[Presse magazine]Articles sur les problèmes énergétiques.

Forum traitant des émissions, des magazines et des reportages traitants de la déplétion et des sujets proches.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

vincent à vélo
Kérogène
Kérogène
Messages : 34
Inscription : 16 mai 2006, 17:50
Localisation : Paris

Message par vincent à vélo » 21 sept. 2007, 17:11

… et ils roulent sans doute 3x plus (pas de source, sorry).
Rouler encore mieux, et pas nécessairement moins, ni moins loin …

Lo
Condensat
Condensat
Messages : 555
Inscription : 05 juil. 2005, 12:24
Localisation : Marseille

Article(s) de The Guardian

Message par Lo » 07 oct. 2007, 22:06

Voici un article sur le PO d'un jounal à grande diffusion.
Traduction ContreInfo.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1318

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97951
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Article de The Guardian

Message par energy_isere » 07 oct. 2007, 22:52


Avatar de l’utilisateur
flore
Kérogène
Kérogène
Messages : 68
Inscription : 09 mai 2007, 15:01
Localisation : Le Havre

interview serge latouchedans libé

Message par flore » 08 oct. 2007, 21:36

Une petite interview de serge latouche au lendemain du Grenelle de l'environnement paru dans libération


http://www.liberation.fr/actualite/econ ... 173.FR.php
Alors que les adeptes de la décroissance participaient samedi à Lyon à un contre-Grenelle de l’environnement , Serge Latouche explique pourquoi la société de croissance a atteint ses limites.

A la place du ministre de l’Ecologie, quelles politiques mettriez-vous en place ?
Le rôle de l’intellectuel n’est pas de définir des politiques, mais de lancer des idées. Ce qui frappe dans les débats du Grenelle, c’est que le diagnostic de l’impasse dans laquelle nous sommes est partagé. Mais on n’analyse pas pourquoi nous allons droit dans le mur. Ce n’est pas la croissance le problème en soi - on ne peut pas être contre la croissance de la qualité de l’air, de l’eau, des espaces verts, de la facilité des transports… - mais le fait que nous vivons dans une société qui a pour seul objectif la croissance pour la croissance. Il faut décoloniser l’imaginaire, pas seulement trouver des mesurettes pour faire en sorte de prolonger la croissance.

S’il en sortait un moratoire sur les autoroutes et les OGM ou un contrôle des publicités, le Grenelle serait-il un succès ?
Absolument. J’ai lu la plate-forme de coordination des ONG, et je m’y retrouve. Mais je doute que ce programme soit accepté. Comment peut-il être compatible avec la volonté de réaliser un taux de croissance de 3 % par an ? Il y a une vraie contradiction entre, par exemple, le moratoire sur les autoroutes et les projets européens - de grosses infrastructures de transport : autoroutes, tunnels, TGV…

Vous évoquez la décolonisation de l’imaginaire… Comment se dépollue-t-on la tête ?
Ce n’est pas en disant aux gens «travaillez plus pour gagner plus» mais plutôt «travaillez moins pour vivre mieux». Il faut ralentir le rythme, la production, la consommation et prendre le temps. De vivre. C’est délirant de proposer à des gens stressés, malades de leur travail, de faire toujours plus. La décolonisation de l’imaginaire consiste à changer les fondamentaux sur lesquels repose notre société de croissance. A bousculer ce qui prend racine dans la grande mutation qu’a connue l’Occident entre le XVIe et le XVIIIe siècle et que certains appellent la mise sur orbite du mode de production capitaliste.

Comment construire un consensus social démocratique pour aller vers une société de décroissance ?
Le consensus ne va pas tomber du ciel, nous sommes toxico-dépendants de la croissance et de la société de consommation. Or, dans une dépendance, il y a deux acteurs : les drogueurs et les drogués. Les premiers sont les plus gros pollueurs de la planète : Monsanto, Novartis, Total, Areva, Nestlé, etc. Et les drogués, ce sont nous. Nous sommes plus enclins à fréquenter notre dealer pour avoir notre dose quotidienne plutôt que d’entreprendre une cure de désintoxication. Avec la crise écologique, il y a urgence. Il ne faut pas changer uniquement à cause de l’urgence, mais comprendre que nous vivrions mieux autrement. Déjà, dans les années 70, des théoriciens tels Ivan Illitch ou André Gorz nous y invitaient. Ils ont prêché dans le désert mais ils avaient raison. Leur message était inaudible car la catastrophe semblait si lointaine…

