Publié : 06 févr. 2007, 12:24
PS :j'ai un tout petit peu ajusté le modèle de CO2 en tenant mieux compte des quantités absorbées mais les conclusions restent presque les mêmes (pic de CO2 en 2060 au lieu de 2050 mais toujours à 450 ppm). Ceci dit le modèle est très grossier et je devrais plutot donner des fourchettes, mais encore une fois je ne peux pas etre le GIEC a moi tout seul . L'important est juste de dire :si on tient compte que des réserves actuelles estimées, on est au dessous du scénario le plus économe (B1).
A noter d'ailleurs que pour un montant total de réserves fixé, augmenter la production conduit à rapprocher la date du pic et à accélérer ensuite le déclin !
La seule façon d'augmenter durablement la consommation énergétique et la production de CO2 est de supposer que les réserves sont bien plus importantes que ce qu'on estime maintenant Il est fondamental de réaliser que les divers scénarios du GIEC différent essentiellement par la quantité totale de fossiles brulés et que l'hypothèse sous-jacente est que cette quantité n'est pas contrainte a priori mais résulte uniquement des choix de consommation.
Pour prendre un exemple, cela reviendrait à dire que votre mode de vie ne dépend que de vos choix personnels de consommation (avoir ou non une grosse voiture, partir ou non en voyage) et pas de votre compte en banque. C'est vrai tant que vous etes assez riche pour vous payer vos envies, mais ça a bien évidemment des limites !!!
A part ça, il n'y a pas vraiment de réduction brutale, mais plutot une diminution , puis un arret de la croissance, puis une vraie décroissance de la consommation énergétique. Ca n'a rien de très extraordinaire, il y a eu deja des périodes de quelques années ou la consommation d'énergie a diminué, la plus notable étant le second choc pétrolier après 1980. Le monde ne s'est pas écroulé. Simplement ce que dit ce scénario, c'est que cette décroissance va finir par être la régle générale au lieu d'être une période exceptionnelle. Quant à savoir comment ces efforts seront répartis, c'est un vaste problème, comme disent les AngloSaxons, "beyond the scope of this work!".
Pour la population, bien évidemment le modèle logistique n'est pas très justifié, puisque le réservoir n'est pas fini a priori. J'ai juste gardé la loi en 1/ch^2 parce qu'il suffisait de recopier la formule du tableur,qu'en plus elle a la bonne idée de bien s'adapter à la courbe actuelle, et peut décrire un pic en 2050 comme le décrivent beaucoup de démographes. Bien evidemment, la prolonger jusqu'à zéro est excessif, il faudrait plutot mettre un gros point d'interrogation après 2050, et encore plus pour le XXIIe siècle!
Merci .Environnement2100 a écrit :Joli boulot Gilles, et bienvenue au club des scénaristes .
J'en ai bien précisé les limites : ça ne donne pas une courbe précise chaque année, mais une courbe raisonnable dont on peut fixer en particulier l'intégrale (la surface totale contenue sous la courbe). C'est donc bien un degré de liberté ! (il y en a meme 3, puisque la production maximale et la date du pic sont aussi libres :ceci dit le fait de vouloir reproduire avec les données passées diminue evidemment le choix, en gros on peut se donner deux paramètres librement et ajuster le troisième). Donc il ne faut pas trop chercher la petite bête, mais comme je l'ai dit l'évolution du CO2 dépend surtout de la quantité totale injectée,pas de la forme précise.
L'utilisation systématique de la Courbe de Hubbert appliquée à des phénomènes très divers t'enferme dans un système sans degré de liberté.
Note que le charbon continue bien à se développer dans le modèle. Il ne le fait pas avec le taux de croissance actuellement observé (qui devrait donc suivant ce modèle se réduire fortement dans les prochaines années), mais si ce taux se maintenait ça obligerait à avancer la date du pic charbon pour se conformer aux réserves!Quand le Pic Huile va se produire, deux choses vont survenir :
- l'Asie, dont le développement se moque du pétrole, va continuer imperturbablement à consommer toujours plus de charbon
Je ne préjuge pas de l'utilisation qu'on fera du charbon : il peut etre converti en partie en CTL mais je ne parle que de la consommation totale.- l'OCDE va se manger une sobriété forcée, puis va découvrir les bienfaits du CTL.
Le charbon, cinq ans après le Pic Huile, va donc croître plus nettement, déformant sa propre Courbe de Hubbert.
