Europe, mesures de réduction des émissions de C02

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Message par energy_isere » 15 déc. 2021, 10:00

L'Union européenne va présenter de nouvelles mesures pour réduire les émissions de carbone

REUTERS•15/12/2021

Les responsables européens présenteront mercredi une deuxième série de propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GSE) dans les 27 pays membres de l'Union européenne durant la prochaine décennie et avancer vers l'objectif de neutralité carbone du bloc d'ici 2050.

La Commission européenne a présenté en juillet un plan détaillant les mesures devant permettre au Vingt-Sept d'atteindre leur objectif de réduction des GSE d'au moins 55% d'ici 2030.

Mercredi, la Commission dévoilera une deuxième série de mesures concernant les constructions, les émissions de méthane et de combustibles fossiles.

Ces propositions incluront également une réforme du marché du gaz dans l'UE qui visera à intégrer les gaz à faible teneur en carbone comme l'hydrogène.

Une autre mesure obligerait les opérateurs pétroliers et gaziers de l'UE à détecter et à réparer les fuites de méthane dans leurs infrastructures.

Une troisième proposition devrait obliger les pays membres de l'UE à rénover des millions de bâtiments au cours de la décennie à venir, améliorant les économies d'énergie.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b0bd78dec5

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Message par energy_isere » 13 janv. 2022, 12:25

A Châteaubernard, Verallia passe au four électrique pour réduire son empreinte carbone

A Chateaubernard (Nouvelle-Aquitaine), le fabricant d’emballages en verre pour l’alimentaire et les boissons Verallia va s'équiper de deux fours électriques en remplacement de son four à gaz. De quoi réduire ses émissions de CO2.

Laurent Rousselle 13 Janvier 2022

Electrification. Le mot est dans tous les esprits. A l’heure où les industriels se demandent comment réduire leur dépendance aux énergies fossiles, certains avancent. Le groupe verrier Verallia fait partie de ces derniers. Fin décembre, Olivier Rousseau, président du groupe pour la France, a annoncé aux salariés de l’usine de Châteaubernard – une commune à quelques kilomètres de Cognac en Nouvelle-Aquitaine – un projet visant à remplacer le four 2 alimenté au gaz et au fioul, par deux fours électriques.

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https://www.usinenouvelle.com/editorial ... e.N1175332

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Message par energy_isere » 18 mars 2022, 12:00

A Dunkerque, dans la première usine sidérurgique d'Europe, le pari du captage du CO2

AFP le 18 mars 2022

Jaunes et rutilants, les tuyaux courent le long des boyaux de métal qui ont aspiré les fumées du haut fourneau. A Dunkerque, dans la plus grande usine d'acier d'Europe, ArcelorMittal teste le captage du CO2 émis par sa propre activité industrielle, responsable du réchauffement climatique.

Au lieu d'être relâché dans l'atmosphère ou récupéré pour chauffer des bâtiments, le gaz sidérurgique est acheminé dans les tuyaux jaunes jusqu'à une tour métallique toute neuve, une "colonne d'absorption et de régénération" d'une vingtaine de mètres de haut.

Là, le gaz est filtré à travers un dédale de tuyaux et de colonnes remplies d'un solvant. Séparé de l'azote, le dioxyde de carbone (CO2) est isolé, et finalement capturé.

L'enjeu de cette usine à gaz flambant neuve est de pouvoir continuer à produire de l'acier sans émettre de dioxyde de carbone (CO2). Un objectif d'autant plus impératif que les scientifiques du GIEC qui se réunissent à partir de lundi prédisent que le seuil de réchauffement de +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle pourrait être atteint autour de 2030.

A terme, l'objectif du deuxième sidérurgiste mondial est de parvenir à la neutralité carbone en 2050. D'ici à 2030, il a affiché son ambition de réduire ses émissions de 25% au plan mondial, et de 35% en Europe.

En France, il prévoit d'avancer plus vite, en réduisant ses émissions de 40% d'ici à 2030, grâce à de substantielles aides publiques issues du plan de relance post-covid.

Une tâche énorme. Car pour chaque tonne d'acier incandescent produite, le groupe émet "1,8 tonne de CO2", rappelle à l'AFP Emmanuel Deneuville, directeur du programme décarbonation d'ArcelorMittal France.

- "Fumée purifiée à 90%" -

Le captage du CO2 n'est d'ailleurs que la troisième voie de décarbonation privilégiée par le groupe. Il servira à traiter les fumées résiduelles, les "émissions incompressibles qu'on se pourra pas éviter" lors de la fabrication de l'acier, explique Florence Delprad-Jannaud, coordinatrice CO2 au laboratoire IFPEN Energies Nouvelles qui a mis au point le procédé de captage.

