http://www.theaustralian.news.com.au/st ... 00,00.htmlGE close to $3bn clean-coal deal to bury carbon
US conglomerate GE says it could sign a deal within months to build a $US3 billion ($3.13 billion) "clean coal" power plant in NSW or Queensland that would store carbon dioxide underground.
But any plant agreement would probably rely on government help with the cost of storing the greenhouse gases, depending on the final outcome of the federal Government's planned emissions trading scheme.
GE, which intends to turn coal into gas and then strip out and bury the carbon dioxide, is in talks with utilities in both states and would like to see an agreement for a commercial plant "within the next six months", GE global clean coal power business head Keith White said in Melbourne yesterday.
"The likelihood of carbon prices on day one (of a national emissions trading scheme) being enough to support a plant is small," Mr White said.
He said carbon prices of $40-$50 a tonne would make the GE plants viable. While this was likely in the future, GE would need assistance at the start.
In its recent green paper on carbon trading, which is due to start in 2010, the federal Government has suggested an indicative carbon price of $20 a tonne, though some market watchers suggest $40 is more realistic.
Mr White said GE was looking at a 700-800 megawatt power station that would cost about $3billion and could be operating in 2014 if approved this year.
Regulatory uncertainty on carbon dioxide storage could impede this, he said.
Séquestration du CO2
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Re: Séquestration du CO2
projet d' une centrale a charbon (Australie) avec sequestration du CO2 :
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Re: Séquestration du CO2
Une étude montre que la séquestration du charbon pourrait augmenter d'autres pollutions, par l'emploi de produits chimiques et le surcoût énergétique des procédés de séquestration : l'article cite les oxydes de soufre et d'azote
http://www.sciencenews.org/view/generic ... rustration
Meme avec cette charge supplementaire, une centrale à sequestration emet entre 71 et 78 % de moins qu'une centrale normale par unité d'électricité produite, déclarent Koornneef et ses collègues. Mais lorsque les chercheurs ont intégré la pollution totale "du berceau à la tombe" d'une centrale à séquestration, les émissions de gaz provoquant des pluies acides comme des oxydes d'azote et de soufre augmentent de 40 % que le total des émissions d'une centrale moderne ne capturant pas le CO2.
Voila encore un beau sujet de polémiques possibles entre ecolos.....
http://www.sciencenews.org/view/generic ... rustration
Le CO2 capturé doit etre comprimé à environ 100 atmosphères (ce qui demande de l'énergie), transporté dans une réservoir convenable (ce qui demande de l'énergie) et pompé dans le sol (ce qui demande de l'énergie). Une centrale à charbon qui séquestre du CO2 doit bruler environ 30 % de plus de charbon qu'une centrale conventionnelle qui couvre les memes besoins. Et ce charbon suplémentaire doit etre d'abord extrait (ce qui a des effets sur l'environnement), puis transporté à l'usine (ce qui consomme du carburant), et ainsi de suite...Captured CO2 must be compressed to about 100 times atmospheric pressure (which takes energy), transported to a suitable underground reservoir (which takes energy) and pumped into the ground (which takes energy). A coal-fired power plant that sequesters its CO2 must burn about 30 percent more coal than conventional plants to cover these energy needs. And that extra coal must first be mined (which has environmental effects) and transported to the plant (which takes fuel) — the list goes on and on.
Even with this extra burden, a CO2-burying plant emits between 71 and 78 percent less CO2 than a normal coal-fired plant for each unit of usable electricity produced, Koornneef and his colleagues report. But when the researchers factored in all the “cradle to grave” pollution of a CO2-burying plant, emissions of acid rain-causing gases like nitrogen oxides and sulfur oxides were up to 40 percent greater than the total cradle-to-grave emissions of a modern plant that doesn’t capture its CO2.
Meme avec cette charge supplementaire, une centrale à sequestration emet entre 71 et 78 % de moins qu'une centrale normale par unité d'électricité produite, déclarent Koornneef et ses collègues. Mais lorsque les chercheurs ont intégré la pollution totale "du berceau à la tombe" d'une centrale à séquestration, les émissions de gaz provoquant des pluies acides comme des oxydes d'azote et de soufre augmentent de 40 % que le total des émissions d'une centrale moderne ne capturant pas le CO2.
Voila encore un beau sujet de polémiques possibles entre ecolos.....
