[Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par energy_isere » 09 déc. 2011, 21:04

Climat. Le sommet de Durban joue les prolongations

Les ministres et délégués de près de 200 pays jouaient les prolongations vendredi soir à Durban (Afrique du Sud) pour arracher un accord redonnant du souffle - et un calendrier - à la lutte contre le changement climatique.


Un projet de texte, âprement discuté derrière des portes closes, évoquant un « cadre légal applicable à tous » après 2020, a suscité de vives réactions en particulier chez les pays les plus vulnérables face à la montée du thermomètre.


Les Etats insulaires très inquiets

« Il est difficile pour nous d’accepter un nouveau processus qui s’achèvera en 2015 et qui ne sera pas opérationnel avant 2020 au plus tôt ! », a réagi Karl Hood, au nom des petits Etats insulaires, directement menacés par la montée du niveau des océans.

Entamées le 28 novembre, les négociations marathon, largement éclipsées par la crise de l’euro, devaient se poursuivre toute la nuit et très probablement samedi dans la journée.


Le risque d'un abandon de tout traité

Un clash pourrait sonner le glas du protocole de Kyoto, seul traité juridiquement contraignant sur le climat, dont la première période d’engagement s’achève fin 2012 et qui revêt une forte charge symbolique pour les pays en développement.
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-C ... filDMA.Htm

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par energy_isere » 10 déc. 2011, 11:43

Les discussions sans fins sur les effets du réchauffements de 2°C (ou plus) et si c' est une catastrophe ou pas sont envoyées ici : [Discussion] conséquences de 2°C de plus

Ces discussions ne sont pas précisément liées au sommet de Durban 2011, elles étaient déja la pour Cancun en 2010, Copenhague en 2009,et en filigrane lors de Poznan en 2008, Bali en 2007 .....

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par energy_isere » 10 déc. 2011, 19:27

Conférence sur le climat : la grande confusion à Durban

La conférence joue ce samedi les prolongations mais faute de temps, un échec est fort probable. Le point complet avec notre envoyée spéciale sur place.

Samedi en début d'après-midi, la conférence plénière censée conclure la grande réunion sur le climat de Durban en Afrique du Sud n'avait toujours pas commencé alors que les délégations s'amenuisaient pour aller prendre leurs avions. L'ensemble des participants dont les Européens redoutaient le pire : un échec lié à un manque de temps.

• Un record d'inorganisation

Une grande confusion régnait samedi matin. Après une nouvelle nuit de discussions portant notamment sur la création du Fonds vert, les délégués du monde entier se sont retrouvés avec l'espoir de participer à l'ultime session plénière susceptible d'aboutir à un accord. Las ! Les derniers textes de négociation sur la feuille de route pour construire un nouvel accord et celui sur la prolongation du protocole de Kyoto n'ont été publiés qu'au milieu de la nuit sans pouvoir être prédiscutés correctement. Quand au document portant sur des points techniques, il n'est sorti que vers onze heures du matin. «Ça se présente très très mal» confiait la ministre de l'Ecologie Nathallie Kosciusko-Morizet avant d'ajouter: «on est dans la situation la pire : celle d'un risque d'échec par faute de temps».

Toutes les délégations totalement désoeuvrées étaient dans l'attente d'un signal de la présidence sud africaine, tout en s'inquiétant surtout de savoir si elles allaient pouvoir faire changer leurs billets d'avion au fur et à mesure que les heures tournaient sans qu'aucune décision ne soit prise. «Je vous rappelle que les conférences climat sont censées s'arrêter le vendredi. Tout le monde sait que cela peut déborder sur le samedi matin, mais cela ne peut pas durer tout le week-end» s'énerve un délégué européen. «C'est surtout grave pour les pays en voie de développement qui n'ont pas les moyens financiers de changer leurs billets ni de payer des nuits supplémentaires».

• L'indaba en question

Le mot d'origine zoulou a fait fureur aux premiers jours de la conférence. Historiquement, ces palabres réunissaient les chefs des communautés sud-africaines pour qu'ils fassent connaissance et qu'émerge une décision sur la base d'un objectif commun. Assez vite au cours de la conférence, toutes les réunions informelles ont été relookées en indabas. Mais faute d'un chef pour la diriger et d'un cadre imposé ce qui aurait permis d'affiner les textes, les indabas version Durban ont surtout dispersé plus qu'elles n'ont aidé à structurer. La bonne atmosphère des premiers jours s'est petit à petit transformée en désordre. «Pour avoir un résultat, faut-il attendre que ça émerge spontanément ou faut-il semer quelque chose ? On pense plutôt qu'il faut semer quelque chose», suggère un membre de la délégation française.