Pour verdir sa production, l'aciériste parie surtout sur une augmentation drastique du recyclage d'acier usagé. Il s'apprête aussi à réaliser un saut technologique, en abandonnant le charbon, utilisé depuis le 19e siècle pour réduire (c'est-à-dire retirer l'oxygène) le minerai de fer. Il sera remplacé par de l'hydrogène, et le minerai desoxydé sera fondu en acier dans des fours électriques.

Dans l'immédiat, le capteur expérimental doit permettre d'absorber 0,5 tonne de CO2 par heure, explique Mme Delprad-Jannaud. "La fumée qui ressort est purifiée à 90%".

Une fois validé, le procédé industrialisé devra capter 150 tonnes de CO2 par heure, soit 1 million de tonnes par an à partir de 2025.

A Dunkerque, la ville de France la plus émettrice de gaz à effet de serre, TotalEnergies envisage d'agglomérer ce CO2 avec celui émis par des cimentiers ou des chimistes qui se joindraient au projet. Et de l'expédier sous forme liquéfiée par bateau en Norvège pour être enfoui de façon permanente dans des "aquifères salins profonds", d'anciennes cavités pétrolières ou gazières.

"40 millions de tonnes de CO2 ont été captées et stockées ainsi dans le monde en 2021" souligne Philippe Llewellyn, chercheur chez TotalEnergies qui estime à une vingtaine le nombre de projets de ce type existant sur la planète actuellement.

- "Qui est prêt à payer?" -

"Il y a des solutions pour éliminer le CO2 industriel, mais quelqu'un va devoir payer, qui est prêt à payer ? Le consommateur ? Le contribuable?", s'interroge Michel Jacob, auteur d'une étude sur la décarbonation de l'industrie lourde pour le cabinet Roland Berger.

A Dunkerque, un autre projet, baptisé Reuze, parie sur le CO2 comme matière première. Il vise à le réutiliser au lieu de le stocker.

Dévoilé en février par Engie, il prévoit de produire avec le groupe américain Infinium des carburants aéronautiques synthétiques neutres en carbone (e-carburants ou électro-carburants), à partir des fumées d'ArcelorMittal.

Néanmoins, la décision finale d'investissement --plus de 500 millions d'euros-- ne sera pas prise avant fin 2023.

Le nom Reuze vient du mot "réutiliser" en anglais. Mais il vient aussi du nom du géant qui protège la ville selon une légende dunkerquoise. Il est fêté chaque année durant le Carnaval.
https://www.connaissancedesenergies.org ... co2-220318

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Message par energy_isere » 18 mai 2022, 15:38

Véhicules électriques : La Poste va investir 600 millions d'euros pour décarboner le transport du courrier et des colis

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•18/05/2022

La Poste a pour ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d'ici à 2025, et d'atteindre le "zéro émission nette" en 2030 grâce à des compensations.


La Poste va plus que doubler sa flotte de véhicules électriques pour le transport du courrier et des colis d'ici 2025 et préparer la sortie des camions du gazole. Le groupe prévoit un investissement de 600 millions pour cette décarbonation de son activité.

"Nous voulons garder notre coup d'avance", a indiqué à des journalistes Philippe Dorge, le patron de la branche Service-Courrier-Colis de La Poste. "Et ça va nécessiter des investissements massifs dans les toutes prochaines années", a-t-il ajouté. La Poste compte dépenser 200 millions d'euros pour acheter d'ici 2025 quelque 8.000 véhicules utilitaires légers (VUL), qui s'ajouteront aux 7.000 véhicules que compte déjà sa flotte, pour verdir la livraison des premier et dernier kilomètres. "En 2025, il y aura plus de véhicules électriques que thermiques" , a relevé Philippe Dorge.

Le dispositif sera complété par l'achat de 1.000 vélos-cargo électriques, qui compléteront les 125 existants. Une livraison Colissimo sur deux ainsi sera décarbonée en 2025 , et 100% dans les grandes agglomérations -contre 16% actuellement-, selon le groupe public.

Peu de technologies disponibles pour les camions

L'autre volet concerne la décarbonation des 5.000 camions qui acheminent lettres et colis , très majoritairement détenus par des transporteurs privés. L'objectif est que 50% des kilomètres parcourus en France le soient en 2030 avec des "poids lourds bas carbone".

"C'est compliqué parce qu'aujourd'hui on n'a pas la disponibilité des technologies" des camions électriques et à hydrogène , a souligné Philippe Dorge. D'où une phase transitoire, d'ici 2028, en utilisant davantage des biocarburants et du biogaz, cependant que le groupe va tester des camions électriques et à hydrogène dès cette année. Ces deux technologies devant être "majoritaires dans le mix énergétique dès 2040" , selon La Poste.