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Re: Séquestration du CO2
Les écolos ne sont pas trop pour la séquestration de tout façon e règle générale, ils pensent qu'il faut mieux utiliser des sources d'énergie neutres en CO2.GillesH38 a écrit : Voila encore un beau sujet de polémiques possibles entre ecolos.....
Mais si celà est peut être vrai pour la production d'électricité, il faut penser à la sidérurgie et la cimenterie par exemple : pas trop possible de rendre ces activités neutres en CO2, alors la séquestration, pourquoi pas...
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Re: Séquestration du CO2
vu que les conséquences annexes sont liées au procédé d'enfouissement lui même, et à l'énergie dépensée pour ça (qu'il faut bien produire....) , je pense que la discussion sera la même.Raminagrobis a écrit :Les écolos ne sont pas trop pour la séquestration de tout façon e règle générale, ils pensent qu'il faut mieux utiliser des sources d'énergie neutres en CO2.GillesH38 a écrit : Voila encore un beau sujet de polémiques possibles entre ecolos.....
Mais si celà est peut être vrai pour la production d'électricité, il faut penser à la sidérurgie et la cimenterie par exemple : pas trop possible de rendre ces activités neutres en CO2, alors la séquestration, pourquoi pas...
Le problème du CO2, c'est que le RC dépend logarithmiquement de sa concentration. Or jouer sur un logarithme, c'est jouer sur un ordre de grandeur. Economiser 10, 20 % sur la production ne sert globalement à rien , d'abord parce qu'il n'y a pas une variation sensible des conséquences à 10 ou 20 % près, et ensuite parce que ça a toutes les chances de ne faire déplacer ses 10 ou 20 % un peu plus tard, après le pic, sans changer l'intégrale totale. Bref l'économie réalisée a de grandes chances d'etre insensible, alors que le coût ne l'est pas lui ! si en plus ça provoque des pollutions annexes.... ça restera encore un discours pendant longtemps amha !
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Re: Séquestration du CO2
Une contribution de Gilles DOMENECH un des auteurs de "l'arbre au sol" :
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
Salut Bernard!
je ne lis que maintenant ta question sur les rémanents et les GES (http://andre.emmanuel.free.fr/phpBB2/vi ... highlight=).
Pour ce qui est du CH4, on peut oublier, à moins qu'on soit en conditions grave hydromorphes.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'au bilan, il y a autant de C fixé par l'écosytème (végétation + sol) que de C émis. Dans pour une forêt mature donc, pas de séquestration de C, mais par contre un stock important qui reste en place à l'échelle des temps géologique. Si on libère d'un coup tout ce C dans l'atmosphère par déforestation, c'est là que ça fait mal.
A mon avis dans le cadre de la prévention GES, le mieux serait d'avoir une gestion pied par pied type futaie jardinée qui permet à l'écosystème qui permet à l'écosystème d'augmenter en permanence sa biomasse pour remplacer la (faible) proposition qui est prélevée régulièrement et donc stocke du C. La biomasse exportée quand à elle est valorisée en bois d'oeuvre donc également stabilisée à l'échelle de quelques décennies.
Voilà ce que je peux apporter à ce débat d'oléocène. N'hésites pas à y insérer mes réflexions ou à me demander des précision si je suis trop brouillon.
++
Gilles
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
Salut Bernard!
je ne lis que maintenant ta question sur les rémanents et les GES (http://andre.emmanuel.free.fr/phpBB2/vi ... highlight=).
Pour ce qui est du CH4, on peut oublier, à moins qu'on soit en conditions grave hydromorphes.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'au bilan, il y a autant de C fixé par l'écosytème (végétation + sol) que de C émis. Dans pour une forêt mature donc, pas de séquestration de C, mais par contre un stock important qui reste en place à l'échelle des temps géologique. Si on libère d'un coup tout ce C dans l'atmosphère par déforestation, c'est là que ça fait mal.
A mon avis dans le cadre de la prévention GES, le mieux serait d'avoir une gestion pied par pied type futaie jardinée qui permet à l'écosystème qui permet à l'écosystème d'augmenter en permanence sa biomasse pour remplacer la (faible) proposition qui est prélevée régulièrement et donc stocke du C. La biomasse exportée quand à elle est valorisée en bois d'oeuvre donc également stabilisée à l'échelle de quelques décennies.
