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Publié : 29 mars 2007, 20:25
par Environnement2100
Nous avons perdu Cryosat lors de son lancement fin 2005, qui devait nous apporter des informations précieuses sur l'épaisseur des glaces aux deux pôles ; les mesures ponctuelles fournies par certaines équipes sur le terrain (qui sont fréquemment là pour autre chose et ne sont pas des spécialistes du RC) sont inquiétantes, et seules des mesures systématiques pouvaient nous aider.
Heureusement, on vient de prendre la décision de lancer un double de Cryosat en un clin d'oeil, ce qui signifie en langage spatial, dans deux ans.
Publié : 29 mars 2007, 23:29
par energy_isere
oui, j'avais aussi lu ca la semaine derniére dans Air et Cosmos. Je crois me souvenir que ca marchait par altimétrie radar.
Publié : 30 mars 2007, 10:26
par Lansing
Les militaires russes et américains font ces mesures depuis longtemps pour leurs SNLE, seul les Anglais au sein de l'OTAN ont accès à ces renseignements.
Patrick
Publié : 05 avr. 2007, 22:55
par Alter Egaux
Ce soir, j'ai entendu une info inquiétante, sur France Inter : un bloc grand comme 2 fois la France serait en train de se détacher du Groenland (?), entrainant une élévation rapide de la mer.
C'est confirmé ?
Publié : 05 avr. 2007, 22:59
par energy_isere
Alter Egaux a écrit :Ce soir, j'ai entendu une info inquiétante, sur France Inter : un bloc grand comme 2 fois la France serait en train de se détacher du Groenland (?), entrainant une élévation rapide de la mer.
C'est confirmé ?
Se détacher du groenland ? C'est plutot rare en gros morceau.
T'es sur que c'est pas de l' antarctique ?
Publié : 05 avr. 2007, 23:01
par Tiennel
Oui, hé bien quand vous saurez, vous irez coller ce fil sur le fil "La banquise fond (Antarctique)"
Publié : 05 avr. 2007, 23:21
par energy_isere
je vois plutot l' information plus sérieusement dévoilée la dessous et données dans plusieurs endroits dans la presse aujourd' hui :
Les sombres prévisions attendues cette semaine à Bruxelles de la part du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GEIEC) pourraient bien être encore trop conservatrices, indiquent de nouvelles données sur les glaces de mer dans l'Arctique.
Une étude américaine sur le couvert de glace nordique a révélé non seulement que la superficie de la glace en 2006 était la deuxième plus faible jamais observée, mais également que la glace recule plus rapidement que les modèles climatiques l'avaient prédit.
Walt Meier, climatologue pour le National Snow and Ice Data Centre, au Colorado, estime que les prévisions des modèles climatiques pourraient sous-estimer ce qui nous attend dans le futur.
Le Centre de M. Meier mesure la superficie annuelle maximale de la glace dans l'Arctique à la fin de l'hiver nordique, soit au 31 mars. Cette année, 14,7 millions de kilomètres carrés de l'océan Arctique tout autour du pôle Nord étaient recouverts par au moins 15 pour cent de glace. C'est à peine plus que les 14,5 millions de kilomètres carrés de l'an passé, la plus faible superficie annuelle jamais enregistrée.
La moyenne, entre 1979 et 2000, était de 15,7 millions de kilomètres carrés.
Mais l'équipe de M. Meier a aussi comparé ses relevés, basés sur des images captées par satellite, avec les prévisions des modèles climatiques développés par le millier de scientifiques du GEIEC. Ce groupe d'experts doit dévoiler vendredi un rapport détaillant certaines des conséquences anticipées des changements climatiques. Des fuites laissent croire que ces effets pourraient inclure une hausse du niveau des océans susceptible de forcer le déplacement de centaines de millions de personnes vivant dans des contrées de faible altitude, le plus souvent parmi les plus pauvres de la planète.
Si on compare les données des modèles du Groupe d'experts avec les relevés actuels remontant à la fin des années 1970, on constate un écart troublant, a commenté M. Meier. «On voit, l'été plus particulièrement, que la glace rétrécit en fait beaucoup plus vite que les modèles le prédisaient. Ces modèles ne tiennent peut-être pas compte de certains des processus à l'origine du recul de la glace, de certains mécanismes de rétroaction qui accélèrent le déclin de la couverture de glace», a expliqué M. Meier.
Les prévisions du Groupe devraient donc être considérées comme des «estimations conservatrices», a-t-il dit.
Les observations de l'équipe de M. Meier montrent que le recul de la glace est universel dans les régions circumpolaires. Bien que de petites augmentations de courte durée aient été observées, comme dans le golfe du Saint-Laurent, par exemple, l'Arctique canadien, de la baie de Baffin à la mer de Beaufort, a enregistré une diminution «significative» de la couche de glace.
source :
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... IRONNEMENT
La difference entre le chiffre de 14,7 millions de kilomètres carrés de cette année et le chiffre de 15,7 millions de kilomètres carrés (pour la moyenne, entre 1979 et 2000) donne effectivement une surface égale à celle de 2 fois la France.
Voila
et rapelons qu' ils s' agit la de banquise. La fonte de la banquise ne fait pas élever le niveau de la mer. ( Archiméde, tu es la ?).
Il faudrait de la fonte de la glace continentale, au Groeland ou bien en Antarctique pour provoquer l' elevation de la mer.
Publié : 05 avr. 2007, 23:26
par mahiahi
D'ailleurs, même si toute la glace terrestre fondait, ça ne ferait pas grand chose sur le niveau des mers... L'élévation de leur niveau se fera(it) par la dilatation des eaux
Publié : 06 avr. 2007, 00:16
par Schlumpf
D'ailleurs, même si toute la glace terrestre fondait, ça ne ferait pas grand chose sur le niveau des mers...
