Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

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Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par dreamer » 11 janv. 2012, 08:46

Bonjour a tous.

Invité de "matin premiere" ce mercredi 11 janvier : Pierre Terzian.
http://www.rtbf.be/radio/player/lapremi ... -inv&e=986

Je suis assez étonné de son opinion sur le fait que le pic de pétrole n'est plus d'actualité, et qu'il n'y aurait qu'un pic de production, du uniquement a la limitation des installations dans le monde, mais pas du tout a cause des réserves...

Les données ont-elles changé ? a-t-on découvert tant de nouvelles réserves que pour palier aux baisses des gisements existants ? Le pétrole "non conventionnel" a-t-il été découvert en quantités si gigantesques ?
Car a 80 voire 100 Mbaril / jour, ce n'est pas qq milliards de barils nouvellement découverts qui vont changer fondamentalement la donne...

Enfin, je me demandais si o pouvait faire confiance a "petro strategies" comme analyseur neutre sans intérêts a dire ce qui a été dit ( ils sont basés au Texas )

Merci beaucoup et bonne année 2012 :)

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par energy_isere » 11 janv. 2012, 09:21

Pierre Terzian,
Président-Directeur Général
de PETROSTRATEGIES



Notice biographique

Pierre Terzian est président-directeur général de la S.A. PETROSTRATEGIES qui a deux types d’activités : conseil et presse pétrolière. Comme consultant, PETROSTRATEGIES a réalisé des études économiques sur l’industrie des hydrocarbures dont : le régime d’exploration-production dans une dizaine de pays africains, le raffinage et la distribution en France, l’intégration de pays membres de l’OPEP dans le raffinage étranger, les pays producteurs et le marché à terme du pétrole, l’avenir du gaz naturel en Europe à l’horizon 2020, plusieurs études sur les stratégies de sociétés pétrolières internationales, etc.

La S.A. PETROSTRATEGIES publie également un hebdomadaire spécialisé sur l’énergie, en français et en anglais. La société a été créée en octobre 1985. Le premier numéro de l’hebdomadaire PETROSTRATEGIES a vu le jour en avril 1986.

En juin 2002, PETROSTRATEGIES a lancé la publication d’EUROP’ENERGIES, la seule lettre d’information et d’analyse spécialement conçue pour les acheteurs européens d’électricité et de gaz.

Pierre Terzian est né en 1948 à Beyrouth où il a étudié à l’université Saint-Joseph (sciences économiques), à l’Ecole des Lettres (philosophie) et à l’Ecole supérieure des ingénieurs (informatique). Il a soutenu un doctorat d’économie à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne en 1980.

Activité professionnelle passée : rédacteur en chef de Pétrole et Gaz arabes (Beyrouth), directeur du département Pétrole aux FMA (Beyrouth), co-fondateur du Petro-Money Report avec le Financial Times (Beyrouth-Londres), sous-directeur du Centre arabe d’études pétrolières (Paris), et enseignant à l’IEPE (université de Grenoble).

Livres publiés : Prix et contrats pétroliers dans les pays arabes et en Iran (1982), L’Histoire de l’OPEP (1983), Gaz naturel : perspectives 2010-2020 (1998).

Image
http://www.europenergies.fr/biopterzian.htm

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par energy_isere » 11 janv. 2012, 09:24

et voici au sujet du 1er post :
Pétrole: "Avec des prix élevés, il ne faut plus craindre de pénurie"

11 janvier 2012 rtbf.be/info

Le prix du pétrole atteint des sommets. Pierre Terzian, spécialiste du pétrole était l'invité de Matin Première ce mercredi. Il estime que cette hausse des prix s'explique par des tensions politiques et non par le principe de l'offre et de la demande. Et il va plus loin: grâce à la technologie, il ne faut plus craindre une pénurie de pétrole.