Voilà ce que je peux apporter à ce débat d'oléocène. N'hésites pas à y insérer mes réflexions ou à me demander des précision si je suis trop brouillon.
++
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Re: Séquestration du CO2
Pourquoi oublier le CH4 ?kercoz a écrit : Pour ce qui est du CH4, on peut oublier, à moins qu'on soit en conditions grave hydromorphes.
C'est justement ce qui m'a choqué dans le dossier de foret entreprise sur "forêt et carbone", ils ne parlent (ma femme y compris

Une vue très partielle du dossier : http://www.foretpriveefrancaise.com/cha ... 01385.html
Or le CH4 est environ 32 fois (Source ça n'est pas simple à calculer, si vous avez des détails...) plus efficace en effet "de serre" que le CO2.
Donc même si on peut traditionnellement négliger 3% là ça n'est plus le cas, si on a 3% de CH4 émis pour 97% de CO2, ça veut dire qu'ils sont quasi à égalité en pouvoir réchauffant !
Par ailleurs le méthane a un effet agravant pour l'ozone (production dans la tropo, élimination dans la strato), les terpènes émis par les arbres aussi d'ailleurs produisent de l'ozone sous de forte irradiations solaires (on se croirait dans Phénomènes ^^)...
Comme les bactéries du sol dégagent du CH4 (surtout en milieu anaérobie certes), il me semble au contraire important de le prendre en compte dans les projets de stock de CO2 en forêt.
Et si par malheur la production de méthane n'était pas négligeable, la forêt passerait du statut de stock à un statut de source de "carbone à effet de serre", dommage pour nos forestiers.
De toute façon la forêt n'est qu'un pis aller - une sorte de moratoire pour une vingtaine d'années - dans l'excès de production de CO2, et à condition de reboiser dans des endroits pas trop chauds où l'eau de manque pas, car en état de stress hydrique, comme pendant la canicule de 2003, la forêt émet plus de carbone - en respirant - qu'elle n'en stocke ! (Ourcival et Rambal Forêt entreprises p. 28 et Verati et Coquillard dans le même numéro p.26).
Et en effet (selon Vincent Gitz IGREF) la déforestation est encore pire qu'une consommation d'hydrocarbures, c'est le comble. (enfin pire c'est relatif : 1 tonne de C produit par déforestation est pire qu'une tonne de C produit par consommation d'hydrocarbures, à cause de la capacité réduite de stockage qui en suit)
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Re: Séquestration du CO2
En Allemagne, une centrale à charbon expérimentale capte le CO2 à la source
LE MONDE | 11.09.08
La Lausitz, une région pauvre de l'est de l'Allemagne, réputée pour ses mines de charbon à ciel ouvert, a été le théâtre d'une première mondiale, mardi 9 septembre. Le groupe suédois Vattenfall a inauguré, dans la petite ville de Spremberg, une centrale électrique à charbon expérimentale qui met en œuvre toute la chaîne des techniques de captage et de stockage du carbone (CCS).
L'installation, qui a coûté près de 70 millions d'euros, permet de brûler le charbon dans une atmosphère d'oxygène pur, ce qui facilite le piégeage du CO2 après combustion. Ce gaz à effet de serre est ensuite liquéfié et transporté vers un ancien réservoir souterrain situé 350 kilomètres plus loin, à Altmark, dans le Land de Saxe Anhalt, où il est enfoui par un système de compression.
Ce procédé d'oxycombustion permet de réduire de 90 % les rejets de CO2 dans l'atmosphère. Si l'expérience s'avère concluante, l'entreprise construira en 2013 deux centrales d'une puissance de 500 MW (mégawatts) dans le Brandebourg et au Danemark et espère commercialiser l'électricité qui y sera produite en 2015.
D'autres grands groupes allemands développent des projets similaires, à l'instar de RWE qui a récemment annoncé qu'il allait construire d'ici à 2014 à Hürth, près de Cologne, une centrale de 450 mégawatts qui utilise cette technique. Le géant Eon veut également investir dans des sites pilotes jusqu'en 2014 et espère pouvoir commercialiser une électricité propre à partir de 2020.
"Cette technique est incontournable, sachant que nous ne pouvons pas renoncer au charbon et que des pays comme la Chine ne cessent de construire des centrales de charbon", commente Claudia Kemfert, experte à l'Institut de recherches économiques de Berlin (DIW).
