Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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kercoz
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 09 déc. 2009, 20:42

batista a écrit : Le cynisme est primordialement une importante école philosophique de la Grêce Antique
A ce compte là , les physiciens aussi .
http://209.85.229.132/search?q=cache:dv ... =firefox-a
Un des Philosophes grecs a dit qu'il préférait croire aux dieux qu'aux physiciens , puisqu'avec les premiers et quelques offrandes , il pouvait amadouer son avenir.
C'est là une approche pragmatique et interessante du déterminisme. Les scientifiques ont longtemps offert au déterminisme absolu la caution d'une fausse "vérité" . La Th du Chaos permet de redonner un peu de "JE" , un peu e liberté a la fatalité .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par Alter Egaux » 10 déc. 2009, 06:52

kercoz a écrit :
batista a écrit : Le cynisme est primordialement une importante école philosophique de la Grêce Antique
A ce compte là , les physiciens aussi .
http://209.85.229.132/search?q=cache:dv ... =firefox-a
Un des Philosophes grecs a dit qu'il préférait croire aux dieux qu'aux physiciens , puisqu'avec les premiers et quelques offrandes , il pouvait amadouer son avenir.
C'est là une approche pragmatique et interessante du déterminisme. Les scientifiques ont longtemps offert au déterminisme absolu la caution d'une fausse "vérité" . La Th du Chaos permet de redonner un peu de "JE" , un peu e liberté a la fatalité .
Je parlerai plutôt de posture déconstruite, plutôt que de cynisme. Relever un semblant de contradiction relève plutôt de la connerie.
J'ai franchement plus de sympathie pour une personne qui souhaite respirer financièrement que pour quelqu'un qui en veut toujours plus. On finit tous tout nu comme un vers, et bouffé par ses mêmes vers (très bien, le composte).

Finalement, à part quelques mégalos (qui commencent à être nombreux tout de même), le monde est plein d'humains qui souhaitent juste avoir un bout de terrain, un foyer, une famille et un peu de tranquilité. Bref, vivre dans une société décente, au sens orwellien du terme. Et si cela passe par être respecté et être payé à un juste prix, je ne vois pas le probléme.
Le probléme se situe ici : ce que la société nous propose comme objets de consommation, pour la plupart futiles et écologiquement destructeur.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 10 déc. 2009, 08:41

Alter Egaux a écrit :Finalement, à part quelques mégalos (qui commencent à être nombreux tout de même), le monde est plein d'humains
Erreur ! le monde est plein de Megalos. La Mégalo est notre essence (aux deux sences du terme). Faut lire Schopenhauer (merde , j'ai bon !), seul philosophe admis par Niestche (là j'ai faux), Le seul truc que veux l'individu c'est baiser le voisin ,( ou la voisine). TTous les animaux fonctionnent ainsi et si en se socialisant , ils fonctionnent par inhibition sur la mégalo-basique , c'est toujours en référence a ce caractère instinctif indispensable a la préservation des espèces . K . Lorenz a confirmer l'intuition de Schopenhauer en démontrant la primauté de l'agressivité intra-spécifique.
Cette mégalo est naturelle , normale et NECESSAIRE pour structurer un groupe tel qu'il a été formaté simultanément avec l'individu. Cette mégalo devient perverse qd la structure s'hypertrophie et perd son caractère fractal.
C'est pour celà que :
Alter Egaux a écrit :le monde est plein d'humains qui souhaitent juste avoir un bout de terrain, un foyer, une famille et un peu de tranquilité. Bref, vivre dans une société décente,
, ne doit pas etre vu de façon Bisounours , petite maison ds la prairie....mais
Alter Egaux a écrit :Et si cela passe par être respecté et être payé à un juste prix, je ne vois pas le probléme.
ne peut fonctionner sans l'agressivité , le combat entre familles , entre groupes , combats maitrisés et pondérés mais inévitables et au combien préférable aux combats repoussés aux limites des nations ou pire , faute de limites, vers l'interieur , entre communautarisme.
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par rico » 10 déc. 2009, 09:16

ne doit pas etre vu de façon Bisounours , petite maison ds la prairie.
Désolé mais pour qui connait bien cette série ("la petite maison dans la prairie")elle ne décrit pas un monde tout beau tout gentil. J'ai même envie de dire que cette série est une excellente inspiration sur la façon dont une société pourrait fonctionner ou fonctionnera dans l'après pétrole.