Les prix du baril de pétrole sont de plus en plus élevés. Le baril a augmenté de 40% en 2011 pour dépasser le prix de 110 dollars. Une augmentation jugée de "phénoménale" par le président directeur général du groupe Pétrostratégie SA.

Pour 2012, Pierre Terzian voit deux possibilités. Soit une baisse des prix du pétrole dans le cas où la récession se confirmait en Europe et s'étendait à d'autres régions. Une récession qui entraînerait une baisse de consommation et de demande de pétrole, assure-t-il.

La hausse des prix ? A cause des tensions politiques

L'autre scénario envisagé par l'invité de Matin Première, c'est évidemment la hausse du prix du pétrole. Selon Pierre Terzian, "des problèmes exogènes qui n'ont aucun rapport avec l'offre et la demande de pétrole" pourraient mener à cette hausse du prix du pétrole. Il évoque notamment les tensions politiques qui animent les pays de l'OPEP, du Golfe ou du Nigéria.

Pierre Terzian est formel: "L'augmentation du prix du pétrole à laquelle nous assistons depuis le début de l'année est entièrement due aux tensions politiques. Du côté de l'offre et de la demande, les choses n'ont pas beaucoup bougé".

"Il n'y a plus à craindre de pénurie de pétrole"

On a longtemps cru que si le prix du pétrole était élevé, c'est parce qu'il y avait beaucoup de demande et qu'on atteignait une forme de pic de production. L'invité de Bertrand Henne estime qu'il n'y a pas de problèmes en matière d'offre de pétrole, qu'on en découvre de plus en plus.

Pour Pierre Terzian, "l'équation s'est complètement renversée à cause des progrès technologiques". "A partir du moment où le prix reste dans la zone des 100 dollars, il n'y a plus à craindre de pénurie de pétrole". L'offre est assurée, "les réserves n'ont jamais été aussi abondantes, l'horizon est complètement ouvert".

"Nous devons être économes avec l'énergie"

"Le problème, c'est l'environnement: nous ne pouvons pas nous permettre de consommer autant de pétrole qu'avant car le réchauffement planétaire est là", rappelle ce spécialiste du pétrole.

"Nous devons être économes en consommation d'énergie, en particulier avec les énergies fossiles" et donc "faire en sorte qu'à un certain moment, la consommation de pétrole n'augmente plus". "Il y va de la vie de la planète", assène Pierre Terzian. "A moins de capter le CO2 émis et de le stocker de manière durable et sûre".
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_ ... id=7366203

Bien evidemment ce genre de personnage ne peut cracher dans la soupe. Il est donc obligé de dire que les causes sont autre qu' un pic de production.
Il ''doit'' rester optimiste afin de vendre ses services.

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par energy_isere » 11 janv. 2012, 09:32

l' inerview compléte sur RTBF :
Le président directeur général du groupe Pétrostratégies SA est notre invité ce matin en tant que spécialiste du pétrole, dans le cadre du salon de l'automobile. Quelles perspectives pour l'industrie pétrolière et automobile ?

Posez vos questions au 070/22.37.37, via nos pages Facebook, Twitter (#MATIN1) ou encore via le formulaire ci-après.


G.Lauwerijs : - Le Nigéria, source de tensions possibles sur les marchés du pétrole. Eh bien, le pétrole, on va en parler ce matin avec votre invité, Bertrand Henne, c'est Pierre Terzian.


BH : - Pierre Terzian, bonjour.



PT : - Oui, bonjour.



BH : - Vous êtes spécialiste du pétrole, Directeur de Pétrostratégies et les prix du pétrole, qui augmentent au-dessus de 100 Dollars à New-York, 113 Dollars à Londres. Et si on calcule, ai-je lu, en Euros, on battrait les records de 2008. Pierre Terzian, est-ce que ces prix élevés du baril, sont réalistes ? Est-ce qu'on doit s'attendre à ce que, eh bien toute l'année 2012 soit un petit peu comme celle de 2008, une année marquée par un pétrole très cher ?



