Nuvolari a écrit :Nous on a JM Jancovici

mais il n'a pas la légitimité d'un Al Gore.
J'ai vraiment une sorte de tendresse pour al gore depuis 2000. Peut etre ma vraie fibre démocratique. Or cet homme a remporté de 500 000 voies la plus importante élection démocratique du monde, puisque celle du pays "leader". Et les magouilles de Floride ont fait qu'il n'a jamais exercé la fonction pour laquelle il a été élu. C'est un fait sans précédent je crois dans les démocraties avancées.
En 2000, j'étais en contact permanent avec un américain (NY), sur l'élection. On faisait ensemble une étude comparative du programme entre Al Gore et Bush. Je sentais à l'époque que ce vote allait être déterminant, mais sans commune mesure avec ce qui c'est passé après.
Et j'ai été très surpris du programme écologique d'Al Gore. Je n'en revenais pas !
Il était ambitieux, clair et fondamentalement opposé à celui de Bush. Je sentais même une réelle volonté de changer les USA, chez Al Gore. Probablement que le programme était en dessous de ses ambitions personnelles, pour ne pas effrayer ses électeurs potentiels.
Depuis que j'ai vu le film "la vérité que dérange", rétrospectivement, Al Gore, que je connaissais peu, m'est apparu vraiment par le prisme que j'ai lu en 2000, lors de l'élection. Je pense qu'il est fondamentalement honnête sur l'écologie, et comme le suggère le film, son engagement vient vraiment de longue date.
De la décroissance ? Possible. J'ai aussi suivi quelques débats télévisés, ils confirmaient mes impressions : l'écologie était pour lui centrale, en 2000. Le film parle de sa déception vis à vis de cette élection. Oh, comme je le comprends, car sur le coup, j'ai été très déçu. Bref, un mec bien.
Mais les manipulations en Floride ont gâché le tableau. Puis le 911, puis l'attaque en Afghanistan, puis l'invasion en Irak, puis l'entrée de la Chine dans l'OMC....
2000-2006, quelque chose c'est emballé, et nous ne maîtrisons plus rien. Une folie libérale et destructrice.
Comment allons nous faire face à toutes ses menaces ?
Il va nous falloir beaucoup de courage.
Aujourd’hui, nous avons notre petit nerveux qui, suivant le Canard enchaîné, pète de plus en plus de plomb ouvertement, mais en coulisse. Si en 2007, il nous faut recompter les voix, une part une, comme en Floride en 2000, notre propre cauchemar commencera.