Parce que tu crois de le trafic d'esclaves (le marché du travail clandestin rapporte plus de que le marché de la drogue dans le monde), les famines (j'ai pas besoin de faire un dessin) et les épidémies (je citerais juste le SIDA) n'existent plus ?GillesH38 a écrit :J'ai du me faire mal comprendre : justement, "sortir des fossiles" signifie aussi leur interdire à jamais l'accès à ces ressources : je ne suis pas sûr que ce soit réellement ce dont ils ont envie ! Il faut quand même réaliser que le monde avant les fossiles n'était surement pas plus agréable à vivre que maintenant ! d'accord iln'y avait pas de Kalach, mais il y avait aussi (et encore plus) du trafic d'esclaves, des famines et des épidémies...
Gilles, tu sais très bien que "sortir des fossiles" sera long et dure, mais pour les pays occidentaux comme la France. Personne n'impose un pays africain de sortie des énergies fossiles, d'une part parce qu'il n'ont pas les moyens déjà de se payer ce pétrole, mais qu'en plus ils ont une empreinte écologique qui ferait réver le plus radical des écolos français.
Et désolé de te le dire, mais justifier la poursuite de notre comportement par le fait que "sortir des fossiles signifie leur interdire à jamais l'accès à ces ressources" me parait malhonnête intellectuellement. On sait que l'on pourra pas tenir (PO+RC), pourquoi alors persister ? A qui profite le "crime" ?
La décroissance énergétique, c'est en premier lieu mener une réflexion sur la répartition des ressources.
Cependant, comme le site le film d'Al Gore, 100% des articles scientifiques pris dans un échantillon concluait à la responsabilité de l'homme sur le réchauffement climatique, et 57% des articles journalistiques concluant au contraire. Si le film titre "une vérité qui dérange", ce n'est pas par simple vue d'esprit. Lorsque l'on parle du RC, aussitôt, les interêts économiques se sentent pointé du doigt (et c'est normal), et en réponse, initie le doute, voir la négation d'un quelconque probléme. L'aspect politique est donc intrisèquement une message qui brouille le consencus scientifique sur le RC, par ce qu'il remet en cause même les choix de développement choisi par les pays riches.charles.muller a écrit : Je reformule donc : les discussions politiques ne doivent pas occulter la base factuelle (les faits, les chiffres...) et scientifique (les hypothèses, les lois...) des phénomènes dont on parle. Elles ne peuvent non plus faire l'économie d'une exposition minimale des liens de cause à effet entre les phénomènes que l'on relie entre eux dans son discours.
Il est donc difficile de séparer ce qui est du consencus scientifique et de la manipulation idéologique lorsque les documents sont traités par les médias (dont tu fais parti : internet, édition et périodique).
Et je dirais que c'est assez logique, même si c'est pathétique : les enjeux sont immenses.
Sauf que le fossile, lorsqu'il viendra à manquer, ne laissera plus beaucoup de latitude au futur génération. La patate chaude refilé aux générations futures est une posture en soi, que l'on soit sceptique ou pas sur le RC.charles.muller a écrit : Qui posera ses propres problèmes (il n'y a pas de solutions parfaites) dont la résolution appartiendra à d'autres (générations, révolutions, etc.). Ainsi va l'humanité depuis qu'elle a taillé son premier biface (chopping-tool plutôt, je crois).
Mais si que me fait sourire, c'est que le PO sera ton problème (à mon que tu avousine un age très très avancé). Dans ce cas là, la posture "après moi le déluge" est déjà moins confortable.
Merci lo d'avoir relevé que je citais mes sources, malgré ce que prétendait charles.muller.Lo a écrit :Les faits, comme les chiffres et malgré leurs présentations, sont têtus :
c'est l'inverse qui est vrai, je ne vais pas te l'apprendre. Tu as dû voir en streaming le cauchemar de darwin.

