Réchauffement climatique : les USA se réveillent...
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ben oui mais si on le fait pas le calcul n'a plus aucune valeur. NY est une ville qui ne fait que consommer, et produit peu, du coup, le chiffre donné n'a aucun lien avec la réalité. Le CO2, c'est avant tout les centrales électriques, l'agriculture et les transports.
Je m'étais déjà posé la question pour le nucléaire, où (jusqu'à preuve du contraire), les émissions minières ne sont pas prises en compte dans le calcul et les fameux 32 g/kwh.
Je m'étais déjà posé la question pour le nucléaire, où (jusqu'à preuve du contraire), les émissions minières ne sont pas prises en compte dans le calcul et les fameux 32 g/kwh.
- Tiennel
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Ca vous paraît absurde, mais dites-vous bien que le NYMEX, c'est exactement la même chose, sous une apparence plus sérieuseNORFOLK, Virginie (AP) - Le réchauffement climatique a donné des idées à un site de jeux en ligne. Il est désormais possible de parier sur la montée du niveau des eaux, sur l'extinction des ours polaires ou sur la commercialisation d'une voiture marchant à l'eau.
En seulement trois jours, déjà 3.000 parieurs ont misé de l'argent sur le site américain http://www.betus.com et, parfois, sur des propositions aussi farfelues que risquées. Ainsi, contre toute attente, la plupart de ces joueurs en ligne prédisent que Manhattan sera submergé d'ici la fin 2010, c'est-à-dire dans moins de quatre ans....
"Ne me demandez pas pourquoi", a reconnu Reed Richards, porte-parole du site BetUs.com.
Parmi les prédictions qui ont reçu un vif succès, les internautes parient à 200 contre 1 que le Cap Henry, en Virginie, sera sous les eaux d'ici 2015 et à 300 contre 1 qu'il en sera de même pour le Cap Hatteras, dans les Outer Banks, ce chapelet d'îlots situé au large de la Caroline du Nord, à la même date. AP

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Qu'est ce qui te fait dire ça ? C'est pas le bon fil, mais il me semble qu'on avait vu par ailleurs des études, australiennes notamment, qui incluaient les emissions minières.Jägermeifter a écrit :Je m'étais déjà posé la question pour le nucléaire, où (jusqu'à preuve du contraire), les émissions minières ne sont pas prises en compte dans le calcul et les fameux 32 g/kwh.
pour en revenir au sujet, il y a un bon article de Kempf dans 'le monde' d'hier : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 014,0.html
L'"American way" de l'écologie, par Hervé Kempf
Les Etats-Unis ont pris un tournant le 2 avril, par la voix de la Cour suprême : en affirmant que l'Agence de protection de l'environnement (EPA) a toute légitimité pour réglementer les émissions de gaz carbonique des automobiles, la plus haute instance juridique américaine a levé le verrou de la lutte contre le changement climatique. Dans le triangle de pouvoirs qui charpente le système politique américain, l'autorité constitutionnelle a donc fait pencher le fléau de la balance contre le président - qui refuse de limiter les émissions - mais en faveur du Congrès - qui piaffe d'impatience pour s'engager dans cette voie. En pratique, la Cour met en branle une logique qui conduira à des dispositifs de réduction des gaz à effet de serre (GES). Certes, l'Agence de l'environnement n'est pas obligée de réglementer, mais elle sera presque certainement attaquée en justice - et perdra - si elle ne le fait pas.
L'arrêt de la Cour ne tombe pas du ciel. I....
D'ailleurs, l'idée de réduire ces émissions est largement partagée : une des cinq propositions de loi sur le sujet, signée entre autres par les deux principaux candidats démocrates à la présidentielle de 2008, Hillary Clinton et Barack Obama, prévoit une diminution de 30 % en 2050. Une des autres propositions, celle d'Henry Waxman, représentant démocrate de Californie, prévoit de réduire les émissions des Etats-Unis de 80 % en 2050. Quand on se rappelle qu'en 1998 Bill Clinton n'arrivait pas à trouver plus de cinq sénateurs pour ratifier le protocole de Kyoto, on mesure le chemin parcouru. Un autre démocrate bien placé dans la course présidentielle, John Edwards, propose un programme énergétique ambitieux : mise en place d'un marché des émissions, visant une réduction de 15 % en 2020 ; négociation d'un traité international incluant les nations émergentes ; suppression des 3 milliards de dollars de subventions aux compagnies pétrolières ; objectif d'arrêt de la croissance de la consommation d'électricité dans la prochaine décennie.
....
Une grande partie des décideurs américains a donc viré de bord. Cela signifie que, quand la parenthèse Bush aura été refermée, les Etats-Unis rejoindront sans doute la communauté internationale dans la négociation de la suite du protocole de Kyoto. Cela ne veut pas dire pour autant que la société la plus riche de la planète est vraiment prête à modifier un mode de vie très gaspilleur, comme en témoigne par exemple une consommation d'énergie toujours croissante : selon Platts, la division d'analyse énergétique de McGraw Hill, les Etats-Unis devraient installer dans les cinq ans à venir une capacité de 37 gigawatts de... centrales thermiques au charbon.
