Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.
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SuperCarotte
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par SuperCarotte » 17 juin 2009, 10:15
Parkinson : les pesticides doublent le risque chez les agriculteurs
L'exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs, selon les travaux d'une équipe de chercheurs de l'Inserm et de l'université Pierre-et-Marie-Curie publiés en ligne dans la revue Annals of Neurology.
Les chercheurs ont mis en évidence chez les hommes exposés à des insecticides de type organochloré – qui regroupent par exemple le lindane, le chlordécone et le DDT, persistant dans l'environnement de nombreuses années après l'utilisation – un risque jusqu'à 2,4 fois plus élevé que la normale. Ces pesticides sont aujourd'hui interdits en France.
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]
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energy_isere
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par energy_isere » 23 juin 2009, 20:38
Vente des pesticides en hausse
AFP 23/06/2009
Le marché français des produits phytopharmaceutiques (pesticides) est en hausse en 2008, selon les chiffres rendus publics aujourd'hui par l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP). Pour 2009, les professionnels s'attendent, sauf aléas climatiques, à une baisse des utilisations et à une stabilité du chiffre d'affaires, a indiqué Jean-Charles Bocquet, directeur général de l'UIPP lors d'un point presse.
En 2008, le chiffre d'affaires est en augmentation de 14% à 2 milliards d'euros, retrouvant le niveau de 2001. En volume, la hausse est de 2% à 78,6 milliers de tonnes , a précisé M. Bocquet. En raison du mildiou qui touche souvent la vigne, les viticulteurs restent les plus gros utilisateurs de pesticides avec 15% des utilisations des phytosanitaires pour 3% des surfaces cultivées.
L'UIPP a réaffirmé ses "réserves sur les mesures arbitraires" décidées lors du Grenelle de l'environnement. Aux termes du plan Ecophyto 2018 décidé par le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, le secteur agricole doit réduire "si possible" de 50% dans les 10 ans l'utilisation de pesticides.
La France est le premier utilisateur de pesticides en Europe et le quatrième au niveau mondial après le Brésil, les Etats-Unis et le Japon. Les quantités vendues en France ont atteint des sommets dans les années 1990 avant de s'orienter à la baisse.
"l'Union des industries de la protection des plantes " , joli nom pour une association d' empoisonneurs.

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par akochan » 23 juin 2009, 20:53
Ben quoi c'est normal!!!
Si un agriculteur ne soigne pas son animal malade on va l'accuser de mauvais traitements sur animaux.
Il est donc tout a fait normal de soigner et proteger les plantes contre les vilaines maladies et les vilains insectes qui les attaquent.

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par SuperCarotte » 24 juin 2009, 09:02
Des chercheurs identifient un lien biologique entre pesticides et lymphome
Apparement ça bosse dur sur les pesticides à l'Inserm en ce moment
Les agriculteurs exposés aux pesticides présentent des anomalies chromosomiques pouvant favoriser le développement d'un lymphome ou cancer du système immunitaire, selon une étude de chercheurs de l'Inserm basés à Marseille, communiquée mardi à l'AFP.
L'exposition aux pesticides en milieu agricole, ainsi qu'aux dioxines et aux solvants organiques, est considérée comme un facteur de risque accru de lymphomes, mais il manquait jusqu'à présent la "preuve biologique" d'un lien de cause à effet.
Dans le cas du lymphome, le processus de cancérisation débute par un échange de matériel génétique, ou translocation, entre les chromosomes 14 et 18. Sauf exceptions, c'est la signature clinique de ce cancer.
Or, en suivant sur une période moyenne de dix ans une population de 128 agriculteurs exposés aux pesticides, les chercheurs marseillais ont trouvé qu'ils présentaient dans le sang une fréquence de cellules transloquées pouvant être jusqu'à 1.000 fois supérieure à la normale.
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]
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par akochan » 24 juin 2009, 13:08
Mais ...alors.... je vais mourir dans d'atroces souffrances

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Glycogène
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par Glycogène » 24 juin 2009, 15:37
Pas forcément : ça peut se régler en 15j, avec quand même un peu de morphine sur la fin.
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par energy_isere » 24 juin 2009, 22:42
L'inquiétant parcours du "chlordécone perdu"
LE MONDE | 24.06.09
Les Antilles ne sont pas les seuls territoires contaminés par le chlordécone, un polluant extrêmement persistant, soupçonné d'être cancérigène, employé comme pesticide dans les plantations de bananiers en Guadeloupe et en Martinique entre 1981 et 1993. Au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), la sénatrice Catherine Procaccia (UMP, Val-de-Marne) et le député Jean-Yves Le Déaut (PS, Meurthe-et-Moselle) présentent mercredi 24 juin un rapport dans lequel ils retracent, pour la première fois, le parcours du "chlordécone perdue".
