Oui, je l'ai notée aussi ! Pas de raison officielle... ce qui veut dire que j'ai certainement des raisons officieuses de ne pas y croire, mais je ne peux pas en faire état publiquement !Fish2 a écrit :J'adore cette phrase, pleine de sous entendus :FATIH BIROL a écrit :Je crois que le gouvernement saoudien parle de 230 milliards de barils de réserves. Je n'ai pas de raison officielle de ne pas y croire.
[Le Monde] AIE:le marché pétrolier face à un mur d'ici 2015?
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Petit calcul vite fait. Supposons que l'Arabie Saoudite dispose de 230 Gb.
Sa production cumulée jusqu'à maintenant, à la louche :
8 Mb/j pendant 40 ans (moins avant mais en fait pendant plus longtemps).
Soit 8 * 365 * 40 = 120 Gb
réserves intiales donc 350 Gb, la moitié est à 175 Gb et sera atteinte dans 55 Gb soit 19 ans à 8 Mb/j. Et 10 ans à 15 Mb/j. Après cela stagne puis décline.
Ces 15 Mb/j sont le strict minimum pour tenir le déclin des autres champs de la planète. C'est meme insuffisant à mon avis : l'ensemble des provinces en déclin (Mer du nord, russie, usa, mexique ...) déclinera de plus.
Il reste l'Irak, guère écornée jusqu'à maintenant. Ses ressources ? A la louche la moitié de celle de l'Arabie Saoudite.
Donc, c'est vrai, si L'Arabie Saoudite et l'Irak ont bien les réserves annoncées et si ils investissent et produisent à plein on peut espérer un cumul des 2 autour de 20-25 Mb/j pendant une dizaine d'années. De quoi même augmenter un chouîa la production de 85 à 90 voire 100 Mb/j avant le déclin final. Et plus la production augmentera, plus vite arrivera le pic, et plus fort sera le déclin.
Soyons optimistes que diable :
Si les réserves AS et Irak ne sont pas illusoires,
si ils daignent investir,
si ils daignent produire,
si on arrive à raffiner le pétrole produit (en partie du lourd soufré),
si la situation géopolitique s'améliore,
si le non-OPEP ne décline pas trop vite,
si on trouve encore qq gouttes d'huile en Afrique, Amérique du Sud et en offshore profond pour compléter
alors on a peut-être 10-15 ans de répit. Avec peut-être la croissance à 90-100 Mb/j.
Et après ?
C'est la chuuute finaaale , ... (sur un air bien connu)
Sa production cumulée jusqu'à maintenant, à la louche :
8 Mb/j pendant 40 ans (moins avant mais en fait pendant plus longtemps).
Soit 8 * 365 * 40 = 120 Gb
réserves intiales donc 350 Gb, la moitié est à 175 Gb et sera atteinte dans 55 Gb soit 19 ans à 8 Mb/j. Et 10 ans à 15 Mb/j. Après cela stagne puis décline.
Ces 15 Mb/j sont le strict minimum pour tenir le déclin des autres champs de la planète. C'est meme insuffisant à mon avis : l'ensemble des provinces en déclin (Mer du nord, russie, usa, mexique ...) déclinera de plus.
Il reste l'Irak, guère écornée jusqu'à maintenant. Ses ressources ? A la louche la moitié de celle de l'Arabie Saoudite.
Donc, c'est vrai, si L'Arabie Saoudite et l'Irak ont bien les réserves annoncées et si ils investissent et produisent à plein on peut espérer un cumul des 2 autour de 20-25 Mb/j pendant une dizaine d'années. De quoi même augmenter un chouîa la production de 85 à 90 voire 100 Mb/j avant le déclin final. Et plus la production augmentera, plus vite arrivera le pic, et plus fort sera le déclin.
Soyons optimistes que diable :
Si les réserves AS et Irak ne sont pas illusoires,
si ils daignent investir,
si ils daignent produire,
si on arrive à raffiner le pétrole produit (en partie du lourd soufré),
si la situation géopolitique s'améliore,
si le non-OPEP ne décline pas trop vite,
si on trouve encore qq gouttes d'huile en Afrique, Amérique du Sud et en offshore profond pour compléter
alors on a peut-être 10-15 ans de répit. Avec peut-être la croissance à 90-100 Mb/j.

Et après ?
