Avionneurs et motoristes se retrouvent au Salon du Bourget à partir de lundi. Le défi actuel du secteur aéronautique : inventer des avions qui consomment et polluent moins.
L’enjeu est double pour les compagnies aériennes : maîtriser leur facture de carburant, devenu leur premier poste de dépense avec la flambée des prix du pétrole , et se conformer à des normes environnementales de plus en plus strictes. La Commission européenne compte appliquer à partir de 2011 aux compagnies des quotas d’émissions de CO2. « L’industrie aéronautique a déjà accompli des progrès considérables », assure Bill Glover, directeur de la stratégie environnementale chez Boeing. Il rappelle que «la consommation de carburant des avions a chuté de 70 % depuis les années 1950».
Matériaux composites et nouveaux réacteurs
Le secteur a récemment franchi un pas de géant en utilisant des matériaux composites dans la construction des avions nouvelle génération. Grâce à ces matériaux plus légers, alliés à une meilleure aérodynamique et des réacteurs plus performants, l’Airbus A380 et le 787 de Boeing (majoritairement composé de fibre de carbone) devraient consommer 20 % moins que les modèles précédents. Le prochain saut technologique viendra des motoristes, qui planchent sur le réacteur devant équiper la future génération de moyen-courriers, attendue en milieu de décennie prochaine. L’américain Pratt & Whitney serait le plus proche d’aboutir, avec une technologie de rupture permettant 12 % d’économies en termes de carburant et une baisse de 25 décibels.
Du carburant avec des algues
Reste un vrai défi : la découverte d’énergies alternatives au kérosène, moins polluantes et capables de rester à l’état liquide à - 50 degrés. Parmi les scénarii possibles, les biocarburants comme l’éthanol, issus de la betterave ou de la canne à sucre. Mais «il faudrait des champs de la taille de la Floride pour couvrir 10 % des besoins des transporteurs américains» , reconnaît Philippe Rochat, de l ’ Association internationale du transport aérien. Boeing travaille de son côté avec General Electric et Virgin Fuels sur un nouveau biocarburant à partir d’algues, destiné à être mélangé au jet fuel, et qui pourrait réduire de moitié les émissions de CO2. Le premier essai en vol devrait avoir lieu dès 2008.
2 % du co2
Le transport aérien mondial est responsable d’environ 2 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Cette part menace de croître, avec l’augmentation prévue du trafic de 5 % par an au cours des 20 prochaines années. Le secteur vise donc d’ici 2020 une consommation de carburant réduite de 25 %, ce qui devrait permettre à l’industrie de contenir à 2 % sa contribution aux émissions de CO2 .
[Le Télégramme]Le Bourget. En quête de l’avion économe
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Le Bourget. En quête de l’avion économe
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a moins de révolutioner la physique, genre découverte de l'antigravité a partir d'une manipulation de l'espace-temps que l'on ne soupconne pas encore étant donné notre modele standard limité, l'"avion économe" ne veut pas dire grand chose, c'est comme dire "la chereté bon marché" ...
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On peut voler avec peu d'énergie... Cf la traversée de la manche en avion à pédales, qui date déjà de 1979 : http://www.intelligence-creative.com/53 ... dales.htmlthorgal a écrit :a moins de révolutioner la physique, genre découverte de l'antigravité a partir d'une manipulation de l'espace-temps que l'on ne soupconne pas encore étant donné notre modele standard limité, l'"avion économe" ne veut pas dire grand chose, c'est comme dire "la chereté bon marché" ...
A noter que la puissance d'un bon cycliste est de l'ordre de 250 W environ en aérobie, 800 à 900W en pointe pendant quelques dizaines de seconde(anaérobie), à comparer aux 2200 W d'un scooter 50 cm3 bridé ! On voit donc qu'on peut concevoir un avion très faiblement consommateur d'énergie.
Sans aller jusque à cette conception extrême, si l'on accepte de voler dans des avions moins rapides et plus légers, un peu comme les motoplaneurs, on voit qu'on peut voler avec peu d'énergie... Par contre, il y a plus de voilure, donc on est plus sensible au mauvais temps, turbulences, etc.
Ce qui est coûteux en énergie, ce n'est pas un avion tout court... C'est un avion qui peut voler très vite et par tous les temps. Donc vols commerciaux et économes, là oui, il y a contradiction.
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Oui, si c'est pour voler en ULM à 80km/h, autant prendre le train, c'est plus fiable en moyenne (non dépendant de la météo).
On peut même voler sans moteur, en planeur et autres, mais alors là on est encore plus dépendant de la météo et en plus du relief : on ne peut pas aller où on veut.
Quand on parle d'avion au salon du Bourget, c'est généralement comme moyen de transport, pas comme instrument de loisir.
On peut même voler sans moteur, en planeur et autres, mais alors là on est encore plus dépendant de la météo et en plus du relief : on ne peut pas aller où on veut.
Quand on parle d'avion au salon du Bourget, c'est généralement comme moyen de transport, pas comme instrument de loisir.
- thorgal
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