Selon les informations des rapporteurs, quelque 1 600 tonnes ont été produites aux Etats-Unis entre 1958 et 1976. La fabrication a ensuite été interdite, les ouvriers et les riverains des sites de production présentant des atteintes neurologiques graves. Environ 200 autres tonnes de chlordécone ont ensuite été produites au Brésil. Or, 300 tonnes seulement ont été utilisées aux Antilles. Le reste a été exporté dans d'autres régions du monde, en particulier dans l'ancienne Allemagne de l'Est (RDA), en Pologne, peut-être en Ukraine. Le pesticide a également été utilisé au Cameroun et en Côte d'Ivoire.
"On pourrait potentiellement se trouver en présence d'un problème sanitaire et environnemental de dimension mondiale, qui devrait envoyer à une coopération internationale", écrivent les auteurs. Le chlordécone n'étant plus produite ni utilisée aujourd'hui, ses résidus ne sont plus recherchés. Une enquête sur les zones d'épandage dans le monde est pourtant impérative, selon les rapporteurs.
CANCER DE LA PROSTATE
Les effets sanitaires d'une exposition à de faibles doses de produit - par l'alimentation et l'eau potable - ont été dénoncés par le cancérologue Dominique Belpomme, dans un rapport publié en septembre 2007. Il mettait en lien la pollution et l'augmentation des cancers de la prostate aux Antilles. Les auteurs contestent ces résultats, qualifiant de "peu solides" les méthodes de M. Belpomme. Cependant, ils n'écartent pas le risque sanitaire. "L'occurrence du cancer de la prostate est très marquée ethniquement (...), mais cette prévalence chez certaines populations n'exclut pas que l'exposition aux pesticides puisse être un facteur aggravant", écrivent-ils, renvoyant à plusieurs études épidémiologiques dont les résultats seront connus prochainement.
La chlordécone pose un problème particulier du fait de sa persistance dans l'environnement. La molécule, très stable, peut rester présente dans les sols entre un et sept siècles, et continuer à transiter vers les produits cultivés. Les sédiments servent aussi de vecteur de contamination des eaux de rivière, puis des milieux marins. Le polluant s'accumule dans les graisses et se concentre dans la chaîne alimentaire, "en particulier les milieux aquatiques".
Or, les auteurs relèvent que la contamination potentielle des poissons et des crustacés a été oubliée dans le plan élaboré en 2008 pour limiter l'exposition de la population antillaise - un plan jugé efficace, en revanche, concernant les fruits et les légumes. Les rapporteurs jugent "urgent" de localiser la pollution des milieux marins et de multiplier les analyses sur les produits de la mer, très consommés aux Antilles.
Ils soulignent aussi l'absence de connaissance sur la contamination des eaux fluviales et souterraines. La cartographie des terres polluées (plus d'un quart des zones agricoles des deux îles) avance en outre trop lentement. Les auteurs recommandent de rechercher des méthodes d'analyse "plus fiables, plus rapides et moins coûteuses".
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par Angelus68 » 24 juin 2009, 22:59
Il me semble qu'il y a quelque mois il y avait eu a Thalassa un reportage sur ce pesticide et l'impacte que ça avait sur les populations de Guadeloupe et Martinique car les poissons en sont imprégner et les populations les manges.
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par energy_isere » 26 juin 2009, 20:22
Après le Cruiser, le Round Up
26/06/2009 Le Journal de l' environnement
Le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), et Jacques Maret, un agriculteur également membre du Conseil d’administration du Crigen (le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique), demandent au ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, l’abrogation des autorisations de mise sur le marché (AMM) de trois formulations du Round Up (produit par Monsanto France).
Cette demande s’appuie notamment sur les études de Gilles-Eric Séralini (1), qui estime que certaines formulations d’herbicides à base de glyphosate présentent un risque pour la santé publique et l’environnement. Elle est soutenue par Greenpeace France.
Le MDRGF et Jacques Maret ont épluché les AMM des produits Round Up et constaté plusieurs points qu’ils considèrent comme des irrégularités. Par exemple: «Ces AMM ont été données sans prendre en compte la présence du polyoxyéthylène amine (POEA), présent dans les formulations Round Up en tant que substance active. Or, le POEA a une action spécifique sur les végétaux traités (cf. avis Afssa n°2008-SA-0034 du 26/03/09), ce qui correspond à la définition d’une substance active selon la directive n° 91/414. Ces AMM ne répondent donc pas aux exigences légales, notamment celles de l’arrêté du 6 septembre 1994», expliquent-ils dans un communiqué.
En cas de refus de la part de ministre de l’agriculture, ils indiquent qu’ils porteront l’affaire devant le Conseil d’Etat.
(1) Dans le JDLE: «Round-up: toxicité à faible dose sur des cellules humaines»
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... &idThema=7
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Tovi
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par Tovi » 26 juin 2009, 21:59
Bravo, et bon courage à eux.

