Conférence de Cancun Decembre 2010

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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parisse
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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par parisse » 21 août 2010, 18:49

GillesH38 a écrit :[
ça ne me parait absolument pas évident qu'en France, qui a déjà de l'électricité très décarbonée et une des meilleures intensité carbonée du monde, la division par deux SANS BAISSE DU NIVEAU DE VIE soit triviale.
et ça n'est absolument pas ce que je dis. Je dis que tu as caricaturé énormément en prétendant que diminuer les émissions de CO2 signifiait
si les gens étaient vraiment convaincus qu'ils fallait diminuer les émissions de CO2, il n'y aurait absolument pas besoin de descendre dans la rue : il suffirait qu'ils vendent leur voiture et se déplacent juste en bus ou en vélo, en taxi quand c'est vraiment indispensable, qu'ils déménagent dans des habitations deux fois plus petites, chauffées parcimonieusement, avec deux ou trois enfants par chambre, qu'ils ne mangent de la viande qu'une fois par semaine, et qu'ils ne partent en vacances qu'a la campagne à dix kilomètres de chez eux, et qu'ils suppriment la plupart des appareils électriques de leur maison
Comme tu le soulignes toi-meme, l'électricité française est déjà très décabornée, il est donc possible de conserver la grande majorité de nos appareils électriques. JMJ donne depuis plusieurs années un chiffrage détaillé qui montre que la division par 2 de nos émissions de CO2 est tout-à-fait possible en France avec les technologies d'aujourd'hui. Au-delà de x2, c'est certainement plus difficile, en particulier dans les transports.
Mais le problème essentiel n'est pas là : même si tu savais le faire, comme je disais, il faut EN PLUS empecher de réaffecter les fossiles épargnés à accroitre la richesse des pays pauvres, qui en ont largement besoin. Il n'y a selon moi aucune possibilité d'assurer ça - ni d'ailleurs de le justifier moralement - et tout montre à l'évidence que ça se produira de toutes façons.
tu confonds à dessein pour soutenir ton propos, les émissions de la France et les émissions mondiales. Bien sur que les fossiles épargnés iront aux pays pauvres qui en ont largement besoin, et c'est bien pour ça que je considère qu'il est de notre devoir moral de ne pas gaspiller les fossiles que nous utilisons en France aujourd'hui, et de se fixer un premier objectif de sobriété de diviser par 2 nos émissions de CO2. Ce qui aura aussi comme conséquence de montrer aux PVD que la France prend le problème au sérieux et qu'il existe des solutions pour au moins reculer le moment où il faudra vraiment se serrer la ceinture (si ta vision pessimiste qu'il est impossible de remplacer les fossiles est correcte) et à termr diminuer les émissions annuelles (en étalant la consommation de fossiles sur plus d'années). On dirait vraiment que tu prêches pour dire de toutes façons il n'en reste qu'un peu et on pourra pas le remplacer alors autant qu'on continue à s'éclater avec ce qui reste sans partager et sans se soucier des conséquences.

Mandro Sinimo
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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par Mandro Sinimo » 21 août 2010, 21:25

J'hésite à continuer ce débat car je sens que c'est vain. Gilles ne veut rien entendre, avec lui c'est soit noir (on consomme zéro fossile et c'est le Moyen-Âge) soit blanc (on surconsomme comme des tarés comme aujourd'hui).

Ce est idiot c'est que Gilles fait une corrélation entre "niveau de vie" et "émissions de CO2". C'est beaucoup trop simpliste!

A-t-on un meilleur "niveau de vie" lorsqu'on passe 1h assis à conduire une bagnole (être concentré, stressé, à accélérer, ralentir, faire gaffe, etc.) ou lorsqu'on est assis dans un train ou tram en lisant paisiblement le journal ou un bouquin? Idem avec le vélo, qui peut être un vrai plaisir. Idem pour nos rues, envahies de bagnoles... aurait-on une perte de notre "niveau de vie" si on se débarrassait de la voiture en ville et que nos rues étaient piétonnes?

