Ajourd'hui, émission sur France Inter animée par Isabelle Giordano du 03/06/2009 (de 10h à 11h) sur la Décroissance.
L'avantage de cette émission est que les gens invités débattent et sont souvent idéologiquement opposés, ce qui est rare dans les mass médias, plutôt enclin à inviter des libéraux entre eux (sociol libéraux, néolibéraux, libéraux pur jus -> tous d'accord sur les grandes lignes).
avec : Paul Ariès, Eric Allodi, Martine Picouet, Philippe Frémeaux
[France Inter][Service Public] La décroissance
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Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Re: [France Inter][Service Public] La décroissance
P. Ariès : 200 click sur le clavier par jour = consommation journalière maxi par humain.
A quand la décroissance des posts sur Oléocene ?
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Re: [France Inter][Service Public] La décroissance
https://elucid.media/environnement/decr ... _ts=crises
Une première façon d’aborder la décroissance est de le faire dans le cadre d’une analyse scientifique. C’est cette approche qu’on retrouve chez l’économiste et mathématicien Nicolas Georgescu-Roegen (1906-1994) lorsque, dans les années 1970, il utilise le concept d’entropie pour appréhender les limites planétaires des activités humaines. Dans la même veine, l’économiste et philosophe Kenneth Boulding (1910-1993) propose une réflexion passionnante autour de l’idée d’une sortie de l’économie « cowboy », fondée sur le mythe de l’infinitude, pour bâtir une économie « vaisseau spatial » consciente des limites planétaires (1). Enfin, l’analyse scientifique est également au cœur des travaux du Club de Rome, qui publie en 1972 le rapport Meadows, intitulé Les Limites à la Croissance (2).
Constitué en 1968 à partir de fonds privés émanant notamment d’industriels de l’automobile, le Club de Rome rassemble près d’une centaine de chercheurs internationaux. C’est une entreprise scientifique qui entend étudier les conséquences des limites planétaires et les manières de s’y adapter. Le rapport de 1972 est le plus connu ; il s’est vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Il entend démontrer l’impossibilité physique d’une poursuite de la croissance économique à l’horizon de quelques décennies, en raison d’une pression insoutenable exercée par l’activité humaine sur l’environnement. D’autres rapports lui succèderont, dont certains atténueront les conclusions du premier tout en s’interrogeant sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter les effondrements économiques et démographiques.
Une approche philosophique de la décroissance
Si cette approche scientifique de la décroissance existe, il ne s’agit pas, loin de là, de la principale façon d’aborder la décroissance. Pour tout un ensemble d’intellectuels, les limites environnementales ne constituent qu’un seul aspect des problèmes soulevés par la croissance économique. Aussi, une seconde approche, plus radicale, trouve ses racines dans des considérations philosophiques et éthiques. Elle interroge certes les limites planétaires de l’activité humaine, mais entend aussi proposer une critique plus large du capitalisme et de l’organisation techno-industrielle de nos sociétés.
Cette autre façon de considérer la décroissance s’oppose bien souvent à la première. Ainsi, Philippe Braillard, professeur de relations internationales à l’université de Genève, estime que le Club de Rome relève de l’imposture. Le collectif est accusé de défendre les intérêts des pays déjà industrialisés et de proposer une démarche qui, tout en se prétendant apartisane, se révèle incapable de mettre en question les principes du capitalisme industriel. Pour Braillard, son messianisme catastrophiste témoignerait d’une « vision téléonomique de l’histoire ».
En effet, les rapports du Club de Rome ne disent pas seulement qu’il faudrait arrêter la croissance, mais ils sont fondés sur l’idée que le destin de l’humanité pourrait être modifié par la volonté humaine et la technologie. Il serait ainsi possible de « piloter une société comme on piloterait un avion », résume le militant Philippe Oberlé sur son blog. Autre reproche adressé au rapport Meadows, celui de se fonder sur une modélisation simpliste et « technocratique ». « La vie sur Terre était modélisée à l’aide d’une simulation informatique, ce qui revenait à réduire la biosphère – la vie dans toute sa complexité et sa beauté – à une vulgaire machine composée de boucles de rétroaction », estime Oberlé qui qualifie le rapport Meadows de « Bible pour la mouvance éco-technocratique », tandis que toute tentative de planification de la décroissance relèverait d’un « piège technocapitaliste».
Aux décroissants « scientifiques » s’oppose donc des décroissants « philosophiques ». Alors que les premiers critiquent la croissance en raison de ses conséquences environnementales et parce qu’ils la jugent insoutenable du fait des limites planétaires, les décroissants philosophiques entendent développer un autre projet de société fondé sur la remise en cause du système industriel. Pour les premiers, l’innovation technologique peut être une solution dans la mesure où elle permettrait de réduire l’impact environnemental des activités humaines ; pour les seconds les solutions technologiques sont refusées par principe, car elles relèveraient d’une conception instrumentale de la nature perçue comme une « réserve d’utilité » et transformée en intrants dans la machine économique. Toute solution technologique est dès lors perçue par cette seconde approche comme une « fuite en avant » impliquant de demander aux industriels de résoudre par plus de technologie les problèmes posés par la technologie elle-même.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [France Inter][Service Public] La décroissance
C'est un article d'une grande qualité que tu nous a partagé.
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Re: [France Inter][Service Public] La décroissance
L'approche scientifique et l'approche philosophiques pêchent toutes deux du fait que jamais elles ne se posent la question démographique qui lorsqu'elle est intégrée à l'une ou l'autre des approches la rend bien plus pertinente que celle qui n'intègre pas la décroissance démographique.
Pour ma part, je pense qu'une décroissance démographique maitrisée, se suffirait à elle même pour retrouver un monde en équilibre qui cesserait de voir son potentiel se dégrader.
Sans maitrise de la démographie et sans sa mise en cohérence de la taille des populations humaines avec la disponibilité des ressources renouvelables et non renouvelables aucune approche fut elle scientifique ne peut réussir!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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