[RC/CC] Climat / Changement climatique et effet de serre

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Frédéric
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Message par Frédéric » 07 janv. 2007, 17:35

Birdy a écrit :
Frédéric a écrit :Bonjour,
Pour essayer de répondre à votre question, je pense que la majorité des publications ne mentionne pas l'influence de l'homme dont la part reste controversée, et encore moins que 95% des publications concluent dans ce sens.

Sinon, justement, à propos "du ciel qui nous tombe sur la tête", j'ai un blog qui s'appelle skyfall, de tonalité "sceptique" en général, mais c'est pour refléter une diversité d'opinion.
Sur ce blog, il y a des QCM sur la question du réchauffement climatique: je vous invite à venir y tester vos connaissances et à m'en faire part de vos remarques, voir le lien ici Lien
Minimülleric, on t'a reconnu ! C'est pas possible, vous travaillez à pause pour l'Institut Hayek ou quoi ? Votre propagande négationniste ne prend pas et ce n'est pas en créant 500 blogs de propagande que ça changera... :smt096
Bonjour,
S'il s'agit de mon blog dont vous parlez, j'estime que ce n'est ni de la propagande et encore moins du négationisme (terme un peu douteux)! C'est juste un blog, comme des milliers d'autres. D'ailleurs, dans le tout premier billet du blog, j'ai cité un article qui parle du réchauffement.

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Message par Transparence » 07 janv. 2007, 17:59

Frédéric a écrit : Attention, dans le questionnaire, on parle bien de l'effet de serre dû à l'eau et non pas de forçage ou de rétroaction (ce n'est pas un questionnaire pour spécialistes! ). Mais effectivement, je n'ai pas donné plus de détail dans la correction. Je vais essayer d'y remédier.
C'est une attitude très positive. Je t'invite par exemple à bien expliquer pourquoi le fait que la concentration en C02 atmosphérique n'est actuellement que de 380ppm ne permet absolument pas de conclure que le C02 joue un rôle négligeable au niveau effet de serre additionnel. (temps de résidence de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, spectres d'absorption des molécules présentes dans l'atmosphère etc.)
Sinon, merci pour les beaux graphiques. Je vais les intégrer dans la correction pour illustrer.
N'hésite pas à faire relire ton test par un vrai scientifique du climat, je peux t'indiquer quelques mails en privé si tu veux.
Je te conseille aussi de toujours vérifier tes sources : on trouve beaucoup d'informations sur Internet, certaines de très bonnes qualité, mais il y a aussi des gens malhonnêtes qui publient n'importe quoi à propos du réchauffement (pour des raisons idéologiques et/ou économiques). Attention : leurs textes peuvent paraître scientifiques pour un lecteur un peu naïf : ils sont spécialement conçus pour ce type de lecteurs.

Bienvenue sur Oléocène ;)
J.M. Jancovici : "[Le CSP] est d'ores et déjà économiquement compétitif dans les zones très bien insolées. Certains pays tropicaux pourraient exporter de l'électricité solaire ! (...) nous résoudrions au moins pour partie le problème du RC"

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Message par kaosyouki » 07 janv. 2007, 19:15

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Message par Birdy » 07 janv. 2007, 20:24

Mwouais. Un illustre inconnu qui proclame "Tout (ou presque) ce que vous avez voulu savoir sur le réchauffement climatique sans jamais oser le demander" et ne propose que des liens vers d'autres illustres inconnus ou vers des connus néocons... C'est tellement gros qu'on dirait une parodie. Ce n'est plus du scepticisme, c'est de la rage anti "écolos-fanatiques" (sic)
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Message par Transparence » 07 janv. 2007, 20:58

« Al Gore et les pingouins », le film amateur de Youtube.com, n'en était pas un http://fr.news.yahoo.com/08082006/44/al ... utube.html
C"est une histoire de pingouins qui a mal tourné. Dans un monde où les médias traditionnels n"emportent pas toujours la palme de la crédibilité, quel meilleur vecteur de communication pour faire passer son message que Youtube.com, un site qui permet à n"importe qui de poster en quelques secondes ses créations vidéo ?