A-t-on un meilleur "niveau de vie" quand on mange des produits achetés dans un supermarché impersonnel, importés de l'autre bout du monde (qui ont perdu leur goût en route) ou quand on achète au marché des produits locaux directement au producteur?

A-t-on un meilleur "niveau de vie" lorsqu'on passe ses vacances dans des hôtels occidentaux à l'autre bout du monde ou lorsqu'on se dépayse à quelques centaines de kilomètres de chez soi dans un endroit paisible? Idem pour les riverains d'aéroport : une réduction massive du trafic aérien profiterait très directement en bien à des milliers de voisins des aéroports du monde!

À titre personnel, je suis convaincu que notre "qualité de vie" est aujourd'hui passablement réduite à cause de nos excès de sur-consommation d'énergie.
Sans trop, mini mot.

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par GillesH38 » 21 août 2010, 21:40

parisse a écrit : Comme tu le soulignes toi-meme, l'électricité française est déjà très décabornée, il est donc possible de conserver la grande majorité de nos appareils électriques. JMJ donne depuis plusieurs années un chiffrage détaillé qui montre que la division par 2 de nos émissions de CO2 est tout-à-fait possible en France avec les technologies d'aujourd'hui. Au-delà de x2, c'est certainement plus difficile, en particulier dans les transports.
en l'occurence, comme on parlait de Cancun, je pensais que "les gens" qui devaient descendre dans la rue, c'est au niveau mondial. Pour la plupart des pays occidentaux à quelques exception près (France, Norvège, Islande...), la production électrique est une source importante de CO2.
tu confonds à dessein pour soutenir ton propos, les émissions de la France et les émissions mondiales. Bien sur que les fossiles épargnés iront aux pays pauvres qui en ont largement besoin, et c'est bien pour ça que je considère qu'il est de notre devoir moral de ne pas gaspiller les fossiles que nous utilisons en France aujourd'hui, et de se fixer un premier objectif de sobriété de diviser par 2 nos émissions de CO2. Ce qui aura aussi comme conséquence de montrer aux PVD que la France prend le problème au sérieux et qu'il existe des solutions pour au moins reculer le moment où il faudra vraiment se serrer la ceinture (si ta vision pessimiste qu'il est impossible de remplacer les fossiles est correcte) et à termr diminuer les émissions annuelles (en étalant la consommation de fossiles sur plus d'années). On dirait vraiment que tu prêches pour dire de toutes façons il n'en reste qu'un peu et on pourra pas le remplacer alors autant qu'on continue à s'éclater avec ce qui reste sans partager et sans se soucier des conséquences.
ce n'est pas ce que je dis. Je répondais à Sandro qui disait que les choses ne bougeraient que si les gens descendaient dans la rue, comme si ils n'étaient pas personnellement responsables de la production de CO2 mais que ça ne dépendait que de la mauvaise volonté de quelques dirigeants. En réalité, l'essentiel du problème est dans la consommation des gens, et ils ne descendent pas dans la rue tout simplement parce qu'ils n'ont pas envie de baisser leur niveau de vie, c'est tout.

Après, le problème du partage est un problème de répartition des revenus, qui existe de toutes façons indépendamment des ressources et du CO2 (il existait d'ailleurs aussi dans les civilisations anciennes qui étaient tout aussi inégalitaires). Je remarque là encore également qu'il y a deux phénomènes simples qui tendent à rétablir l'égalité des revenus : les délocalisations qui tendent à donner du travail aux plus pauvres mais qui en enlève aux plus riches (c'est à dire nous), et l'accueil d'immigrants des pays pauvres dans les pays riches. Le moins qu'on puisse dire est que les populations occidentales n'accueillent pas ces phénomènes avec beaucoup d'enthousiasme..... évidemment personne ne serait contre enrichir les pauvres si ça n'appauvrissait pas les riches, et personne ne serait contre diminuer les émissions mondiales de CO2 si ça n'appauvrissait pas globalement l'économie. Mais si ça a autant de difficulté à se faire, c'est peut etre bien justement qu'on n'a pas vraiment trouvé comment faire ça non ? dire que c'est juste la faute des dirigeants, c'est quand même un peu facile ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par GillesH38 » 21 août 2010, 21:50