"Nous allons le faire avec la filière transport", en aidant les transporteurs, a relevé le responsable. "Cela représente un investissement de 400 millions d'euros, additionnel par rapport à ce que serait une solution tout diesel ", a précisé Christophe Baboin, responsable transport de la branche Service-Courrier-Colis.

La Poste a pour ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d'ici à 2025, et d'atteindre le "zéro émission nette" en 2030 grâce à des compensations. L'objectif est de décarboner l'ensemble de ses transports d'ici 2050.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1a5e4fa5bb

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Message par energy_isere » 21 août 2022, 16:29

Air Liquide et Lhoist s'associent pour lancer un projet inédit de décarbonation de la production de chaux en France

Paris, France, le 09 mai 2022

Air Liquide et Lhoist ont signé un protocole d'accord dans le but de décarboner l'usine de production de chaux de Lhoist située à Réty, dans la région des Hauts-de-France, en ayant recours à la technologie innovante et propriétaire de captage du CO2 CryocapTM d'Air Liquide. Dans ce cadre, Air Liquide et Lhoist ont soumis une demande conjointe de financement auprès du programme européen de soutien du Fonds pour l'innovation pour les projets à grande échelle. Ce partenariat marque une nouvelle étape dans la création d'un écosystème industriel bas carbone dans la zone élargie de Dunkerque.

La chaux est une industrie « difficile à décarboner » dans la mesure où sa production, qui consiste à décomposer du calcaire, génère intrinsèquement du CO2. Le site de Lhoist « Chaux et Dolomies du Boulonnais » à Réty est la plus grande usine de production de chaux de France. Grâce à ce projet, Lhoist pourrait réduire les émissions de CO2 de l'usine de Réty de plus de 600 000 tonnes par an à partir de 2028. Cela équivaut aux émissions annuelles d'environ 55 000 ménages en France.

Fort de son savoir-faire et de son expertise unique dans les technologies de captage du CO2, Air Liquide construirait et exploiterait une unité de sa technologie innovante et propriétaire CryocapTM FG (Flue Gas) pour capter et purifier 95% du CO2 provenant de l'unité de production de chaux existante de Lhoist à Réty. La technologie CryocapTM d'Air Liquide serait ainsi utilisée pour la première fois pour décarboner la production de chaux en France.

Le CO2 capté serait ensuite transporté vers une plateforme multimodale d'exportation[1] de CO2 en cours de développement à Dunkerque, puis expédié pour être stocké géologiquement en mer du Nord dans le cadre du projet D'Artagnan, qui a reçu le label PCI (Projet d'Intérêt Commun) de la Commission européenne.

La mise en œuvre de ce projet sera possible à mesure que des financements publics en provenance de dispositifs européens et/ou français soutenant la décarbonation seront disponibles. Dans cette perspective, Air Liquide et Lhoist ont déposé un dossier conjoint de candidature auprès du programme européen de soutien du Fonds pour l'innovation pour les projets à grande échelle.

........................
https://www.airliquide.com/fr/groupe/co ... duction-de

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Message par energy_isere » 18 déc. 2022, 11:13

La présidence tchèque de l'UE annonce un accord sur la réforme du marché du carbone

REUTERS•18/12/2022
BRUXELLES,

Un accord a été trouvé tôt dimanche matin par les négociateurs de l'Union européenne sur la réforme du marché du carbone, qui doit notamment permettre au bloc de concrétiser ses ambitions en matière d'action climatique, a annoncé la présidence tchèque de l'UE.

"Cet accord nous permettra d'atteindre nos objectifs climatiques dans les principaux secteurs de l'économie, tout en veillant à ce que les citoyens les plus vulnérables et les micro-entreprises soient efficacement soutenus", a déclaré le ministre tchèque de l'Environnement, Marian Jurecka, dans un communiqué.

L'UE s'est engagée à réduire ses émissions nettes de 55% d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, ce qui nécessite d'accélérer les réductions de CO2.

Après plus de 30 heures de discussions, les négociateurs sont convenus de porter à 62% l'objectif global de réduction des émissions dans les secteurs couverts par le système européen d'échange de quotas d'émission d'ici à 2030, a indiqué le Conseil européen dans un communiqué.

Un Fonds social pour le climat sera également créé afin d'amortir l'impact de la réforme sur les ménages vulnérables, les micro-entreprises et les usagers des transports, était-il ajouté.