Je ne suis pas du tout sûr de cela. Mais attendons que les spécialistes se prononcent...
Publié : 06 avr. 2007, 00:32
par phyvette
mahiahi a écrit :D'ailleurs, même si toute la glace terrestre fondait, ça ne ferait pas grand chose sur le niveau des mers
Charles Muller sort de ce corps, tu es démasqué scélérat.
Il y a assez de glace sur le Groenland pour faire monter le niveau de la mer de 6 à 7 mètres sur tout le globe. Pour l’heure, l’élévation est de 3 mm par an, soit 3 cm en dix ans. En résumé, à l’avenir, dans le nord, la banquise peut disparaître totalement en été et se reformer en hiver. Ensuite, une rétroaction positive accélérerait la fonte des glaces sur le Groenland, déclenchant une surélévation du niveau de la mer.
http://www.humanite.presse.fr/journal/2 ... -03-848912
Phyvette
Publié : 06 avr. 2007, 00:35
par Schlumpf
...
Il y a assez de glace sur le Groenland pour faire monter le niveau de la mer de 6 à 7 mètres sur tout le globe
ouch... Les spécialistes se sont prononcés... (sans même envisager l'Antarctique). Bon c'était une jolie tentative Mahiahi... mais sans lendemain... Nous avons vraiment la capacité de nous mettre dans un pétrin pas possible...
Publié : 06 avr. 2007, 09:04
par rico
Comme vous l'aurez constaté je ne suis pas un scientifique; je n'ai aucune bases sauf celles remontant à ma classe de 2nde (enfin mes bases m'ont quand même permis de vous faire prendre conscience du danger des éoliennes pour la planète - non non ne me remerciez pas!). Pour autant, quand j'entends dire les scientifiques qu'il faut craindre tout au plus une élévation de moins d'un mêtre (j'ai pas les chiffres en tête, je m'en remet à Gilles) pour la fin du siècle, j'ai du mal à le croire car le rythme actuel des changements me semble incompatible avec une date aussi lointaine et avec des chiffres aussi bas.
C'est comme les canicules : on nous rabache qu'à partir de 2050, un été sur 2 sera à 40°. Enfin excusez moi mais l'été à 40° une fois sur 2 ou 3 on dirait que ça a déjà commencé! Et si c'est pas en été qu'on a des températures exceptionnellement élevées c'est en hiver!!! Vous croyez pas là qu'il y pas mal de soucis à se faire et qu'on aura pas à attendre plusieurs décénies pour avoir une confirmation des prévisions scientifiques?!
Publié : 06 avr. 2007, 09:25
par Environnement2100
Seuls les 100 premiers mètres de profondeur des océans sont affectés par le RC pour le moment (rayonnement). Le reste mettra plusieurs siècles, au rythme séculaire du déplacement des courants principaux autour de la planète (convection). Il me semble que la profondeur moyenne des océans est de l'ordre de 3500 m : seule une petite pellicule se réchauffe pour le moment.
C'est tout le principe de la machine climatique : elle a une inertie énorme, et cette caractéristique vaut dans les deux sens. C'est pour ça que les climatos te disent que tu en as pour 100 000 ans de conséquences, ce qui se compare avec la demi-vie de nos déchets nucléaires, ou encore la totalité de l'existence d'homo sapiens.
Publié : 10 sept. 2007, 19:03
par energy_isere
J'ai renomé le fil
La banquise fond (Arctique)
en
Réchauffement Arctique (banquise et calotte du Groenland)
Publié : 10 sept. 2007, 19:04
par energy_isere
Jean-Louis Borloo va prendre la température des glaciers au Groenland.
Le ministre du Développement durable est parti mesurer les effets du réchauffement de la planète sur les glaciers du Groenland. Une escapade de 24 heures jugée coûteuse en carbone par les défenseurs de l'environnement.
Le ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, accompagné des grands noms de la climatologie française, se rend ce lundi en voyage éclair au Groenland, où la température moyenne s'est réchauffée deux fois plus vite que sur le reste du globe ces cent dernières années. Le ministre, qui entend prendre ainsi la mesure du changement climatique et en constater les effets, ira jusqu'au glacier Kangerlua, dans le fjord d'Ilulissat, à plus de 200 km au nord du cercle polaire sur la côte ouest du Groenland.
Ce glacier, devenu le grand témoin du réchauffement, a reçu ces derniers mois les visites de la chancelière allemande Angela Merkel, du président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, ou de la présidente démocrate du Congrès américain, Nancy Pelosi. Le fjord d'Ilulissat (plus de 40.000 ha) a été classé au patrimoine mondial de l'humanité en 2004. Etudié depuis plus de 250 ans, notamment par les expéditions de Paul-Emile Victor, le site a permis d'enrichir la compréhension du changement climatique et de la glaciologie de la calotte glaciaire.
Le ministre, qui a affrété l'Airbus présidentiel, sera accompagné par une délégation de quarante personnes, comprenant notamment les climatologues Hervé Le Treut et Jean Jouzel, le glaciologue Gérard Ancellet, ainsi que l'explorateur Jean-Louis Etienne et le photographe Yann Artus-Bertrand. Cette escapade de 24 heures sera jugée coûteuse en carbone par les défenseurs de l'environnement, compte tenu des émissions de CO2 (l'un des principaux gaz à effet de serre) dégagées par les vols de l'aviation civile. Le trajet de 7.000 km conduira à l'émission de 65 tonnes de CO2, que le ministère a prévu de compenser à travers une contribution à un projet écologique dans le cadre du protocole de Kyoto.
latribune.fr