Mandro Sinimo a écrit : À titre personnel, je suis convaincu que notre "qualité de vie" est aujourd'hui passablement réduite à cause de nos excès de sur-consommation d'énergie.
tu as le droit de penser ce que tu veux à titre personnel bien sur. Je disais juste que si les gens pensaient tous comme toi, ils n'auraient pas à descendre manifester dans la rue pour exiger ça d'un gouvernement. Ce n'est pas le gouvernement qui va décider pour eux de leur mode de vie (et je doute qu'un parti proposant ça comme programme imposé à la population aie des moindres chances d'arriver au pouvoir).

A part ça, je te rappelle que 90 % de la population mondiale sont de toutes façons depuis toujours exclus du mode de vie que tu décris, mais je ne pense pas qu'ils considèrent eux même qu'ils ont beaucoup de chance ...
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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 04 sept. 2010, 12:50

scission, posts suivants mis la bas viewtopic.php?f=7&t=10429

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 04 sept. 2010, 12:58

Les ministres de l’Environnement d’une quarantaine de pays sont réunis depuis hier à Genève pour tenter de faire avancer les négociations… et permettre aux chefs d’État d’affiner leur réflexion en vue du sommet de Cancun.

La question du financement est actuellement au coeur des tractations climatiques et la grande majorité des experts en conviennent : l’impossibilité de trouver un terrain d’entente pour juguler comme elle le devrait la hausse des températures s’explique en grande partie par sa complexité.

Tous y souscrivent sur le principe : un gigantesque effort financier doit être consenti pour offrir aux pays du Sud des garanties supplémentaires quant à leur avenir. Reste le plus difficile, à savoir s’accorder sur les mécanismes et sur le montant des sommes versées – deux nécessités par ailleurs compliquées par celle d’agir au plus vite.

L’échec des dernières rencontres de Bonn a rappelé si besoin était l’ampleur des défis que doit relever la communauté internationale, qui vu la faillite de Copenhague a dû repartir de très loin. Aucune des réunions de ces derniers mois n’a d’ailleurs débouché sur des avancées concrètes. Pour l’heure on se cherche, on se teste, on se jauge mais le fait est que tous les noeuds ou presque restent encore à démêler.


Effet domino ?


« Le règlement de la question financière est une question essentielle du succès des négociations à Cancun », soutient Moritz Leuenberger, conseiller fédéral suisse à l’Environnement. Un avis partagé par Christiana Figueres, Secrétaire exécutive à la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) depuis mai et dont la méthode passera au révélateur fin novembre au Mexique.

Quoique son style semble plus léché que celui du Néerlandais, la nouvelle « Madame Climat » de l’ONU a rejoint son prédécesseur Yvo de Boer sur le fait qu’il ne fallait surtout pas espérer que la conférence de Cancun débouche sur un accord contraignant. « Il n’y a pas de formule magique et quelle que soit la prochaine étape, elle ne sera pas non plus une formule magique », estime sans ambages la diplomate costaricienne, qui plaide pour un « processus graduel » plutôt que pour une « solution « big-bang » » (sic) semblable à celle recherchée en vain dans la capitale danoise.

Décidément pragmatique, Mme Figueres considère aussi – et l’écrasante majorité des observateurs lui donne raison – que le déblocage de la question financière pourrait grandement faciliter les discussions sur d’autres dossiers. En particulier ceux du transfert des technologies « propres » et de la préservation des forêts à l’échelle internationale, thématique propulsée ces derniers mois sur le devant de la scène diplomatique mais qui doit encore faire l’objet de nombreux éclaircissements.