• Qu'est-ce qui est sur la table

L'objectif général est de réduire suffisament les émissions de gaz à effet de serre afin que la hausse des températures ne dépasse pas 2°C. Jusqu'à présent seuls les pays industrialisés, responsables historique des émissions, ont pris des engagements contraignants dans le cadre du protocole de Kyoto à l'exception notable des États-Unis. Il y a aujourd'hui plusieurs textes sur la table. Le plus important propose de rallier tous les pays et notamment les grands émergents comme la Chine qui est devenu le premier émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, dans une seule et unique négociation en vue d'un accord en 2015. Une sorte de «roadmap». Mais pour l'heure, la date de mise en application comme la nature juridique de ce document reste floue. L'Europe pour sa part soumet son engagement à une seconde période du protocole de Kyoto à l'adoption de cette feuille de route.

• La création d'un fonds vert

Les négociations semblaient très avancées sur la mise en place d'un fonds destiné à aider les pays pauvres à lutter contre le réchauffement climatique. Mais les pays développés qui se sont engagés à Copenhague à mettre cent milliards par an d'ici 2020 sont loin d'avoir trouvé un accord sur la façon de le financer. L'idée d'une taxe sur les carburants des transports maritimes et aériens semble néanmoins faire son chemin.

• Les rumeurs pour la suite

Faute d'un accord à Durban, certains envisagent déjà une conférence bis au milieu de l'année 2012. «Avec une conférence au mois de mai, le G20 qui se déroulera également en milieu d'année au Mexique et les vingt ans du sommet de Rio qui se tiendront en juin au Brésil avec une présidence chinoise, on voit aujourd'hui comment les pays émergents passent à la manoeuvre sur les grands enjeux mondiaux», souligne Pierre Radane, un expert dans le domaine énergétique.
http://www.lefigaro.fr/environnement/20 ... durban.php

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par GillesH38 » 10 déc. 2011, 22:25

voir mon blog :)
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par energy_isere » 11 déc. 2011, 13:09

Climat : adoption à Durban d'une feuille de route pour un accord en 2015

AFP le 11/12/2011

Les négociations marathon de Durban sur le climat ont débouché, dimanche à l'aube, sur une feuille de route vers un accord en 2015 englobant pour la première fois tous les pays pour lutter contre le réchauffement.

Le soulagement dominait chez les représentants des quelque 190 pays rassemblés dans cette conférence qui a frôlé la catastrophe à l'issue de 14 journées et deux nuits blanches de négociation.

"En l'honneur de Mandela : cela a toujours l'air impossible, jusqu'à ce que ce soit fait. Et c'est fait!", a réagi, lyrique, sur twitter, Christiana Figueres, responsable de l'ONU pour le climat.

Mais l'Union européenne, qui avait mis tout son poids dans la balance pour aboutir à un accord juridiquement contraignant, a dû se contenter, à l'issue de cette réunion largement éclipsée par la crise de l'euro, d'un texte laissant en suspens cette question crucial concernant le futur pacte climatique.

Cet accord, qui permet aussi d'écrire une suite au protocole de Kyoto après 2012 et d'éviter un échec deux ans après l'immense déconvenue de Copenhague, ne s'accompagne par ailleurs d'aucune révision des promesses des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Ces dernières sont, à ce jour, largement insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C, objectif affiché de la communauté internationale.

Face à la vive opposition de l'Inde, les Européens ont finalement accepté une formulation décrivant ce futur accord comme "un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale". L'objectif est que cet instrument entre en vigueur à partir de 2020.

L'UE a salué dimanche la "percée historique" réalisée à Durban. "La stratégie de l'UE a fonctionné" a jugé la commissaire européenne en charge du climat Connie Hedegaard, très présente lors de la réunion sud-africaine.

"L'affaire s'est finalement bien terminée", a estimé le représentant américain pour le climat, Todd Stern. "C'est la première fois que l'on va voir des pays en développement accepter d'être tenus par un accord légal" sur le climat, a-t-il souligné.