Cet accord doit encore être approuvé par le Parlement et le Conseil européens.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7dd77bfcfc

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Message par energy_isere » 18 déc. 2022, 18:22

Climat : l'Union européenne réforme en profondeur son marché carbone
Après d'âpres négociations, Parlement et Etats membres sont parvenus dimanche à un accord plus contraignant sur les émissions de CO2.


franceinfo avec AFP France Télévisions le 18/12/2022

Des avancées pour le climat en Europe. Les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres de l'UE ont conclu dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 novembre un accord pour relever les ambitions et étendre le champ d'application du marché carbone. Fin des "droits à polluer" gratuits des industriels, taxation des émissions liées au chauffage et aux voitures, fonds social pour la transition... Dans la droite ligne du "paquet climat" voulu par les eurodéputés, l'UE va disposer d'un nouvel arsenal de mesures pour tenter le limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Dans le cadre du plan climat européen, la gestion des "permis à polluer" va changer drastiquement. De moins en moins de quotas d'émissions (ETS) seront en effet disponibles au fil des années sur le marché européen, une façon d'inciter les producteurs d'électricité et industries énergivores (sidérurgie, ciment...), principaux clients de ce marché, à émettre moins. D'ici 2030, ces quotas auront normalement baissé de 62% par rapport à la situation de 2005.

Le marché carbone étendu à de nombreux domaines

Ce mode de gestion ne se limitera pas à l'industrie et concernera aussi le secteur maritime, les émissions des vols aériens intra-européens (pour lesquels les quotas gratuits actuellement alloués seront supprimés). A partir de 2028, il s'étendra aux sites d'incinération de déchets, sous réserve d'une étude favorable rendue par Bruxelles.

En contrepartie de l'instauration d'une "taxe carbone" aux frontières, l'UE supprimera progressivement les quotas d'émission gratuits distribués jusqu'ici aux industriels européens pour leur permettre d'affronter la concurrence extra-européenne. Au moins 48,5% de ces "droits à polluer" gratuits seront supprimés d'ici 2030 et ils disparaîtront totalement d'ici 2034, un calendrier qui faisait l'objet d'un vif bras de fer entre eurodéputés et Etats.

Les ménages mis à contribution

Au final, les ménages paieront bien un prix du carbone sur les carburants et sur le chauffage au gaz ou au fioul à partir de 2027, mais ce prix sera plafonné jusqu'en 2030, et si la flambée actuelle des prix énergétiques se poursuivait, l'application sera repoussée d'un an. Les recettes de ce nouveau marché viendront notamment alimenter un "Fonds social pour le climat", doté de 86,7 milliards d'euros, créé pour aider les ménages et entreprises vulnérables dans la transition énergétique.
https://www.francetvinfo.fr/meteo/clima ... 51554.html

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Message par energy_isere » 16 janv. 2023, 09:11

Les bassins industriels de Dunkerque et Fos-sur-mer vont recevoir des aides pour réduire leurs émissions

AFP•16/01/2023

Les bassins industriels de Dunkerque et Fos-sur-Mer, les deux zones les plus émettrices de gaz à effet de serre en France, vont être aidés par l'Etat pour engager la réduction de leurs émissions, a-t-on appris dans l'entourage du ministre de l'Industrie qui se rend à Dunkerque lundi.

Le ministre Roland Lescure se rend sur le site du sidérurgiste ArcelorMittal à Dunkerque (Nord) pour rappeler le soutien de l'Etat au plan de décarbonation de l'entreprise déjà annoncé, et en attente d'un feu vert de Bruxelles.


Il doit aussi se rendre dans le Pas-de-Calais à Rety sur le site de Chaux et Dolomies (groupe Lhoist), leader français de la chaux, engagé dans une démarche de décarbonation.

Le bassin industrialo-portuaire de Dunkerque, qui représente à lui seul 21% des émissions industrielles de CO2, est appelé à devenir la première "zone industrielle bas carbone" (ZIBAC) de France, avec l'octroi d'aides de 13,6 millions d'euros pour réaliser des études d'ingénierie et de faisabilité de décarbonation de la zone par des infrastructures collectives, a-t-on indiqué au ministère.

Le projet est complexe: il s'agit de trouver des procédés de fabrication différents, qui n'émettent pas de CO2, pour des activités comme la sidérurgie ou la fabrication de ciment ou de chaux, notamment en remplaçant les énergies fossiles par des procédés utilisant de l'hydrogène décarboné.

Mais aussi de capturer le CO2 émis par les activités industrielles pour le séquestrer dans le sous-sol ou le transformer. Enfin, il peut aussi s'agir de mise en place de réseaux de chaleur récupérée autour d'activités nécessitant des fours et une très haute intensité énergétique.

Comme les investissements à prévoir sont très lourds, ils seront mutualisés pour que fabricants d'engrais, de chaux, de ciment ou autres activités émettrices puissent verdir ou décarboner leurs procédés.