Les pays du Sud invités à tempérer leurs exigences


D’après la nouvelle secrétaire, qui en fait un préalable incontournable au succès futur des négociations, les pays développés doivent être disposés à consacrer dix milliards de dollars (environ sept milliards sept cent soixante-dix millions d’euros) à l’aide climatique cette année (NDLR : Sachant que cent milliards de dollars, c’est-à-dire plus de sept cent soixante-dix milliards d’euros, devraient être mis sur la table d’ici à 2020).

« Il existe des raisons justifiables pour comprendre pourquoi (les nouvelles) allocations ne seront pas nouvelles », a-t-elle aussi déclaré à l’attention des pays du Sud, lesquels ont donc été invités à tenir compte du contexte économique dans leurs revendications.

Aucune décision formelle n’est attendue à Genève, théâtre d’une réunion qui ne figure d’ailleurs pas sur le calendrier de l’ONU. La question de l’enveloppe de trente milliards de dollars – vingt-trois milliards d’euros – entre 2010 et 2012 promise lors du sommet de Copenhague sera toutefois réexaminée, et il s’agit aux dires de Gordon Shepherd, chef de la campagne sur le Climat au WWF, d’« un test décisif »

« Je pense qu’on avance sur les sources de financement, mais le problème reste le même : Comment se mettre d’accord sur des éléments séparés en vue d’un accord global ? », s’interroge pour sa part Brice Lalonde, candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1981 et ambassadeur climat de la France. Peut-être faut-il précisément, vu les difficultés passées et actuelles, ne plus rechercher à tout prix la concorde d’ensemble, en tout cas pas tant que le fonctionnement onusien n’aura pas été réformé pour limiter les risques d’impasses. Réclamée par certains dirigeants, la refonte ne pourra néanmoins se faire sans l’agrément de tous et ne semble pas encore à l’ordre du jour.

Les gravissimes inondations au Pakistan et la canicule en Russie « nous ont crié qu’un avenir de désastres climatiques n’est pas l’avenir que nous souhaitons ». « Une chose est sûre, nous ne pouvons pas nous permettre une augmentation de désastres de cette sorte », a martelé Mme Figueres, qui impute ainsi directement la responsabilité des catastrophes naturelles de cet été au dérèglement climatique. Sur ce point là aussi ils sont nombreux à la rejoindre.
http://www.zegreenweb.com/uncategorized ... onds,15785

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 04 oct. 2010, 18:01

La Chine accueille son premier rendez-vous climat de l'ONU

LEMONDE.FR avec AFP | 04.10.10

La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, accueille lundi une conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique qui doit préparer le rendez-vous de Cancun, censé rattraper l'échec de Copenhague. Pour cette conférence de six jours, trois mille délégués du monde entier – gouvernements, centres de recherches, groupes industriels et ONG – ont afflué à Tianjin (Nord), à environ 150 kilomètres de Pékin.

La conférence préparatoire doit tenter de réduire les divergences entre les pays avant celle de Cancun (Mexique), qui se tiendra du 29 novembre au 10 décembre, un an après celle de Copenhague. L'objectif final est un accord sur un traité permettant de réduire les gaz à effet de serre qui serait scellé un an plus tard en Afrique du Sud, à temps pour remplacer le protocole de Kyoto expirant à la fin 2012, à condition toutefois que le nouveau texte soit rapidement ratifié par les capitales.


"LE TEMPS DU CHOIX"

Christiana Figueres, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) – forum mondial de négociations créé en 1994 pour enrayer le changement climatique – a adressé lundi à Tianjin un message d'urgence aux gouvernements des quelque 190 pays réunis à l'ouverture de la dernière session de pourparlers avant le grand rendez-vous mexicain de Cancun. "Vous pouvez rester au point mort, ou avancer. Le temps du choix est venu", a déclaré Mme Figueres. A Cancun, un "résultat concret est nécessaire et urgent", a-t-elle averti.