La croissance verte serait-elle la drogue de substitution pour la désintoxication ?
On ne peut pas atterrir en douceur. Il faut un choc salutaire. Le coup de l’autre croissance, on nous l’a déjà fait. ­Depuis les débuts de l’ère industrielle, ça a pris toutes sortes de formes : l’opposition croissance-développement, un autre développement, une autre croissance. En 1972, le président de la Commission européenne disait «il faut entrer dans une croissance négative». Le collège des commissaires s’est accordé sur une «autre» croissance. C’était il y a trente ans.
C’est une thérapie de choc, une désintoxication sans produit de substitution. Pas très mobilisateur…
L’objectif est un changement radical : la remise en question de la base imaginaire de l’Occident qui consiste à croire que l’homme est maître et dominateur de la nature. Ce que les Grecs appelaient lubris , la démesure, est incorporé dans notre système. Pour passer de la société actuelle à une démocratie écologique, une société autonome, éco-compatible, soutenable, on doit imaginer des transitions. Mais il ne s’agit pas de rendre compatible ce qui ne l’est pas, comme le fait le Grenelle, à savoir le développement et la survie de la biosphère.

Avatar de l’utilisateur
Cassandre
Modérateur
Modérateur
Messages : 2467
Inscription : 14 sept. 2005, 02:18
Localisation : Toulouse

Message par Cassandre » 09 oct. 2007, 04:30

Oui j'ai vu ca ! Entre lui dans Libé et Cochet a l'assemblee qui dit que "le developpement durable est un oxymore philosophique" (cf site des verts), y'a de quoi faire en ce moment ! :D
regarder Oléocène
« No fate but what we make » (Sarah) « If you're listening to this, you are the resistence. » (John)

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 30087
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Message par GillesH38 » 09 oct. 2007, 07:48

très bien, mais proposez à n'importe qui de baisser son pouvoir d'achat (y compris un militant écolo) et vous verrez le résultat...

(au fait les Grecs n'appelaient pas l'orgueil démesuré "lubris" mais "l'hubris" ou plutot en graphie française et non anglo-saxonne "l'hybris".)
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Sylvain_38
Kérogène
Kérogène
Messages : 24
Inscription : 01 oct. 2007, 13:38
Localisation : Nouvelle-Calédonie

Message par Sylvain_38 » 09 oct. 2007, 08:44

En même temps la baisse du pouvoir d'achat est une réalité pour beaucoup de français ces dernières années. De plus ce n'est pas exactement ce dont Latouche parle. Il est plus question de diminuer nos consommations inutiles et de dégager du temps libre déstiné à approfondir le lien social. Pour cela nul besoin de pouvoir d'achat.

Sylvain

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 19792
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 09 oct. 2007, 09:04

Tant que les décroissants se retrouveront dans :
Le rôle de l’intellectuel n’est pas de définir des politiques, mais de lancer des idées.
Ils resteront des farfelus pétris de certitudes et sans aucune crédibilité.

Le rôle des scientifiques est d'expliquer et de théoriser, celui des technologues est mettre au point des solutions et celui du politique est de décider quoi faire pour améliorer la vie de tous.

La décroissance ne peut être un objectif ni une ambition, qu'elle reste une idée éthérée d'intellectuels déconnectés des contingences et des réalités des peuples me va très bien.

Maintenant que le politique a débarrassé l'écologie de ses fossoyeurs et que les vrais solutions vont pouvoir être mises en oeuvre il s'agit de ne pas retomber dans les errements du passé, de rester vigilants et de construire l'avenir.

Avatar de l’utilisateur
metamec
Condensat
Condensat
Messages : 510
Inscription : 22 avr. 2005, 16:22
Localisation : france

Message par metamec » 09 oct. 2007, 10:19

Ils resteront des farfelus pétris de certitudes et sans aucune crédibilité.
comme les politiques restent pétris de certitudes au sujet de la croissance.
Maintenant que le politique a débarrassé l'écologie de ses fossoyeurs et que les vrais solutions vont pouvoir être mises en oeuvre il s'agit de ne pas retomber dans les errements du passé, de rester vigilants et de construire l'avenir.
Qui sont les fossoyeurs de l'écologie?
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
Friedrich Nietzsche

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 19792
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 09 oct. 2007, 11:04

metamec a écrit : Qui sont les fossoyeurs de l'écologie?
Faudrait peut être chercher du coté des purs esprits comme Latouche dont le rôle semble être d'émettre des idées toutes plus farfelues et inapplicables les unes que les autres, de discuter sans fin sur des thèories fumeuses en évitant soigneusement de proposer des solutions ou de prendre partie pour des réalisations.