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 10 déc. 2009, 09:26

rico a écrit :J'ai même envie de dire que cette série est une excellente inspiration sur la façon dont une société pourrait fonctionner ou fonctionnera dans l'après pétrole.
Elle a du bercer ton enfance !
En fait , je ne l'ai jamais vraiment regardée et n'en connais que sa connotation négative puisqu'on me la refourgue souvent pour ridiculiser mes démo post PO. ou pro ruralité.
Il est certain que voir un groupe d'individu qui tend vers une autarcie est salutaire car ça montre outre que c'est assez facile (nul besoin de formationS multiples autres que sur le tas et ds les livres), surtout que ça réenchante l' existence par le simple contentement des besoins essentiels.(sans chercher a inventer d'autres besoins ou le secour de viagras sociétaux)
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par frgo84 » 12 déc. 2009, 10:59

Débat démocratique ou totalitarisme ?


http://www.lepost.fr/article/2009/12/12 ... hague.html

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par Sandro Minimo » 15 déc. 2009, 11:57

Sans commentaire. S'il n'y a qu'une seule chose à lire sur Copenhague c'est ceci :

This Is About Us

Posted December 14, 2009
The talks at Copenhagen are not just about climate change. They represent a battle to redefine humanity.

By George Monbiot. Published in the Guardian 15th December 2009

This is the moment at which we turn and face ourselves. Here, in the plastic corridors and crowded stalls, among impenetrable texts and withering procedures, humankind decides what it is and what it will become. It chooses whether to continue living as it has done, until it must make a wasteland of its home, or to stop and redefine itself. This is about much more than climate change. This is about us.

The meeting at Copenhagen confronts us with our primal tragedy. We are the universal ape, equipped with the ingenuity and aggression to bring down prey much larger than itself, break into new lands, roar its defiance of natural constraints. Now we find ourselves hedged in by the consequences of our nature, living meekly on this crowded planet for fear of provoking or damaging others. We have the hearts of lions and live the lives of clerks.

The summit’s premise is that the age of heroism is over. We have entered the age of accomodation. No longer may we live without restraint. No longer may we swing our fists regardless of whose nose might be in the way. In everything we do we must now be mindful of the lives of others, cautious, constrained, meticulous. We may no longer live in the moment, as if there were no tomorrow.

This is a meeting about chemicals: the greenhouse gases insulating the atmosphere. But it is also a battle between two world views. The angry men who seek to derail this agreement, and all such limits on their self-fulfilment, have understood this better than we have. A new movement, most visible in North America and Australia, but now apparent everywhere, demands to trample on the lives of others as if this were a human right. It will not be constrained by taxes, gun laws, regulations, health and safety, especially environmental restraints. It knows that fossil fuels have granted the universal ape amplification beyond its Palaeolithic dreams. For a moment, a marvellous, frontier moment, they allowed us to live in blissful mindlessness.

The angry men know that this golden age has gone; but they cannot find the words for the constraints they hate. Clutching their copies of Atlas Shrugged, they flail around, accusing those who would impede them of communism, fascism, religiosity, misanthropy, but knowing at heart that these restrictions are driven by something far more repulsive to the unrestrained man: the decencies we owe to other human beings.

I fear this chorus of bullies, but I also sympathise. I lead a mostly peaceful life, but my dreams are haunted by giant aurochs. All those of us whose blood still races are forced to sublimate, to fantasise. In daydreams and video games we find the lives that ecological limits and other people’s interests forbid us to live.

Humanity is no longer split between conservatives and liberals, reactionaries and progressives, though both sides are informed by the older politics. Today the battlelines are drawn between expanders and restrainers; those who believe that there should be no impediments, and those who believe that we must live within limits. The vicious battles we have seen so far between greens and climate change deniers, road safety campaigners and speed freaks, real grassroots groups and corporate-sponsored astroturfers are just the beginning. This war will become much uglier as people kick against the limits that decency demands.

So here we are, in the land of Beowulf’s heroics, lost in a fog of acronyms and euphemisms, parentheses and exemptions, the deathly diplomacy required to accommodate everyone’s demands. There is no space for heroism here; all passion and power breaks against the needs of others. This is how it should be, though every neurone revolts against it.