PT : - Le pétrole a augmenté d'environ 40% l'année dernière, en 2011, on est passé d'environ 80 Dollars

en 2O10 à plus de 110 Dollars en 2011, c'est une augmentation phénoménale. Et pour 2012, on est devant en réalité deux possibilités, soit une baisse des prix du pétrole, si jamais, la récession se confirmait en Europe et s'étendait à d'autres régions du monde, entraînant avec elle, une baisse de la consommation de la demande de pétrole, mais un autre scénario, est celle d'une hausse du prix du pétrole à cause des tensions politiques dans la région OPEP, celles du Golfe, avec l'affaire iranienne d'un côté, le Nigéria, vous l'évoquiez tout à l'heure. Ce sont des problèmes exogènes qui n'ont rien à voir avec l'offre et la demande de pétrole mais qui peuvent avoir un impact énorme sur le prix du pétrole, dans un cas comme dans un autre, si la production venait à baisser ou si les exportations via le Détroit d'Ormuz, venaient à s'arrêter ou en tout cas, provisoirement.



BH : - Vous pensez que les prix actuels sont en grande partie à cette augmentation de 40%, dus à ce qu'on vient d'évoquer, le Nigéria, le Détroit d'Ormuz où les Iraniens effectuent des manoeuvres, où il y a des tensions importantes notamment avec les Etats Unis, vous pensez que c'est ça l'explication principale où il y a autre chose ?



PT : - L'augmentation à laquelle nous assistons depuis pratiquement le début de l'année, est entièrement due aux tensions politiques car du côté de l'offre et de la demande, les choses n'ont pas beaucoup bougé. Mais l'augmentation que nous avons connue en 2011, est quand même très importante ; je rappelle 40%, 30 Dollars le baril en une seule année, cela était une sorte de rattrapage par rapport au terrain perdu entre 2008 et 2011. Pourquoi rattrapage ? Parce qu'avec la crise, les prix s'étaient effondrés, les prix du pétrole en-dessous des seuils nécessaires pour produire les pétroles les plus couteux. Ce sont les schistes bitumineux, les sables asphaltiques, les pétroles extra lourds et j'en passe, etc. Ce sont toutes des productions qu'on appelle non conventionnelles parce qu'elles coûtent beaucoup plus cher que le pétrole traditionnel que nous connaissons en Algérie, dans le Golfe, etc, et ces pétroles-là, il faut au minimum 70-80 Dollars par baril, pour pouvoir les produire. Alors donc les prix devaient monter au-delà de ces niveaux et assurer un taux de rentabilité suffisant pour que les compagnies pétrolières continuent de produire et assurer l'offre. Et concomittemment à ce phénomène, les pays producteurs de pétrole, membres de l'OPEP ou non membres de l'OPEP, comme la Russie, ont adopté des budgets qui exigent des prix de plus en plus élevés pour leur équilibre. Dans le cas de la Russie par exemple, on parle d'un budget qui ne serait équilibré qu'à 100-110 Dollars le baril, comparé à 80 Dollars le baril pour l'Arabie Saoudite par exemple. Donc aussi bien du côté de la production technique de pétrole que des budgets des pays producteurs, il y avait une sorte d'exigence d'un prix plus élevé, ce prix a été atteint en 2011 et en principe, rien ne devrait le pousser à la hausse, sauf encore une fois, les tensions politiques auxquelles nous assistons.



BH : - Donc on doit en tout cas s'habituer selon vous à un prix au-delà des 100 Dollars le barril et est-ce qu'on vit une récession en Europe, on le sent de plus en plus, Pierre Terzian, vous faisiez tout à l'heure, vous évoquiez ce scénario-là, en 2008, quand il y a eu récession, il y a eu aussi baisse des prix. Ici, vous dites, le scénario, ça pourrait être une récession en Europe, mais des prix qui restent élevés, ce qui est quand même un scénario assez noir notamment pour les consommateurs que nous sommes ?