Constater les problèmes est nécessaire, réfléchir sur notre mode de développement est indispensable, peser, qualifier, quantifier les pratiques doit être accompli, c'est indéniable. Mais au dela du constat, il faut agir et ne pas se cantonner dans le nihilisme, la promotion du déclin et le déni des réalités.

850 millions d'humains ne mangent pas à leur faim, 2 milliards n'ont pas accès à l'eau potable ni à l'électricité, que Latouche aille leur parler parler de décroissance et nous montre que son message est audible par un autre public que les écologistes bobos.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 19792
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 09 oct. 2007, 11:14

metamec a écrit : comme les politiques restent pétris de certitudes au sujet de la croissance.
La différence avec les politiques c'est qu'ils sont élus, que lorsqu'ils se plantent, tu as le droit de les virer et que leur mode d'expression passe par l'action.

Les certitudes des politiques sont liées aux certitudes de leur électorat qui se rend bien compte que lorsque son pouvoir d'achat augmente son bien être s'améliore.

Que ce sentiment de bien être soit subjectif ou manipulé est possible et même probable, malgré tout cette sensation existe et il faut faire avec. Toute la société doit être éduquée et cette éducation passe par l'action et l'engagement. La réflexion oui mais au service de l'action.

L'enfer est pavé de bonnes intentions dit le proverbe.

Yves
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1996
Inscription : 02 déc. 2005, 09:49

Message par Yves » 09 oct. 2007, 12:34

GillesH38 a écrit :très bien, mais proposez à n'importe qui de baisser son pouvoir d'achat (y compris un militant écolo) et vous verrez le résultat...
Ok, alors je cite toutes les mères de familles, et même certains père qui acceptent de prendre un temps partiel congé parental pour s'occuper de leur enfant. C'est d'office une baisse du pouvoir d'achat.

Perdre par exemple 15-20% de son salaire pour passer un jour par semaine avec les siens, c'est décroissant il me semble, non ?
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 19792
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 09 oct. 2007, 13:26

Yves a écrit : Ok, alors je cite toutes les mères de familles, et même certains père qui acceptent de prendre un temps partiel congé parental pour s'occuper de leur enfant. C'est d'office une baisse du pouvoir d'achat.

Perdre par exemple 15-20% de son salaire pour passer un jour par semaine avec les siens, c'est décroissant il me semble, non ?
C'est pas ça qui va résoudre le problème de la faim dans le monde, du sous développement, la misère, le réchauffement climatique. Surtout si cela entraine une augmentation de la population occidentale.

L'essentiel du problème de la croissance est lié à l'explosion démographique du XXeme siècle et au modèle de développement que l'on vise.

Dès lors que le modèle visé est le modèle occidental, une population de 1 milliard d'habitants est la limite acceptable, si le modèle est celui de la socièté malienne nous pouvons doubler la population mondiale sans risque pour la planète.

Que les décroissants expliquent comment ils vont convaincre les 4 milliards d'habitants du tiers monde à renoncer à "l'idéal occidental".

Après on pourra discuter sérieusement en envisager des solutions. D'ici là nous devons mettre en oeuvre des solutions pour éviter le chaos, que chacun apporte sa pierre et construise le monde de demain.

Il n'y aura pas de solution miracle, seul un effort de tous dans de multiples directions peut apporter la solution.

On ne pourra résoudre le problème de la survie de la planète qu'en ayant compris toute la complexité du problème, la décroissance est une solution simpliste qui nie la réalité des mécanismes de la vie.

Avatar de l’utilisateur
mrlargo
Modérateur
Modérateur
Messages : 1401
Inscription : 19 avr. 2006, 14:38
Localisation : La Tour du Pin
Contact :

Message par mrlargo » 09 oct. 2007, 13:35

la décroissance est une solution simpliste qui nie la réalité des mécanismes de la vie
Non, la croissance est une idée simpliste :
"Quand "globalement" la société est plus riche, on est plus heureux. "

La décroissance est un processus effectivement extrêmement complexe à mettre en oeuvre. La seule certitude, c'est qu'elle s'imposera à nous.
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
(Philippe Geluck)

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 19792
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 09 oct. 2007, 13:59

mrlargo a écrit : La décroissance est un processus effectivement extrêmement complexe à mettre en oeuvre. La seule certitude, c'est qu'elle s'imposera à nous.
Elle s'imposera à ceux qui en font la promotion et qui disparaitrons et à ceux qui n'auront pas les moyens, la technicité, la volonté et l'énergie pour survivre.

Croissance ou décroissance n'est pas la question, ce sont uniquement des moyens pour passer des obstacles de l'évolution qui par nature vise à l'expansion continue de l'espèce dominante.

Répondre