Glaciers et climats

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Le réchauffement climatique menace les glaciers de l'Himalaya


LE MONDE | 24.05.07 NEW DELHI CORRESPONDANCE

Le réchauffement climatique accélère la fonte des glaciers de l'Himalaya. Quarante-neuf stations climatiques, dispersées dans la chaîne montagneuse, ont enregistré, depuis le milieu des années 1970, une hausse de la température moyenne de 1,2 oC, soit le double de celle enregistrée sur la même période à cette latitude.

Les 32 000 kilomètres carrés de glaciers qui recouvrent l'Himalaya sont les premières victimes du réchauffement. Tous sont en voie de disparition, chacun à son propre rythme. Le glacier Gangotri, un lieu de pèlerinage hindou, long de 26 kilomètres, qui alimente le Gange, recule de 23 mètres par an. Celui de Bara Shigri, un des glaciers les plus importants d'Inde, recule de 36 mètres par an.

Les scientifiques ont mis en évidence le phénomène en utilisant des photographies satellites. Pris par l'organisation indienne de recherche spatiale, ces clichés montrent une diminution des glaciers de 21 % dans les bassins de Chenab, de Parbati et de Baspa, au nord de l'Himachal Pradesh. "Les glaciers de moins de 1 kilomètre carré, avec une diminution moyenne de 38 %, sont les plus vulnérables, et les grands glaciers se fragmentent en différents morceaux", explique Anil Kulkarni, chargé du projet à l'organisation indienne de recherche spatiale.

Le réchauffement des températures ne fait pas seulement fondre les glaciers. Il écourte les périodes pendant lesquelles ces derniers se forment. "Avec un hiver de plus en plus tardif, les flocons de neige ne disposent plus du temps nécessaire pour se transformer en glace, explique Syed Iqbal Hasnain, un glaciologue indien. Enfin, lors de la mousson, ce n'est plus de la neige, mais de la pluie, qui arrive à une certaine altitude", poursuit-il.

"La fonte va, dans un premier temps, augmenter le débit des fleuves", explique Rajesh Kumar, de l'Institut technologique Birla, à Jaipur. Ce scientifique indien a étudié, avec une équipe britannique du Centre d'écologie et de l'hydrologie, les répercussions de la fonte des glaciers sur le Gange, le Brahmapoutre et l'Indus. Les débits des fleuves atteindront un pic entre 2050 et 2070, avec des crues dévastant les cultures et les habitations au bord des fleuves. Le relief des basses vallées de l'Himalaya sera aussi affecté à cause de gros glissements de terrain.

Une fois que les glaciers auront fondu, le Gange, le Brahmapoutre et l'Indus ne seront plus alimentés. Or 80 % des ressources en eau du Gange, par exemple, proviennent de la fonte des glaciers. Dans un rapport publié le 6 avril, le Groupe d'experts pour l'étude du climat (GIEC) a émis l'hypothèse que les fleuves indiens puissent devenir saisonniers. Secs en hiver, ils seraient remplis par l'eau de la mousson en été.

La décrue des fleuves pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les habitants des plaines du nord de l'Inde. L'irrigation, la production d'énergie hydroélectrique et les ressources en eau potable seraient affectées. Le WWF se prépare déjà à une telle éventualité. "Nous allons bientôt expérimenter des programmes dans deux villages sur le bord du Gange afin d'aider les paysans à adapter leurs méthodes de culture, en cas de crue puis de décrue du fleuve", explique Prakash Rao, chargé du programme de lutte contre le réchauffement climatique. La décrue du Gange pourrait affecter 40 millions de personnes habitant jusqu'à New Delhi, car le fleuve sacré alimente la capitale indienne via des canaux.

