C'est vrai ça ?L’IFP (Institut français du pétrole) estime, par exemple, que les profondeurs du golfe du Mexique contiendraient des réserves d’hydrocarbures équivalentes à celles de l’Arabie Saoudite

Modérateurs : Rod, Modérateurs
C'est vrai ça ?L’IFP (Institut français du pétrole) estime, par exemple, que les profondeurs du golfe du Mexique contiendraient des réserves d’hydrocarbures équivalentes à celles de l’Arabie Saoudite
Provenant de http://lettres-histoire.ac-rouen.fr/his ... exique.htmChevron, Statoil et Devon Energy ont annoncé la découverte dans le golfe du Mexique d'un champ de pétrole et de gaz naturel de 3 à 15 Gbep (milliards de barils équivalent pétrole). Mais ce gisement est situé à plus de 2 100 m de profondeur. C'est le résultat des progrès accomplis dans l'exploration et le forage pétrolier.
Un premier forage de découverte a été réalisé en 2004. Un deuxième en 2006 a confirmé les résultats du premier et a fourni une première estimation. Un troisième forage programmé pour 2007 devrait affiner l'évaluation des réserves récupérables.
C'est une découverte très importante à l'échelle mondiale. En comparaison, le gisement de Kashagan, découvert en 2000 (partie kazakhe de la mer Caspienne) était la plus grosse découverte depuis 20 ans. Il représente des réserves de 10 Gb de pétrole et de 3 à 4 Gbep de gaz.
Pour les États-Unis, ce nouveau gisement serait le plus important depuis 30 ans. Comparable à celui de l'Alaska, il augmenterait les réserves d'hydrocarbures (pétrole et gaz) des États-Unis de 5 à 25%.
De là à croire que le prix va mettre en récession l'Inde et la Chine... Non, à mon avis, le transfert technologique est en train de s'accélérer (occident->asie) et les réserves financières de ses 2 pays pour faire face à une récession de l'occident sont immenses. Ils se tourneront vers leur marché intérieur si la demande descend chez nous.mobar a écrit : Quel niveau de prix permettra d'ajuster de diminuer la demande d'un million de bl/j?
L’Agence Internationale de l’Energie annonce dans son dernier rapport une révision alarmante de ses prévisions concernant l’évolution du marché pétrolier mondial. Je vous laisse découvrir ci-dessous l’article paru le 4 juillet dans Les Echos :
————————————————————————————————————————————–
Dans son dernier rapport, l’agence tire la sonnette d’alarme. La capacité de production non utilisée de l’Opep devrait brutalement chuter à partir de 2010. Le baril, lui, a atteint hier son plus haut niveau depuis août 2006.
Loin de réguler le marché, les prix élevés du pétrole ne l’empêcheront pas de devenir de plus en plus tendu à partir de 2010, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans son dernier rapport paru hier, l’organisme présidé par Claude Mandil prédit à cet horizon une diminution des capacités de production non utilisées de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui devraient tomber à un niveau historiquement bas en 2012 et ne joueront donc plus leur rôle de coussin de sécurité face aux aléas, rendant possible des ruptures d’approvisionnement et une situation de pénurie.
La scène pétrolière mondiale subit un effet de ciseau. La demande mondiale va continuer de croître dans les pays émergents. Dans des zones comme la Chine et le Moyen-Orient, la demande de pétrole devrait croître trois fois plus vite que dans l’OCDE. Avec pour conséquence une révision à la hausse de la demande pétrolière mondiale totale. L’AIE estime désormais que cette dernière devrait connaître une croissance de 2,2 % par an, pour atteindre 96 millions de barils quotidiens en 2012. La demande s’accélère donc considérablement. Pour mémoire, elle n’avait progressé en moyenne que de 1,4 % par an entre 2000 et 2007. Parallèlement, l’offre de brut va peiner à suivre. Les projets actuellement développés dans l’amont pétrolier devraient prendre du retard, notamment du fait des importants goulets d’étranglements existant au niveau des capacités de construction et de forage. A cela s’ajoute le moindre dynamisme des compagnies pétrolières étatiques par rapport au secteur privé.
Evolution en deux temps
Or, un peu partout actuellement, on assiste à une renationalisation du secteur pétrolier, comme en Russie et au Venezuela. Ceci devrait limiter la capacité de l’Opep à augmenter sa production, tandis que l’offre de pétrole hors Opep ne devrait augmenter que de 1 % par an d’ici à 2012. L’accroissement de la production de biocarburants ne suffira pas à compenser ces insuffisances de l’offre.
Résultat : une évolution en deux temps. Les capacités de production disponibles du cartel, actuellement très basses (2,5 millions de barils par jour cette année) devraient commencer par augmenter, pour atteindre environ 3,4 millions de barils par jour en 2009. De quoi soulager momentanément le marché, même si ce niveau est inférieur de 2 millions de barils à ce que l’AIE prévoyait encore il y a quelques mois. Mais le répit sera de courte durée. A partir de 2009, ces capacités excédentaires de l’Opep devraient en effet brutalement chuter, pour ne plus représenter que 1,6 million de barils par jour en 2012.
Ces prévisions alarmistes ne sont pas faites pour rassurer un marché déjà inquiet sur le court terme, du fait de la faiblesse actuelle des stocks d’essence américains et des problèmes chroniques de production au Nigeria, premier producteur africain. Les opérateurs ont donné hier une nouvelle preuve de leur extrême nervosité, en propulsant en séance les cours du baril à leurs plus hauts niveaux depuis le mois d’août 2006.