Alors que l'Allemagne a décidé, en 2000, de renoncer à l'énergie nucléaire d'ici à 2021, le charbon reste l'un des piliers de sa politique énergétique et couvre à hauteur de 46,9 % sa production en électricité. Le gouvernement soutient donc ces projets. Le développement de ces techniques fait d'ailleurs partie des objectifs visés par le programme de lutte contre le réchauffement climatique dont le premier volet a été adopté par le Parlement allemand en juin.
DES ÉCOLOGISTES CRITIQUES
En revanche, plusieurs associations écologistes se montrent très sceptiques. Elles craignent que la technique CCS serve d'alibi à la construction de nouvelles centrales à charbon. "On ferait mieux d'investir dans les énergies renouvelables", souligne Thorben Becker, spécialiste des questions d'énergie à Bund, la plus grande association allemande de défense de l'environnement.
Par ailleurs, les écologistes dénoncent la baisse de rendement induite par cette technique. En effet, le piégeage du CO2 contraint à consommer davantage de charbon pour produire la même quantité d'électricité que dans une centrale classique. De plus, la construction d'une telle installation nécessite de coûteux investissements. Enfin, les défenseurs de l'environnement doutent du potentiel offert par la technique de stockage du CO2.
Sur ce point, de nombreux experts se montrent optimistes. "Nous pourrons bientôt maîtriser la technique de l'enfouissement du CO2", assure Claudia Kemfert. Le centre de recherche géologique de Potsdam (GFZ) a d'ailleurs lancé, en juin, un projet pilote d'enfouissement de CO2 à Ketzin, dans le Brandebourg.
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Re: Séquestration du CO2
Vers un réseau européen de captage du CO2
La Commission européenne lance un appel d'offres pour mettre sur pied un réseau de projets de captage et de stockage du dioxyde de carbone (CSC) en Europe.
(src : Europa)
Bruxelles se prépare à mettre sur pied un réseau de projets destinés à faire la démonstration de l'utilisation des technologies de CSC dans les centrales électriques.
La Commission lance donc un appel d'offres afin de recruter un prestataire de services extérieur qui aidera à mettre sur pied et à gérer ce réseau.
La date limite pour la soumission des offres est le 6 octobre 2008 et le processus de sélection devrait être terminé début 2009.
Le contractant retenu sera chargé d'aider la Commission à organiser le réseau de manière à permettre aux entreprises d'échanger informations et expériences tirées de grands projets de démonstration de l'utilisation de technologies de CSC et d'optimiser les coûts par des actions collectives partagées.
Il est prévu que son rôle intégrateur puisse être complété, au fil de l'évolution du réseau, par d'autres mesures de soutien au développement futur des technologies de CSC, en vue de la mise en place d'une initiative industrielle européenne en matière de CSC, comme le proposait la communication de la Commission sur le plan stratégique européen pour les technologies énergétiques.
Selon la Commission, la réussite des projets de démonstration est cruciale pour l'application commerciale à grande échelle du CSC. C'est dans cette perspective que le Conseil européen a appuyé en mars 2007 l'intention de la Commission d'encourager la construction et l'exploitation d'une série de projets de démonstration de CSC d'ici à 2015.
Les technologies de CSC offrent un grand potentiel de réduction des émissions de CO2, notamment celles des centrales électriques utilisant des combustibles fossiles tels que le charbon ou le gaz.
L'Agence internationale de l'énergie estime que l'utilisation du CSC permettrait de concrétiser 20% des objectifs globaux réalisables de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050.
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Re: Séquestration du CO2
Bref, l'Europe finance la création d'un forum et d'un wiki sur le captage du carbone.
On avance à pas de géant, y a pas de doute.
On avance à pas de géant, y a pas de doute.
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Re: Séquestration du CO2
Aerobar a écrit :Bref, l'Europe finance la création d'un forum et d'un wiki sur le captage du carbone.
On avance à pas de géant, y a pas de doute.

a suivre ton raisonnement on pouvais aussi dire ce genre de propos en 1948 lors des premiéres reflexion sur la future Europe ...... Et pourtant ca c'est fait.
Bon OK, pour le CO2 c'est pas 40 ans dont on a besoin, mais moins de 10 je dirais.