Pour remplacer les glaciers naturels en voie de disparition, un ingénieur a commencé à construire des glaciers artificiels dans les hauts plateaux du Ladakh en détournant l'eau des rivières. Celle-ci est stockée dans des bassins à flanc de montagne à plus 4 000 mètres d'altitude. "Mais le travail de l'homme peut-il remplacer celui de la nature ?", s'interroge, sceptique, Syed Iqbal Hasnain. "Sans réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous allons droit vers la catastrophe, poursuit-il, et le sous-continent indien est directement responsable, car les glaciers de l'Himalaya sont particulièrement sensibles au gaz à effet de serre émis dans la région."

Le 16 mai, plusieurs ministres du gouvernement indien se sont réunis pour mettre au point une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. "Une réunion de plus, avec toujours aucune mesure à l'horizon", conclut, avec amertume, Syed Iqbal Hasnain.

[Schlumpf]

Non ? Sans blague ?

[SuperCarotte]

Je ne pensais pas que la fonte du groenland évoluait aussi vite...

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un article sur la fonte des glaciers, avec une simulation sur la disparition compléte du glacier de St Sorlin dans les Alpes :

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=4471

La première étude concerne le glacier de Saint Sorlin (Massif des grandes Rousses, 3400 m d'altitude). Une simulation de l'évolution de ce glacier au cours du XXIe siècle, réalisée dans le cadre du scénario B1 du GIEC (1) sur les émissions futures des gaz à effet de serre, montre que, malgré un scénario climatique relativement optimiste (+1,8°C d'ici 2100), il devrait avoir pratiquement disparu en 2060, laissant augurer une destinée analogue pour l'ensemble des petits glaciers des Alpes situés à basse ou moyenne altitude.

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A l' initiative de Greenpeace ( et àprés les cycliste nus sur leur vélo) :

sur cette page : http://www.greenpeace.org/france/photos ... 007?page=9

[Schlumpf]

c'est quoi cette nouvelle race de pingouins ?

[energy_isere]

Des glaciers à Hawaï il y a 15 000 ans?
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences

http://www.futura-sciences.com/fr/sinfo ... ans_13154/

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Les glaciers chinois fondent eux aussi :

Global warming causing China's glaciers to melt quickly: survey


BEIJING (AFP) - Global warming has caused some of China's glaciers -- a source for many of Asia's greatest rivers -- to have melted by more than 18 percent over the past five years, state media reported Friday.

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A survey of nearly 20,000 square kilometres (8,000 square miles) of China's glaciers showed they were on average 7.4 percent smaller than five years ago, Caijing magazine said, citing a government-funded survey.

A glacier along the upper reaches of the Brahmaputra River on the Tibetan plateau had shrunk by more than 18 percent, the survey found.

Two other glacial areas in China's far northwest Xinjiang region had also melted by more than 18 percent.

"Global warming is causing grave loss to glaciers and it has become a burning need to monitor changes of glacial reserves," the researchers from the China Academy of Sciences said as they released their findings.

The survey, covering roughly one third of China's glaciers, was conducted to trace the impacts of global warming.

China's glaciers, in the west of the country, feed many of Asia's greatest rivers, including the Yangtze, Mekong, Yellow and Ganges, as well as the Brahmaputra.

In the past four decades, China's glaciers shrank by 3,248 square kilometres, or 5.5 percent since the 1960s, according to previous studies published in the state-run press.

One of China's top glaciologists, Yao Tangdong, warned last year of an "ecological catastrophe" in Tibet because of global warming.

He said most glaciers in the region could melt away by 2100.

source : http://news.yahoo.com/s/afp/20071221/sc ... lshaZrAlMA

[energy_isere]

Ce soir 3 Avril sur ARTE, de 20h15 à 21h :

"Recul du glacier : danger !"

Le réchauffement de la planéte bouleverse le massif Alpin.

[energy_isere]

J' ai donc regardé.

Absolument passionnant.
Reportage et enquéte dans les Alpes Suisses et aussi en Baviére au sommet de l' Allemagne (le Stuggspitze ou quelque chose comme ca à 2950 m d' altitude).