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L'article n'est pas visible sur la page de garde du monde. Pour esperer le faire apparaitre dans la categorie Recommandes, je suggere que vous le recommandiez en cliquant sur l'icone en forme d'etoile rouge a gauche
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 476,0.html
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Fait !parisse a écrit :L'article n'est pas visible sur la page de garde du monde. Pour esperer le faire apparaitre dans la categorie Recommandes, je suggere que vous le recommandiez en cliquant sur l'icone en forme d'etoile rouge a gauche
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 476,0.html
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Autre article du Monde de jeudi
OPEP noire contre OPEP verte, par Jean-Michel Bezat
LE MONDE | 28.06.07 | 13h32
Or noir ou carburant vert, il faudra choisir ! La mise en garde aux pays qui veulent réduire leur consommation de pétrole au profit d'essence à base de végétaux - les Etats-Unis en tête - est tombée, le 20 juin, de la bouche du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : "Si nous avons des informations sur une baisse de la demande pétrolière, c'est notre droit de réorienter nos investissements. Nous pouvons dépenser de l'argent dans l'éducation, le logement."
Le cartel de Vienne envisage en effet de débourser de 360 à 630 milliards de dollars d'ici à 2020 pour porter sa production de 30 à 45 millions de barils par jour, a indiqué Abdullah Al-Badri. Mais si l'OPEP réduit ses investissements face à la concurrence des biocarburants et que cette filière se révèle finalement moins prometteuse que prévu, les pays industrialisés risquent la "pénurie" de brut.
L'OPEP a peu apprécié le partenariat sur l'éthanol scellé en mars par les Etats-Unis et le Brésil, qui assurent 70 % de sa production. La création d'une "OPEP verte" assurant une stabilité d'approvisionnement et contournant des producteurs indociles comme le Venezuela d'Hugo Chavez est un scénario noir pour les pays pétroliers. Car si les biocarburants gagnent de solides parts de marché alors qu'ils ont consenti d'énormes investissements, ils pourraient être entraînés dans une spirale infernale : recul de la demande, surcapacités de production, dégringolade des prix, baisse des revenus pétroliers. Bref, un remake du mauvais film des années 1986-2000.
Menacé par les préparatifs de l'après-pétrole et les impératifs de la lutte contre le réchauffement climatique, le cartel exige la réciprocité : "Vous voulez sécuriser vos approvisionnements, assurez un débouché sûr à notre pétrole." Réplique des pays industrialisés : "L'argument est spécieux. La demande de brut augmentera avec le développement des grands pays émergents comme la Chine et l'Inde. Vous devez investir et desserrer de toute urgence le robinet de l'or noir."
La bataille de l'éthanol n'est qu'un épisode dans un conflit plus large entre producteurs et consommateurs, dont les relations sont envenimées par les risques récurrents de rupture d'approvisionnement et l'envolée des cours. Au point que le Sénat américain a récemment voté une proposition de loi autorisant Washington à poursuivre les pays producteurs qui manipuleraient les prix.
Au fond, les Etats-Unis acceptent mal que l'OPEP ait reconquis un peu du pouvoir de marché qu'elle avait perdu depuis belle lurette. Et qu'elle ait renforcé son influence politique en accueillant l'Angola le 1er janvier, en attendant l'Equateur et peut-être le Soudan, deux Etats qui lui sont hostiles.
++++++++++++++++++
Seraient ils inquiets les Saoudiens qu'on n'en veule plus de leur brut, ou cherchent t'ils une bonne raison pour éviter d'investir dans des capacités de production qu'il savent ne pas être en mesure de pouvoir amortir?
OPEP noire contre OPEP verte, par Jean-Michel Bezat
LE MONDE | 28.06.07 | 13h32
Or noir ou carburant vert, il faudra choisir ! La mise en garde aux pays qui veulent réduire leur consommation de pétrole au profit d'essence à base de végétaux - les Etats-Unis en tête - est tombée, le 20 juin, de la bouche du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : "Si nous avons des informations sur une baisse de la demande pétrolière, c'est notre droit de réorienter nos investissements. Nous pouvons dépenser de l'argent dans l'éducation, le logement."
Le cartel de Vienne envisage en effet de débourser de 360 à 630 milliards de dollars d'ici à 2020 pour porter sa production de 30 à 45 millions de barils par jour, a indiqué Abdullah Al-Badri. Mais si l'OPEP réduit ses investissements face à la concurrence des biocarburants et que cette filière se révèle finalement moins prometteuse que prévu, les pays industrialisés risquent la "pénurie" de brut.
L'OPEP a peu apprécié le partenariat sur l'éthanol scellé en mars par les Etats-Unis et le Brésil, qui assurent 70 % de sa production. La création d'une "OPEP verte" assurant une stabilité d'approvisionnement et contournant des producteurs indociles comme le Venezuela d'Hugo Chavez est un scénario noir pour les pays pétroliers. Car si les biocarburants gagnent de solides parts de marché alors qu'ils ont consenti d'énormes investissements, ils pourraient être entraînés dans une spirale infernale : recul de la demande, surcapacités de production, dégringolade des prix, baisse des revenus pétroliers. Bref, un remake du mauvais film des années 1986-2000.