FRUSTRATION SOCIALE GRANDISSANTE
Le message ne leur est que rarement transmis de manière claire par les politiques : Al Gore, pour ne citer que lui, n'indique pas qu'une réduction de la consommation d'énergie est nécessaire pour réduire les émissions et laisse croire que le progrès technologique résoudra tous les problèmes. Sans doute les politiques sentent-ils que la classe moyenne est d'autant moins prête à des efforts qu'elle se sent fragilisée et désavantagée par rapport aux classes les plus riches. Exemple de cette frustration sociale grandissante, la chaîne de télévision CNN a présenté le 29 mars un dossier sous le titre "La guerre à la classe moyenne", en s'appuyant sur une étude des chercheurs Emmanuel Saez et Thomas Piketty. Celle-ci montre qu'en 2005 les inégalités aux Etats-Unis ont atteint leur plus haut niveau depuis 1928, les 1 % les plus riches gagnant en moyenne 440 fois plus que le salaire moyen des 150 millions d'Américains situés en bas de l'échelle.
Aussi, le président Bush n'a pas encore perdu la bataille du changement climatique. Il peut prétendre maintenir ses positions en promouvant les agrocarburants - qui ont pour premier avantage de s'assurer le soutien des fermiers du Middlewest - et la recherche énergétique. Ces arguments pourraient faire croire à l'opinion qu'on ne touchera pas à son mode de vie. Mais, jusqu'ici, les avancées technologiques n'ont pas suffi à empêcher un accroissement de la pollution due à la première puissance économique du globe. Grandes compagnies et responsables politiques devront convaincre que l'on peut inverser la tendance. Faute de quoi, les fils de Washington et de Jefferson devront se résoudre à remettre en question le légendaire "American way of life".
"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.
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Ca va peut-être aussi les réveiller ceci : Violente tempête aux Etats-Unis: 350 vols annulés dans les principaux aéroports de la côte Est (Yahoo.fr)
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C'est assez affolant que les gens croient cela, cela signifie que lorsqu'il se rendront compte qu'il n'en est rien, il ne croiront plus au RC.Tiennel a écrit :Ca vous paraît absurde, mais dites-vous bien que le NYMEX, c'est exactement la même chose, sous une apparence plus sérieuseNORFOLK, Virginie (AP) - Le réchauffement climatique a donné des idées à un site de jeux en ligne. Il est désormais possible de parier sur la montée du niveau des eaux, sur l'extinction des ours polaires ou sur la commercialisation d'une voiture marchant à l'eau.
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Y a une erreur sur la vitesse des vents 64km/h c'est pas terrible mais plutôt 64mil/h non ?Birdy a écrit :Ca va peut-être aussi les réveiller ceci : Violente tempête aux Etats-Unis: 350 vols annulés dans les principaux aéroports de la côte Est (Yahoo.fr)
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Un hors d’œuvre en attendant les cyclones ?
Les US dégustent…

Les US dégustent…
Les météorologues s'attendent à des rafales de vent pouvant atteindre jusqu'à 77 km-h et à un raz-de-marée d'une hauteur de six mètres, une combinaison qui pourrait entraîner de nombreux dégâts sur la côte. Selon le gouverneur de l'Etat de New York, Eliot Spitzer, certaines zones de Long Island pourraient être évacuées.
Les services de météorologie ont prévu une pluviométrie pouvant élever le niveau de la mer de 91 cm à 1,5 m et provoquer des inondations dévastatrices."C'est inhabituel à cette période de l'année. On voit probablement une tempête comme celle-ci, à cette période de l'année, tous les 25 ans environ", a observé Brian Korty, un météorologue du Maryland.
Le service national de météorologie a diffusé des alertes à la tempête sur la totalité de la côte Est, avec des alertes aux tornades en Caroline du Sud et aux inondations de la Virginie jusqu'à la région de New York.

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77 km/h sous rafales, une tempête d'importance décennale... Apparemment les journalistes sont en mal de copie ce matin, je ne vois rien d'extraordinaire à un tel bulletin météo.
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Long article à lire sur energybulletin : http://www.energybulletin.net/28744.htmlClimate change poses serious threat to U.S. national security
WASHINGTON, D.C. (April 16, 2007) Global climate change presents a serious national security threat that could affect Americans at home, impact U.S. military operations and heighten global tensions, according to a study released today by a blue-ribbon panel of retired admirals and generals.
The study, “National Security and the Threat of Climate Change,” explores ways projected climate change is a “threat multiplier” in already fragile regions of the world, exacerbating conditions that lead to failed states—the breeding grounds for extremism and terrorism.
