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vincent à vélo
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"Peakoil" dans Libé

Message par vincent à vélo » 21 sept. 2007, 07:30

Ce matin, dans le Libé Web, un article sur l'évolution parallèle de l'Euro par rapport au dollar et du prix du baril … A la fin de l'article, le Peakoil est nommément convoqué ! …
L'idée fait son chemin, semble-t-il !
A quand la première page du Parisien, chez mon boulanger ?
par ici
Rouler encore mieux, et pas nécessairement moins, ni moins loin …

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Thibaud
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Libération

Message par Thibaud » 21 sept. 2007, 07:42

Merci Vincent pour cet article, tellement bon que je ne peux résister à l'envie de le rendre lisible pour ceux qui n'ont pas le haut-débit :
CHRISTIAN LOSSON a écrit :
QUOTIDIEN : vendredi 21 septembre 2007

C’est la saison des records, sur de fonds de crise, d’incertitude, et, bien sûr, de spéculation. L’or, valeur refuge, a atteint hier un plus haut depuis vingt-sept ans, à 738 dollars l’once. L’euro a enfoncé allègrement son plafond à près d’1,41 dollar, qui dévisse jour après jour. ­Enfin, le pétrole a grimpé à New York, jusqu’à 83,80 dollars, un record.

Question, donc, à faire tomber de sa chaise le moindre économiste un peu sensé : le couple euro-pétrole, qui prend l’ascenseur ensemble vers des sommets, va-t-il finir par être quasi indexé l’un sur l’autre ? Cette infidélité condamne-t-elle la longue love story entre le pétrole et le dollar ? «Ce qui est sûr, c’est que d’un point de vue historique, dollar et pétrole marchait ensemble au moins depuis vingt-cinq ans, souffle Martin van Vliet, économiste à la banque ING. Depuis 2002, c’est fini, et, ces jours-ci, la corrélation n’a jamais été aussi négative.» Les raisons sont nombreuses. Vliet cite la tendance des pays exportateurs de pétrole à ne pas réinvestir leurs pétrodollars sur le marché américain. Et rappelle que «le dollar faible a été un facteur de croissance de l’Asie, qui a entraîné une hausse de sa demande de pétrole et donc le boom du prix du baril. Pour l’instant, le pétrole s’achète en dollars, demain, ce sera peut-être en euros.» C’est une autre histoire…

Passager.

La décision récente de la Banque centrale américaine (Fed) de baisser d’un demi-point ses taux a aussi pu contribuer à renforcer l’idylle entre l’euro et le baril d’or noir. Philippe Martin, professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne : «En tentant de conjurer la récession américaine et limiter la casse de la croissance à l’échelle mondiale, la Fed a rendu euphorique les marchés, qui pensent que la demande de pétrole va être toujours haute.» Les mécanismes d’anticipation et, surtout, de spéculation, jouant à plein. «La baisse des taux d’intérêts déprécie aussi les rendements des actifs américains et fait baisser le dollar», ajoute Martin. Et donc remonter l’euro.

Pour autant, le flirt pétro-euro risque de n’être que passager. «Corrélation ne veut pas dire causalité, note Olivier Pastré, prof à Paris-XIII. L’évolution d’une monnaie dépend d’autres facteurs que du cour d’une matière première. C’est une salade niçoise où il y a du prix, de la croissance, du déficit budgétaire, de la confiance, des rapports de forces, etc.» Tout cela est vrai. Les logiques de hausse de la monnaie européenne comme de l’or noir sont différentes. Les traders en pétrole guettent avant tout l’évolution des grèves au Nigeria, le niveau des stocks aux Etats-Unis ou la moindre déclaration des ­dirigeants de l’Opep.
Une chose est sûre : pour l’Union européenne, les sommets de l’euro amortissent le choc pétrolier. Difficile dans ce cas d’aller demander aux pays producteurs de pétrole de ­faire retomber les prix. En revanche, l’économie américaine cumule deux handicaps : une monnaie faible et un prix du baril au plus haut. Un choc qui pourrait ramollir la croissance un peu plus. Et donc continuer de faire baisser le dollar.

Sommets.

D’autant qu’avec un peak oil en ligne de mire (l’épuisement des réserves d’hydrocarbures), l’or noir est encore promis à de beaux sommets. «De toute façon, on sait que l’on sort de l’optimisme à la noix et on ne sait pas jusqu’où le dollar peut tomber ni jusqu’où le pétrole et l’euro peuvent monter» , résume Philippe d’Arvisenet, chef économiste à BNP Paribas. Ni combien va encore peser une autre inconnue : la crise des supbrimes , dont Ben Bernanke, le patron de la Fed, a reconnu, hier soir, qu’elle avait «largement dépassé les estimations les plus pessimistes.»
Source

:roll:

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Re: Libération

Message par vincent128 » 21 sept. 2007, 08:34

C'est marrant, vous n'avez pas souligné le passage qui m'a le plus marqué :
Thibaud a écrit : D’autant qu’avec un peak oil en ligne de mire (l’épuisement des réserves d’hydrocarbures), l’or noir est encore promis à de beaux sommets. «De toute façon, on sait que l’on sort de l’optimisme à la noix et on ne sait pas jusqu’où le dollar peut tomber ni jusqu’où le pétrole et l’euro peuvent monter» , résume Philippe d’Arvisenet, chef économiste à BNP Paribas.
Un économiste qui sort de l'optimisme à la noix, c'est bien ça le plus remarquable !
Le fond de l'air est frais.