Il y a quelques semaines une petite vidéo parodique a fait son apparition sur ce service très prisé des internautes. Son sujet (ou plutôt sa cible) n"était rien moins que l"ancien vice-président démocrate des Etats-Unis, qui s"est depuis reconverti en apôtre de la défense de l"environnement. On y voit un Al Gore, déjà connu pour ses piètres talents d"orateur, endormir un auditoire de pingouins en essayant de leur faire la promotion de son dernier documentaire (The Inconvenient Truth) sur le respect de l"environnement. La parodie rencontre d"abord un succès d"estime avant de très vite affoler les compteurs.

Une vraie question d"éthique

Intriguée, une journaliste du Wall Street Journal décide d"enquêter sur l"origine de cette vidéo, que l"on imagine facilement bricolée par un simple internaute, et finit par découvrir que le film est en fait l"œuvre d"une agence de relations publiques pro-républicaine (DCI), qui compte également parmi ses clients Exxon, une compagnie pétrolière dont l"un des bâtiments, l"Exxon Valdez, s"était oublié il y a quelques années sur les côtes de l"Alaska.

« Ce genre de pratique pose une vraie question d"éthique », a indiqué Diane Farsetta, une responsable du Center for Media and Democracy, interrogée par ABC News.
Dernière modification par Transparence le 07 janv. 2007, 23:38, modifié 1 fois.
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Message par kaosyouki » 07 janv. 2007, 21:36

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Message par Environnement2100 » 08 janv. 2007, 07:58

kaosyouki a écrit :Mmmhhh, peut etre avez vous raison. Si c'est le cas, je continue neanmoins a douter que l'agression soit le meilleur moyen de les contrer. Ca ne peut meme que les aider a se poser en victimes persecutees.
La fameuse "Affaire Muller" :-D en est un exemple.
On t'en prie, propose ta solution. Ou essaie de répondre aux questions posées.
Il y a bien un moment où vous allez vous demander pourquoi Oleocene les attire et comment stopper cette tendance ?
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Alter Egaux » 08 janv. 2007, 10:42

Il y a bien un moment où vous allez vous demander pourquoi Oleocene les attire et comment stopper cette tendance ?
La réponse viendra des modérateurs, et de leurs tactiques pour y répondre.
J'imagine que ce n'est pas la première fois et qu'ils sont vigilants, autant pour que la liberté d'expression soit respectée ainsi que l'intégrité de la ligne peakiste d'oleocene.
En effet, si oleocene et son forum était saturé de messages "terreplatistes", je crois que le site aurait perdu sa fonction première : alerter nos concitoyens francophones de l'épuisement des ressources énergétiques, et principalement du pétrole, et travailler sur la reflexion autour de cette problématique.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par Birdy » 08 janv. 2007, 13:53

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Message par Sylvain » 08 janv. 2007, 18:47

Alter Egaux a écrit :
Il y a bien un moment où vous allez vous demander pourquoi Oleocene les attire et comment stopper cette tendance ?
La réponse viendra des modérateurs, et de leurs tactiques pour y répondre.
Effectivement, nous en discutons actuellement.
Work in progress ... :-D

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Message par Frédéric » 08 janv. 2007, 19:08

Bonjour,

Sans vouloir polémiquer, je trouve effarant que les réactions à mes billets dans un sujet s'appelant "climat/changement climatique" auquel j'accède par Google tourne au règlement de compte (sous réserve que j'ai bien décodé les messages). Mais si les discussions sont élevées à une question de vie et de mort ici et vite remplies d'insinuations douteuses et hors sujet à mon goût, soit (très peu pour moi, d'ailleurs, sur mon blog, j'ai bien fait de mettre dans la charte que "les commentaires pouvant porter atteinte à la vie privée d’autrui, les injures et diffamations sont interdits").