Au dela du recul des glacier (il y en a un qui a reculé de 1 km entre 2000 et 2007 en Suisse), les problémes qui arrivent sont nombreux :

Destabilisation des flancs de vallée glaciaire et création de nombreux éboulement (rocher se détachant de la taille d' une maison) ou de phénoméne exceptionel comme le glssement d' un pan de montagne de 2 million de tonne, et qui s' est fichu entre le flanc montagneux et la langue glaciaire.
Il est en train d' avancer petit à petit dans la largeur du glacier et rique de modifier les torrents sous glaciaires, avec le risque de les barrer complétement.

Il y a aussi réchauffement de la roche des montagne, et dégel des parties en permafrost (= qui étaient toujours gelées dans l' année). Ceci crée des zones de pressions hydraulique dans les fissures sui se remplissent d' eau et qui étaient précedemment gelées.
Cela provoque des éclatement de paroi de montagne quand la pression devient trop forte.

Les chercheurs installent des sondes de T° et de resistivité dans la montagne pour suivre le phénoméne. lors de l' été caniculaire de 2003 il y eu des effondrement en grand nombre dans les montagnes Suisses.
Le CERVIN est suivi par une équipe de chercheur et une sonde de T° est installée qui mesure la T° à 1 métre à l'intérieur de la paroi, et relié par radio à la vallée.

Les éboulement continuels de roches peuvent obstruer des torrent normalement "paisibles", et ensuite lors de gros orage ceux ci se transforment en torrents de pierres et d' eau dévastateur.
On a pu voir cela filmé, et on voit un amas de pierre en mouvement, un peu comme de la lave mais bien plus rapide, c' est spectaculaire.

Il y a aussi le probléme des lacs glaciaires qui se vidangent brusquement et provoquent des inondations en dessous (c'est arrivé il y a quelque année en Suisse).

Les Suisses s' attendent à une catastrophe majeure dans les 10 ans à venir.

Et puis la ville de Zermatt est maintenant totalement en zone à risque naturel.


En Allemagne le sommet Stuggspitze est maintenant bardé de capteurs car le sommet dégele, et il y a un risque non nul d 'effondrement du sommet de la montagne comme cela c'est produit il y a 3000 ans (le sommet avait perdu 200 m d' aprés les estimations).
Un minitunel à été percé sous le sommet pour étudier la température interne et les écoulements d' eau.
Le dernier petit glacier de cette montagne aura disparu dans 20 ans au train ou vont les choses.

[FOWLER]

A te lire, on a presque l'impression que la montagne est en train de fondre aussi...!

[samlowry71]

A te lire, on a presque l'impression que la montagne est en train de fondre aussi...!

Presque au sens propre ; j'ai vu la Mer de Glace en 1987, 1993 et 2004 d'un glacier blanc on est passé à un glacier rocheux bien moins spectaculaire à tel point que je ne pense pas renouveler l'excursion payante au Montenvers la prochaine fois ...

[oleotax]

A te lire, on a presque l'impression que la montagne est en train de fondre aussi...!

Presque au sens propre ; j'ai vu la Mer de Glace en 1987, 1993 et 2004 d'un glacier blanc on est passé à un glacier rocheux bien moins spectaculaire à tel point que je ne pense pas renouveler l'excursion payante au Montenvers la prochaine fois ...

Les glaciers alpins reculent depuis la sortie du petit age glaciaire et ont perdu le maximum de leur réserve avant la révolution industrielle et en tout cas avant les trente glorieuses; alors si recul il y a, il est sutout lié à un déficit de précipitation , bien plus qu'à une augmentation de température et le CO2 anthropique y est certainement pour peu de chose.

[jc]

A te lire, on a presque l'impression que la montagne est en train de fondre aussi...!

Presque au sens propre ; j'ai vu la Mer de Glace en 1987, 1993 et 2004 d'un glacier blanc on est passé à un glacier rocheux bien moins spectaculaire à tel point que je ne pense pas renouveler l'excursion payante au Montenvers la prochaine fois ...

