parisse a écrit :
je ne pense pas que le GIEC dise qu'il n'y a pas d'influence anthropique avant 1970 et ca n'aurait pas de sens si on considere le CO2 seul, mais plutot qu'avant 1970 ca ne ressort pas des fluctuations naturelles.
effectivement, ce que montre le GIEC, c'est que les résultats des modèles avec ou sans influence anthropique sont indiscernables avant les années 70...
http://www.ipcc.ch/graphics/ar4-wg1/jpg/fig-9-12.jpg
logiquement donc, ça veut dire que l'influence anthropique ne peut pas rendre compte des variations pré-1970. En réalité les modèles sont un peu gênés parce que la variation avant 1970 , et en particulier la période 1900-1940, est supérieure à ce que les modèles arrivent à faire, et en fait du même ordre que la variation dans la période 1970 -2000. Il est exact que les deux variations S'AJOUTENT, ce qui donc fait que les dernières décennies sont les plus chaudes. Mais la VARIATION des dernières décennies du XXe n'est pas statistiquement significativement supérieure à la VARIATION des premières. D'un strict point de vue logique, ça affaiblit la constatation que le réchauffement est "sans précédent". C'est vrai pour la valeur de l'anomalie , ce n'est pas vrai pour la valeur du trend. C'est un peu comme si on disait en juillet que le réchauffement est "sans précédent" par rapport à janvier parce que c'est le mois le plus chaud de l'année. C'est un peu ... trompeur ... tout en étant vrai, non ?
à noter que les difficultés qu'ont les modèles à reproduire la variation du début du siècle est un peu "cachée" par quelques "trucs" cosmétiques. Par exemple sur le graphique 9.12 ci-dessus, les modèles et les courbes instrumentales sont recentrés entre eux
sur la moyenne du début du siècle (période 1900-1950), et non sur la moyenne de la période toute entière. Meme si les pentes ne sont pas bien reproduites (surtout sur les courbes océaniques , courbe globale OCE en bas à gauche), ce recentrage donne l'impression d'un accord correct "en moyenne" sur les valeur 1900-1950, et un écart qui s'amplifie après. Mais c'est un effet qui est purement dû à la procédure de comparaison modèles - données qui "normalise" les températures des modèles sur la première moitié du XXe.
Un autre exemple de "truc" cosmétique est de comparer la courbe instrumentale à un ENSEMBLE de modèles, ce qui donne l'impression que la courbe instrumentale est "bien couverte" par les modèles, par exemple sur cette figure :
http://www.ipcc.ch/graphics/ar4-wg1/jpg ... -fig-1.jpg
là encore, dans le détail, c'est critiquable. La PENTE des modèles sous estime la pente des températures instrumentales avant 1950. La courbe instrumentale part du bas de la bande des modèles en jaune, et arrive en haut vers 1940. Puis elle se met à stagner et à redescendre, chose qu'aucun modèle ne prévoit : eux continuent à monter Elle repart donc vers le bas de l'intervalle. A un moment les modèles se "recentrent" brutalement grâce à l'explosion volcanique d'Agung en 1963. Oui mais cette explosion ne donne rien de très visible sur la courbe instrumentale ! Puis à nouveau les modèles repartent avec une hausse supérieure aux données, et quand ils tendent à dépasser la courbe instrumentale, hop on rajoute une explosion volcanique qui la fait retomber... mais là encore aucun décrochement de ce genre n'est visible sur les courbes instrumentales. Il semble donc que les modèles surestiment l'effet du forçage anthropique... et le compensent avec une surestimation de l'effet négatif des explosions volcaniques !!!
Bref, dans l'ensemble, "l'accord" me semble etre dû à une combinaison :
* de l'emploi d'un ensemble de modèles, et non du "best fit" (meilleur modèle) (ce qui est l'habitude dans une modélisation), conduisant à un "intervalle de recouvrement" qui n'a pas de justification physique : suffit encore une fois de mettre suffisamment de modèles faux pour recouvrir n'importe quelle courbe !
* de l'emploi des explosions volcaniques qui "corrigent" des mauvaises pentes avec des décrochements qui ne sont nullement visibles dans la courbe instrumentale au départ.
Globalement
* contrairement à ce que prévoit les modèles, il n'y a pas d'augmentation sensible du trend entre la fin et le début du XXe siecle.
* et par ailleurs, l'influence des eruptions volcaniques semble aussi surestimée.
L'effet des deux erreurs se compensant globalement ....
Qu'on puisse reproduire assez correctement des données avec des modèles faux, ça n'a rien d'étonnant et c'est même courant pour un chercheur

. Là encore, citons les bonnes sources, les chercheurs en climatologie eux-mêmes....
As an example, historical runs with PCM look as though they match observations -- but the match is a fluke. PCM has no indirect aerosol forcing and a low climate sensitivity -- compensating errors. In my (perhaps too harsh) view, there have been a number of dishonest presentations of model results by individual authors and by IPCC.
"par exemple, les calculs historiques avec le modèle PCM ont l'air de reproduire les observations - mais l'accord est un coup de chance. PCM n'a pas de forçage indirect par des aérosols et une sensibilité climatique faible- les erreurs se compensant. Selon mon opinion (peu être trop sévère), il y a eu un certain nombre de présentations malhonnêtes du modèle par des auteurs individuels et par le GIEC" (T. Wigley, 14 octobre 2009).
(en l'occurrence, le modèle en question est accusé de sous-estimer la sensibilité climatique, mais je cite juste ça pour montrer qu'il n'est pas très difficile de présenter un accord avec des données avec un modèle faux...).
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".