P.S. pour couper court aux rumeurs et contre-rumeurs sur mon compte, je ne suis pas un "gamin", (en tout cas sans doute moins que d'autres, d'ailleurs je ne sais pas d'où vient ce commérage ?), je ne suis pas payé pour mon blog, on ne m'a obligé sous la torture de le faire, je ne cherche pas à gagner argent, gloire, influence ou je ne sais quoi avec, etc!!! Comme des millions d'autres bloggers quoi. Et ceux qui veulent en savoir plus sur moi peuvent me contacter. Je ne vois pas bien ce que j'ai à cacher!!!! (ce qui ne veut pas dire que je doive m'exposer au premier venu).
Cordialement.

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Message par Transparence » 08 janv. 2007, 20:23

Des nouvelles du réchauffement pour ton blog d'information Frédéric : http://www.giss.nasa.gov http://www.giss.nasa.gov/research/news/ http://www.ipcc.ch/ http://www.wmo.ch/web/Press/

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L'année 2007 pourrait être la plus chaude dans les annales

L'année 2007 est partie pour devenir dans le monde la plus chaude jamais enregistrée par les statistiques en raison du réchauffement de la planète et du phénomène climatique El Nino, a annoncé l'Office météorologique britannique.

Selon le "Met Office", une combinaison de différents facteurs fera probablement monter en 2007 les températures moyennes au-delà du précédent record de 1998, tandis que 2006 devrait être la sixième année la plus chaude qu'ait connue la Terre.

"Ces nouvelles informations constituent un avertissement supplémentaire que le changement climatique a bien lieu à travers le monde", a déclaré Katie Hopkins, scientifique de l'Office.

La planète a connu ses dix années les plus chaudes depuis 1994, si l'on se base sur un siècle et demi de relevés de températures, a indiqué pour sa part l'agence climatique des Nations unies.

L'Office britannique publie ses prévisions météo mondiales chaque janvier en partenariat avec l'Université d'East Anglia. Il s'attend à ce que les températures dépassent cette année de 0,54 degré Celsius la moyenne long terme de 1961-1990, qui est de 14 degrés.

Le "Met Office" a estimé dans un communiqué qu'il y avait 60% de chances que 2007 soit au moins aussi chaude que 1998, année durant laquelle les températures avaient déjà dépassé de 0,52 degré la moyenne à long terme.

La plupart des scientifiques sont d'accords pour dire que le climat va connaître un redoux allant de deux à six degrés ce siècle-ci, principalement à cause des émissions de dioxyde de carbone induites par la combustion de carburants fossiles pour la production d'électricité ou les transports.

Le Met Office a ajouté que le phénomène El Nino, un réchauffement de l'océan pacifique qui perturbe le climat mondial, continuerait de jouer sur les températures à la surface des mers pendant les premiers mois de 2007.

http://www.lexpress.fr/info/infojour/re ... p?id=34614
2006 confirme la tendance au réchauffement de la planète (OMM)

PARIS - Plus de 45 degrés le 1er janvier à Sydney, 60.000 km2 de banquise en moins dans l'Arctique: le bilan 2006 de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) confirme la tendance au réchauffement de la planète, selon son secrétaire général Michel Jarraud.

Evoquant 2007, M. Jarraud a également estimé que le phénomène El Nino dans le Pacifique contribuerait "à des températures plus élevées en 2007", soulignant par ailleurs que le réchauffement global est "provoqué en grande partie par des émission de gaz à effet de serre d'origine humaine (...) qui continuent à augmenter".

2006 est "pour la planète, la 6ème année la plus chaude, la 4ème pour l'hémisphère nord et la deuxième pour la France", selon les données recensées auprès des 187 météorologies nationales adhérentes de cette organisation des Nations unies, a indiqué M. Jarraud.

Elle a été une "année presque record, juste après 2005, pour la faible étendue de la banquise en Arctique" où l'OMM a calculé une "déperdition annuelle d'à peu près 60.000 km2, soit la Belgique plus les Pays-Bas", a ajouté M. Jarraud.

L'expert a précisé que l'on avait vu "des températures anormalement douces en début et en fin d'année", dont des températures de plus de douze degrés au dessus des moyennes saisonnières au nord de la Norvège en janvier et en avril. Il cite aussi des "chaleurs extrêmes", avec notamment à Sydney (Australie) une température de presque 45 degrés le 1er janvier 2006.