Les décisions prises à l'aube dans cette ville située sur l'océan Indien sont bien en-deçà de ce qu'exige l'urgence climatique, a de son côté regretté l'ONG Oxfam, qualifiant cet accord de "strict minimum possible" qui laisse "le monde se diriger comme un somnambule vers un réchauffement de 4°C".

"Les pollueurs ont gagné, les peuples ont perdu", a jugé, plus catégorique, Greenpeace Africa.

Avec cette "feuille de route" en poche, les Européens ont donné leur accord à la poursuite du protocole de Kyoto après 2012. Conclu en décembre 1997 et entré en vigueur en février 2005, le protocole impose aux pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié, de réduire leurs émissions de six substances responsables du réchauffement, au premier rang desquels le CO2.

Cette prolongation était une revendication forte des pays en développement qui rappellent inlassablement que le Nord a une responsabilité "historique" dans l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère.

La mise en place du mécanisme de fonctionnement du Fonds vert, destiné à aider financièrement les pays en développement à faire face au changement climatique, a également été adoptée à Durban.

Cependant, la question centrale de l'alimentation de ce fonds reste à ce jour largement sans réponse, alors que l'engagement pris à Copenhague, il y a deux ans, est d'aboutir à 100 milliards de dollars par an à compter de 2020.

"Nous sommes entrés dans une période d'incertitude économique, une ère d'austérité fiscale. Mais je ne pourrais jamais trop souligner à quel point il est crucial que les pays développés tiennent leurs engagements", a souligné cette semaine à Durban le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

La conférence de Durban qui s'est achevée avec 36 heures de retard, restera dans l'histoire des négociations climatiques, pourtant habituées à jouer les prolongations, comme le record du genre.

Le prochain grand rendez-vous de la diplomatie climat aura lieu au Qatar... plus grand émetteur de CO2 par habitant au monde.
ou lire à la source : http://www.boursorama.com/actualites/cl ... edbdd5c1aa

rigolo ca, pendant ce forum à Durban il y avait le 20iéme congrés mondial du pétrole a Doha/Quatar.
Si ca se trouve ca sera le meme centre de conférence international qui recevra le prochain sommet mondial du climat. :-&

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par energy_isere » 15 déc. 2011, 13:03

Sommet climatique de Durban ou l’histoire d’une négociation sans fin

Univers nature 14 Dec 2011

Déception est le terme qui revient le plus souvent pour décrire la 17e Conférence des Nations Unies sur le climat, qui s’est achevée dans la nuit de samedi à dimanche à Durban, en Afrique du Sud. Après 48 heures de débats, les négociateurs présents ont adopté, « à l’arrachée » comme le décrivent les Jeunes écologistes, un accord peu concluant. Certes, si la prolongation du protocole de Kyoto (1) a été validée, sa concrétisation n’est pas pour demain. De fait, aucune décision n’a été prise quant à la durée des engagements et les règles de fonctionnement. Dès lors, se profile un accord global qui ne sera pas finalisé avant 2015, pour une entrée en vigueur en 2020. Or, comme le soulignent avec pertinence les Amis de la Terre, « Nous n’avons pas besoin d’un nouvel accord. Il y en a un qui existe déjà ».

Déjà évoquée, la création d’un Fonds vert pour le climat est l’autre point majeur de ce sommet. Si la mise à disposition de fonds dédiés aux problématiques climatiques est une réelle avancée, le dispositif adopté est décrit, en l’état actuel, comme une « coquille vide » par les associations. Il est vrai que le plus grand flou subsiste quant à ses sources de financements. Au final, beaucoup de paroles pour peu d’actions. Pour Jean Jouzel, climatologue présent à la table de Durban, « Il y a un décalage énorme entre ce qui a été décidé à Durban et ce qu’il faudrait faire pour ne jamais dépasser les 2°C. ». Pourtant, les alertes quant aux conséquences de l’inaction climatique, émises par des experts tels que le GIEC, se sont succédées en prévision de ce sommet. Mais il semble qu’après Bali (2007), Copenhague (2009), Cancun (2010) et Durban (2011), le message n’a toujours pas été entendu.

Cécile Cassier

1- La première d’engagement du protocole de Kyoto prendra fin le 31 décembre 2012.
http://www.univers-nature.com/inf/inf_a ... gi?id=4944

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par GillesH38 » 15 déc. 2011, 13:36

Pendant ce temps, le Canada annonce qu'il se retire de Kyoto, vu qu'il n'a aucune envie de payer l'amende à laquelle il serait astreint. Faut dire que développer les sables bitumineux et réduire les émissions de GES, ça fait pas vraiment bon ménage...