PT : - Si jamais le scénario de récession se vérifiait en Europe et s'étendait, la petite augmentation de la demande à laquelle on s'attend en 2012, n'aurait certainement pas lieu. Toutes les prévisions ont été revues à la baisse pour l'augmentation de la demande de pétrole en 2012. Actuellement, on table sur une toute petite augmentation de l'ordre de 700.000 barils par jour, ce n'est rien du tout comparé à une consommation de l'ordre de 90 millions de barils par jour. Mais même cette petite augmentation sera effacée. Or, entre-temps, l'offre de pétrole, la capacité de production est en train d'augmenter, en particulier, c'était la grande nouveauté d'ailleurs, dans les pays qui ne sont pas membres de l'OPEP grâce au pétrole non conventionnel, difficile à produire, coûteux, dont je parlais tout à l'heure, par exemple en Amérique du Nord, au Canada et aux Etats-Unis, on assiste à un bond de ces productions. Si jamais d'un côté, l'offre continue d'augmenter et que la récession entraîne une stagnation voire une baisse de la demande, les prix pourraient diminuer mais je ne vois pas d'effondrement à proprement parler parce que à cause de leurs contraintes budgétaires, les pays producteur seraient amenés à réagir et à freiner la baisse du prix.



BH : - Oui, ce qui est intéressant dans ce que vous dites, c'est qu'on découvre un petit peu que finalement,

selon vous, il n'y a pas tellement de problèmes d'offre du pétrole. On a longtemps cru que si les prix étaient élevés, c'est parce qu'il y avait évidemment beaucoup de demandes mais qu'on atteignait une forme de pic de production de pétrole, vous dites, ce n'est pas du tout vrai, on en découvre de plus en plus et on va peut-être même avoir trop d'offre, si je vous entends bien ?



BH : - L'équation s'est complètement renversée à cause des problèmes technologiques ; c'est-à-dire maintenant que nous sommes capables de produire des pétroles très difficiles d'accès, j'en ai parlé, sables asphaltiques ou schistes bitumineux, etc, eh bien tant que nous en sommes capables, ce n'est plus une question de technique mais c'est une question de prix, de coût. Donc à partir du moment où le prix assure la production de ces pétroles, il n'y a plus de risques de pénurie de pétrole. C'est le prix à payer en quelque sorte, au sens propre comme au sens figuré. A partir du moment où le prix reste dans la zone de 100 Dollars, il n'y a plus à craindre ni de peak oil, on n'entend plus parler d'ailleurs de cette thèse depuis longtemps maintenant, ni de pénurie de pétrole parce que l'offre est assurée, les réserves n'ont jamais été aussi abondantes, qu'il s'agisse du pétrole que du gaz et l'horizon est complètement ouvert. Le problème, c'est l'environnement, nous ne pouvons pas nous permettre de consommer autant de pétrole qu'avant car le réchauffement planétaire est là.



BH : - Vous dites, on ne parle plus tellement du pic pétrolier, le président français de Total a dit, je pense que c'était il y a quelques mois, que le pic de production de pétrole était pour dans les 10 années à venir, il se trompe en disant ça ?



PT : - Non, nous parlons de deux choses différentes, d'un côté, des réserves qui n'ont jamais été aussi abondantes, de l'autre côté, c'est les capacités de production, les installations techniques, physiques, qu'il faut mettre en place pour produire, exporter, transporter le pétrole. Alors effectivement Total et d'autres pensent qu'à partir d'un certain seuil, c'est-à-dire quelque part autour de 100 millions de barils par jour, ces installations physiquement ne seront plus capables d'aller au-delà et qu'il faut donc se préparer à ce pic de production et non pas de pic de réserve. Voilà l'avertissement qui est lancé.



