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variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 15:19
par rico
A t-on un aperçu de la variation de la consommation de pétrole depuis l'apparition de la crise financière? D'après vous à combien peut tomber cette consommation mondiale dans les semaines et mois qui viennent?

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 15:22
par Yves
Yves : Lun Sep 22, 2008 7:04 pm a écrit : Les cours pétroliers sont aussi soutenus par l'annonce lundi d'une hausse de 11,5% des importations de brut de la Chine en août sur un an, après une baisse marquée en juillet.

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 17:03
par rico
Ben alors personne ne peut répondre???
Vous croyez qu'on va tomber à combien : 70 mb/j? 60, 50??????
(@yves : c'est quoi cette réponse??????????????????)

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 17:09
par GillesH38
la seule info qu'on aie, c'est la variation hebdomadaire des stocks américains. + 7 Mb en essence et + 8 en brut en une semaine, ça fait une conso de - 2 Mb/jour si tout le reste n'a pas changé, (ce qui n'est pas du tout sur evidemment). Mais il y a l'effet des ouragans qui a bloqué aussi la conso dans certains etats a cause de la pénurie. Prends ca comme tu veux...

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 17:11
par rico
Mais vous vous en pensez quoi, aller une petite estimation fictive pour les mois qui viennent lancez vous !!!!! 80, 75, 70, 60? Moins?

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 17:22
par GillesH38
dans les prochains mois, quelques Mb/j, pas plus. C'est deja suffisant pour faire baisser sensiblement les cours. si tu baisses rien que de 10 Mb/j alors on va atteindre les 30 $ d'Aerobar, voire en dessous !

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 17:46
par Yves
@Rico Dans ta question tu nous parle de consommation, pas de prix. Je te répond sur la consomation : à la veille de la crise, la chine augmentait encore sa consommation.

La Chine , L'Inde, le Brésil et la Russie (les BRIC) serons déterminants pour savoir la consommation pétrole future. Donc Faudrait essayer de trouver leurs chiffres au plus vite.

Chercher à prédire le prix du pétrole, c'est un peu comme chercher à savoir où va voler un papillon un jours de grand vent. Tu connais la direction du vent, mais rien de plus.

Re: variation de la consommation mondiale de pétrole mb/j

Publié : 09 oct. 2008, 18:56
par energy_isere
rico a écrit :Mais vous vous en pensez quoi, aller une petite estimation fictive pour les mois qui viennent lancez vous !!!!! 80, 75, 70, 60? Moins?
pour l'instant les variations de PIB envisagée ne dépassent pas quelques % de régréssion.

La consommation de pétrole ne devrait pas descendre davantage que ces quelques %.

[Tous médias] Il paraît que la demande baisse

Publié : 14 nov. 2008, 09:16
par Moussaka2
L'AIE vient d'annoncer que la demande mondiale allait augmenter de seulement 0,1% en 2008 et de 0,4% en 2009, en incluant dans leur nouvelles prévisions une baisse de la demande de l'OCDE. En gros, l'agence a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande.

Peu importe qu'elle ait raison ou non, mais voici ce que ça donne dans certains articles basés sur ce communiqué:

La demande mondiale de pétrole va baisser en 2008 et 2009, selon l'Agence internationale de l'énergie
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=6089942

idem:
La demande mondiale de pétrole va baisser en 2008 et 2009, selon l'Agence internationale de l'énergie
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches ... et_20.html

Pétrole : l’AIE abaisse sa prévision de demande mondiale
Parallèlement à la baisse de la demande, les stocks pétroliers des pays de l’OCDE augmentent. A fin septembre, ils représentaient 55 jours de demande, en hausse de 2,2 jours par rapport à la moyenne 2003-2007. Les chiffres préliminaires pour le mois d’octobre reflètent une progression de 51 millions de barils, représentant 56 jours de demande.
Demande atone de pétrole, les prix plongent
http://www.letemps.ch/template/economie ... cle=243929
Le contenu de l'article est ok, mais alors le titre... :roll:

Etc

Re: [Divers presse]Il paraît que la demande baisse

Publié : 14 nov. 2008, 13:02
par Flatbeat
Ces contradictions sont en effet assez affligeantes. L'AIE prévoit tout de même une croissance de la demande, même faible. Les titres sont donc tout simplement faux.