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... kyoto.html
Le ministre est longuement revenu sur le coût insupportable qu'aurait représenté, selon lui, le respect de Kyoto par son pays. Pour atteindre ses objectifs, a-t-il affirmé en substance, le Canada aurait dû soit bannir tous les véhicules à moteur de ses routes, soit "fermer" tout son secteur agricole et "couper le chauffage dans toutes les habitations, bureaux, hôpitaux et usines" du pays.

Le Canada risquait, selon lui "la perte de milliers d'emplois ou le transfert de quatorze milliards de dollars des contribuables canadiens à d'autres pays, soit 1.600 dollars par famille, sans le moindre impact sur les émissions ou l'environnement".
l'opposition crie au scandale, mais avec un argument quelque peu curieux
Critiqué par Peter Kent pour avoir signé le protocole de Kyoto en 1997, le Parti libéral a réagi par la voix de l'ancien ministre de l'environnement Stéphane Dion sur Radio Canada : "C'est une blague totale ! Un pays qui manque sa cible n'a aucune pénalité financière sous Kyoto. Il doit simplement renégocier une cible en conséquence. C'est ce que prévoit le protocole."
autrement dit, mais non, y a rien à payer, y a juste à renégocier un nouvel accord !

donc en gros, l'opposition dit que le Canada n'était pas obligé de dire aussi vite qu'il ne pourrait jamais satisfaire ses engagements ... ? :shock:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par oleotax » 10 janv. 2012, 21:47

[quote="GillesH38
"I do not see any harm in people making money if it leads to a lower carbon society " R.K. Pachauri, président du GIEC, interview du 6 mai 2008 à Emirates Business.

-------------------------------------------------------------------
Pour une fois je suis d'accord avec Pachauri; par contre , il faudra qu'il m'explique comment faire davantage de money avec une lower carbon society

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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par GillesH38 » 11 janv. 2012, 06:57

moi non plus , je n'y vois pas de mal :). Mais c'est pour montrer pourquoi les négociations climatiques sont invariablement condamnées à ne pas atteindre leur but : si on ne voit pas de mal à gagner plus d'argent, tout système énergétique, aussi vertueux soit-il, sera invariablement poussé à la croissance et épuisera de toutes façons toutes les réserves disponibles.
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Re: [Climat] Conférence de Durban Decembre 2011

Message par energy_isere » 26 mai 2012, 14:14

Climat : un pas en avant, un pas en arrière

En 2011, les émissions mondiales de CO2 liées à l'utilisation d'énergies fossiles ont encore progressé de 3,2 % pour atteindre un niveau sans précédent, selon les chiffres provisoires de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Piètre record publié alors qu'à Bonn, en Allemagne, s'achevaient dans la déception, vendredi 25 mai, deux semaines de négociations censées mettre sur les rails l'accord signé à Durban (Afrique du Sud) en décembre 2011 par les 195 pays membres de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (Cnucc).

Le communiqué final de la secrétaire exécutive de la Convention, Christiana Figueres, saluant le "travail productif" accompli à Bonn, aura du mal à faire illusion face à l'avalanche de déclarations amères. A commencer par celle de l'Union européenne. "Il est très regrettable de voir que les tentatives de quelques pays de remettre en cause les avancées de Durban nous font perdre du temps. Pendant ces deux semaines, il n'a été question que de procédures et pas de substance", a-t-elle déploré.

La Chine, principale visée, s'est défendue d'avoir pratiqué l'obstruction. Mais au plus fort de la passe d'armes entre Etats industrialisés et pays en développement, près d'une trentaine de ces derniers ont serré les rangs derrière le représentant de Pékin. Parmi eux, l'Egypte, les Philippines, l'Argentine, l'Inde, quelques pays africains mais aussi l'Arabie saoudite.

Les affrontements se sont avant tout cristallisés sur la définition d'un "agenda" devant conduire, d'ici à 2015, à la signature d'un nouvel accord global sur le climat engageant, sur une base légalement contraignante, tous les pays à faire leur part d'effort pour limiter le réchauffement à 2 oC. Cet ordre du jour en apparence peu ambitieux comporte en réalité de véritables enjeux.
http://www.boursorama.com/actualites/cl ... 01246bec2b

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