Près d'un an après le quasi-fiasco de la conférence de Copenhague, il s'agit, selon elle, de "restaurer la confiance dans la capacité des parties à mener ce processus de l'avant, de faire en sorte que le multilatéralisme ne soit pas perçu comme une route sans issue, d'empêcher que les désaccords permanents résultent en une inaction inacceptable". Considéré comme un échec, le sommet de Copenhague s'était soldé par un accord politique négocié à la hâte par une poignée de chefs d'Etat, qui fixe comme objectif de limiter la hausse de la température de la planète à 2 °C, mais sans calendrier et en restant évasif sur les moyens d'y parvenir.

FAIBLES ESPÉRANCES

Mais les experts et les ONG n'attendent pas de grandes avancées à Tianjin, alors que persiste l'opposition entre pays développés et en développement.
"Nos espérances ne sont pas très élevées, car nous ne constatons pas chez les gouvernements une volonté pour faire vraiment avancer les négociations", a déclaré Wendel Trio, directeur des campagnes climat de Greenpeace.

Pour la première fois, Pékin accueille un rendez-vous de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC), un choix salué par des spécialistes. "Nous estimons significatif que la Chine souhaite être un participant actif et un contributeur aux négociations", a estimé Barbara Finamore, qui dirige pour la Chine le programme du Conseil de défense des ressources naturelles (NRDC), une organisation écologiste.

Les observateurs s'attendent que la Chine, tenue en partie pour responsable de l'échec de Copenhague, se serve de Tianjin comme une vitrine pour mettre en valeur ses efforts dans le domaine des énergies renouvelables, mais reste toujours fermement opposée à des engagements chiffrés de réduction des émissions polluantes par les pays en développement.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 10 oct. 2010, 12:26

Frictions entre les Etats-Unis et la Chine sur le climat

LEMONDE.FR avec AFP | 09.10.10

Les deux plus gros pollueurs de la planète, Etats-Unis et Chine se sont renvoyé samedi 9 octobre la responsabilité de l'absence de réelle avancée dans les négociations climat, jetant une ombre sur le prochain rendez-vous de Cancun censé réparer l'échec de Copenhague.

Le tableau n'était toutefois pas complètement noir à Tianjin, en Chine, au dernier jour d'une semaine de négociations, dernière ligne droite avant la réunion mexicaine (29 novembre au 10 décembre). Les discussions de "cette semaine nous ont rapprochés d'un ensemble structuré de décisions qui peuvent faire l'objet d'un accord à Cancun", a déclaré la responsable en chef du climat à l'ONU, Christiana Figueres.

Il s'agit de dossiers, dont le principe avait été acté dans l'accord de Copenhague fin 2009 et qui pourraient devenir opérationnels, comme le Fonds vert, un mécanisme pour le transfert de technologies ou pour aider les pays les plus vulnérables à "s'adapter" aux impacts du changement climatique, ainsi que la lutte contre la déforestation. Autant d'avancées mises en avant par l'ONU qui veut absolument éviter de repartir les mains vides de Cancun, au risque de voir tout le processus onusien de négociation décrédibilisé, notamment après l'échec de Copenhague.

"Il y a encore beaucoup faire, et le temps est court", a cependant reconnu la ministre des affaires étrangères mexicaine, Patricia Espinosa. Pour de nombreuses délégations présentes – plus de 170 pays –, et selon les mots de Christiana Figueres, Cancun doit également "poser les fondations" de ce que serait un accord global permettant de lutter efficacement contre le changement climatique.

La conférence de Copenhague entendait parvenir à un tel texte, qui aurait pris le relais du protocole de Kyoto, lequel expire en 2012. Elle n'a abouti qu'à un texte non contraignant, négocié à la hâte par une poignée de chefs d'Etat, qui fixe comme objectif de limiter la hausse de la température de la planète à 2 degrés, mais reste évasif sur les moyens.

UN "COCHON QUI SE REGARDE DANS LE MIROIR"

Pour l'heure, les objectifs en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES) posés par les pays industrialisés et 37 pays en voie de développement sont loin de permettre de rester sous les 2°C. Et tout progrès sur le long terme butait encore cette semaine sur des positions divergentes des deux principaux acteurs des négociations, Chine et Etats-Unis (50% des émissions des GES globales).

