Dans l'ordre :
Berthier : - mutualisation des petites sources d'électricité : demandes aux Allemands comment ils font! Plus de 100 000 toits solaires photovoltaïques, plus de 10 000 MW d'éolien, et leur réseau ne s'est pas encore écroulé!
- Global Link : connais pas.
- la chasse aux huileux a pour raisons, par ordre décroissant d'importance :
1) les rentrées fiscales qui échaperaient à l'Etat si chacun pouvait produire ou récupérer son carburant en-dehors de tout circuit contrôlé
2) le lobby pétrolier qui n'en veut pas
3) les lobbies agro-alimentaires, chimiques et pétroliers qui veulent contrôler les biocarburants industriels (diesters)
4) la mentalité française de centralisation/ contrôle
5) Effectivement, minoritairement, on rencontre quelques difficultés techniques pour certains moteurs au-delà de certains pourcentages. Néanmoins en respectant les limites de pourcentage tolérable sans modification par chaque technologie de moteur, tout le monde peut rouler partiellement à l'huile du jour au lendemain. Si les constructeurs voulaient s'en donner la peine, ça serait réglé en 6 mois (réglages moteurs spécifiques et kits de bicarburation similaires à ceux du GPL, pour switcher à l'huile lorsque le moteur est chaud). La preuve que la question se résoud très facilement c'est que les Allemands roulent à l'huile (au Salon de l'Auto de Francfort, Peugeot annonce haut et fort que ses voitures Diesel roulent à l'huile sans problème ; les mêmes véhicules en France : non non, attention, seulement du Diester...). Faut arrêter les conneries!
Green : le lissage des pics de consommation de chaque consommateur se fait par la mutualisation, par le réseau électrique : le maximum de puisance totale appellée en France est très inférieur à la somme des puissances maximum appelées par chaque consommateur, car chaque pic individuel a lieu à un moment différent. Il est vrai que la production décentralisée n'a pas grand chose à voir là-dedans, en première approche.
Toujours en première approche, on peut croire que la production décentralisée et renouvelable étant essentiellement non commandée (au fil du soleil, du vent ou de l'eau), il y a effectivement une grave difficuluté pour assurer l'adaptation aux variations de consommations, par d'autres moyens.
Mais : 1) au-delà d'une certaine puissance, les barrages hydrauliques sont commandés par EDF. Ils produident donc à la demande, ce dont a besoin le réseau, et sont même un instrument majeur qu'utilise EDF pour la régulation de la production. Ils représentent quand même 15% de la production totale d'électricité. Ainsi, même si on arrivait à produire 30% de notre électricité par des renouvelables, il y aurait au moins la moitié de ce chiffre qui ne serait pas une production non contrôlée : ces 15% des barrages.
2) les petites productions décentralisées et renouvelables ne produisent pas toutes en même temps : le maximum d'eau dans chaque centrale n'a pas lieu au même moment que le maximum de vent, ni que le maximum de soleil. Il y a donc un certain lissage, un certan moyennage de ces puissances produites, ce qui rend la compensation de leur variation non contrôlée, bien moins problématique qu'on ne pourrait l'imaginer.
Donc, entre le contrôle de tous les grands barrages, et le moyennage dans le temps des productions renouvelables non contrôlées, la variabilité dans le temps de la production des petites centrales renouvelables, est bien moins problématique que ce qu'on peut croire en première approche.
th, excuses moi de te le dire, mais ta remarque sur les éoliennes est doublement stupide :
1) Précisemment, si les citoyens avaient l'habitude de produire leur énergie, il y aurait beaucoup moins de problèmes d'acceptation des éolliennes. En Allemagne, les citoyens, notamment les agriculteurs, installent des éoliennes raccordées au réseau depuis 20 ans. Elles ont grandi progressivement en nombre et en puissance en étant très bien acceptées globalement, car d'une part, les gens savait que c'était
leur énergie, ou l'énergie du brave voisin agriculteur, et pas celle d'un grand groupe industriel qui vient s'enrichir en dégradant "leurs" paysages ; d'autres part, ils ont eu le temps de constater que les éoliennes ne sont pas si dommageables que cela, et de s'habituer à leur présence dans leur paysage réel, mais aussi mental (c'est à dire dans la culture commune). En France on a des inquiétudes et des opposistions car les citoyens ne se sont jamais intéressés à l'énergie, et car on passe directement à de très gros parcs parachutés par de grands groupes industriels ; et si les éoliennes ne se sont pas développées en France, c'est notamment grâce à EDF qui a sciemment fait un design foireux des premières éoliennes testées dans les années 70 : l'éolienne s'est cassée la gueule et EDF a dit : ça marche pas ce truc ; et l'éolien a été enterré pendant 25 ans. Maintenant on court derrière les Allemands comme des caniches pour essayer de rattraper notre retard, alors qu'à une époque la France était à la pointe des énergies renouvelables.
2) les sondages montrent que les français sont favorables aux éoliennes à 95%, et ce chiffre atteint 98% aux environs d'un parc éolien en fonctionnement. Les opposants peuvent vociférer, faire tous les panneaux qu'ils veulent, et utiliser tous les arguments fallacieux possibles et imaginables, ils sont ultra-minoritaires.
Alter Egaux : tu le sors d'où 1800 éoliennes pour une centrale nucléaire? Il faut se méfier de ces chiffres, qui sont souvent datés (une éolienne actuelle fait 2,5MW, et bientôt 4 MW, pas 1 MW); de plus c'est un raccourci extrêmement falacieux. Est-ce qu'on dit : il faut 180 voitures pour avoir la puissance d'un A 380? Ce sont des moyens techniques très différents, les comparer sur un seul critère est forcément une vision etrêmement étroite.
Phyvette : tout à fait, centralisée, j'ai corrigé, merci.
Je ne trouve pas que cette émission soit du miel, question de goût sans doute.
Et comme le dit Janco sur Inter, le bois sur-exploité , n'est plus une énergie renouvelable
C'est une évidence, et on n'a pas besoin de Janco pour le penser par soi-même. Sauf que la forêt, en Europe, est en croissance en surface et en volume, elle est largement sous-exploitée. Si tu parles avec des élus locaux de zones où l'exploitation forestière s'est arrêtée, tu constateras que cette sous-exploitation pose de graves problèmes de fermeture des paysages, d'absence de prévention des encendies, etc.
La sur-exploitation du bois pour l'usage énergétique est un problème, dans des régions d'Afrique et d'Asie ; problème qui serait d'ailleurs résolu en bonne part si l'on diffusait massivement des appareils à haut rendement de combustion.