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Re: Séquestration du CO2
Je prends connaissance de ta réponse avec retard mais grand intéret et t'en remercie , Marcoibindo. Je n'ai malheureusement pas le niveau d'en saisir toute la portée mais la retransmet a Gilles Domenech .marcoilbiondo a écrit :kercoz a écrit:
Pour ce qui est du CH4, on peut oublier, à moins qu'on soit en conditions grave hydromorphes.
Pourquoi oublier le CH4 ?
C'est justement ce qui m'a choqué dans le dossier de foret entreprise sur "forêt et carbone",
Merci encore.
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Re: Séquestration du CO2
Mais ne voulait-il pas simplement dire, par "on peut oublier", que c'était difficile à séquestrer de la manière qu'il décrit ? Il ne balaie pas l'importance du CH4 en tant que GES, il dit juste que sa méthode ne permet pas de le séquestrer. C'est comme cela que je l'ai compris.kercoz a écrit :Je prends connaissance de ta réponse avec retard mais grand intéret et t'en remercie , Marcoibindo. Je n'ai malheureusement pas le niveau d'en saisir toute la portée mais la retransmet a Gilles Domenech .marcoilbiondo a écrit :kercoz a écrit:
Pour ce qui est du CH4, on peut oublier, à moins qu'on soit en conditions grave hydromorphes.
Pourquoi oublier le CH4 ?
C'est justement ce qui m'a choqué dans le dossier de foret entreprise sur "forêt et carbone",
Merci encore.
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Re: Séquestration du CO2
Réchauffement climatique : l'Agence internationale de l'énergie plaide pour l'enfouissement du CO2
La Tribune.fr - 21/10/2008
Bâtir 10.000 sites de stockage du CO2 dans le monde à l'horizon 2050 afin de lutter contre le réchauffement climatique. C'est l'appel lancé le 20 octobre 2008 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui souhaite un développement massif du captage et du stockage de CO2 (CSC).
Le captage et le stockage du CO2 est une technologie "essentielle pour des réductions importantes d'émissions", a indiqué Nobuo Tanaka, de l'AIE, le 20 octobre, à l'occasion d'une conférence de presse destinée à promouvoir un ouvrage sur le stockage du carbone. (Retrouvez le communiqué de l'AIE).
Sans équivoque, la nouvelle publication de l'AIE prend le parti du CSC. Selon Kamel Bennaceur, expert sur les questions énergétiques auprès de l'AIE, non seulement «les capacités de stockage dans le monde sont suffisantes pour des centaines d'années d'émissions de CO2», mais se passer du captage et du stockage du CO2 signifierait que «les coûts des réductions d'émission nécessaires pour atteindre les objectifs du GIEC augmenteraient de 70%.» Selon l'AIE, au niveau mondial, il serait donc nécessaire d'atteindre les 10.000 sites de stockage à l'horizon 2050.
En matière de stockage du CO2, l'Union européenne pourrait se montrer pionnière en mettant en œuvre un cadre juridique et règlementaire. Dans son programme «Agir pour le climat», le Commission européenne souligne en effet que cette technique a un «potentiel significatif pour atténuer les effets du changement climatique.»
Mais le CSC est loin de faire l'unanimité. Morgane Créach, du Réseau Action Climat, évoque ainsi «une technologie qui n'est pas prioritaire et une solution de court terme qui ne fait que lisser les externalités des centrales à charbon.» Selon Karine Gavant, de Greenpeace France, «les technologies CSC ne seront pas disponibles avant 2020. Dans l'urgence et afin d'inverser la courbe du réchauffement climatique, il faut en priorité investir dans les technologies disponibles, à savoir les économies d'énergies et les renouvelables.»
Pour les experts les plus optimistes, le développement du CSC dans une phase industrielle peut débuter à l'horizon 2015. L'une des principales incertitudes concerne le coût de la capture, du transport et du stockage du CO2 - conditionné sous forme de gaz comprimé à haute pression. Selon l'AIE, le coût moyen d'enfouissement devrait s'établir entre 50 et 75 dollars la tonne de CO2 pour diminuer au fur et à mesure du développement industriel du CSC. Dans son rapport de 2006, le GIEC estimait déjà que «le coût du transport et du stockage du CO2 pourrait se réduire progressivement à mesure que les techniques mûriront et que l'échelle augmentera.»