"Nous sommes en particulier déçus du fait que nous n'ayons accompli que très peu de progrès sur la question centrale" du contrôle des actions entreprises par chacun des pays au sujet de leurs émissions de GES, a déclaré le négociateur américain Jonathan Pershing . Il s'agit d'une question essentielle pour Washington et très sensible pour Pékin, particulièrement rétif à tout contrôle extérieur.

Le principal négociateur chinois Su Wei a répondu qu'il "n'est pas juste de critiquer les autres quand on ne fait rien", affirmant que la Chine exerçait un "contrôle national" sur ses engagements. Et il a comparé les Etats-Unis à un "cochon qui se regarde dans le miroir". Pékin s'est fixé un objectif de réduction des émissions de carbone par unité de PIB de 40 % à 45 % entre 2005 et 2020.

Le président Barack Obama s'est engagé à réduire les émissions de GES des Etats-Unis de 17 % d'ici à 2020, par rapport à leurs niveaux de 2005. Mais le Congrès américain n'a pas réussi à voter une loi pour lutter contre le réchauffement climatique.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 06 nov. 2010, 19:57

Dans exactement un mois la conférence de Cancun sera en pleine action.

Malheureusement avec les résultats des midterms aux USA il y aura pas grand chose à attendre des USA......

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 27 nov. 2010, 11:45

La crédibilité des négociations sur le climat se joue à Cancun

Le Figaro 26/11/2010

Malgré ses quinze mille participants et le soleil de la côte mexicaine, la seizième conférence sur le climat, qui débute lundi à Cancun, au Mexique, est à des années-lumière de l'enthousiasme quasi hystérique qui prévalait il y a un an à la veille de Copenhague. En décembre2009, 129 chefs d'État avaient fait le déplacement au Danemark avec la volonté - au moins affichée - de mettre sur les rails un traité international visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre le changement climatique. Las! La rencontre s'était achevée dans la confusion la plus totale, avec un texte, signé de quelques-uns, sans aucune valeur juridique.

Les promesses de lendemains qui chantent ont donc laissé place à une immense prudence. Est-ce pour autant un gage de réussite? Tous les observateurs en conviennent: les ambitions pour Cancun ont été considérablement revues à la baisse. Exit l'idée que l'on puisse obtenir un traité. Un accord contraignant est «improbable», lançait il y a quelques semaines, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU. Cette perspective d'un document qui s'imposerait à tous les pays du monde est définitivement renvoyée à plus tard. De quoi faire dire à l'ancien vice-président américain Al Gore, héraut de la lutte contre le changement climatique, qu'il se sent «un peu déprimé au sujet de Cancun».


Un échec à Cancun serait fatal

Seule une politique des petits pas et des avancées significatives sur des dossiers précis peut sauver tout le processus de négociations. Car un échec à Cancun pourrait signer l'arrêt de mort des ambitions multilatérales et serait alors un coup dur pour les Nations unies «s'il n'y a pas un accord, même a minima», affirme Brice Lalonde, l'ambassadeur climat pour la France. «L'un des objectifs est bien de sauver la convention climat», confirme Laurence Tubiana, la directrice de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) . Un modèle de coopération internationale contre une approche pays par pays protectionniste et strictement commerciale, tel est l'enjeu.

Concrètement, on peut imaginer plusieurs types de scénario. Le premier, le pire, serait que les négociateurs n'arrivent pas à faire émerger des points d'accord et repartent définitivement bredouilles après quinze jours de discussions stériles et, accessoirement, beaucoup d'énergie et d'argent jetés par la fenêtre.