Le bassin de Dunkerque emploie 17.000 personnes. Le projet appelé DKarbonation regroupe 30 partenaires publics et privés, portés par un collectif baptisé Euranergie. Le projet de Fos-sur-mer, près de Marseille, s'appelle Syrius.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 317b0857a1

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Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

Message par energy_isere » 02 mai 2023, 21:57

Série « Nature vs économie »
Épisode 3/3 : Décarboner l'industrie lourde France Culture 1heure podcast : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... de-9061965
Jeudi 16 mars 2023

Quels sont les leviers technologiques, financiers et politiques mobilisables afin de réussir à décarboner les secteurs de l’acier, du ciment et de la chimie d'ici à 2050 ?

Avec

Claire Tutenuit Déléguée générale de l’Association française des Entreprises pour l’Environnement

Eric Bergé directeur de Peachtree (société de conseil en décarbonation) et chef de projet "Industrie" au Shift Project

L’industrie lourde est l’une des plus exposée par la transition écologique : fortement émettrice, sa conversion menace d’être trop coûteuse, en plus d’être technologiquement incertaine. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC), qui définit les efforts à fournir dans chaque secteur, a fixé un objectif de 35% de gaz à effet de serre en moins d’ici 2030, et de 81% en 2050, par rapport à 2015.

L’industrie lourde, pilier de la stratégie de décarbonation française

L’industrie lourde a plusieurs caractéristiques qui la rendent très spécifique à l’échelle de l’économie française et de sa stratégie de décarbonation. Ses émissions, à l’inverse de la plupart des autres industries, ne peuvent pas être résolues par une simple électrification. Selon Eric Bergé "l'empreinte carbone de l'industrie en général est d'à peu près de 20% des émissions françaises, mais l'industrie lourde représente environ les 3/4 des émissions de l'industrie. Et si on prenait en compte tous les produits industriels qui sont importés par la France, le pourcentage serait nettement plus lourd car tout ce qui est produit en Chine ou en Allemagne aujourd'hui est au moins autant carboné, avec des voitures, des ordinateurs, l'acier, des fibres textiles importées qui sont issus par exemple de la pétrochimie". Dans le calcul de l'empreinte carbone il y a évidement la consommation d'énergie, mais il y a aussi des procédés chimiques qui rejettent du C02, et pour décarboner cette industrie on ne peut pas juste changer son mix énergétique, Claire Tutenuit explique "si on prend l'exemple du ciment, on utilise des cailloux et du granulat et on les fait cuire avec une réaction thermique, on chauffe, ce qui entraine une réaction chimique dégageant du carbone, du C02, et cela devient du ciment qu'on utilise ensuite. Il y a donc un problème chimique, à savoir est-ce qu'on arrive à modifier cette réaction pour qu'elle réabsorbe le C02 dans le process, cela fait partie des ruptures technologiques et des enjeux techniques sur lesquels l'industrie travaille. La première démarche qui a été faite, dans cette industrie très énergivore, c'est de changer les combustibles, et le cimenteries qui montent à de très hautes températures sont presque des incinérateurs. On peut donc utiliser des combustibles de récupération qui sont des déchets comprimés et on arrive à fabriquer du ciment avec cela, à peu près la moitié est de la biomasse. Par ailleurs, la deuxième grande avancée en cours c'est la réduction de la part du ciment utilisée pour fabriquer du béton".

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Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

Message par energy_isere » 27 juin 2023, 00:09

Climat: "l'inquiétude plane" sur les objectifs 2030 de l'UE

AFP le 26 juin 2023

Les ambitieux objectifs climatiques européens pour 2030 ont "du plomb dans l'aile", a averti lundi la Cour des comptes de l'UE, pour qui "peu d'éléments" prouvent que les actions et financements prévus seront suffisants pour les atteindre.

Le plan climat de l'Union européenne (UE) prévoit une réduction de 55%, par rapport à 1990, des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, assortie de gains d'efficacité énergétique et d'un objectif contraignant de 42,5% de renouvelables dans la consommation d'énergie.

Certes, l'UE a globalement atteint les objectifs climat et énergie qu'elle s'était fixée pour 2020. Mais "elle y est parvenue notamment grâce à des facteurs externes", comme la crise financière de 2009 et la pandémie de Covid-19 qui ont réduit la consommation et les émissions de CO2, relève la Cour dans un rapport.

"L'inquiétude plane" sur les années à venir: "Nous n'avons trouvé que peu d'éléments laissant penser que les ambitieux objectifs 2030 donneront lieu à des actions suffisantes. Rien n'indique qu'un financement suffisant sera à disposition", relève l'institution basée au Luxembourg.