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Noix

Message par Thibaud » 21 sept. 2007, 08:41

Tout à fait, d'autant que pour les clients de la banque, " on ne sait pas " c'est totalement inacceptable .

C'est si rare de nos jours l'honnêteté intellectuelle ...

:?

[Edité pour correction orthographique]
Dernière modification par Thibaud le 21 sept. 2007, 15:41, modifié 1 fois.

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Message par Jorkar » 21 sept. 2007, 13:32

Il n'a pas peur de se faire taper par son pdg ! (vous savez celui qui a déclaré début août qu'il n'y avait aucun risque et qui, 9 jours plus tard retourne sa veste en avouant que la bnp avait investi dans des fonds à risque)
L'homme ne court pas à sa perte, il y va en voiture!

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Message par Glycogène » 21 sept. 2007, 13:57

Moi, ce qui me fait marrer, c'est le "D’autant qu’avec un peak oil en ligne de mire(...)", comme si on parlait tous les jours du peak oil dans la presse ! Jusqu'à maintenant, c'est du bout des lèvre, et pour dire que les peakistes exagèrent, etc.
Vous verrez que dans qq temps, lorsque tous les journaux parleront du PO, ils diront que cette "affaire" du PO a beaucoup d'echo sur le web :evil: (dans le sens "on a révélé le PO et ça s'est répendu sur l web").

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Re: "Peakoil" dans Libé

Message par energy_isere » 21 sept. 2007, 14:14

vincent à vélo a écrit :Ce matin, dans le Libé Web, un article sur l'évolution parallèle de l'Euro par rapport au dollar et du prix du baril … A la fin de l'article, le Peakoil est nommément convoqué ! …
L'idée fait son chemin, semble-t-il !
Je rapelle que Libération avait fait un n° spécial de 40 pages Libé "vive le petrole cher!" en Mai 2006.

voir le fil : http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?t=2927

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Message par Alter Egaux » 21 sept. 2007, 14:49

Glycogène a écrit : GMoi, ce qui me fait marrer, c'est le "D’autant qu’avec un peak oil en ligne de mire(...)", comme si on parlait tous les jours du peak oil dans la presse ! Jusqu'à maintenant, c'est du bout des lèvre, et pour dire que les peakistes exagèrent, etc.
Oui, pour aller dans le sens de Glycogène, je remarque une chose étonnante : en Mai 2006 (et autour), les ténors peakistes étaient invités dans toutes les émissions télés (et radios), parlant du pétrole cher et de ses implications dramatiques sur la société, etc...
Aujourd'hui, plus rien, alors que le pétrole atteint des niveaux records !
Quelqu'un a t il une explication sensée ?

Et pas d'esprit sarcastique comme : "ben depuis que hélico-écolo Hulot a fait signer le Pacte Ecologique, c'est réglé". :-D
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par jerome » 21 sept. 2007, 15:55

Alter Egaux a écrit :Oui, pour aller dans le sens de Glycogène, je remarque une chose étonnante : en Mai 2006 (et autour), les ténors peakistes étaient invités dans toutes les émissions télés (et radios), parlant du pétrole cher et de ses implications dramatiques sur la société, etc...
Aujourd'hui, plus rien, alors que le pétrole atteint des niveaux records !
Quelqu'un a t il une explication sensée ?
Je dirais que les journalistes ne font que du sensationnel et réagisse en fonction de l'humeur des lecteurs (en gros ils ne font plus d'investigation!) : à l'époque le litre d'essence frolait les 1.50 euro dans les stations, passant alors la barre symbolique des 10 francs (désolé, c'est encore mon référentiel).
Actuellement avec la baisse du dollard le litre n'augmente pas, donc ça n'intéresse personne... et ça ne fait pas vendre les journaux.

En fait opn a passé le pic du journalisme d'investigation devant alerter la population.
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Message par rico » 21 sept. 2007, 16:02

Actuellement avec la baisse du dollard le litre n'augmente pas
Par contre aux USA c'est pas la panique question prix du litre?

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Message par jerome » 21 sept. 2007, 16:12

rico a écrit :Par contre aux USA c'est pas la panique question prix du litre?
si tu recherche "gallon price raise" dans google tu tombes sur plein d'articles qui parlent du gallon (5 litres il me semble) à 3$.
Ca devrait commencer à faire du bruit là bas...
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Message par Cassandre » 21 sept. 2007, 16:15

C'est rien par rapport au prix où nous on paie l'essence… :roll:
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Message par rico » 21 sept. 2007, 16:20

Ouais mais nous (enfin les automobilistes français ;)) sont habitués...

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Message par Cassandre » 21 sept. 2007, 16:24

Merci la TIPP pour cette variable d'ajustement psychologique ! :D
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Message par Fred02 » 21 sept. 2007, 16:44

mais leurs tutures consomment au moins 2 fois plus :?

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