Soulignant le manque de moyens financiers engagés dans cette technologie, Nobuo Tanaka enjoint les Etats du G8 à agir dans le CSC, «afin d'assurer un déploiement commercial global d'ici 2020.» Actuellement, les projets d'envergure industrielle restent peu nombreux : seules les activités de Sleipner en Norvège, Weyburn au Canada et In Salah en Algérie ont une dimension internationale. En France, le groupe Total a débuté en 2007 une étude sur le stockage géologique du CO2 dans le bassin de Lacq. L'enjeu de l'ensemble de ces projets de recherche est la mise en place de procédés industriels moins coûteux.
Les interrogations autour de la fiabilité du système ne sont pas non plus entièrement levées. Technologiquement immature, le CSC doit notamment apporter des garanties quant à sa sécurité. A titre d'exemple, Jean-Bernard Saulnier, chargé du programme Energie du CNRS, évoque «le problème de la tenue à long terme des réserves, à savoir leurs garanties d'étanchéités.» Le GIEC souligne également qu'«il est nécessaire d'affiner les évaluations de stockage à l'échelle mondiale, régionale et locale et de mieux comprendre les phénomènes de confinement, de migration et de fuite à long terme. Pour répondre à ce dernier besoin, les techniques de surveillance et de vérification du comportement du CO2 injectés dans les formations géologiques doivent être perfectionnées.»
Les industriels et les gouvernements ont conscience que le CSC n'a pas bonne presse. Selon l'AIE, «le CSC est mal compris» et il est nécessaire «d'augmenter la sensibilisation et le soutien du public.» Au final, se pose donc la question de savoir si le captage et stockage est une technologie de réduction des émissions de CO2 comme les autres ? Pour Jean-Bernard Saulnier, «le stockage du CO2 pose des dilemmes aussi sérieux que ceux présents dans la gestion des déchets nucléaires.»
Au niveau européen, le CSC fait l'objet de débats dans le cadre des négociations sur le paquet énergie-climat. Selon un document obtenu par La Tribune, la présidence française de l'UE estimerait que «la mise en place du captage et du stockage du carbone doit être fondée sur des bases juridiques et techniques sûres du point de vue environnemental et de la santé humaine. La mise en place de douze démonstrateurs en 2015 devra faire l'objet de financements adéquats, en complément de l'apport du secteur privé.»
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Re: Séquestration du CO2
Perspectives d'une nouvelle méthode pour capturer le CO2:
Rocks could be harnessed to sponge vast amounts of CO2 from air, says study
Rocks could be harnessed to sponge vast amounts of CO2 from air, says study
Rocks could be harnessed to sponge vast amounts of CO2 from air, says study
Scientists say that a type of rock found at or near the surface in the Mideast nation of Oman and other areas around the world could be harnessed to soak up huge quantities of globe-warming carbon dioxide. Their studies show that the rock, known as peridotite, reacts naturally at surprisingly high rates with CO2 to form solid minerals—and that the process could be speeded a million times or more with simple drilling and injection methods. The study appears in this week's early edition of the Proceedings of the National Academy of Sciences.
Peridotite comprises most or all of the rock in the mantle, which undergirds earth's crust. It starts some 20 kilometers or more down, but occasionally pieces are exhumed when tectonic plates collide and push the mantle rock to the surface, as in Oman. Geologists already knew that once exposed to air, the rock can react quickly with CO2, forming a solid carbonate like limestone or marble.
However, schemes to transport it to power plants, grind it and combine it with smokestack gases have been seen as too costly and energy intensive. The researchers say that the discovery of previously unknown high rates of reaction underground means CO2 could be sent there artificially, at far less expense. "This method would afford a low-cost, safe and permanent method to capture and store atmospheric CO2," said the lead author, geologist Peter Kelemen.
Kelemen and geochemist Juerg Matter, both at Columbia University's Lamont-Doherty Earth Observatory, made the discovery during field work in the Omani desert, where they have worked for years. Their study area, a Massachusetts-size expanse of largely bare, exposed peridotite, is crisscrossed on the surface with terraces, veins and other formations of whitish carbonate minerals, formed rapidly in recent times when minerals in the rock reacted with CO2-laden air or water. Up to 10 times more carbonates lie in veins belowground; but the subterranean veins were previously thought to be formed by processes unconnected to the atmosphere, and to be nearly as old as the 96-million-year-old rock itself.
