Le fléau des banlieues américaines

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Moussaka2
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Le fléau des banlieues américaines

Message par Moussaka2 » 14 juil. 2008, 16:42

Une traduction:
RIVERSIDE, Calif. - L'endroit est connu comme « l'empire intérieur » : une grande étendue de terre coincée dans la haute vallée du désert à l'est de Los Angeles. Avant, il y avait des arbres fruitiers et des indiens, maintenant ce n'est qu'un étalage de grand routes encombrées, de faubourg interminables et de centres commerciaux.

Mais voilà qu'ici, au paradis des 4 voies, une révolution est en cours. Ce qui avant était impensable est en train de se réaliser brutalement : la fin de l'envahissante histoire d'amour des américains et de l'automobile.
L'augmentation du prix de l'essence réussit là où les arguments pour l'environnement avaient échoué. Cela fait longtemps que l'on dit aux américains qu'ils devraient se limiter dans l'usage de la voiture. Maintenant, confrontés à un carburant à 4 $ le gallon, ils n'ont plus le choix.
Prenez Adam Garcia, un gardien qui travaille près de la gare de Riverside. Comme beaucoup de résidents de l'empire intérieur, il fait la navette sur de grandes distances : 160 km par jour. Avant, cela ne le dérangeait pas. Maintenant, avec le prix de l'essence qui a triplé, il lui fait réagir. Il a modifié le moteur de sa voiture pour améliorer son rendement. « Je suis obligé. Tout le monde le fait. Je ne peux pas conduire autant qu'avant », explique-t-il.
Des statistiques récentes signalent la plus grande baisse de km parcourus par les américains depuis 1942. Et par ailleurs, les ventes de voitures chutent, surtout les immenses 4 x 4 (SUV).
General Motors, qui fut jadis le symbole de la puissance industrielle américaine, est en difficulté. Les villes investissent maintenant dans le transport de masse, espérant faire revenir les gens vers les centres ville, depuis les ceintures de banlieue éloignées où ils se retrouvent isolés à cause du prix de l'essence.
Jonathan Baty était un pionnier. L'éclairagiste se rend au travail en vélo, chaque jour depuis 1993. Un aller et retour de 14 km au coeur d'une civilisation automobile que l'on avait appelé 'Autopie'. Mais maintenant Baty n'est plus tout seul sur son trajet quotidien, car d'autres ont aussi choisi les deux-roues pour parcourir les rues de la Californie du sud. « On a assisté à l'émergence d'une culture du vélo par ici. L'intérêt va croissant. » affirme Baty, qui agit comme bénévole dans un groupe cycliste : Bicycle Commuter Coalition of the Inland Empire.
A Riverside, le trafic des bus a augmenté de 12%, et de 40% sur les routes les plus utilisées. L'utilisation des trains a augmenté de 8%. Un groupe de mise en commun des voyages par auto est à plus 40%. C'est pareil ailleurs dans le pays. Au sud de la Floride, un système de transport par train a annoncé une croissance de 28% du nombre de ses passagers. A Philadelphie, une autre ligne parle de 11%. Dans tout le pays, la vente des vespas s'est envolée. Alors que celle des voitures est la plus basse depuis 15 ans. La semaine dernière, les principaux fabricants d'auto US ont annoncé une baisse désastreuse de 18% de leurs ventes.
La vraie révolution est ailleurs. En Amérique, la vente des voiture a une valeur symbolique qui transcende les petites affaires des revendeurs. On est au pays des voyages mythiques sur 4 roues, et de la Route 66. « Il existe un rêve américain de mobilité et de liberté, et de richesse. La voiture en fait partie, » raconte le professeur Michael Dear, un expert des études urbaines à l'Université de Californie du Sud.
Dans les années '50, un pays sûr de lui-même qui avait permis de gagner la seconde guerre mondiale, s'exprimait en lignes automobiles classiques, en super ailerons et en décapotables. Dans les années '90, ce fut les 4 x4, en voitures énormes comme celles des militaires. Maintenant, ça change. Car sous les chiffres de vente de voiture, se cache une histoire plus complexe que la simple diminution de chiffres d'affaires. Les ventes de gros cyclindres s'effondrent et ce sont de plus petits, surtout les véhicules hybrides plus économes, qui les remplacent.
General Motors a fermé 4 unités de production de 'VUS' – (gros véhicules utilitaires sportifs). Sa gamme 'HUMMER' est à vendre et elle pourrait bien fermer. GM investit énormément dans sa Chevy Volt, qui doit sortir en 2010, une voiture hybride qui peut faire 220 km pour un gallon. GM est bien obligé : le prix de ses actions est au plus bas depuis 54 ans, si mal en point qu'une banque a prévenu qu'il pourrait bientôt se retrouver en faillite.
La Volt, et d'autres voitures du même genre, pourraient devenir les symboles d'une époque de l'automobile plus respectueuse de l'environnement. Le 4 juillet, jour férié, a été célébré par un plus grand nombre d'américains chez eux que sur la route. Les journaux ont parlé de va-nulle-part en guise de vacances. Des habitudes auparavant raillées, comme le voyage en commun, ou la limitation des déplacements au centre commercial, sont devenues courantes. C'est vrai, la grande majorité des américains ne peut pas se passer complètement de leurs voitures. Dans trop de villes, il n'y a pas suffisamment de moyens de transport public.
Adam Garcia fait partie de ces captifs. Il a deux boulots et ses déplacements quotidiens en voiture sont une obligation. « On n'a pas vraiment le choix. Je dois aller en voiture. » dit-il. Il sacrifie autre chose, comme aller au cinéma ou visiter des amis.
Mais le nouveau rapport de l'Amérique avec la voiture n'est encore qu'une partie de l'histoire de la transformation du pays le plus puissant quand il est confronté à l'augmentation du prix de l'essence. L'Amérique a été construite sur une économie basée sur le pétrole, que cela concerne les employés des faubourgs ou les fermiers à la campagne.