Mais personne ne veut y croire. Les négociateurs préfèrent évoquer «un paquet équilibré de décisions» qui serviraient de fondement pour un futur accord. Des scénarios intermédiaires sont ainsi envisagés, où l'accord pourrait prendre la forme d'une ou de plusieurs décisions techniques isolées. «Après Copenhague, la méfiance était très forte. Cela a été difficile de ramener tout le monde autour de la table», explique Matthieu Wemaëre , avocat*. Mais une certaine confiance est revenue au cours de l'année, permettant de faire avancer plusieurs dossiers. C'est le cas de la lutte contre la déforestation ou la création d'un fonds vert (voir ci-dessous). Les négociateurs pourraient également aboutir à des mesures liées à l'adaptation: la mise en place de structures et, dans le meilleur des cas, de moyens financiers pour aider les pays les plus vulnérables à se protéger ou à s'adapter aux évolutions dues au changement climatique (montée des eaux, sécheresse, approvisionnement en eau douce…). Ils seraient également prêts à s'engager en faveur des transferts de technologie.

Il faudrait qu'à ces mesures techniques s'ajoutent des volontés plus politiques pour obtenir le scénario le plus optimiste. Celui-ci suppose que les pays acceptent d'inscrire dans un document ayant une valeur juridique les promesses de réduction d'émissions de gaz à effet de serre qui, pour l'heure, n'engagent qu'eux. Cela suppose également qu'ils s'entendent sur un système de mesures et de vérifications de ces engagements. Cela suppose encore qu'ils prennent date pour un traité ultérieur… Autant de points qui ont été au cœur de l'échec de Copenhague et sur lesquels continuent de s'affronter deux géants: la Chine et les États-Unis. Deux pays qui ne sont guère attachés au processus onusien au contraire de l'Europe et surtout des pays en développement. Ces derniers seront en effet les principaux bénéficiaires en cas d'accord. Ce qui fait dire à certains que, «quoi qu'il arrive il y aura quelque choseà Cancun» quitte à habiller un cadavre!

*La Diplomatie climatique, Matthieu Wemaëre, Sandrine Maljean-Dubois, Pedone.

Par Marielle Court
http://www.lefigaro.fr/sciences/2010/11 ... cancun.php

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 27 nov. 2010, 11:47

l' infographie du Figaro.

Image

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 30 nov. 2010, 14:36

Image

Conférence Cancún : Changements climatiques au menu
Les questions spécifiques que l'Union européenne souhaite voir figurer dans le train de mesures équilibré qui pourrait être adopté à Cancún comprennent notamment :

l'intégration, dans le processus des Nations unies, des engagements relatifs aux émissions pris dans le cadre de l'accord de Copenhague,
des règles de transparence (mesurables, vérifiables et notifiables),

la réforme et l'expansion des mécanismes du marché du carbone,

un mécanisme visant à lutter contre la déforestation tropicale,

des règles comptables en matière de gestion des forêts pour les pays développés,

l'adaptation au changement climatique,

la gouvernance du futur Fonds de Copenhague pour le climat,

la coopération technologique,

le renforcement des capacités des pays en développement,

les émissions produites par l'aviation et le transport maritime internationaux

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par moinsdewatt » 02 déc. 2010, 18:39

Cancun : Les nations en développement accusent le Japon de bloquer les discussions
02/12/2010

Les pays en développement ont accusé le Japon mercredi de ne pas avoir tenu une promesse consistant à étendre un traité des Nations Unies pour lutter contre le changement climatique après 2012, et ont déclaré que les discussions internationales sur le climat au Mexique échoueraient à moins que Tokyo ne change de position.

Le Japon, faisant partie des 40 nations industrialisées devant réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto des Nations Unies d’ici 2012, a déclaré qu’il n’étendrait pas ses réductions à moins que d’autres grands émetteurs tels que la Chine et les Etats-Unis ne le fassent aussi.
http://www.actualites-news-environnemen ... Japon.html

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 05 déc. 2010, 18:48

Les négociations de la conférence de Cancun sur le climat s'enlisent sur fond de dissensions sur Kyoto