On voit là à quel point la presse peut déformer complètement un message.
Ces effets d'annonce sont assez ridicules.

Dans le même genre, on a ça en mai 2008
La hausse du carburant ralentit le trafic aérien international
Au cours des quatre premiers mois de l'année, la croissance du transport aérien dans le monde est de 5,6% contre 6,7% en 2008. La crise que traverse le secteur pourrait entraîner de nombreuses fusions entre compagnies aériennes.
Le dogme de la croissance éternelle est tellement dans les esprits qu'une croissance moins forte est assimilée à une baisse... Et quand il s'agit vraiment d'un baisse, on entend l'expression stupide de "croissance négative".

Re: [Divers presse]Il paraît que la demande baisse

Publié : 14 nov. 2008, 16:05
par tanguy
Ce qui m'étonne, c'est que si la demande est stagnante, en revanche, l'offre est censée baisser à ce prix-là, avec l'OPEP qui réduit sa prod et les "nouveaux" pétroles type ultra-lourd d'Alberta ou offshore très profond qui ne sont pas censés être rentable en dessous de 70 dollars. Alors, est-ce que l'offre a réellement baissé? De combien? Est-ce qu'un tel différentiel entre la baisse mitigée (voire inexistante) de la demande et l'effondrement des prix ne va pas nous ramener très bientôt à des prix records?

La situation est étrange, pour ne pas dire bizarre.

Pétrole: la baisse de la consommation pourrait durer

Publié : 21 janv. 2009, 15:41
par Flatbeat
Le monde est-il entré dans la décroissance de la consommation d'énergie ? Cette hypothèse, qui aurait fait hurler les économistes il y a encore quelques mois, est très sérieusement envisagée par les analystes du marché pétrolier. Dans son rapport sur l'évolution du marché pétrolier, publié le 16 janvier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) observe que la demande mondiale de pétrole a baissé de 0,3 % en 2008, pour atteindre 85,8 millions de barils par jour (Mbj), et devrait baisser encore en 2009. C'est la première contraction depuis 1982-1983.
"On est dans un pic de la demande, dit Pierre Terzian, du cabinet Pétrostratégies. La demande va continuer à décroître, à cause du ralentissement économique." Jean-Marie Chevalier (université Paris-Dauphine) confirme : "Ce pic a trois raisons : le prix a atteint un niveau si élevé que les gens, notamment aux Etats-Unis, ont commencé à changer leurs habitudes de consommation ; ensuite, l'éthanol prend une place qui n'est pas tout à fait marginale ; enfin, bien sûr, la crise économique pèse sur la demande."

Mais cette situation est-elle durable ? Plusieurs professionnels estiment que les choses repartiront comme avant au terme de la crise. "Cette crise économique finira, dit Patrick Haas, PDG de BP France, et l'on retrouvera un appétit dévorant pour le pétrole." "En sortie de crise, la demande des pays émergents sera toujours là", estime lui aussi Olivier Appert, président de l'Institut français du pétrole.

Sauf que personne n'ose prédire quand s'arrêtera la crise. Et que des changements structurels dans les comportements sont peut-être à l'oeuvre : "la croissance de la Chine est touchée, dit Jean-Marie Chevalier, et le gouvernement a pris des mesures de taxation qui ont bridé la demande. Sur le fond, il y a des limites physiques : si les Chinois avaient le même taux d'équipement automobile qu'en Europe, leur consommation serait de 17 millions de barils par jour (Mbj), soit autant que toute la production du Moyen-Orient. Ce n'est pas possible." Les Etats-Unis, aussi, pourraient se stabiliser : "Ce pays a une marge d'efficacité énergétique très considérable, note Eduardo Lopez, de l'AIE. Avec la crise qui va durer et ces gains d'efficacité, il est probable que la demande ne va pas augmenter pendant longtemps." C'est aussi l'analyse de Patrick Haas : "Le changement de comportement de l'été 2008 est en partie structurel. La théorie que la croissance de la demande est constante est probablement fausse. On est dans un monde qui devrait voir s'équilibrer sa demande s'il y a une vraie politique climatique."