Autres indices inquiétants: "toute une série d'événements extrêmes", comme des sècheresses très importantes dans la corne de l'Afrique suivies d'"inondations dévastatrices" dans les mêmes régions ou dans des régions "plus inattendues comme le Sahara ou le Niger", a-t-il dit.

L'élévation du niveau des mers est estimée d'ici 2100 "de 10 à 90 cm, soit en moyenne autour de 50 cm", a souligné M. Jarraud, ce qui est "considérable et catastrophique" pour des îles de l'océan Indien ou Pacifique ou des villes en bord de mer qui risquent d'être en partie ou entièrement englouties.

(ats / 08 janvier 2007 00:42)

http://www.romandie.com/infos/ats/displ ... 157000.xml

---

La température moyenne à la surface du globe en 2006 présente actuellement une anomalie positive de 0,42°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990, d'après les relevés des Membres de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). À ce jour, 2006 se place d'après les estimations au sixième rang des années les plus chaudes depuis le début des relevés, mais les chiffres définitifs ne seront publiés qu'en mars 2007. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) est l'organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l'eau.

Attention, âmes sensibles s'abstenir !

Calculées séparément, les températures globales en surface dans l'hémisphère Nord (0,58°C au-dessus de la moyenne, qui est de 14,6°C/) et dans l'hémisphère Sud (0,26°C au-dessus de la moyenne qui est de 13,4°C), en 2006, devraient occuper respectivement le quatrième et le septième rangs des températures les plus élevées depuis le début des mesures instrumentales, en 1861.

La température moyenne à la surface du globe a accusé une hausse voisine de 0,7°C depuis le début du XXe siècle, mais cette progression n'a pas été continue. Depuis 1976, la hausse s'est nettement accélérée, atteignant 0,18°C par décennie. La période 1997-2006 est marquée par une anomalie positive moyenne de 0,53°C dans l'hémisphère Nord et de 0,27°C dans l'hémisphère Sud, toujours par rapport à la normale calculée pour 1961-1990.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) note des disparités régionales en matière d'élévation de températures. Le début de l'année 2006 a été anormalement doux dans une bonne partie de l'Amérique du Nord et les îles arctiques d'Europe occidentale, alors que l'hiver était rigoureux en Asie, en Fédération de Russie et dans certaines régions d'Europe orientale. Le Canada a connu l'hiver et le printemps les plus cléments de son histoire et les États-Unis d'Amérique la période janvier-septembre la plus chaude depuis le début des relevés. Dans l'île arctique du Spitzberg (Svalbard Lufthavn), les températures moyennes des mois de janvier et d'avril ont présenté des anomalies positives records, respectivement de 12,6°C et de 12,2°C.


Une chaleur extrême a persisté de la fin décembre 2005 au début mars 2006 dans la majeure partie de l'Australie orientale, où de nombreux records ont été battus (Sydney, pour prendre un exemple, a connu le 1er janvier la deuxième journée la plus chaude de son histoire, la température ayant atteint ce jour-là 44,2°C/111,6°F). Le printemps 2006 (septembre – novembre) a été le plus chaud qu'ait connu l'Australie depuis qu'on a commencé à établir des statistiques saisonnières dans cette région du globe, en 1950. Des vagues de chaleur se sont également abattues sur le Brésil entre janvier et mars (la température de 44,6°C/112,3°F relevée le 31 janvier à Bom Jesus est l'une des plus hautes jamais enregistrées au Brésil).

Plusieurs régions d'Europe et des États-Unis d'Amérique ont connu des vagues de chaleur marquées par des températures records en juillet et en août. À maints endroits, dans ce dernier pays, la température de l'air a atteint ou dépassé 40°C/104°F. La température moyenne de l'air à la surface des terres en Europe pour le mois de juillet dépasse de 2,7°C la normale climatologique, ce qui constitue une anomalie positive record.