Les glaciers alpins reculent depuis la sortie du petit age glaciaire et ont perdu le maximum de leur réserve avant la révolution industrielle et en tout cas avant les trente glorieuses; alors si recul il y a, il est sutout lié à un déficit de précipitation , bien plus qu'à une augmentation de température et le CO2 anthropique y est certainement pour peu de chose.

Le recul des glaciers alpins depuis 150 ans : d'abord un manque de neige, ensuite des étés plus chauds

Citation : Le recul généralisé des glaciers alpins, depuis 150 ans, serait dû à une diminution de plus de 25% des chutes hivernales de neige, selon des glaciologues du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (CNRS- Université Joseph Fourier, Grenoble) et de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ). Cette analyse résout le paradoxe du recul des glaciers, survenu à une époque où les températures estivales restaient stables. L'augmentation des températures n'a affecté les glaciers alpins qu'à partir du début du 20ème siècle et surtout depuis la décennie 1980.

Les glaciers subissent le réchauffement climatique à toute altitude

Citation : Deux études réalisées notamment par des chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE, CNRS / Université Grenoble 1) montrent que le réchauffement climatique a un impact fort sur les glaciers de montagne.
La première étude concerne le glacier de Saint Sorlin (Massif des grandes Rousses, 3400 m d'altitude). Une simulation de l'évolution de ce glacier au cours du XXIe siècle, réalisée dans le cadre du scénario B1 du GIEC sur les émissions futures des gaz à effet de serre, montre que, malgré un scénario climatique relativement optimiste (+1,8°C d'ici 2100), il devrait avoir pratiquement disparu en 2060, laissant augurer une destinée analogue pour l'ensemble des petits glaciers des Alpes situés à basse ou moyenne altitude.
La seconde étude porte sur le glacier du Dôme du Goûter (Massif du Mont Blanc, 4250 m d'altitude). Des mesures de température effectuées dans ses glaces mettent en évidence son réchauffement récent et notable jusqu'à 60 mètres de profondeur et de fait l'existence d'un réchauffement atmosphérique à ces altitudes. Une simulation réalisée dans le cadre de différents scénarios de réchauffement climatique montre que les glaciers froids de haute altitude pourraient devenir tempérés au cours de ce siècle.

[energy_isere]

Bonds climatiques sur un glacier alpin

Même si les glaciers alpins sont mondialement reconnus comme indicateurs des changements climatiques, il n'existait jusqu'à présent aucun système de collecte de données sur les bassins de réception italiens en altitude.

Cette lacune est colmatée par l' installation d'une station météorologique automatique sur le glacier de la Vallée d'Aoste. Ce projet issu de la collaboration entre l'Université de Milan et le Comité Ev-K2-CNR est financé par Osram.

L'enregistrement de la température, de l'humidité relative et de la pression atmosphérique est effectué. La station est dotée également de capteurs qui mesurent l'épaisseur du manteau neigeux, les radiations solaires entrantes et sortantes et les radiations infrarouges provenant de l'atmosphère et de la superficie du glacier. Les premières données ont été recueillies au mois de février 2008. Guglielmina Diolaiuti, responsable scientifique du projet, explique que le 23 février la température enregistrée à 3450m d'altitude était de 8°C et, les jours successifs, elle a oscillé entre 3°C et 8°C. Au premier mars en revanche, elle est descendue à -22,5°C.

D'autres données significatives concernent les mesures de radiation. Durant la période concernée, le glacier a absorbé 31% de l'énergie solaire reçue. Diolaiuti précise que cette donnée est typique des saisons arides ; la neige étant vieille et foncée, elle reflète moins les rayons lumineux qui sont par conséquent absorbés, favorisant ainsi sa fonte. Ceci a entraîné une diminution du manteau neigeux qui a considérablement évolué à cause des processus de compaction et fonte, favorisé par l'oscillation des températures.

Ces événements participent à la détérioration du manteau neigeux et à la fragilisation du glacier pendant la période estivale, qui, ayant perdu de l'épaisseur pendant la période hivernale, subit des pertes plus intenses avec l'augmentation de la température de l'été.

Enerzine