Although the delegates are waking up to the scale of their responsibility, I still believe that they will sell us out. Everyone wants his last adventure. Hardly anyone among the official parties can accept the implications of living within our means, of living with tomorrow in mind. There will, they tell themselves, always be another frontier, another means to escape our constraints, to dump our dissatisfactions on other places and other people. Hanging over everything discussed here is the theme that dare not speak its name, always present but never mentioned. Economic growth is the magic formula which allows our conflicts to remain unresolved.

While economies grow, social justice is unnecessary, as lives can be improved without redistribution. While economies grow, people need not confront their elites. While economies grow, we can keep buying our way out of trouble. But, like the bankers, we stave off trouble today only by multiplying it tomorrow. Through economic growth we are borrowing time at punitive rates of interest. It ensures that any cuts agreed at Copenhagen will eventually be outstripped. Even if we manage to prevent climate breakdown, growth means that it’s only a matter of time before we hit a new constraint, which demands a new global response: oil, water, phosphate, soil. We will lurch from crisis to existential crisis unless we address the underlying cause: perpetual growth cannot be accomodated on a finite planet.

For all their earnest self-restraint, the negotiators in the plastic city are still not serious, even about climate change. There’s another great unmentionable here: supply. Most of the nation states tussling at Copenhagen have two fossil fuel policies. One is to minimise demand, by encouraging us to reduce our consumption. The other is to maximise supply, by encouraging companies to extract as much from the ground as they can.

We know, from the papers published in Nature in April, that we can use a maximum of 60% of current reserves of coal, oil and gas if the average global temperature is not to rise by more than two degrees(1). We can burn much less if, as many poorer countries now insist, we seek to prevent the temperature from rising by more than 1.5C. We know that capture and storage will dispose of just a small fraction of the carbon in these fuels. There are two obvious conclusions: governments must decide which existing reserves of fossil fuel are to be left in the ground, and they must introduce a global moratorium on prospecting for new reserves. Neither of these proposals has even been mooted for discussion.

But somehow this first great global battle between expanders and restrainers must be won and then the battles that lie beyond it – rising consumption, corporate power, economic growth - must begin. If governments don’t show some resolve on climate change, the expanders will seize on the restrainers’ weakness. They will attack - using the same tactics of denial, obfuscation and appeals to self-interest - the other measures that protect people from each other, or which prevent the world’s ecosystems from being destroyed. There is no end to this fight, no line these people will not cross. They too are aware that this a battle to redefine humanity, and they wish to redefine it as a species even more rapacious than it is today.

www.monbiot.com

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par krolik » 15 déc. 2009, 20:33

Les luttes d'influence à Copenhague..
@+
Le nucléaire s'invite à Copenhague
Novethic.fr – 14/12/09 - (http://www.novethic.fr/novethic/planete ... 122680.jsp)

Alors qu'elle était exclue des mécanismes du Protocole de Kyoto, l'énergie nucléaire pourrait finalement être intégrée dans ceux de Copenhague. C'est en tout cas ce que demandent certains pays et lobbys. Mais les anti-nucléaire veillent … Bataille autour de l'atome dans la capitale danoise.

Après un bâtiment de Copenhague, c’est la petite sirène – emblème de la ville- qui a été ornée d’une banderole « Don’t nuke the climate ! » (1). Des actions signées par les anti-nucléaires, dont le réseau Sortir du nucléaire pour la France, et qui montre la forte mobilisation de ces acteurs au sommet de Copenhague. Il y a douze ans, cette technologie avait été exclue du protocole de Kyoto. Dans la déclaration finale de l’UNFCCC de Marrakech en 2001, il était même expressément noté que les pays industriels devaient « s’abstenir d’utiliser des unités de réduction des émissions générées par des installations nucléaires. »

Mais aujourd’hui, la donne a changé. Dans son dernier rapport datant de 2007, le Giec considère que le nucléaire peut permettre de réduire les émissions de GES au même titre que les énergies renouvelables ou le captage et stockage du carbone. Dans une résolution, non contraignante du Parlement européen, adoptée fin novembre pour préparer le sommet de Copenhague, les députés estiment également que « le passage, à l’échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone, conférera à l’énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme ». Non sans mentionner, comme l’avait fait le Giec, les précautions à prendre en matière de sécurité et de sûreté. Enfin, dans un communiqué, la World nuclear association se réjouit que le texte danois, qui a fait tant polémique au début du sommet de Copenhague, « n’excluait aucune technologie contrairement aux précédents accords qui excluaient le nucléaire des sources énergétiques privilégiées. A la place, il est mentionné un soutien au développement des « technologies favorables au climat ». »