L'automne 2006 (septembre – novembre) a été d'une douceur exceptionnelle dans une grande partie de l'Europe, l'écart des températures moyennes par rapport à la normale étant supérieur à 3°C dans les régions situées entre le sud de la Norvège et le versant nord des Alpes. Bon nombre de pays n'avaient pas connu d'automne aussi chaud depuis le début des relevés officiels (1659 dans le centre de l'Angleterre, 1706 aux Pays-Bas et 1768 au Danemark).

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) note aussi une sécheresse persistante dans certaines régions. La région de la Corne de l'Afrique, notamment le Burundi, Djibouti, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Kenya, la République-Unie de Tanzanie et la Somalie, a continué de subir les effets d'une sécheresse persistante. Au moins 11 millions de personnes ont été touchées par des pénuries alimentaires et la Somalie a été frappée par la pire sécheresse des dix dernières années.

Dans de nombreuses régions d'Australie, les précipitations insuffisantes de 2006 ont aggravé une sécheresse persistante; et dans de vastes secteurs, la situation ne s'est guère améliorée depuis les sécheresses de 2002-2003 et 1997-1998. Dans certaines régions, la sécheresse sévit depuis cinq à dix ans, voire depuis une trentaine d'années dans le sud-ouest de l'Australie occidentale.

Aux États-Unis d'Amérique, une sécheresse modérée à exceptionnelle a persisté dans certaines régions désertiques du sud-ouest et, plus à l'est, dans les plaines du sud, tandis que les régions situées à l'ouest des Grands Lacs commençaient elles aussi à être touchées. Sous les effets conjugués de la sécheresse et d'une chaleur anormale, ce pays a connu les pires incendies de son histoire, qui ont ravagé plus de 3,8 millions d'hectares jusqu'au début du mois de décembre. Dans le sud du Brésil, la sécheresse des premiers mois de l'année a causé des dégâts considérables: par exemple, les récoltes de soja ont accusé un déficit estimé à 11%.

La Chine a subi elle aussi une grave sécheresse, qui a mis à mal des millions d'hectares de cultures dans la province de Sichuan durant l'été et dans l'est du pays en automne. La sécheresse a aussi entraîné d'importantes pertes économiques et de graves pénuries d'eau potable.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a également fait part de fortes précipitations et de nombreuses inondations. Durant le premier trimestre de 2006, alors que s'achevait la saison des pluies 2005/06, la plupart des pays d'Afrique australe ont connu une pluviosité satisfaisante. En Afrique du Nord, le Maroc et l'Algérie ont été frappés en 2006 par des inondations qui ont fait quelques victimes et causé des dommages aux infrastructures. Des précipitations exceptionnelles se sont abattues en février sur la région de Tindouf, dans le désert du Sahara, où les graves inondations qui s'en sont ensuivies ont endommagé 70 % des stocks vivriers et entraîné l'évacuation de 60 000 personnes. À Bilma, au Niger, près de 50 000 personnes ont subi pendant tout le mois d'août les conséquences néfastes d'une forte pluviosité, la plus élevée depuis 1923. Ce même mois, toujours au Niger, la région de Zinder a connu les précipitations les plus abondantes des 50 dernières années qui ont causé d'importants dommages à l'agriculture. En Éthiopie, de fortes pluies ont entraîné au mois d'août des inondations dévastatrices qui ont fait plus de 600 victimes; les pires inondations se sont produites notamment à Dire Dawa et le long du fleuve Omo en crue. De fortes pluies se sont à nouveau abattues en octobre et en novembre sur la région de la Corne de l'Afrique, entraînant de graves inondations, surtout en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. Ce dernier pays est confronté aux pires inondations de son histoire récente: les précipitations mensuelles ont été plus de six fois supérieures à la normale par endroits, et des centaines de milliers de personnes ont été touchées. Les inondations de cette année seraient les pires que la région de la Corne de l'Afrique ait connues au cours du dernier demi-siècle. Les fortes pluies sont survenues après une longue période de sécheresse et le sol n'a pas pu absorber toute cette eau.