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par akochan » 27 juin 2009, 08:34
Oui bravo, toutefois si je suis fortement pour la reduction de l'usage des pesticides, j'espere qu'il restera encore quelaues herbides comme le roundup. (en ce qui me concerne ce searit la fin du semis direct et du semis sous couvert vegetal qui permettent de proteger les sols de l'erosion aiansi que le developpement de la vie du sol)
Avec la reduction engagee et la suppression de certains herbicides on pourrait arriver a des impasses techniques comme c'est le cas pour certaine petites productions legumieres.
Cela fait a peu pres 6 ans que je ne mets plus d'insecticides sur mes cereales pour les cecidomies ou les pucerons mais dans une annee de forte attaque le rendement peut s'en ressentir.
Par contre demain sans herbicides, ce sera l'effondrement des rendements. Inutile de vous dire qu'on ne va pas y aller a la main ce serait impossible sauf a un retour massif des citadins a la campagne qui viendrait sarcler dans les champs. Avec le cout du smic actuel il faudrait multiplier par 15 ou 20 le prix actuel des cereales pour esperer trouver une rentabilite.
Le danemark a effectivement reduit fortement ses pesticides et en meme temps il est devenu importateur net de cereales a plus de 50% pour assurer ses besoins.
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par Glycogène » 27 juin 2009, 20:00
Comprend pas bien : tu fait du semi sous couvert, mais tu utilises des herbicides au même endroit ???
Normalement le semi-sous couvert permet justement de limiter fortement la pousse des "mauvaises herbes".
Il en faut peut être encore un peu, car le temps que le sol se refasse une santé, il y a toujours des mauvaises herbes (qui ne sont que des plantes pionnières poussant sur des sols pauvres biologiquement : si elles poussent trop, c'est que le sol n'est pas encore assez riches en pédofaunes et autres).
Mais au bout de 5-10 ans, on doit pouvoir supprimer tout herbicide et pesticide.
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Youssef
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par Youssef » 27 juin 2009, 20:29
Le système technico-économique agricole qui prévaut aujourd'hui a une cohérence, et l'usage de pesticides en fait partie. Il est possible de moduler + ou - le recourt à ces substances, mais s'en affranchir n'est possible qu'en changeant l'ensemble du modèle.
Une question que je me suis beaucoup posée, sans avoir de réponse bien nette, c'est celle de la pertinence de l'augmentation de la productivité agricole; certes, il est bien évident que le nombres d'agriculteurs par unité de surface a beaucoup diminué depuis la deuxième guerre mondiale, pour autant si les champs sont aujourd'hui déserts, le recours à une sorte d'externalisation du travail n'a jamais été aussi grand.
C'est au point où il serait intéressant de savoir ce qu'il en est réellement de ce fameux gain.
@ Glycogène: qu'Akochan me pardonne de répondre à sa place, mais le couvert végétal doit être détruit au moment du semis afin d'éviter une concurrence qui serait forcément défavorable aux jeunes plantules, face à une végétation bien implantée.
Cependant, il existe dans ce cas des alternatives à la chimie. Pour une culture de printemps, il est possible de recourir à uin couvert qui gélera l'hiver; dans d'autres cas, le rouleau FACA permet une destruction mécanique du couvert avant semis.
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par akochan » 27 juin 2009, 21:36
oui Youssef a raison. Pour les cultures d'hiver on est oblige de passer par un desherbage chimique a base de glyphosate meme si peut reduire les doses grace a une destruction prealable au rouleau faca devant le tracteur. Concernant les cultures de printemps, j'ai recemment lu une experience de semis sous couvert de mais par un agriculteur qui n'avait desherbe qu'avec une dose reduite de glyphosate et qui n'avait utilise aucun herbicide de post levee pour le mais, mais il n'y avait pas de reference donc je n'en sais pas plus.
Certaines varietes de bles sont egalement plus couvrantes que d'autres. Mais si la qualite de ce ble n'est pas bonne cela n'a aucun interet si ce ble est de mauvaise qualite et que l'on ne peut faire que du pain de m.... .
A noter que je trouve le pain de chez Paul tres bon. Certes c'est plus cher et en plus c'est du surgele mais la qualite est au rendez-vous car ils utilisent du Camp remy qui est une vielle variete peu productive mais d'exellente qualite car tres riche en proteines. Des contrats sont passes avec des agriculteurs avec un prix plus eleve car la productivite de cette variete ne peut rivaliser avec les standards actuels.
S'affranchir totalement des pesticides n'est pas possible. Un de mes voisins qui fait du bio depuis 20 ans atteint un rendement moyen sur 10 ans d'environ 30 quintaux a l'hectare, moi en conventionnel sur les 10 dernieres annees je suis au environ de 85 quintaux...
N'ayant pas d'elevage sur son exploitation, cet agriculteur fait venir par camion du fumier qu'il composte par la suite (heureusement qu'il y a encore des elevages pour ceux qui contestent la consommation de viande pour que les exploiations bio puissent amender leurs terres...)
J'ai l'esprit ouvert et c'est pour cela que je fais des essais chaque annee sur mon exploitation mais de la a supprimer 100% des herbicides, c'est pour moi une utopie en conventionnel... jusqu'a maintenant.