L'hypothèse d'une demande durablement en baisse est donc crédible. Elle est saluée par les partisans de la théorie du pic pétrolier, selon lesquelles la production mondiale de l'or noir ne peut plus augmenter. "Le pic pétrolier a été atteint en juillet 2008, quand le prix du baril a atteint 146 dollars", affirme Yves Cochet, député Vert et président du Groupe parlementaire d'étude des pics pétroliers et gaziers, qui compte 48 députés. "A cause de la crise économique, il y a eu baisse de la demande, donc du prix, donc de l'investissement. S'il y a reprise, il y a tellement de retard sur l'investissement qu'on n'atteindra jamais à nouveau 87 Mbj." Mieux vaudrait donc s'adapter, et accompagner volontairement la demande.


"ASSURER DES RECETTES STABLES"


Mais les milieux pétroliers contestent que le pic pétrolier ait été atteint. "Il y a eu récemment des découvertes importantes, notamment au Brésil", rappelle Pierre Terzian. "Le progrès des taux de récupération permet la réévaluation des réserves existantes", dit Olivier Appert. Chez Total, Jean-Jacques Mosconi, directeur de la stratégie, estime ainsi que "nous avons devant nous pour 30 ans de pétrole conventionnel, 20 ans d'huiles lourdes, 15 à 20 ans supplémentaires par l'amélioration du taux de récupération. Le monde pourra produire 95 Mbj en 2020. Mais ce chiffre sera limité par le facteur géopolitique, c'est-à-dire la volonté des pays producteurs de s'assurer des recettes stables." Jean-Luc Wingert, consultant, relativise : "La découverte du Brésil est compensée par le déclin très rapide du champ géant de Cantarell au Mexique. La vision sur le progrès technique est trop optimiste."

Mais un élément nouveau oriente le débat : le changement climatique. "Il n'y a pas de signe que les politiques sont prêts à l'oublier", dit M. Appert. Le discours de M. Obama l'a confirmé. Et le 8 janvier, à Washington, pour la première fois, le patron d'Exxon Mobil, Rex Tillerson, a envisagé l'hypothèse d'une taxe sur le carbone pour lutter contre le changement climatique. Si une vraie politique sur le climat s'engageait, la consommation du pétrole resterait donc à la baisse.

Hervé Kempf - Le Monde - 21 janvier 2009

Re: Pétrole: la baisse de la consommation pourrait durer

Publié : 21 janv. 2009, 16:22
par FOWLER
Difficile d'utiliser autant de mots pour finalement ne rien dire du tout. Mais cet article illustre parfaitement la situation d'apesanteur dans laquelle on se trouve aujourd'hui, comme le coyote dans Bip - Bip qui, aveuglé par la poussière, ne s'est pas encore aperçu que sous ses pattes, il n'y a plus qu'un grand vide.

On sent bien que c'est peut être la fin de quelque chose, sans voir du tout ce qu'il pourra bien y avoir ensuite. C'est le flou total (!), entretenu par des certitudes de plus en plus contradictoires....

Re: Pétrole: la baisse de la consommation pourrait durer

Publié : 21 janv. 2009, 16:33
par SuperCarotte
Yves Cochet, député Vert et président du Groupe parlementaire d'étude des pics pétroliers et gaziers, qui compte 48 députés
Je ne savais pas qu'un groupe parlementaire existait sur le sujet...et puis si nombreux \:D/

Re: Pétrole: la baisse de la consommation pourrait durer

Publié : 21 janv. 2009, 16:59
par Remdo
SuperCarotte a écrit :Je ne savais pas qu'un groupe parlementaire existait sur le sujet...et puis si nombreux \:D/
Il existe tout un tas de groupes d'étude sur des sujets variés (voir la liste), il y a toujours de nombreux inscrits.... mais pour ce qui est de la fréquentation... :roll: :-$ :-#