Les fortes pluies qui se sont abattues durant les premiers mois de l'année sur la Bolivie et l'Équateur ont entraîné de graves inondations et des glissements de terrain qui ont touché des dizaines de milliers de personnes. Au début du mois de mai, le Surinam a connu lui aussi des pluies torrentielles, qui ont déclenché une véritable catastrophe nationale, la pire de son histoire récente.

En février, dans l'île de Leyte, aux Philippines, des pluies torrentielles qui ont déversé 500 mm d'eau en cinq jours ont provoqué un glissement de terrain qui a fait plus de 1 000 victimes. Bien que la pluviosité totale ait été proche de la moyenne, la saison de la mousson en Inde a été caractérisée par de nombreux épisodes de pluies abondantes, plusieurs sites ayant pulvérisé leur record de précipitations sur 24 heures.

Quelques mois à peine s'étaient écoulés depuis les inondations catastrophiques de l'été 2005 en Europe orientale que d'abondantes chutes de pluie conjuguées à la fonte des neiges ont provoqué en avril de vastes inondations le long du Danube, qui a atteint sa cote la plus élevée depuis plus d'un siècle. Les pays les plus durement frappés ont été la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Serbie, où des dizaines de milliers de personnes ont été touchées par les inondations qui ont noyé des centaines de milliers d'hectares.

Des pluies abondantes et persistantes se sont déversées sur la Nouvelle-Angleterre (États-Unis d'Amérique) entre le 10 et le 15 mai, entraînant des inondations historiques décrites comme étant les pires que cette région ait connues depuis 70 ans. Des précipitations exceptionnelles se sont également produites en juin dans les États du centre du littoral Atlantique et dans le nord-est: de nombreux records journaliers et mensuels ont été battus et des inondations étendues ont entraîné l'évacuation de plus de 200 000 personnes. La ville de Vancouver, au Canada, a connu le mois de novembre le plus arrosé de son histoire – 351 mm de pluie, soit près de deux fois la moyenne pour ce mois.

Pour l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'apparition d'un épisode El Niño est modéré à la fin de 2006. Les conditions qui ont régné dans le Pacifique équatorial en décembre 2005 et au premier trimestre de 2006 étaient à certains égards caractéristiques d'un épisode La Niña. Celui-ci ne s'est cependant pas développé à l'échelle du bassin et les faibles manifestations de ce phénomène se sont dissipées dans le courant du mois d'avril. Pendant le second trimestre de 2006, la situation était redevenue neutre d'après la plupart des indicateurs atmosphériques et océaniques, mais au mois d'août, les conditions observées dans le centre et l'ouest du Pacifique équatorial laissaient déjà entrevoir les premières phases d'un épisode El Niño (voir le communiqué de presse de l'OMM N° 765), et vers la fin de l'année, des anomalies positives de la température de surface de la mer étaient constatées dans tout le bassin du Pacifique tropical. De l'avis général, cet épisode El Niño devrait persister au moins les trois premiers mois de 2007.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) fait également part de typhons meurtriers en Asie du Sud-Est. En 2006, 22 cyclones tropicaux (contre une moyenne de 27) ont pris naissance dans le nord-ouest du Pacifique, 14 d'entre eux se classant dans la catégorie des typhons. Les typhons Chanchu, Prapiroon, Kaemi, Saomai, Xangsane et Cimaron et la tempête tropicale Bilis ont semé la mort et la dévastation dans la région. Les cyclones tropicaux qui ont atteint les côtes chinoises ont fait plus de 1 000 victimes et entraîné des pertes économiques s'élevant à 10 milliards de dollars É.-U., ce qui fait de 2006 l'année la plus calamiteuse de la décennie écoulée. Le typhon Durian a touché quelque 1,5 million de personnes aux Philippines en novembre et décembre 2006; plus de 500 personnes ont perdu la vie et des centaines d'autres sont encore portées disparues. Durant la saison cyclonique de 2006, neuf tempêtes tropicales «baptisées» se sont formées dans l'Atlantique (contre une moyenne de dix). Cinq d'entre elles ont atteint la force d'un ouragan (contre une moyenne de six) et deux celle d'un ouragan «majeur» (catégorie trois ou supérieure sur l'échelle Saffir-Simpson). Dans l'est du Pacifique Nord, 19 tempêtes se sont formées auxquelles on a donné un nom, soit un chiffre bien supérieur à la moyenne, qui est de 16. Onze de ces systèmes dépressionnaires ont atteint la force d'un ouragan et six celle d'un ouragan majeur.