However, using conventional carbon isotope dating, Kelemen and Matter showed that the underground veins are also quite young— 26,000 years on average—and are still actively forming as CO2-rich groundwater percolates downward. Many underground samples were conveniently exposed in newly constructed road cuts. All told, Kelemen and Matter estimate that the Omani peridotite is naturally absorbing 10,000 to 100,000 tons of carbon a year--far more than anyone had thought. Similarly large exposures of peridotite are known on the Pacific islands of Papua New Guinea and Caledonia, and along the coasts of Greece and the former Yugoslavia; smaller deposits occur in the western United States and many other places.
The scientists say that the process of locking up carbon in the rocks could be speeded 100,000 times or more simply by boring down and injecting heated water containing pressurized CO2. Once jump-started in this way, the reaction would naturally generate heat—and that heat would in turn hasten the reaction, fracturing large volumes of rock, exposing it to reaction with still more CO2-rich solution. Heat generated by the earth itself also would help, since the further down you go, the higher the temperature. (The exposed Omani peridotite extends down some 5 kilometers.)
The scientists say that such a chain reaction would need little energy input after it was started. Accounting for engineering challenges and other imperfections, they assert that Oman alone could probably absorb some 4 billion tons of atmospheric carbon a year—a substantial part of the 30 billion sent into the atmosphere by humans, mainly through burning of fuels. With large amounts of new solids forming underground, cracking and expansion would generate micro-earthquakes—but not enough to be readily perceptible to humans, says Kelemen.
"It's fortunate that we have these kinds of rocks in the Gulf region," said Matter. Much of the world's oil and gas is produced there, and Oman is constructing new gas-fired electric plants that could become large sources of CO2 could be pumped down.
Matter has been working on a separate project in Iceland, where a different kind of rock, volcanic basalt, also shows promise for absorbing CO2 produced by power plants. Trials there are set to begin n spring 2009, in partnership with Reykjavik Energy, and the universities of Iceland and Toulouse (France).
According to the scientists, Petroleum Development Oman, the state oil company, is interested in a pilot program.
Kelemen said: "We see this as just one of a whole suite of methods to trap carbon. It's a big mistake to think that we should be searching for one thing that will take care of it all."
The paper, "In situ carbonation of peridotite for CO2 storage," is available at http://www.pnas.org/content/early/2008/ ... l.pdf+html
Source: The Earth Institute at Columbia University


Au fait, la "Main Invisible Des Marchés"... c'est pour nous faire plus facilement les poches ?
- energy_isere
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Re: Séquestration du CO2
en Francais, c'est moins fatigant à lire :Turanil a écrit :Perspectives d'une nouvelle méthode pour capturer le CO2:
Rocks could be harnessed to sponge vast amounts of CO2 from air, says study.....
Une roche en mesure de capturer le CO2 atmosphérique
Selon des géologues américains, la péridotite d'Oman, un constituant du manteau terrestre, serait capable d'absorber naturellement entre 10 000 et 100 000 tonnes de CO2 par an.
La péridotite est issue d'un refroidissement lent du magma. Au contact du CO2, la péridotite, forme une roche de péridots, minéraux dont le représentant commun est l'oxygène, de silicate de fer et de magnésium.
Il existe de vastes gisements de péridotite dans la région d’Oman, dans les îles de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nouvelle-Calédonie ainsi que le long des côtes grecques et dans l’ex-Yougoslavie. De petits dépôts sont aussi présents dans l’ouest des États-Unis ainsi que dans de nombreux autres endroits du globe.
Les auteurs d'une étude à paraître** font valoir qu'en "accélérant artificiellement ce processus, le gisement d'Oman pourrait probablement absorber quatre milliards de tonnes de CO2 par an. Cette technique devrait pouvoir réduire notablement les 30 milliards de tonnes de CO2 que les activités humaines émettent annuellement dans l'atmosphère pour la plus grande partie en brûlant des hydrocarbures et du charbon".
"C'est une chance de posséder ces types de roches dans la région du Golfe", a déclaré le géochimiste Juerg Matter. Une grande partie des hydrocarbures est produite là-bas. De nouvelles centrales électriques fonctionnant au gaz naturel se construisent actuellement à Oman et pourraient devenir sources d'émissions de CO2. Aussi, ces mêmes gaz à effet de serre pourraient être stockés grâce à cette nouvelle approche.
** Annales de l'Académie américaine des sciences datée du 10 novembre
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