COP21 : Fabius présente « le premier accord universel sur le climat de notre histoire »
Le Monde.fr | 12.12.2015 à 11h58
Au terme de deux semaines d’intenses tractations entre les ministres et délégations de cent quatre-vingt-quinze pays, le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté, samedi 12 décembre, le projet d’accord universel pour lutter contre le dérèglement climatique, en présence du président François Hollande et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Laurent Fabius avec François Hollande et Ban Ki-moon le 12 décembre au Bourget, pour la fin de la COP21 MIGUEL MEDINA / AFP
Avec une très vive émotion, M. Fabius a annoncé la finalisation d’un « projet d’accord ambitieux et équilibré », « juste, durable, dynamique et juridiquement contraignant ». Le texte, selon Laurent Fabius, évoque les « responsabilités différenciées des pays » dans les efforts contre le réchauffement, dans cinq sujets différents. Il maintient un seuil de réchauffement « bien en deçà de 2 °C », en s’efforçant de le limiter à 1,5 °C. Il évoque une « nécessaire coopération sur les pertes et dommages », et fait de la somme de 100 milliards de dollars promis par les pays du Nord d’ici à 2020 une somme « plancher » pour après 2020, avec un nouvel objectif chiffré défini en 2025.
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Trois nuits blanches de négociations
Après distribution du texte vers 13 h 30, le temps qu’il soit traduit dans les six langues des Nations unies (anglais, français, espagnol, arabe, chinois, russe), la séance pour approuver formellement l’accord aura lieu à 15 h 45. Le projet d’accord a été finalisé à l’aube samedi, après une troisième nuit d’affilée de négociations entre les cent quatre-vingt-quinze pays parties à la conférence de l’ONU, et au lendemain de la clôture prévue de la COP.
Ces deux derniers jours, des discussions téléphoniques entre chefs d’Etat, notamment de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de l’Inde et du Brésil, ont été échangées pour faire avancer les négociations. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une réunion de négociations avait vu les positions de certains pays se raidir, faisant craindre un blocage.