Il faut bien comprendre le principe de ce scénario : au lieu de supposer un taux de croissance a priori, et d'ajuster le montant des réserves ultimes en pensant qu'on en trouvera toujours pour le remplir, il fait l'inverse : il suppose un montant des réserves ultimes, et le taux de croissance s'ajuste pour y satisfaire. Je sais que ce n'est pas la façon dont travaillent actuellement les organismes officiels, mais c'est justement pour ça que c'est intéressant de regarder les choses autrement ! En fait les organismes officiels supposent que le montant des réserves est suffisamment élastique pour qu'on puisse tirer dessus comme on veut. Bien évidemment, ça finira un jour par être faux, puisqu'en fait les réserves sont bien finies. Alors pourquoi ce jour ne pourrait-il pas être 2030 pour les fossiles (2015 pour le pétrole) plutot que 2050?Il va se produire exactement la même chose lors du Pic Gaz.
Le charbon va donc croître deux fois en changeant de Courbe de Hubbert. Je ne vois pas de raison de faire piquer l'énergie mondiale en 2030. En termes de développement humain, 2030 c'est demain, rien n'est prêt pour une pareille révolution ; au contraire, beaucoup d'Asiatiques seront en train de faire l'inverse. Alors qui va réduire brutalement sa consommation énergétique, nous ? l'OCDE ? les Etats-Unis ? Tu restes bien muet sur les ciorconstances.
A noter d'ailleurs que pour un montant total de réserves fixé, augmenter la production conduit à rapprocher la date du pic et à accélérer ensuite le déclin !
La seule façon d'augmenter durablement la consommation énergétique et la production de CO2 est de supposer que les réserves sont bien plus importantes que ce qu'on estime maintenant Il est fondamental de réaliser que les divers scénarios du GIEC différent essentiellement par la quantité totale de fossiles brulés et que l'hypothèse sous-jacente est que cette quantité n'est pas contrainte a priori mais résulte uniquement des choix de consommation.
Pour prendre un exemple, cela reviendrait à dire que votre mode de vie ne dépend que de vos choix personnels de consommation (avoir ou non une grosse voiture, partir ou non en voyage) et pas de votre compte en banque. C'est vrai tant que vous etes assez riche pour vous payer vos envies, mais ça a bien évidemment des limites !!!
A part ça, il n'y a pas vraiment de réduction brutale, mais plutot une diminution , puis un arret de la croissance, puis une vraie décroissance de la consommation énergétique. Ca n'a rien de très extraordinaire, il y a eu deja des périodes de quelques années ou la consommation d'énergie a diminué, la plus notable étant le second choc pétrolier après 1980. Le monde ne s'est pas écroulé. Simplement ce que dit ce scénario, c'est que cette décroissance va finir par être la régle générale au lieu d'être une période exceptionnelle. Quant à savoir comment ces efforts seront répartis, c'est un vaste problème, comme disent les AngloSaxons, "beyond the scope of this work!".
D'abord donc il ne faut pas trop prendre la courbe à la lettre a l'année près. Disons plutot "autour de 2000". Tu veux des signes? que penses tu de la multiplication par 3 du baril et de la plupart des matières premières, de la première diminution de la consommation de pétrole de l'OCDE depuis 20 ans, et de la baisse d'activité du secteur automobile? à l'inverse, on pourrait se demander pourquoi tout cela arrive si aucun problème n'est censé se poser d'ici 2030 !Pour moi, un pic Energie en 2030 devrait déjà manifester sa présence aujourd'hui : as-tu vu où est ton point d'inflexion ? En 2000 ! Ce n'est absolument pas ce que nous constatons.
La seule façon de réaliser ton scenario est un conflit majeur, supérieur en impact à tout ce que nous avons connu.
Enfin, faire piquer la démographie en 2050 d'une façon aussi abrupte confirme ce conflit, je te rappelle qu'une Courbe de Hubbert finit à zéro, es-tu sûr que ce soit ton message ?
Pour la population, bien évidemment le modèle logistique n'est pas très justifié, puisque le réservoir n'est pas fini a priori. J'ai juste gardé la loi en 1/ch^2 parce qu'il suffisait de recopier la formule du tableur,qu'en plus elle a la bonne idée de bien s'adapter à la courbe actuelle, et peut décrire un pic en 2050 comme le décrivent beaucoup de démographes. Bien evidemment, la prolonger jusqu'à zéro est excessif, il faudrait plutot mettre un gros point d'interrogation après 2050, et encore plus pour le XXIIe siècle!