Depuis les années '50 et la construction du faubourg de Levittown, innovateur à l'époque puisqu'il était fondé sur l'automobile, la ville américaine a été conçue autant pour la voiture que pour ses habitants humains. Les gens vivent à des km de leur travail, des magasins ou des lieux de loisir. Si vous supprimez la voiture, tout un système de vie banlieusard s'effondre. Certains pensent évidemment que cela aurait dû avoir lieu il y a bien longtemps.
'La banlieue n'a jamais été écologiquement durable depuis le début', dit Chris Fauchere, un cinéaste de Denver qui produit un nouveau documentaire sur la question qu'il appelle ' The Great Squeeze' (le grande réduction). 'Il traite de l'essence bon marché. les gens croyaient que ça allait continuer jusqu'à la fin des temps'.
Le film de Fauchere, qui doit sortir cette année, parle des grands changements dans un monde où l'essence se fait plus rare. Il ne croit pas que les américains s'y habitueront facilement. 'Cela va être dut. C'est comme une réaction en chaîne dans l'économie. Mais si vous étudiez l'histoire, ce n'est que par les crises que les changements arrivent'.
Les banlieues sont déjà touchées. Comme la voiture devient plus chère, vivre dans les banlieues perd sa raison d'être. Certains observateurs ont même suggéré que les banlieues – qui représentèrent l'archétype du mode de vie américaine – vont devenir des taudis.
Confronté au carburant cher et à l'effondrement des prix de l'immobilier, ce qui fut le symbole d'un certain rêve américain va se criminaliser, parfois rester inoccupé et souvent abriter les pauvres et les sans-travail. Cela se passe déjà puisque la criminalité et la violence des bandes a augmenté dans beaucoup de zones péri-urbaines et des dizaine de milliers d'habitations ont été saisies à cause de la crise des prêts immobiliers.
En effet, les banlieues vont remplacer les centres villes (NDT : souvent bien plus misérables aux Etats-Unis que les banlieues occupées par les classes moyennes) qui au contraire connaissent une nouvelle prospérité. Même les centres commerciaux, le plus haut symbole du mode de vie US depuis la guerre, connaissent une crise car beaucoup de consommateurs les évitent désormais.
Plus encore : la voiture, le système des grand'routes et les vols aériens bon marché avaient rendu l'Amérique plus petite. On pouvait se rendre partout facilement. Cela aussi, c'est terminé. Le prix élevé des carburants a porté un coût terrible aux compagnies aériennes US. On supprime des vols, on augmente les prix et on supprime des trajets desservis. Des petites villes sont en train de perdre leurs connexions aériennes.
L'Amérique redevient grande. Cela conduira à une économie plus localisée. Pour les écologistes, c'est une bénédiction. Ils rappellent ce que l'essence bon marché a signifié pour le transport industriel comme par exemple les salades ensachées qui voyageaient 2400 km avant d'arriver sur les étagères d'un supermarché.
'La distance est désormais un ennemi', affirme le prof. Bill McKibben, auteur d'un classique ouvrage paru en 1989 : 'la fin de la nature'. 'Il est certain que le temps de la conduite frivole est terminé'.
Les régions les plus touchées ne sont pas encore les banlieues ou les autoroutes du sud de la Californie, mais les petites villes essaimées dans les grandes plaines, les montagnes des Appalaches et les campagnes du sud profond. Plus que dans 'l'empire intérieur', les gens là-bas, dans ces régions isolées et pauvres, dépendaient d'un pétrole bon marché et ils sont bien moins susceptibles de pouvoir payer les nouveaux prix à la pompe. On raconte souvent que des ouvriers agricoles n'ont pas les moyens de se rendre aux champs et beaucoup d'entreprises rurales font faillite.
Même les paysans sont touchés. Même s'ils n'ont pas besoin de voiture pour aller aux champs, leurs engrais sont produits à base de pétrole et donc ils sont désormais hors de prix. Quelques uns ont repris à se servir de chevaux pour certains travaux, pour économiser sur l'essence.
Le rêve américain du siècle dernier se transforme. La voiture et la culture qui lui est attachée, se trouvent sous une pression encore inimaginable il y a encore quelques années. 'Le culte de la mobilité sans fin que nous avons connu toute notre vie touche a sa fin' selon McKibben.
Les excès américains ont connu beaucoup d'émules. Récemment, une délégation de fonctionnaires et d'architectes chinois a visité une banlieue de l'Arizona, près de Phoenix. Ils prenaient des notes admiratives en explorant des banlieues luxueuses dédiées à l'automobile. Et il ne s'agit que d'un exemple de délégations qui leur rendent visite, depuis l'extrême orient ou l'Amérique du sud.
Alors que les Etat-Unis ressentent encore la gueule de bois des excès du pétrole bon marché, d'autres parties du monde essaient de rentrer dans le club. Eux aussi, il veulent habiter loin des centres villes crasseux, ils veulent des grand'routes ouvertes et des voitures rapides. C'est encore une vision ensorcelante de la liberté, de la mobilité et de la prospérité.
McKibben s'est rendu à Beijing la semaine dernière. Il était préoccupé. Alors que l'obsession US pour l'automobile se termine, d'autres l'embrassent. 'Les chinois ont passé l'ère Bush à essayer de construire leur version de l'Amérique. Une question clef pour la planète est celle qui pose s'il est encore temps pour eux de construire plutôt une version de l'Europe – Le réchauffement de la planète dépendra beaucoup de la réponse à cette question'.
http://endehors.org/news/le-fleau-des-b ... mericaines
L'original:
The nation of road movies, freeway freedom and dreams of endless horizons is waking up to the reality of soaring fuel prices. Paul Harris in Riverside, California, reports that people are leaving their gas guzzlers in the garage