Menacé par les préparatifs de l'après-pétrole et les impératifs de la lutte contre le réchauffement climatique, le cartel exige la réciprocité : "Vous voulez sécuriser vos approvisionnements, assurez un débouché sûr à notre pétrole." Réplique des pays industrialisés : "L'argument est spécieux. La demande de brut augmentera avec le développement des grands pays émergents comme la Chine et l'Inde. Vous devez investir et desserrer de toute urgence le robinet de l'or noir."
La bataille de l'éthanol n'est qu'un épisode dans un conflit plus large entre producteurs et consommateurs, dont les relations sont envenimées par les risques récurrents de rupture d'approvisionnement et l'envolée des cours. Au point que le Sénat américain a récemment voté une proposition de loi autorisant Washington à poursuivre les pays producteurs qui manipuleraient les prix.
Au fond, les Etats-Unis acceptent mal que l'OPEP ait reconquis un peu du pouvoir de marché qu'elle avait perdu depuis belle lurette. Et qu'elle ait renforcé son influence politique en accueillant l'Angola le 1er janvier, en attendant l'Equateur et peut-être le Soudan, deux Etats qui lui sont hostiles.
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Seraient ils inquiets les Saoudiens qu'on n'en veule plus de leur brut, ou cherchent t'ils une bonne raison pour éviter d'investir dans des capacités de production qu'il savent ne pas être en mesure de pouvoir amortir?
- mrlargo
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si, il est crédible.
Effondrement des cours de pétrole quand 20% de la population mondiale est morte suite à la famine genéralisée liée aux agrocarburants...
.
Non je déconne, je suis d'accord avec toi.
Je ne parierais pas un kopec sur ce scénario
Effondrement des cours de pétrole quand 20% de la population mondiale est morte suite à la famine genéralisée liée aux agrocarburants...

Non je déconne, je suis d'accord avec toi.
Je ne parierais pas un kopec sur ce scénario
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
(Philippe Geluck)
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L'OPEP reprend la main sur les marchés pétroliers depuis 2004.
Ils ont compris qu'on est entrés dans une ère nouvelle .
Toutes leurs déclarations ont pour but de tester les réactions du marché, ce qui leur permet de peaufiner leur stratégie ensuite.
Vous avez vu comme les tentatives des pays importateurs pour faire baisser les cours, en octobre et mars dernier, ont fait chou blanc.
Le nouveau discours de l'OPEP est : tout ce que vous tenterez pour nous faire plier pourra se retourner contre vous.
Ils ont compris qu'on est entrés dans une ère nouvelle .
Toutes leurs déclarations ont pour but de tester les réactions du marché, ce qui leur permet de peaufiner leur stratégie ensuite.
Vous avez vu comme les tentatives des pays importateurs pour faire baisser les cours, en octobre et mars dernier, ont fait chou blanc.
Le nouveau discours de l'OPEP est : tout ce que vous tenterez pour nous faire plier pourra se retourner contre vous.
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004
- mobar
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Lequel scénario ?tolosa a écrit :ce scénario ne me paraît pas très crédible...
Le scénario crédible c'est celui qui permet de maximiser les profits à partir d'une situation donnée.
L'OPEP est complètement informée et consciente de l'état de ses ressources, son objectif, dans un monde changeant et de plus en plus dépendant, est d'augmenter ses perspectives de gain sans apparaitre comme le responsable d'un éventuel choc qui entrainerait une récession que d'un autre coté elle ne souhaite pas.
Dans la grande partie de poker menteur qui se joue depuis maintenant trois ans seuls ceux qui détiennent l'information peuvent espérer mener une action profitable.
Les autres jouent à la roulette russe.
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- Hydrogène
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Dans ce cas (20% de la population mondiale est morte) pas de problème. Car cela se situera dans des coins "paumés" des pays pauvres qui ne participent pas (ou si peu) au commerce mondial. Ces 20% de consommateurs "libéreront" simplement leur part de pétrole. Peut etre 2% (par définition, ce sont des "petits" consommateurs). Cela permettra quand même à quelques "gros" de faire qq voyages supplémentaires en avion ou un plein supplémentaire de Hummer.mrlargo a écrit :si, il est crédible.
Effondrement des cours de pétrole quand 20% de la population mondiale est morte suite à la famine genéralisée liée aux agrocarburants....