05.12.2010

La conférence de Cancun (Mexique) sur le climat entre dans sa dernière ligne droite cette semaine avec l'arrivée des ministres des 190 pays présents. Jusqu'à maintenant, les négociations ont été assombries par les dissensions sur l'avenir du Protocole de Kyoto. Un an après la déception de Copenhague, un échec pourrait finir de décrédibiliser ce lent processus qui peine à trouver un consensus. Les participants veulent rédiger un texte aux ambitions modestes en guise de second souffle. La Suisse a elle proposé de repousser des questions à l'an prochain. D.Leuthard sera à Cancun mercredi et jeudi.
http://www.tsr.ch/info/monde/2760299-le ... kyoto.html

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Re: Conférence de Cancun Decembre 2010

Message par energy_isere » 11 déc. 2010, 12:24

Un accord trouvé sur le climat à Cancun


11/12/2010 LeFigaro

Les quelque 190 pays réunis sous l'égide de l'ONU ont adopté un texte prévoyant plusieurs mécanismes pour lutter contre le réchauffement climatique, dont la création d'un Fonds vert.

La conférence des Nations unies sur le climat, qui réunit depuis le 29 novembre 193 pays à Cancun (Mexique), s'est conclue samedi par un accord sur une série de mécanismes pour lutter contre le réchauffement climatique, dont un Fonds vert destiné à aider les pays en développement.

Cette issue positive dans la station balnéaire mexicaine à l'issue d'un rendez-vous aux objectifs par ailleurs modestes, permet de sauver le processus de négociation onusien fortement ébranlé par l'immense déception née il y a un an du sommet de Copenhague.

A l'issue de 12 journées de négociations intenses et parfois tendues, la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Patricia Espinosa, qui préside les débats, a présenté un texte de compromis qui a reçu le soutien très appuyé de l'écrasante majorité des quelque 190 pays de la convention de l'ONU. Les décisions sont habituellement prises par consensus mais le texte n'en a pas moins été adopté. Le consensus «ne signifie pas qu'un pays a le droit de veto», a souligné Patricia Espinosa.


Concrétiser l'accord de Copenhague

La principale vertu du texte proposé est d'inscrire dans le marbre de nombreux points de l'accord politique de Copenhague, qui n'a jamais été adopté par les 194 pays membre de la convention de l'ONU, et de les décliner de façon plus précise et concrète.

C'est en particulier le cas de l'objectif de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 2°C au-dessus des niveaux pré-industriels. «Les parties doivent agir de manière urgente pour atteindre cet objectif à long terme», indique le projet de texte.

Le texte permet aussi de désamorcer, au moins temporairement, à la faveur d'une formule ambiguë, la «bombe» de l'avenir du protocole de Kyoto, seul traité juridiquement contraignant sur le climat existant à ce jour qui menaçait l'issue des discussions dans la station balnéaire mexicaine.

Les pays développés avaient promis à Copenhague de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Le Fonds vert, qui verra transiter une partie importante de ces fond, aura un conseil d'administration avec représentation équitable entre pays développés et en développement. Le texte de Cancun prévoit que la Banque mondiale servira d'administrateur intérimaire durant trois ans.


Les objectifs sur le CO2 inchangés

Les nombreuses interrogations sur la façon dont ce fond sera alimenté restent cependant sans réponse. Un panel mis en place par l'ONU a suggéré la mise en place de financements alternatifs, comme des taxes sur les transports et les transactions financières, qui sont pour l'heure au stade de suggestions.

Le texte pose par ailleurs les bases d'un mécanisme visant à réduire la déforestation à l'origine d'environ de 15% à 20% des émissions globales de GES. La possibilité d'utiliser le marché du carbone pour financer ce coûteux mécanisme, longuement débattue, n'apparaît pas dans le texte.

S'il ébauche une architecture sur nombre de dossiers, le texte de Cancun n'apporte aucune nouveauté sur le niveau d'ambition de réductions des émissions de CO2 - jugé unanimement trop faible pour atteindre l'objectif de limiter la hausse le température moyenne de la planète à deux degrés.
http://www.lefigaro.fr/environnement/20 ... cancun.php

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