Hé hé, le coquin ! Vicieux avec cela.charles.muller a écrit : Je sis qu'il y a eu une polémique sur la factualité de certains points du documentaire, mais je n'ai rien suivi de près.
Dans ce cas, la première démarche serait de le voir (le DVD). La seconde serait de te renseigner sur le polémiste (François Garçon dans Les Temps modernes - je ne m'étalerais pas sur l'idéologie de cette revue : bushiste et pro choc des civilisations). Le film d'Hubert Sauper traite des bords du lac Victoria et l'introduction de la perche et de ses conséquences. L'aspect trafic d'arme est anecdotique, mais très symbolique.
La polémique vient aussi du fait que Hubert Sauper (le réalisateur) a fait une enquête de plusieurs années sur le terrain (+ son film) et que François Garçon n'a fait qu'un article sans bouger le cul de son bureau. C'est très instructif, car c'est un cas d'école : comment casser le précieux boulot d'un cinéaste facilement et sans se déplacer (je ne parle pas du site de charles.muller, ne me faites pas un procès d'intention

Pour ceux que cela intéresse, D. Mermet a fait une émission ici(en mp3), où il fait l'interview des 2 acteurs de la polémique. L'interview en fin de fichier MP3 de François Garçon est tout à fait éclairante sur son positionnement idéologique.
Bravo ! Et je dirais plus qu'une impasse.Transparence a écrit : Les approches disciplinaires, sectorielles (par exemple uniquement politiques ou uniquement scientifiques) sont bien entendu utiles. Mais si elles sont menées sans un mouvement de va-et-vient entre approches sectorielles et approches globales, elle mènent à une impasse.
On sait que la dilution des responsabilités, l’organisation froide et technique, l’absence totale de critique, la victoire tragique de la technologie résume la notion de "crime de bureau", largement dénoncé depuis la dernière guerre mondiale. Attention à ne pas reproduire les mêmes dérives.
Du très grand Transparence ! Chapeau bas.Transparence a écrit : C'est bien là que les négateurs du réchauffement anthropique échouent : ils ne retiennent que l'aspect politique (oeuf politique dont on décore la coquille de pseudo-science) : tout faire pour semer la confusion dans les esprits, confusion qui est le terreau de l'inaction sur le plan par exemple des politiques énergétiques.
Non, car l'aspect "énergétique" renvoie aussitôt à la dimension politique et morale. Le climat est un effet induit, très grave à mon sens, mais induit par le fossile. C'est une pelote de laine, et il nous faut retrouver l'origine du problème : le rapport "esclave" énergétique/humain. C'est en ce sens que oleocene est particulièrement pertinent, loin devant des sites anglo saxons sur le PO. The french touch.charles.muller a écrit : J'ai plutôt le sentiment inverse, à savoir que la dimension politique ou morale est surévaluée par certains alarmistes au détriment de la dimension purement climatique.
D'une certaine manière, je suis d'accord avec toi : c'est la critique que je ferais au film d'Al Gore. Il effleure à peine le sujet du pétrole (normal, c'est un ricain), et donc du PO. Il joue aussi sur la partie morale, peut être à son insu (aspect culturel et religieux), mais j'ai applaudis des 2 mains : car l'essentiel est synthétique et précis.charles.muller a écrit : Mais le climat est visiblement l'alibi ou l'instrument d'autre chose,
En fait, le RC est un point d'entrée sur le PO. En effet, quel est le problème du RC ? les GES. Quelles sont les principaux GES ? le CO2. Qui émet le CO2 : le fossile. Comment sortir du fossile et pourquoi le fossile ? Le pétrole Combien y a t il de réserve de pétrole et combien cela va durer ? Le PO. Et là, c'est l'effondrement : le PO devient un obsession, bien avant le RC, pour un habitant d'un pays comme la France (vu le peu de préparation du pays).
Le dernier rapport parlementaire et sénatorial parle bien de : "la transition énergétique doit être une priorité nationale".