
c'est sûr, les pays consommateurs n'ont rien à faire. L'OPEP n'a qu'à ouvrir le fameux robinet et tout ira mieux

Modérateurs : Rod, Modérateurs
+1,15 Mbl/j, ça fait 3 % chez lui???Au niveau mondial, la demande a crû encore de 3 pc l'an passé, plus qu'en 2006. Cela représente 1,15 million de barils en plus par jour.
vous croyez qu'ils vont présenter des excuses.... ?For years, such meetings have been dismissed as eccentric. Most of the world’s oil executives, government ministers, analysts and consultants reject the “peak oil” theory – the notion based on the 1950s work of Marion King Hubbert, a Shell geologist, that crude production will soon enter terminal decline. They say it understates remaining reserves, plays down the contribution of technological advances and ignores the role of market forces in shaping future supply.
But with the oil price at a record $126 a barrel, more than 1,000 per cent higher than a decade ago, fears of the end of the hydrocarbon age have seeped into the mainstream. Many in the industry itself now accept that supply constraints are shaping the price as much as rampant demand. Calls for greater investment to ease these constraints formed the crux of many of the discussions at last month’s meeting in Rome between energy ministers of the world’s main oil producers and consumers. A few weeks later, analysts at Goldman Sachs and elsewhere, as well as ministers of the Opec oil cartel, predicted that prices could reach $200 within two years.
So are the peak oilists right?....
La bataille de la perception de la crise commence
Les effets combinés de la montée du prix du pétrole, des remous aux USA autour des prix à la consommation domestique dans le cadre de la campagne électorale, des considérations autour du voyage de Bush au Moyen-Orient et de sa demande d’augmentation de pompage faite à l’Arabie, ont précipité le phénomène de la perception de la crise. Désormais, la crise entre, si l’on veut, “dans le domaine public”. C’est ce que le Financial Times traduit par le mot “mainstream” dans le titre de son long texte d’analyse du 19 mai: «Running on empty? Fears over oil supply move into the mainstream.»
Comme à l’habitude dans les longues analyses de prospective sur le futur, on se trouve confronté à des visions optimistes et à des visions pessimistes. Le FT pose donc la question (les questions), après avoir instruit le dossier : «So what if politics, an ageing workforce and a dearth of equipment get in the way and Saudi Arabia cannot – or will not – come to the rescue? Will the peak oilists turn out to be right, for the wrong reasons?» Après cela, les réponses, où l’on voit que l'argument des optimistes est notablement plus documenté que celui des pessimistes. Il est vrai que, du point de vue des conceptions économiques et idéologiques dont le FT se fait l’écho, la version pessimiste est décourageante.
L’appréciation critique de la réponse pessimiste est caractérisée par cette remarque très révélatrice: «Industry executives dismiss this as doom-mongering so corrosive that it has the power to distort policy and investment decisions.» Il s’agit de l’appréciation selon laquelle la perception d’une crise catastrophique est très dangereuse parce qu’elle pourrait influer sur les décisions de politique et d’investissement; mais non, notre traduction, venue naturellement avec le verbe “influer”, est mauvaise: le verbe “to distort” signifie “altérer”, “déformer”, “dénaturer”, “fausser”… Tout est dans cette nuance, qui caractérise la “perception” des milieux dirigeants occidentaux, plus précisément anglo-saxons et économistes libéraux. Il existe une vision idéologique du monde, traduite dans la politique économiste qu’on connaît (les marchés, l’économie libérale, le libre-échange, etc.). Cette vision détermine la politique et les investissements. L’essentiel est que rien ne vienne altérer ou dénaturer cette politique et ces investissements qui sont garants de la vision idéologique. Les prévisions pessimistes sont rejetées, non pas sur leur valeur mais selon les effets “dénaturants” de ces prévisions sur la vision idéologiques. La certitude de l’idéologie est préférée à l’incertitude de la réalité. Rien de nouveau sous le soleil, plus ça change plus c'est la même chose.
Le FT juge néanmoins nécessaire de tempérer cette condamnation brutale par une version tempérée d’optimisme, – que les mêmes pessimistes, qui sont informés que d’autres crises systémiques vont conjuguer leurs effets à ceux de la crise du pétrole, pourraient qualifier d’“angélique”. Il s’agit de la prévision que la crise catastrophique (systémique) peut conduire à des comportements salvateurs («But such visions also have the power to prompt people to use energy more efficiently») face à ce que le FT qualifie finalement, et d'une façon révélatrice sur sa pensée profonde, d’“incertitudes de l’avenir” (“uncertainties ahead”). Dans ce cas, il faudrait alors encourager la prise en considération des prévisions pessimistes, lui faire une grande publicité contrairement aux vœux de nos chers “industry executives”? Sur ce point fondamental de la perception, l’incertitude est aussi bien caractéristique du présent que de l’avenir.
Patrick, tu fortifies ma position, je penseLansing a écrit :Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Gilles. Je sais que tu penches pour une vision d'un déclin progressif et plutôt lent.
Le FT comme beaucoup d'organes de presse de ce genre se contentent d'une analyse intellectuelle en occultant totalement les fait.
Je ne suis pas un pessimiste ou un optimiste, je suis un mécréant, je ne crois en rien et ne me fie qu'aux faits. Hors les faits sont tétus, nous vivons depuis plusieurs décennies dans un système mondial qui est en permanence sur le fil du rasoir.
C'en est même devenu paroxystique, un tout petit évènement de rien du tout coince toute la machine si bien huilée en apparence. Quelques dizaines d'individus peuvent paralyser l'économie d'un pays, par exemple bloquer des dépôts de carburant, comme ça arrive régulièrement en France.
C'est indigne de toi Gilles, tu sais comme moi que ces blocages ne sont que des postures de groupes qui ne durent que quelques jours.GillesH38 a écrit : ...
Patrick, tu fortifies ma position, je pense. Si les blocages arrivent régulièrement en France, c'est bien qu'ils ne provoquent pas l'effondrement du système non?
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