shadoko a écrit : Blackdress ne demande à personne de faire ces calculs ! Il argumente simplement et clairement pour dire qu'il est très simple, pour le législateur (qui lui en a vu d'autres, des calculs), d'imposer une pénalité directement proportionnelle au carbone fossile émis, via une taxe à la pompe. Que quelqu'un ne soit pas capable de comprendre ça sur un tel forum m'afflige.
Mais cela ne me gênerait nullement que la pompe soit affichée et facturée en carbone potentiellement émis au lieu de litres. Par exemple 0.40 Euro de taxe par kg CO2 inclus. Une voiture rejetant 120 g CO2 par km soit 12 kg pour 100 km aurait donc une taxe de 4.8 Euros aux 100 km à laquelle serait ajoutée le prix HT actuel du carburant. Et peu importe que cela soit du gazole, essence, GPL ou GNV. Cela aurait pour mérite supplémentaire de simplifier les comparaisons ! Quel serait l'ordre d'ailleurs ?
Cette mesure appliquée une fois ne concerne que les voitures neuves : son montant est dérisoire par rapport au budget carburant de l'automobile sur toute son existence. Elle pénalise non le carbone émis mais le carbone émis au km, ce qui est stupide puisqu'on ne joue pas du tout de cette façon sur le levier le plus évident : inciter chacun à moins utiliser sa voiture (et à adapter des styles de conduite plus économes) !
Mais cette mesure vient en plus des taxes sur le carburant (TVA TIPP) qui ont exactement l'effet que tu demandes. De plus il est question de l'annualiser et de la généraliser à tous les véhicules (on appellerait cela la vignette et on la destinerait à financer le minimum vieillesse, par exemple).
Résumé :
1) Une taxe qui incite à acheter des voitures rejetant moins de CO2
2) Une taxe qui incite à moins utiliser sa voiture
Ces 2 taxes sont certes indépendantes mais leurs effets se cumulent : les gens roulent moins avec des véhicules rejetant moins de CO2 : double gain.
Maintenant, si on estime que tel carburant rejette tel polluant supplémentaire et nécessite une taxe spécifique cela peut s'étudier pour tous les polluants, l'un après l'autre. Toute l'industrie chimique entre d'ailleurs dans ce processus. C'est le principe d'internaliser les externalités. Mais tout cela est complexe. Par exemple, pour le cas des particules fines un simple feu de bois dans un jardin émet d'énormes quantités de particules des grosses aux très fines. Un paysan qui laisse sa terre nue en période de sécheresse disperse des tonnes de poussière fine au moindre coup de vent.
La taxation au CO2 émis a le mérite de la simplicité et de l'efficacité. Surtout si on considère que le principal danger pour les générations futures est justement le CO2 émis.