Douze cyclones tropicaux ont pris naissance dans le bassin australien, soit deux de plus que la moyenne. Le cyclone tropical Larry est le plus violent, lorsqu'il a touché terre, que le Queensland ait connu depuis 1918. Il a détruit 80 à 90 % de la récolte de bananes australiennes.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) fait également état de la déperdition d'ozone au-dessus de l'Antarctique et de l'Arctique. Le 25 septembre, le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique a atteint une étendue maximale record – 29,5 millions de km2 – soit un chiffre légèrement supérieur à celui de septembre 2000 – 29,4 millions de km2 – qui constituait le précédent record. En fait, ces valeurs sont si proches que l'on peut considérer que la zone de destruction de l'ozone avait la même étendue en 2000 et en 2006. La taille et la persistance du trou d'ozone en 2006 – la déperdition totale de ce gaz s'élevant à 40,8 mégatonnes (là aussi un chiffre sans précédent) – peut s'expliquer par la présence persistante, à des niveaux quasi records, de substances nocives pour l'ozone, combinée à un hiver stratosphérique particulièrement froid. Les basses températures de la première quinzaine de janvier ont entraîné une déperdition de 20 % de la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique en 2006 (voir le communiqué de presse de l'OMM N° 760). Des températures plus clémentes ayant prévalu à partir de la fin janvier, la destruction de l'ozone n'a pas atteint l'ampleur constatée en 2005.

Pour l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le recul des glaces de mer dans l'Arctique se poursuit. Le recul rapide des glaces de mer dans l'Arctique s'est poursuivi en 2006. L'étendue moyenne des glaces de mer pour l'ensemble du mois de septembre était de 5,9 millions de km2, dépassant d'à peine 340 000 km2 le chiffre de 2005, l'année du déficit record. Le recul des glaces de mer en septembre avoisine aujourd'hui 8,59 % par décennie, soit une déperdition annuelle de 60 421 km2, l'année 2006 étant prise en compte.

2006 aura donc été une année noire pour l'Organisation météorologique mondiale (OMM), sera t-elle une année précurseuse de phénomènes météorologiques encore plus importants dans les années à venir, à commencer par 2007 ? A n'en pas douter …

http://www.actualites-news-environnemen ... -monte.php
Si tu cherches des images pour illustrer tes articles, je te proposes de visiter ce site : http://www.worldviewofglobalwarming.org/ (je suis sûr que les auteurs t'autoriseraient à les utiliser, il suffit de les contacter).

The Annual Global (land and ocean combined) Anomalies (degrees C) :

1880 -0.1461
1881 -0.0892
1882 -0.1186
1883 -0.1605
1884 -0.2058
1885 -0.1713
1886 -0.1460
1887 -0.2150
1888 -0.1415
1889 -0.1005
1890 -0.2460
1891 -0.1996
1892 -0.2635
1893 -0.2876
1894 -0.2482
1895 -0.1746
1896 -0.0577
1897 -0.0921
1898 -0.1998
1899 -0.0969
1900 -0.0277
1901 -0.0979
1902 -0.1740
1903 -0.2934
1904 -0.3290
1905 -0.2163
1906 -0.1806
1907 -0.3471
1908 -0.3765
1909 -0.3808
1910 -0.3667
1911 -0.3626
1912 -0.3027
1913 -0.2857
1914 -0.1129
1915 -0.0553
1916 -0.2707
1917 -0.3267
1918 -0.2111
1919 -0.2068
1920 -0.1678
1921 -0.1225
1922 -0.2126
1923 -0.1892
1924 -0.1841
1925 -0.1136
1926 -0.0195
1927 -0.0974
1928 -0.0952
1929 -0.2218
1930 -0.0235
1931 -0.0019
1932 -0.0251
1933 -0.1582
1934 -0.0230
1935 -0.0489
1936 -0.0170
1937 0.0838
1938 0.0994
1939 0.0761
1940 0.1187
1941 0.1404
1942 0.1259
1943 0.1180
1944 0.2143
1945 0.0687
1946 -0.0261
1947 -0.0274
1948 -0.0401
1949 -0.0668
1950 -0.1542
1951 -0.0115
1952 0.0347
1953 0.1106
1954 -0.1084
1955 -0.1292
1956 -0.1842
1957 0.0601
1958 0.0930
1959 0.0526
1960 -0.0019
1961 0.0738
1962 0.0785
1963 0.1315
1964 -0.1387
1965 -0.0641
1966 -0.0190
1967 -0.0049
1968 -0.0306
1969 0.0772
1970 0.0488
1971 -0.0569
1972 0.0280
1973 0.1416
1974 -0.0831
1975 -0.0297
1976 -0.1182
1977 0.1249
1978 0.0581
1979 0.1363
1980 0.2021
1981 0.2393
1982 0.1202
1983 0.2392
1984 0.0883
1985 0.0599
1986 0.1289
1987 0.2576
1988 0.3047
1989 0.1942
1990 0.3641
1991 0.3206