BH : - Pour vous donc toute la théorie du pic pétrolier, elle n'est pas valable, j'ai lu, vous disiez, c'est aussi une idéologie un peu politique, entre guillemets, à l'origine de la notion même de pic pétrolier ?



PT : - C'est une notion très ancienne, depuis que le pétrole existe, on parle d'un pic. Pour simplifier les choses, un gisement a un pic de production et ensuite, il y a un déclin. Alors la théorie consiste à dire, le monde est un ensemble de gisements et donc il va se comporter comme un gisement mais en extrapolant, il y aura un pic et ensuite, on va diminuer, pourquoi, parce qu'il n'y aura pas assez de réserve, donc à la base, c'était une théorie de réserve. Cette théorie a eu beaucoup de succès parce qu'elle a coïncidé lors de son retour sur la scène, avec les attentions du 11 septembre 2001, lorsque tout le monde s'est dit aux Etats-Unis, mais enfin, nous dépendons d'un pays, l'Arabie Saoudite qui nous envoie des terroristes et en même temps, les réserves de ce pays ne sont pas aussi importantes qu'on le dit et c'est là que la théorie du peak oil a eu énormément de succès. Et ça nous a amusés pendant 5-6ans. Maintenant que la technologie nous permet d'augmenter les réserves, on voit que ça ne tient pas debout.



BH : - Pour vous, ça veut dire qu'il n'y aura pas tellement de pics de l'offre mais éventuellement un pic de la demande, c'est-à-dire qu'à un moment donné, face aux prix, face aux contraintes environnementales, on sera peut-être obligé de changer de comportement et donc ça va peut-être diminuer la demande mais pas l'offre, c'est ça que vous dites ?



PT : - Absolument, il faut de toute manière changer de comportement parce que le réchauffement planétaire est là, nous devons être économes en consommation d'énergies, toutes formes d'énergies, en particulier les énergies fossiles, le charbon est le principal pollueur de la planète, on l'oublie. Eh bien, il faut être économe en consommation d'énergie et donc faire de sorte qu'à partir d'un certain seuil, la production et la consommation de pétrole n'augmente plus. Il y va de la vie de la planète, si vous voulez, à condition que d'ici là, on n'ait pas trouvé les moyens de capter le Co2, le gaz carbonique qui est émis pendant la consommation des énergies fossiles et de le stocker de manière durable et sûre. Si on était capable de le faire, mais pour le moment, ce n'est pas démontré à l'échelle industrielle, les conditions changeraient, à ce moment-là mais on n'est pas là.



BH : - Merci, Pierre Terzian. On vous retrouve tout à l'heure. Ce sera à 8:35 heures pour Questions Publiques.
http://www.rtbf.be/info/emissions/artic ... id=7365703

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par energy_isere » 11 janv. 2012, 09:44

Il a fait ce livre :
Le gaz naturel [Broché]
Pierre Terzian

Broché: 182 pages
Editeur : Economica (1998)
Langue : Français
ISBN-10: 2717836292
ISBN-13: 978-2717836295

Image

Quatrième de couverture
L'auteur étudie l'offre et la demande de gaz prévisibles à l'horizon 2020 et évalue les risques d'une éventuelle dépendance européenne à l'égard des importations hors zone Europe OCDE. Sont également passées en revue les questions suivantes : l'évolution des prix du gaz et du pétrole ; la sécurité d'approvisionnement ; la réglementation européenne ; le cas spécifique du GNL ; etc.
http://www.amazon.fr/gaz-naturel-Pierre ... 2717836292

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par emmort » 11 janv. 2012, 12:07

Donc à partir du moment où le prix assure la production de ces pétroles, il n'y a plus de risques de pénurie de pétrole. C'est le prix à payer en quelque sorte, au sens propre comme au sens figuré. A partir du moment où le prix reste dans la zone de 100 Dollars, il n'y a plus à craindre ni de peak oil, on n'entend plus parler d'ailleurs de cette thèse depuis longtemps maintenant, ni de pénurie de pétrole parce que l'offre est assurée,
En voilà un qui ne lit pas oléocène :lol:

Par contre, je trouve que l'on ne parle plus beaucoup de l'offre de pétrole, est-elle vraiment en train de se développer et de faire de la capacité excédentaire.