Les mécanismes financiers convoités

Plusieurs mécanismes financiers pourraient potentiellement intégrer le nucléaire. Le mécanisme de développement propre (MDP) d’abord, qui permet aux pays industrialisés d’atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions en investissant dans les pays en développement. Pour certains experts et ONG comme Sortir du Nucléaire cela reviendrait à subventionner le nucléaire car les tonnes de CO2 ainsi évitées par la technologie sont remboursées en crédit d’émissions carbone. « Sachant que l’investissement dans une centrale est très lourd (2) et que l’on en perçoit pas les recettes avant 9 ou 10 ans, cela représente effectivement un intérêt », confirme François Sorin, de la société française d’énergie nucléaire et auteur du livre « Le nucléaire pour la planète, dix clés pour comprendre ». Mais le mécanisme, déjà critiqué pour sa faible efficacité voire ses effets néfastes sur l’environnement, est long et complexe et ne satisfait pas complètement l’industrie elle-même. Pour l’instant cependant, « le nucléaire n’a pas fait sa réapparition dans les discussions », note Charlotte Mijeon de Sortir du nucléaire, tandis que François Sorin estime que son inclusion « serait un événement » mais qu'elle est loin d'être acquise.

Mais d’autres mécanismes financiers pourraient être plus intéressants. Ainsi l’approche sectorielle permet par exemple aux pays émergents de donner des objectifs d’atténuation pour l’ensemble d’un secteur économique, comme la production électrique, et de négocier le financement entre pays. Celle-ci est fortement soutenue par les grands industriels et le Medef notamment. L’autre piste est celle des NAMAs (mesures d’atténuation appropriées au niveau national) qui permettraient d’obtenir un soutien financier international renforcé pour l’inclusion de tarifs d’achats destinés à orienter les investissements électriques dans des énergies faiblement émettrices de GES par exemple…Pour l’instant, le document produit par le groupe de travail sur la question, exclut « les technologies qui ont des effets néfastes sur l’environnement y compris, entre autres, les sources d’énergie nucléaire et les sources hydroélectriques d’envergure ». Néanmoins, en octobre dernier, lors des discussions préparatoires de la COP15 à Bangkok, plusieurs pays ont exigé le retrait de cet article. Parmi eux notamment, des pays africains « où il ne serait possible ni financièrement ni techniquement de mettre en place des centrales nucléaires, estime Charlotte Mijeon. Mais pour eux cela reste synonyme de richesse et de modernité ». Pendant le sommet de Copenhague, ce groupe, qui pourrait faire basculer les négociations, est donc l’objet de toutes les attentions des lobbys, notamment de Sortir du nucléaire, explique le réseau sur son blog.

Une image du nucléaire qui évolue

Toutefois, si « le nucléaire doit être pris en compte dans toutes les discussions concernant le climat», l’objectif du lobby nucléaire n’est pas tant de s’immiscer dans les mécanismes financiers que « de s’imposer dans les esprits comme une contribution importante à la lutte contre le changement climatique », explique Christian Taillebois, directeur de communication de FORATOM, qui promeut le nucléaire en Europe. De fait, on voit l’image du nucléaire évoluer nettement au sein de la sphère politique et scientifique. « Les différents pays pensent de façon plus pragmatique », estime Christian Taillebois.

Effectivement, on observe en Europe un retournement de tendance en Suède, en Italie, en Belgique ou aux Pays-Bas. En Angleterre, où un plan de construction de 10 centrales nucléaires a été adopté, des figures de proue des Verts ou de Greenpeace, tels Chris Goddall et Stephen Tindale, militent aujourd’hui pour le nucléaire, tout comme le scientifique Jean-Marc Jancovici en France… Et des projets sont en cours ou en réflexion avancées dans une vingtaine de pays à travers le monde (on compte 31 pays nucléarisés aujourd’hui), par exemple au Maghreb. L’Hexagone, qui mise largement sur cette technologie, a d’ailleurs mandaté Fodé Sylla, déjà chargé de mission pour le développement économique en Afrique pour Areva, comme négociateur avec les pays africains sur le climat, fait remarquer Sortir du Nucléaire. Mais l’opinion publique française, elle reste encore plutôt méfiante. Et la pétition « don’t nuke the climate » de Sortir du Nucléaire a récolté 50 000 signatures.
Pour l’heure, difficile de savoir quel sera le sort fait au nucléaire dans les mécanismes financiers qui sont discutés à Copenhague, mais la technologie reste au centre d’un intense lobbying de la part des discrets « pro » et des plus spectaculaires « anti ».