Dans son précédent budget 2014-2020, l'UE était censée consacrer 20% au climat, mais selon les auditeurs, seuls 13% y ont été réellement dédiés.

Désormais, l'UE s'est engagée à consacrer au moins 30% de son budget 2021-2027 à l'action climatique, soit 87 milliards d'euros par an.

Même s'il est respecté, "ce montant représente moins de 10% du total des investissements nécessaires, estimés à 1.000 milliards annuels. Le reste devrait provenir de fonds nationaux et privés", précise le rapport.

Or, il n'y a aucune assurance sur ces derniers, faute de détails: les données disponibles sur les besoins en investissements et sources de financement "ne suffisent pas à déterminer si les plans (climatiques) nationaux fournissent une base solide" en vue de 2030, déplore la Cour.

"Ces plans ne disent pas grand chose sur la manière de combler l'écart (de financements). Nombre de signaux ne nous rendent pas optimistes, il est clair qu'il faut davantage d'efforts", a observé l'auditeur Lorenzo Pirelli devant la presse.

- "Manque de transparence"-

Ecueil majeur: "le manque de transparence" en raison des "flexibilités" accordées aux Etats pour atteindre leurs objectifs nationaux.

Pour atteindre les niveaux-cibles de 2020, plusieurs pays ont ainsi dû acheter des quotas d'émissions ou des parts d'énergie renouvelable auprès d'autres Etats qui avaient, eux, dépassé leurs objectifs.

En avril 2023, la France n'avait pas encore acheté les parts manquantes pour atteindre son objectif de renouvelables, cas unique dans l'UE.

Cinq autres pays (Slovénie, Irlande, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg) n'ont pu compter sur leur seule production de renouvelables, n'atteignant leur objectif que grâce aux flexibilités permises par Bruxelles (achat d'énergie auprès d'autres Etats, projets communs inter-étatiques...).

Mais sans transparence sur leur "rapport coût-efficacité", déplore la Cour.

Autre source d'inquiétude: "les plans nationaux ne sont pas suffisamment ambitieux" pour atteindre l'objectif collectif d'efficacité énergétique que se sont fixés les Vingt-Sept à l'échelle de l'UE.

-"A l'aveugle"-

Enfin, la Cour recommande de comptabiliser toutes les émissions de gaz à effet de serre générées par l'UE, y compris celles liées aux marchandises importées ainsi qu'au transport aérien et maritime. Si ces dernières étaient incluses, les émissions de l'UE augmenteraient d'environ 10% estime le rapport.

C'est pourtant un "élément crucial" dans la transition vers la neutralité carbone que vise l'UE à horizon 2050, insiste Joëlle Elvinger, responsable de l'audit.

Le premier rapport, également publié lundi, de l'"Observatoire européen de la neutralité climatique", structure créée par plusieurs think-tanks européens (groupes de réflexion), appelle également l'UE à accélérer ses efforts si elle veut atteindre ses objectifs climatiques.

Il pointe la réduction trop lente des combustibles fossiles dans la production d'électricité, le rythme insuffisant de baisse des émissions des bâtiments, et la persistance de subventions massives des Etats de l'UE aux énergies fossiles -- qui ont "explosé" en 2021-2022 face à la flambée des cours-- au risque "de mettre en péril l'ensemble de la transition".

Plus généralement, "l'UE doit se doter de processus efficaces de collecte de données et de suivi des progrès, pour que nous n'avancions pas à l'aveugle", prévient Eike Karola Velten, de l'Ecologic Institute à Berlin, auteur principal du rapport.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lue-230626

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Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

Message par energy_isere » 30 juin 2023, 22:22

Décarbonation de l'industrie : le CNRS et IFPEN Energies nouvelles lancent un vaste programme de recherche

AFP le 30 juin 2023

Le CNRS et l'établissement public IFPEN Energies nouvelles ont annoncé vendredi le lancement en commun d'un vaste programme de recherche destiné à développer de "nouveaux procédés industriels décarbonés" et à aider l'industrie à réduire ses émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique.

Sur les 70 millions d'euros de budget public alloués à ce programme portant sur six ans et demi au total, 35 millions ont été déjà fléchés vers dix projets jugés prioritaires pour "réduire les émissions industrielles de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 et de 80% d'ici 2050, par rapport à 2015", indique un communiqué commun du CNRS et de IFPEN.

"Des appels à projets et des appels à manifestations d'intérêt, lancés fin 2023 et ouverts à l'ensemble de la communauté scientifique, viendront compléter ce dispositif", ajoute le communiqué.

Les recherches porteront notamment sur la production de chaleur, la séparation du CO2, et le traitement du CO2 résiduel par conversion en carburants ou par séquestration géologique. Des programmes portent aussi sur l'écologie industrielle et le traitement des sites industriels.