On est ici dans la théorie de la technologie qui gagne mais est-ce vrai? et le débit peut-il suivre? :?:

Pour les non-belges, sachez que c'est le jour de l'ouverture du salon de l'auto alors in ne fallait pas de note trop discordante pour tout ceux qui vont choisir leur jouet. \:D/
Le contraire de la vérité, ce n'est pas le mensonge, c'est la certitude !! (Emmanuel Carrére)

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par Théotrace2 » 12 janv. 2012, 10:52

Pour Pierre Terzian, "l'équation s'est complètement renversée à cause des progrès technologiques". "A partir du moment où le prix reste dans la zone des 100 dollars, il n'y a plus à craindre de pénurie de pétrole". L'offre est assurée, "les réserves n'ont jamais été aussi abondantes, l'horizon est complètement ouvert".
Encore un mariolle sans considération pour l'humain. faut vraiment être sacrément hypocrite pour négliger les millions de gens jeter dans la pauvreté. il doit manquer depuis 2007 presque une Arabie Sahoudite?

vivement les pelotons d'execution !
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux spectateurs qui discutent sur les forums. Adios.

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par Rod » 12 janv. 2012, 11:02

Théotrace2 a écrit :
Pour Pierre Terzian, "l'équation s'est complètement renversée à cause des progrès technologiques". "A partir du moment où le prix reste dans la zone des 100 dollars, il n'y a plus à craindre de pénurie de pétrole". L'offre est assurée, "les réserves n'ont jamais été aussi abondantes, l'horizon est complètement ouvert".
Encore un mariolle sans considération pour l'humain. faut vraiment être sacrément hypocrite pour négliger les millions de gens jeter dans la pauvreté. il doit manquer depuis 2007 presque une Arabie Sahoudite?

vivement les pelotons d'execution !
Ah bon? Comment se fait il alors que la production de décembre vient de battre un nouveau record à plus de 90Mbd, bien loin des 85 de 2007?

Je parle bien de la production tous liquides, sans faire la distinction conventionnel/non-conventionnel car, au final, le consommateur s'en fiche pas mal de savoir d’où vient son essence; pourvu qu'il puisse remplir à gogo son réservoir pour pas trop cher.
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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par rico » 12 janv. 2012, 11:23

Les réserves on été sous estimées et non l'inverse n'en déplaise aux oléocéniens qui se sont gourrés sur ce coup là.

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par phyvette » 12 janv. 2012, 11:44

Ce n'est pas si simple. Les réserves ont été sous-estimées systématiquement par les géologues pétroliers qui retiennent dans l'estimation d'un nouveau champs toujours la base de la fourchette, quitte a réévaluer avec le temps.

Par contre les politiques des pays de l'OPEP (40% de la prod), eux ont sur-évalués pour des raisons de quota de production.

La question c'est ; la balance entre les sous-éstimations des géologues de 100% de la prod, ou les sur-éstimations des politiques de 40% de la production mondiale.
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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par Ecu » 12 janv. 2012, 12:10

Les réserves on été sous estimées et non l'inverse n'en déplaise aux oléocéniens qui se sont gourrés sur ce coup là.
En même temps même si les réserves - en comptant les non conventionnels - sont doubles de ce à quoi on s'attendait il y a quelques années, si la demande croît de plus de 50% dans les décennies qui viennent, comme le pronostique l'AIE, et si grâce à ces nouvelles réserves on parvient à alimenter cette demande, cela ne retardera pas le pic de beaucoup. Car ces réserves seraient alors vidées bien plus vite.