* Paul Harris
* The Observer,
* Sunday July 6, 2008
* Article history

It is known as the Inland Empire: a vast stretch of land tucked in the high desert valleys east of Los Angeles. Once home to fruit trees and Indians, it is now a concrete sprawl of jammed freeways, endless suburbs and shopping malls.

But here, in the heartland of the four-wheel drive, a revolution is under way. What was once unthinkable is becoming a shocking reality: America's all-consuming love affair with the car is fading.

Surging petrol prices have worked where environmental arguments have failed. Many Americans have long been told to cut back on car use. Now, facing $4-a-gallon fuel, they have no choice.

Take Adam Garcia, a security guard who works near the railway station in Riverside. Like many Inland Empire residents, he commutes a huge distance: 100 miles a day. He used to think nothing of it. But now, faced with petrol costs that have tripled, he is taking action. He has even altered the engine of his car to boost its mileage. 'I have to. Everyone does. I can't afford to drive as much as I did,' he said.

Recent figures showed the steepest monthly drop in miles driven by Americans since 1942. At the same time car sales are collapsing, led by huge SUVs.

General Motors, once the very image of American industrial might, is in deep trouble. Cities are now investing in mass transit, hoping to tempt people back into town centres from far-flung commuter belts where they are now stranded by high petrol prices.

Jonathan Baty used to be a pioneer. The lighting designer has cycled to work every day since 1993. It's a nine-mile round trip through the heartland of a car-based culture once famously termed 'Autopia'. But now Baty has company on his daily rides as others choose two wheels rather than four to navigate southern California's streets. 'We have seen a whole emergence of a bike culture in this area. There is a crescendo of interest,' said Baty, who does volunteer work for a cycling group, Bicycle Commuter Coalition of the Inland Empire.