Au total plus de 120 thèses, soit une vingtaine par an sur la durée du programme, et 80 emplois de jeunes chercheurs en post-doc seront financés. Les disciplines concernées sont les sciences pour l'ingénieur, la chimie, le génie des procédés, les sciences du numérique et les sciences humaines et sociales, précise le CNRS.

L'ensemble du programme est baptisé SPLEEN (Soutenir l'innovation pour développer de nouveaux procédés industriels largement décarbonés).

IFPEN Energies Nouvelles est un acteur de la recherche publique-privée dans les domaines de l'énergie, du transport, de l'environnement, du climat et de l'économie circulaire. Le CNRS et ses 33 000 chercheurs publics disposent de plus de 200 structures communes avec des acteurs industriels et crée une centaine de start-up par an.

En matière scientifique et industrielle, le CNRS a annoncé début juin un autre vaste programme de recherches inédit, portant sur les techniques de recyclage, notamment du plastique, et la réutilisation des matières recyclées, d'un budget de 40 millions d'euros sur six ans, financé comme celui portant sur la décarbonation par le plan d'investissement public France 2030.
https://www.connaissancedesenergies.org ... che-230630

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Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

Message par energy_isere » 15 janv. 2024, 22:43

Climat : l'UE ouvre le débat sur l'objectif 2040, étape vers la neutralité carbone

AFP le 15 janv. 2024

L'UE ouvre le débat sur ses ambitions climatiques pour 2040 : une étape cruciale vers la neutralité carbone, qui devrait permettre de déterminer la feuille de route législative des années à venir et requérir de nouveaux efforts d'adaptation.

Les Vingt-Sept se sont déjà fixé comme objectif de réduire collectivement de 55% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à 1990, en vue de parvenir à la neutralité carbone en 2050 au plus tard. Reste à déterminer le chiffre intermédiaire 2040.

Le sujet figure au menu d'une rencontre lundi des ministres de l'Environnement de l'UE, avant que la Commission européenne ne présente début février son évaluation de différents scénarios. Le nouvel exécutif de l'UE qui sera constitué à l'automne après les élections européennes de juin soumettra officiellement une proposition aux Etats et aux eurodéputés.

En octobre, le nouveau commissaire chargé du Climat, Wopke Hoekstra, avait dit défendre pour 2040 une réduction nette d'"au moins 90%" des émissions par rapport à 1990.

"Une baisse de 90% permettrait de maintenir le même niveau d'ambition et le même rythme de réduction (que pour la période 2020-2030). Aller au-delà semble compliqué", estime Pascal Canfin, le président (Renew, libéraux) de la commission Environnement au Parlement européen.

Le chiffre serait en adéquation avec le rapport publié en juin par le Conseil scientifique consultatif sur le climat, un organe créé par l'UE, qui préconisait une réduction "de 90-95%".

Ce rapport détaillait les implications : émissions "presque nulles" dans la production d'électricité, accélération du développement des énergies renouvelables, chute au moins de moitié des importations de pétrole, consommation énergétique fortement réduite, éventuelle limitation de l'élevage, etc.

- Second "Pacte vert" ? -

Les législations adoptées dans le cadre du "Pacte vert" actuel - une feuille de route présentée en 2019 en vue d'engager l'UE sur la voie de la transition écologique -, n'y suffiront pas, beaucoup se donnant 2030 pour horizon. "C'est un moment crucial (...) pour déclencher une dynamique pour réviser les politiques actuelles", souligne Fabiola De Simone, de Carbon Market Watch.

Certes, plusieurs dirigeants des Vingt-Sept ont appelé à une "pause" dans les législations environnementales, à l'unisson du PPE (droite), le premier groupe au Parlement européen, inquiet des contraintes pour les agriculteurs et les entreprises.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle-même jugé que le Pacte vert entrait dans "une nouvelle phase (...) de mise en oeuvre".

"Mais la prochaine Commission ne pourra se contenter d'appliquer l'existant", puisqu'elle sera devra préparer le cadre législatif approprié pour 2031-2040, insiste Michael Sicaud-Clyet, de l'ONG WWF.

Marché du carbone, efficacité énergétique, énergies renouvelables... autant de textes-phares qui devront être revus, énumère-t-il, anticipant un second "Pacte vert et social".

De même, "la réduction des émissions de CO2 dans l'agriculture n'est aujourd'hui absolument pas alignée", de quoi laisser envisager "l'équivalent du marché du carbone sur les intermédiaires entre le consommateur final et les agriculteurs", avance Pascal Canfin.