(1) « Ni nucléaire, ni effet de serre » dans la traduction française

(2) 1,5 milliard d’euros pour une centrale de 1000 MW, source SFEN

Béatrice Héraud

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par youplaboum » 15 déc. 2009, 23:12

Sandro Minimo a écrit :Sans commentaire. S'il n'y a qu'une seule chose à lire sur Copenhague c'est ceci :

This Is About Us

Posted December 14, 2009
The talks at Copenhagen are not just about climate change. They represent a battle to redefine humanity.
Ouais, pas besoin de beaucoup de commentaire, il suffit de lire le titre : "Redéfinir l'humanité".

Mais qui donc s'est amusé à faire ça au XXème siècle ?

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 16 déc. 2009, 11:50

L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par youplaboum » 16 déc. 2009, 11:58

kercoz a écrit :http://theyesmen.org/canada
Si j'ai bien compris, certains estiment qu'il serait légitime d'usurper la parole des autres dans un débat politique ?

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 16 déc. 2009, 14:10

Pierre M. Boriliens a écrit :Où ça, un débat, de plus un débat politique ? A Cokenhague ?
Il apparait de plus en plus évident que ce truc a été admis par les libéraux que parce que c'"était un outil favorisant la globalisation et donc leurs interets.
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par energy_isere » 17 déc. 2009, 13:15

COP 15: 3,5 Mds de financement contre la déforestation

L'Australie, les Etats Unis d'Amérique, la France, le Japon, la Norvège et le Royaume-Uni se sont accordés jeudi pour s'engager collectivement à Copenhague pour dédier un total de 3,5 milliards de dollars d'investissement public initial afin de ralentir, cesser et renverser la déforestation dans les pays en développement.
La déclaration conjointe se poursuit ainsi :

« Les actions de réduction des émissions liées aux forêts peuvent aider à stabiliser notre climat, à soutenir les modes de vies des communautés dépendantes des forêts, à permettre la conservation de la biodiversité et à promouvoir le développement économique.

Dans le cadre d'un accord complet et ambitieux, nous reconnaissons le rôle significatif du financement public international pour soutenir les efforts des pays en développement pour ralentir, stopper puis renverser la déforestation. C'est dans cet esprit que nous allouons collectivement près de 3,5 milliards de dollars américains du financement précoce du climat pour 'REDD+' sur la période 2010-2012.

Nous considérons cela comme un investissement initial dans les pays en développement qui proposent des plans REDD+ ambitieux et qui réalisent des réductions d'émissions avec leurs forêts selon leurs capacités. Nous nous engageons collectivement à amplifier notre financement par la suite en fonction des opportunités et des résultats obtenus. Nous invitons les autres donateurs à se joindre à nous dans cet effort pour faire de REDD+ une réalité. »

Montants en millions de dollars américains sur la période de 3 ans :

Australie : 120 millions USD
Etats Unis : 1 milliard USD
France : 375 millions USD
Grande-Bretagne : 480 millions USD
Japon : 500 millions USD
Norvège : 1 milliard USD

TOTAL : 3,475 milliards USD
http://www.enerzine.com/604/8902+cop-15 ... tion+.html

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 17 déc. 2009, 15:40

Développement durable : émission de MERMET en ce moment sur ce thème . Bon niveau . Ne pas rater .(Fr Inter)
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 17 déc. 2009, 16:48

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2929

Climat et Lobbying : Ramifications françaises
17 décembre 2009

La France n’est évidemment pas indemne des réseaux d’influence multiples et entrecroisés du lobbyisme. En suivant la trace des acteurs impliqués dans les campagnes menées par Fred Singer, on rencontre des hommes qui interviennent dans les débats publics français sur les questions de santé et d’environnement. Voici deux études de cas, révélatrices des pratiques et du rôle joué localement par les pairs des collaborateurs habituels du SEPP, le think tank fondé par Singer.
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