Salut
Je suis tant bien que mal ces discussions qui ont dérivé vers un débat de fond sur le PO, ce qui est pas plus mal entre oléoceniens. Je répète la demande de papyrusse: ça serait bien des courbes ou des liens quand vous parlez de "courbes asymptotiques" ou autres.. Pour des non spécialistes c'est pas toujours clair, et j'ai pas retrouvé sur le site ASPO ou celui de JMJ.
L'idée de Yves assez intéressante, mais elle ne me semble pas trop correspondre à la réalité. Il faudrait qu'un même pays ait les réserves, la technique et la demande. Or la demande est poussée surtout par la Chine et l'Inde, et les réserves de non conventionel sont pour la plupart sur le continent américain (si je me trompe pas). On peut imaginer que l'amérique du nord se replie sur elle-même et garde les réserves canadiennes pour elle, mais si l'approvisionnement des autres (chinois, indiens, européens?) commence à baisser, ça risque de mal se passer. L'économie est largement mondialisée, et tous les grands pays ont des arguments forts pour éviter trop de fermetures pour l'échange des ressources. On le voit avec les métaux rares: la Chine joue bien de sa suprématie en alternant restrictions et relachement sur les exportations.
Le jeu d'échec mondial risque de se tendre dans les années qui vont venir, avec des flux commerciaux qui vont être de plus en plus controlés, mais qui ne peuvent pas se tarir. Les déséquilibres se transforment vite en conflit en période de pénurie. N'oublions pas que la révolution française a probablement été déclenchée par une mauvaise récolte de blé.
Parallèlement, on va voir une course à la technique pour extraire ces fameux "nc", et ça risque d'étaler un peu le plateau descendant. Mais vu les dégâts économiques qu'on risque de connaître si le baril remonte, c'est quand même pas gagné.
Dans tous les cas, je crois qu'on verra un scénario assez proche du modèle que j'avais tenté pour la consommation énergétique : les pays riches vont se stabiliser et décroître assez vite, les pauvres ne pourront pas l'augmenter beaucoup plus qu'actuellement. Et ça même avec avec des réserves de non conventionel importantes, et des économies un peu plus dirigistes. La géopolitique va devenir encore plus importante que maintenant, et on aura de la chance si il n'y a aucun conflit grave d'ici 2050.
Enfin ça, c'est juste mon avis...
Sinon il y a
l'avis d'Allegre
des spécialistes, suivant en cela le concept inventé par King Hubbert un ancien géophysicien américain ont parlé de «peak oil» c'est-à-dire du maximum historique d'exploitations, la production serait ensuite condamnée à descendre.
À partir de cet exercice pour spécialiste, le peak oil se situerait pour les pessimistes vers 2030 pour les optimistes vers 2060.
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et la réponse de l'ASPO
A lire pour les oléocéniens qui reprennent ses arguments à propos du RC