In Riverside, bus travel is up 12 per cent on a year ago, rising to 40 per cent on commuter routes. Use of the town's railway link is up eight per cent. A local car pooling system is up 40 per cent. It is the same in the rest of the US. In South Florida a light rail system has reported a 28 per cent jump in passengers. In Philadelphia one has shown an 11 per cent rise. Even nationwide scooter sales have shot up. At the same time car sales are hitting 15-year record lows. Last week major American car-makers reported a devastating 18 per cent drop in car sales.

The numbers point to a more fundamental shift. In America car sales carry a symbolic value that transcends the wheeler-dealering of the showroom. This is a nation of fabled road trips and Route 66. 'There is an American dream of mobility and freedom and wealth. The car is part of all that,' said Professor Michael Dear, an urban studies expert at the University of Southern California.

In the 1950s the confident nation that helped win the Second World War was expressed in classic car designs of huge fins and open tops. By the 1990s it had become the Hummer, a huge bulking car born from the military. Now there is to be another shift. For, hidden within the car sales figures, is a more complex story than a simple fall. Sales of big cars are plummeting while smaller vehicles, especially fuel-efficient hybrids, are replacing them.

GM has now closed SUV production at four plants. Its Hummer brand is up for sale, or might even be closed. GM is ploughing huge resources into its 2010 launch of the Chevy Volt, a hybrid car that may get up to 150 miles a gallon. It needs to. GM's share price recently hit a 54-year low, prompting one top investment bank to warn that the firm could go bankrupt.

The Volt, and cars like it, could become symbols of a new more conservation-minded car age. As Americans enjoyed the 4 July holiday weekend, increasing numbers of them were staying at home rather than hitting the road. Newspapers were full of tips for 'stay-cations', not weekend breaks away. Customs once scorned, such as car pooling and cutting out trips to the mall, are now commonplace. The fact is, the vast majority of Americans cannot give up their cars altogether. Too many cities lack any reliable public transport.

Adam Garcia is one of those caught. He does two jobs and his daily road trip by car is a necessity. 'We don't have much of a choice. I have to drive,' he said. Sacrifices come elsewhere, in giving up trips to the cinema and to see friends.

But America's changing relationship with the car is just part of the story of how the most powerful nation is changing in the face of the oil price rise. America has been built on an oil-based economy, from its office workers in the suburbs to its farmers in the fields.

Since the 1950s and the building of the pioneering car-orientated suburb of Levittown in Long Island, the American city has been designed for the convenience of the car as much as its human inhabitants. People live miles away from jobs, shops or entertainment. If you take away cars, the entire suburban way of life collapses. To some, that development is long overdue.

'Suburbia has been unsustainable since its creation,' said Chris Fauchere, a Denver-based film-maker who is producing a new documentary on the issue called The Great Squeeze. 'It was created around cheap oil. People thought it would flow easily from the earth forever.'

Fauchere's film, due out later this year, aims to tackle the profound changes caused by a world where oil is becoming scarcer. He does not think that it is going to be easy for America to make the adjustment. 'It is going to be tough. It is like a chain reaction through the economy. But if you look at history, it is only crisis that starts change,' he said.

The suburbs are already being hit. As cars become more expensive, the justification for suburbs seems to disappear. Some commentators have even suggested that suburbs - once the archetype of an ideal American life - will become the new slums.

In the face of expensive fuel and crashing property prices, the one-time embodiment of a certain American dream will become crime-ridden, dotted by empty lots and home to the poor and unemployed. That is already happening as crime and gang violence has risen in many suburban areas and tens of thousands of homes have been reposessed because of the mortgage crisis.

In effect, suburbs will become the new inner cities, even as once-abandoned American downtowns are undergoing a remarkable renaissance. Even malls, the ultimate symbol of American life since the war, are undergoing a crisis as consumers start to stay away.

But there are even deeper changes going on. The car, the freeway system and cheap air travel made America smaller. Everywhere was easily accessible. That, too, is ending. Higher fuel prices have dealt a terrible blow to America's airlines. They are slashing flights, raising costs and abandoning routes. Some small cities are now losing their air connections.

In effect, America is becoming larger again. That will lead to a more localised economy. To many environmentalists that is a blessing, not a curse. They point out that cheap fuel for industrial transport has meant the average packaged salad has travelled 1,500 miles before it gets to a supermarket shelf.