A la clôture de Londres, le brent de la mer du Nord pour livraison en août chutait de 1,06 dollar, à 75,78 dollars, après avoir enregistré un pic à 76,34 dollars, tandis qu’à New York, le prix du « light sweet crude » reculait de 76 cents, à 72,05 dollars, mais après avoir atteint un peu plus tôt les 73 dollars. Désormais, à Londres, le baril se rapproche du niveau record qu’il avait atteint le 7 août dernier, à 78,30 dollars.
et oui, c'était le bon temps...A la clôture de Londres, le brent de la mer du Nord pour livraison en août chutait de 1,06 dollar, à 75,78 dollars, après avoir enregistré un pic à 76,34 dollars, tandis qu’à New York, le prix du « light sweet crude » reculait de 76 cents, à 72,05 dollars, mais après avoir atteint un peu plus tôt les 73 dollars. Désormais, à Londres, le baril se rapproche du niveau record qu’il avait atteint le 7 août dernier, à 78,30 dollars.
Code : Tout sélectionner
Economie 06/11/2008 - 09:39
Pétrole: Vers un rebond à plus de 100 dollars
Les cours du pétrole vont remonter à plus de 100 dollars [b]quand l'économie se redressera[/b], pour dépasser 200 dollars en 2030, estime l'Agence internationale de l'Energie (AIE) dans un rapport qui sera publié la semaine prochaine, rapporte le Financial Times jeudi. L'an dernier, l'AIE tablait sur un prix du baril de 108 dollars à l'horizon 2030. Selon le World Energy Outlook de l'AIE, les cours du brut rebondiront pour afficher une moyenne de plus de 100 dollars le baril en termes réels ajustés de l'inflation entre 2008 et 2015, parce que les compagnies pétrolières auront du mal à trouver de nouveaux gisements pour compenser le déclin de la production des gisements les plus anciens, écrit le FT. "Le temps du pétrole bon marché est révolu", lit-on dans la rapport selon le Financial Times.
L'AIE appelle à des investissements "massifs" pour éviter un choc pétrolier
PARIS - Des investissements "massifs" devront être engagés dans les vingt ans à venir si le monde veut éviter un nouveau choc pétrolier, a prévenu jeudi l'Agence internationale de l'Energie (AIE), mettant notamment en garde contre le déclin de production des champs de pétrole.
L'Agence, qui représente les intérêts des pays industrialisés, estime qu'il faudra investir 26.000 milliards de dollars dans les infrastructures énergétiques d'ici à 2030, soit près de deux fois le PIB annuel des Etats-Unis.
Même si ces investissements sont faits, l'AIE estime que le prix du baril sera de 100 dollars en moyenne entre 2008 et 2015 et de plus de 120 dollars après 2030 en dollars constants (hors inflation).
La moitié de ces investissements aura pour seul but de maintenir le niveau actuel de production, car "la plus grande partie des infrastructures de production de pétrole, de charbon, de gaz ou d'électricité devront être remplacées d'ici à 2030", indique l'Agence.
L'autre moitié devrait permettre d'accroître les capacités existantes afin de répondre à la croissance de la demande énergétique mondiale, qui devrait grimper de 45%, en raison notamment du dynamisme économique de la Chine et de l'Inde.
Mais face à une demande croissante, l'offre a tendance à s'éroder. L'AIE a ainsi étudié les statistiques historiques de production de 800 champs de pétrole dans le monde.
Elle remarque qu'en l'absence d'investissements pour augmenter leur rendement, les champs pétroliers matures connaissent une baisse de production de 9% par an. Ce recul pourrait même s'accélérer à 10,5% par an d'ici à 2030.
Et même lorsque des investissement sont faits pour accroître leur débit, ces champs voient leur production baisser de 6,7% par an, un taux qui pourrait s'accroître à 8,6% par an d'ici à 2030.
Ce phénomène est dû au fait que les champs de pétrole en exploitation sont de plus en plus petits et souvent en haute mer.
Or, selon l'AIE, les champs les plus petits connaissent les baisses de production les plus fortes une fois qu'ils sont arrivés à maturité. De même, les champs "offshore" (en mer) connaissent des taux de déclin de production plus rapides que les champs "onshore" (à terre).
Ces baisses de rendement sont particulièrement préoccupantes car l'AIE estime qu'il faudra produire 106 millions de barils (mbj) par jour en 2030 pour répondre à la demande de pétrole, contre 84 mbj en 2007.
Or, il faudra déjà augmenter les capacités de production de pétrole de 1 mbj chaque année jusqu'en 2030, uniquement pour compenser le déclin "naturel" de la production d'or noir. C'est l'équivalent de l'ensemble des capacités actuelles de l'Algérie.
"Le risque pour l'approvisionnement pétrolier n'est pas un manque de pétrole mais plutôt un manque d'investissement", souligne l'AIE, qui estime en effet que "le monde ne manque pas de pétrole ou de gaz".
Parmi les freins aux investissements nécessaires, l'AIE ne semble pas mettre la crise financière au premier plan. Cette dernière ne devrait pas remettre en cause les "investissements de long terme", estime-t-elle, en reconnaissant seulement qu'elle "pourrait retarder l'achèvement de projets en cours" notamment dans le secteur électrique.
En revanche, elle pointe du doigt les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui limitent l'accès des compagnies pétrolières à leurs réserves.
"Il n'est pas évident que ces pays auront la volonté de faire ces investissements eux-mêmes ou d'attirer les capitaux étrangers suffisants pour maintenir un rythme nécessaire d'investissements", met en garde l'AIE.
(©AFP / 06 novembre 2008 16h09)