1992 0.1831
1993 0.2009
1994 0.2759
1995 0.3889
1996 0.2563
1997 0.4605
1998 0.5769
1999 0.3938
2000 0.3625

2001 0.4906
2002 0.5445
2003 0.5565

2004 0.5328

2005 0.6105
2006 (publication : mars 2007)
2007 ...

http://lwf.ncdc.noaa.gov/oa/climate/res ... alies.html
J.M. Jancovici : "[Le CSP] est d'ores et déjà économiquement compétitif dans les zones très bien insolées. Certains pays tropicaux pourraient exporter de l'électricité solaire ! (...) nous résoudrions au moins pour partie le problème du RC"

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Message par energy_isere » 10 janv. 2007, 01:49

2006, l'année la plus chaude aux Etats-Unis depuis 112 ans



Le Monde 09 Janvier 2007

SALT LAKE CITY (Reuters) - L'année 2006 a été l'année la plus chaude aux Etats-Unis depuis le début des relevés de température, en 1895, annonce l'agence météorologique américaine (NOAA).

La moyenne des températures aux Etats-Unis est supérieure de 2,2 degrés à la moyenne des températures enregistrées entre 1901 et 2000.


Cette chaleur exceptionnelle en 2006 s'explique à la fois par le manque de pénétration des masses d'air froid polaire sur le territoire américain, et par l'effet d'El Nino.

El Nino est un phénomène météorologique lié à un affaiblissement de l'anticyclone présent au milieu du Pacifique et qui se caractérise par un reflux important d'eaux chaudes sur le littoral ouest de l'Amérique latine, et notamment du Pérou. Il entraîne d'importants bouleversements des régimes climatiques en Amérique, et même au-delà.

Mais les météorologues attribuent également cette exceptionnelle chaleur à la tendance mondiale de réchauffement climatique, conséquence du rejet de gaz à effet de serre par les activités humaines.

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Kayafou
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Et de l'autre côté du monde ?

Message par Kayafou » 11 janv. 2007, 05:34

Le printemps est déjà en Europe, puis-je lire sur le net.
Moi qui vit dans l’autre hémisphère, où l’été devrait sévir plus que de raison à cette époque, laissez moi vous dire que dans le grand Sud du lagon de Nouvelle-Calédonie, la température de l’eau n’a jamais été aussi fraîche depuis des décennies !
Autre fait étrange, les oiseaux migrateurs (sternes, frégates et autres) n’étaient pas cette année au rendez-vous. Je ne saurais dire s’il y a une relation avec la température de l’eau et de l’air anormalement basse pour la saison.
Nous n’avons pas encore eu de grosses chaleurs. Le point positif c’est que l’eau étant fraîche, il n’y a pas de cyclone en vue.
Ne jamais se fier aux apparences…

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Message par GillesH38 » 11 janv. 2007, 07:40

c'est pas lié à la formation de El Nino ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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