Bruxelles devra surmonter les alarmes sur les coûts socio-économiques : "Il faut marcher sur deux jambes, l'ambition climatique d'un côté et, de l'autre, s'assurer que nos entreprises restent compétitives, que la transition soit équitable", reconnaît Wopke Hoekstra.

"L'UE peut compter sur la Pologne pour accroître ses efforts (...) mais nous insistons sur le besoin d'aider" les pays d'Europe centrale et orientale "en considérant l'aspect social qu'impliquent de tels objectifs ambitieux", a insisté lundi Urszula Sara Zielinska, secrétaire d'Etat dans le nouveau gouvernement de Donald Tusk.

- "Activer toutes les solutions" -

Reste aussi à décomposer la cible : des dizaines d'ONG, centres de réflexion et scientifiques ont appelé à fixer des objectifs distincts pour la réduction brute d'émissions, pour l'absorption de CO2 par les écosystèmes naturels (forêts, etc.) et pour les technologies de capture et de stockage du carbone.

"Une cible nette ne fait pas la différence mais l'idée qu'on pourra toujours retirer du carbone de l'atmosphère ultérieurement peut conduire à ralentir les efforts de réduction d'émissions, qui doivent rester la priorité", s'alarme Mme De Simone.

Un non-débat selon Pascal Canfin, pour qui "il faudra activer toutes les solutions". "Les derniers kilomètres seront probablement encore plus difficiles, c'est pour cela qu'on raisonne en net : à un moment donné, il y a des émissions résiduelles qu'on n'arrivera pas à supprimer".

Les industriels, quant à eux, guettent les financements prévus et soulignent les besoins colossaux d'infrastructures.

"Un objectif de -90% implique une décarbonation presque complète des industries intensives en énergie" comme la sidérurgie et rendra nécessaires "des quantités inédites" d'hydrogène ou d'électricité, avertit Adolfo Aiello, de la fédération européenne de l'acier Eurofer.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-240115-0

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Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

Message par energy_isere » 18 janv. 2024, 22:56

L'UE contraint les poids lourds à réduire leurs émissions de CO2

AFP•18/01/2024

Le Parlement européen et les États membres de l'UE se sont accordés jeudi pour réduire les émissions carbone des poids lourds et généraliser les bus "zéro émission" afin de lutter contre le changement climatique.

Les émissions des véhicules lourds vendus à partir de 2030 devront être réduits d'au moins 45% par rapport à 2019, puis abaissés de 65% en 2035 et de 90% en 2040, selon le texte approuvé par les colégistaleurs.

La nouvelle réglementation fixe un objectif spécifique pour les autobus urbains qui devront être à 100% zéro émission à partir de 2035, avec un objectif intermédiaire fixant à 90% la baisse à atteindre en 2030 pour cette catégorie de véhicules.

Pour les poids lourds, qui roulent au gazole ou à l'essence, le virage vers l'électrique ou l'hydrogène (piles à combustible ou moteurs à combustion modifiés) s'annonce ainsi inévitable.

L'allemand Daimler et le suédois Volvo ont déjà annoncé qu'ils produiraient en série dès 2025 des piles à hydrogène pour camions. Le numéro un mondial Mercedes-Benz Trucks a récemment présenté son premier modèle de camion électrique longue distance.

Les groupes américains Tesla et Nikola ou les chinois BYD et Windrose sont également en embuscade, dopés chez eux par les plans de subventions massifs de Washington et Pékin.

L'enjeu est crucial pour les objectifs climatiques européens: les camions, bus et cars génèrent plus de 6% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE, un quart des émissions du transport routier.

Mais la nouvelle réglementation implique une véritable révolution industrielle.

Pour respecter les nouvelles réductions de CO2, l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) estime que l'engagement de l'ensemble de l'écosystème des transports sera nécessaire, tout comme celui des pouvoirs publics.

Sa directrice générale Sigrid de Vries a réclamé jeudi "des infrastructures de recharge électrique et de remplissage d'hydrogène, des systèmes complets de tarification du carbone et des mesures de soutien significatives pour que les opérateurs de transport investissent rapidement".

Sans cela, le calendrier des nouvelles contraintes imposées aux poids lourds sera "extrêmement difficile" à respecter, a-t-elle estimé.

Pour atteindre les objectifs fixés à 2030, plus de 400.000 véhicules électriques à batterie et à hydrogène devront être mis en circulation.

L'Europe aura alors besoin d'au moins 50.000 stations de recharge électrique et d'au moins 700 stations de recharge d'hydrogène, selon l'ACEA.

L'Union européenne, qui vise la neutralité carbone à l'horizon 2050, avait déjà approuvé la fin des ventes de voitures particulières neuves à moteur thermique en 2035.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e49159d261

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