En fait le BRF c'est effectivement du compostage de branches ET de feuilles (pour l'azote nécessaire au champignons et bactéries). Sauf qu'au lieu de composter en tas, on le fait directement en place.
Je pense que le compostage de feuilles mortes (la saison s'y prête bien) ou de fumier revient à peu près au même. Avec un léger avantage pour le fumier, plus riches en éléments fertilisants.
Le BRF est n'intéressant que pour des gens qui ont a disposition des taillis ou des haies et un broyeur. Personnellement, les ressources les plus simples à ma disposition sont les feuilles mortes. Donc, chaque automne, pendant de heures, je ramasse les feuilles mortes auxquelles je mélange de l'herbe fauchée fraiche pour baisser un peu le rapport C/N (pour ceux qui n'ont pas d'herbe, on peut ajouter du nitrate de potasse). Ca fait un très gros tas (vraiment très gros). Quelques mois et un ou deux retournements après, il a baissé des trois quarts et c'est un beau compost qui ne ma coûté que quelques heures de mon temps et quelques décilitres de sueur... et il a les même propriétés que le BRF.
Quant au titre de ce fil, je suis d'accord avec Cicero, croire qu'on peut cultiver sans effort ET sans pétrole est complètement illusoire (c'est même carrément contradictoire). Et oui, nous avons un corps et ce n'est pas pour rien, c'est fait pour s'en servir. Mais agriculture n'est pas non plus synonyme de travail abrutissant. Au contraire. C'est vrai que c'est beaucoup de travaux long voire monotone mais à l'échelle d'une saison, c'est très intéressant. Il y a mille choses à faire, à essayer, à perfectionner... Avis aux amateurs!!!