'Distance is now an enemy,' said Professor Bill McKibben, author of the 1989 climate-change classic The End of Nature. 'There's no question that the days of thoughtless driving are done.'

The worst hit parts of the US are not yet the suburbs or the freeways of southern California, but the small towns that dot the Great Plains, Appalachia and the rural Deep South. Even more than the Inland Empire, people in these isolated and poor areas are reliant on cheap petrol and much less able to afford the new prices at the pump. Stories abound of agricultural workers unable to afford to get to the fields and of rural businesses going bust.

Even farmers are not immune. They might not need a car to get to their fields but their fertilisers use oil-based products whose prices have gone through the roof. A handful have started using horses again for some tasks, saving petrol on farm vehicles.

The American dream of the last half century is thus changing. The car and its culture is now under a pressure unimaginable even a few years ago. 'The frontier of endless mobility that we've known our entire lives is closing,' said McKibben.

America's excess has had many imitators. Recently a delegation of Chinese government officials and architects visited an Arizona suburb near Phoenix. Approving notes were taken as they surveyed the luxurious car-driven suburban lifestyle on display. This was just one of the many delegations that regularly come from the Far East or South America.

Even as America is sobering up from its excess of cheap oil, other parts of the world are seeking to join the party. They, too, want homes far from dirty city centres, huge open roads and fast cars. It is still a beguiling vision of freedom, mobility and bountiful riches.

McKibben spent last week on a visit to Beijing. He was worried about what he saw. Even as America's obsession with the car lifestyle is ending, others are embracing it. 'The Chinese have spent the Bush years starting to build their own version of America. A key question for the planet is whether they still have time to build a version of Europe instead - global warming will probably hinge on the answer to that question,' he said.
http://www.guardian.co.uk/environment/2 ... nsport.usa

batista
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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par batista » 14 juil. 2008, 21:32

Merci bien Moussaka2 pour la traduction de cet article très intéressant! =D>

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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par GlobalWarmingFR » 14 juil. 2008, 21:32

Et avec les liquidité de la Chine, ils peuvent encore subventionner le carburant pendant lontemps. :-$

Arnaldo
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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par Arnaldo » 15 juil. 2008, 22:57

Je ne comprend pas la dernière phrase qui me semble sous entendre que le modèle européen est un modèle exemplaire sur lequel la Chine devrait calquer son développement. Comme si le modèle européen était marqué par une indépendance vis à vis du pétrole. Alors oui on est moins gourmands en pétrole mais pas au point d'être un modèle pour éviter une crise dûe à la dépletion...

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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par phyvette » 15 juil. 2008, 23:58

Arnaldo a écrit :Je ne comprend pas la dernière phrase ...
C'est la vision d'un Américain, et vue de Californie le modèle Européen peut paraître moins énergivore. A juste raison.

Des villes plus denses avec de bon TC, des automobiles plus sobres d'un facteur 2 ou 3, des liaisons inter-urbaines ferrés de grandes qualités et à grandes vitesses.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par Arnaldo » 16 juil. 2008, 10:33

phyvette a écrit :C'est la vision d'un Américain, et vue de Californie le modèle Européen peut paraître moins énergivore. A juste raison.

Des villes plus denses avec de bon TC, des automobiles plus sobres d'un facteur 2 ou 3, des liaisons inter-urbaines ferrés de grandes qualités et à grandes vitesses.
Ok merci. Oui en effet vu d'un Américain c'est autre chose.

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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par ticaribou » 16 juil. 2008, 11:25

peut-on voir cette évolution (lente) comme celle qui va peu à peu arriver avec le PO ? Les discussions entre peakistes pessimistes et peakistes modérés pourraient y trouver des arguments puisque là on assiste à des changements réels sur le terrain.
La partie où les gens font moins de km, un retour aux chevaux pour les labours, un retour (ou découverte) au vélo c'est plutôt le sens des modérés.
Les pessimistes s'y retrouvent dans la peinture d'une banlieue où règne la violence, le non-droit .
Image

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Re: Le fléau des banlieues américaines

Message par eric cartman » 24 juil. 2008, 21:53

la peinture d'une banlieue en chaos, ca a encore le temps d'arriver :twisted:

excellent article! heureux de l'avoir lu, on apprécie bien mieux la réalité du déclin du pétrole, et on sent qu'on a raison :-D
"Here lies civilizations, epitaph for a slaugthered world. Here lies civilisations, the remains of a butchered earth"

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