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Washington reconnaît la menace, pas les mesures de lutte (La Libre Belgique)
Réchauffement climatique : un combat urgent pour les Etats-Unis mais pas d'engagements (Le Monde)
Réchauffement climatique : un combat urgent pour les Etats-Unis mais pas d'engagements (Le Monde)
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Le gouvernement fédéral ne bougera pas jusqu'en 2008, mais les Etats progressent vite maintenant, puisque 30 d'entre eux ont accepté de suivre la Californie pour créer le Registredes émissions de Gaz à Effet de Serre, document préalable à l'instauration d'un système de quota (cap and trade).
Il est amusant de voir le Gouverneur Schwarzenegger verser une larme devant les progrès réalisés, lui qu'on voyait il y a deux ans au volant de son Hummer : rien n'est jamais perdu.
http://www.latimes.com/news/nationworld ... 9838.story
Il est amusant de voir le Gouverneur Schwarzenegger verser une larme devant les progrès réalisés, lui qu'on voyait il y a deux ans au volant de son Hummer : rien n'est jamais perdu.
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Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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Bush dévoile sa stratégie contre le changement climatique
WASHINGTON (Reuters) - George Bush a dévoilé jeudi sa propre stratégie à long terme de lutte contre le réchauffement climatique, avec notamment la définition d'un objectif mondial d'émissions de gaz à effet de serre.
Si le Premier ministre britannique Tony Blair s'est réjoui de voir les Etats-Unis manifester pour la première fois leur intention de participer à un accord mondial sur le climat, les organisations de défense de l'environnement et les experts ont dénoncé l'absence de limitation précise des émissions polluantes et une volonté de sabotage des efforts du G8.
La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays accueillera le prochain sommet du G8 du 6 au 8 juin, s'est bornée à remarquer que le discours de Bush prouvait l'importance de la question du changement climatique.
Parmi les aspects de sa stratégie, le président américain souhaite organiser des réunions avec les principaux pollueurs de la planète, notamment la Chine et l'Inde. La première réunion de ce type aurait lieu cet automne aux Etats-Unis afin de parvenir, à terme, à un consensus sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
La Chine et l'Inde ne sont tenues par aucun engagement du protocole de Kyoto, qui a fixé des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays industriels signataires. La liberté accordée à la Chine et à l'Inde avait incité Bush à refuser de ratifier le protocole de Kyoto.
PROMOTION DES TECHNOLOGIES "VERTES"
La stratégie du président américain passe également par une suppression, dans un délai de six mois, des barrières douanières sur les technologies "vertes", favorables à l'environnement.
"Les Etats-Unis prennent cette question au sérieux", a déclaré George Bush.
Le réchauffement climatique devrait être l'un des principaux thèmes abordés lors du sommet du G8 à Heiligendamm.
Durant les discussions préparatoires de ce sommet, Washington a refusé toute définition d'objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pourtant réclamée par les autres participants.
Les Etats-Unis souhaitent parvenir à un consensus mondial sur la question, mais pas avant fin 2008, a prévenu Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche.
Elle a ajouté que l'administration américaine était déterminée dans son rejet de l'approche européenne, consistant à lutter contre le réchauffement climatique par des limitations des émissions de dioxyde de carbone, sur le modèle de Kyoto.
"Nous ne sommes pas favorables à un commerce mondial du carbone", a-t-elle dit.
Blair a jugé que ce discours de Bush offrait pour la première fois "l'opportunité de parvenir à un accord mondial digne de ce nom".
"Sans l'Amérique et la Chine, franchement, le reste du monde peut se mettre d'accord sur ce qu'il veut, cela n'aura aucune conséquence sur l'amélioration de l'environnement", a-t-il ajouté.
"ABSOLUMENT AUCUN SENS"
Merkel a pour sa part déclaré: "Ce qui est positif, c'est que nous constatons à partir du discours prononcé aujourd'hui par le président américain que personne ne peut plus ignorer la question du changement climatique."
Du côté des experts et des ONG, le ton est encore moins enthousiaste.
"La bonne nouvelle, c'est que pour la première fois l'administration Bush a manifesté un intérêt à participer à une discussion mondiale sur un deuxième engagement au-delà de 2012 (à expiration du protocole de Kyoto)", a réagi le professeur Rob Stavins, directeur du programme d'économie environnementale à Harvard.
"La mauvaise nouvelle, c'est que la Maison blanche rejette un processus international de limitations et de commerce. Il me semble que cela devrait au moins figurer sur la table des négociations", a-t-il ajouté.
Pour Charlie Kronick, expert des questions climatiques au sein de Greenpeace, la stratégie de George Bush n'a "absolument aucun sens": "La seule manière d'avoir prise sur les émissions de dioxyde de carbone, c'est de les limiter et d'autoriser leur commerce au niveau mondial. Bush rejette cela, donc il y a des contradictions fondamentales dans ses déclarations."
Kit Vaughan, conseiller climatique auprès de la WWF, ajoute que "la rhétorique employée montre clairement qu'en se prononçant ainsi juste avant le sommet du G8, on tente vraiment de le saborder".
La Tribune