La seule possibilité pour qu'il n'y ait pas réellement un pic, mais plutôt un passage par un maximum de prod, puis une décroissance en pente douce, c'est que par peur du pic, les gouvernements et entreprises investissent massivement dans les autres sources d'énergie, mais que parallèlement à ça, on découvre de nouveaux gisements de pétrole exploitable, en quantité suffisante pour que : énergies fossiles + énergies alternatives = demande énergétique globale. Les alternatives prenant le relais des fossiles au fur et à mesure de leur épuisement. On aurait alors une transition douce.

Par contre, si à la moindre bonne nouvelle du côté des réserves et de la production, on laisse tomber les investissements dans les énergies alternatives, alors pas de doute, on va se prendre le pic violemment, quelle que soit la date ou ça se produit, et cela en raison du délai nécessaire entre le moment où on lance un projet de production d'énergie et le moment où celui-ci produit réellement.

Conclusion, il faut penser et agir comme si le pic était à notre porte, dans le but de l'éviter, ou du moins d'en atténuer les conséquences.

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par Angelus68 » 12 janv. 2012, 12:14

Moi je me demande, s'il y a toujours autant de pétrole disponible et que la production augmente toujours, comment expliquer que le prix du baril avoisine les 100$ depuis quelques années ? Il doit avoir une tension quelque part non ? :-s L'essence n'a jamais été aussi chers a la pompe aussi...
<< La décennie 2010-2020, c'est la décennie de tous les dangers. >>

Yves Cochet

http://www.youtube.com/watch?v=Ulxe1ie-vEY

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par Théotrace2 » 12 janv. 2012, 12:41

Rod a écrit : Ah bon? Comment se fait il alors que la production de décembre vient de battre un nouveau record à plus de 90Mbd, bien loin des 85 de 2007?

Je parle bien de la production tous liquides, sans faire la distinction conventionnel/non-conventionnel car, au final, le consommateur s'en fiche pas mal de savoir d’où vient son essence; pourvu qu'il puisse remplir à gogo son réservoir pour pas trop cher.
Oui mais cette croissance a ralentie. donc il n'y a pas assez de pétrole pour tout le monde à bas prix. entre 2002 et 2007 on était sur une croissance +2M/an. donc il manque 10M-3M=7M pour satisfaire la demande. donc comment dire que l'offre suit? quel cynisme ...

si on parle ici du PO c'est bien pour éviter la merde aux humains? pas pour etre des connards d'économistes qui se satisfassent de voir un baril autour des 100$...

on savait que la production pouvait onduler autour de 88Mbl. jusqu'en 2015/2020 et que dans l'idéal la seconde vague tournerait autour de 90...
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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par CP3 » 12 janv. 2012, 20:02

En effet , y a pas photo . Par les moustaches de Pierre Terzian , il n' y a pas de Peak Oil !

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Re: Pierre Terzian sur "la premiere" ce mecredi matin

Message par GillesH38 » 13 janv. 2012, 07:33

Le débat est assez surréaliste. De toutes façons, le volume de production est TOUJOURS déterminé par des considérations économiques d'offre-demande, avant comme plus tard. Meme avec des réserves de pétrole infinies, la production annuelle resterait finie. Le pic de production n'est nullement dû à l'épuisement total des réserves, mais au fait que le point d'équilibre offre-demande se redéplace sur une courbe décroissante quand les ressources deviennent trop chères. C'est le B-A BA de la loi de l'offre et de la demande, évidemment, quand le prix augmente, l'offre potentielle augmente , mais c'est la demande qui ne suit plus ! et seul le point d'équilibre offre-demande compte.

Le mécanisme décrit par Terzian n'est en rien différent du mécanisme normal du pic. Ce n'est pas qu'on manque de pétrole, c'est que le pétrole est devenu cher, et donc, nous, on s'appauvrit , et on va en consommer de moins en moins, c'est tout.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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