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la végétation reprend le terrain vite fait là où les glaciers se retirent .
(à l'inverse, Zymov avec son Pléistocène Park en Iakoutie, veut réintroduire des animaux qui tassent la neige et surtout arrête la progression de la forêt pour laisser les surfaces blanches, et surtout sauver le permafrost plein de méthane; la situation est assez différente.)
Quel impact de cette avancée de la végétation en montagne de pays tempéré pour le bilan radiatif des zones en question ?
Faisons quelques calculs d'ordre de grandeur, bien que le phénomène soit marginal (il ne touchera qu'une toute petite partie des surfaces de la planète).
La neige blanche renvoie presque tout le rayonnement, la forêt absorbe presque tout. Disons que l'albédo subit une hausse de 70 points, que l'énergie solaire en moyenne annuelle reçue est de 250W/m². L'énergie solaire supplémentaire absorbée est de l'ordre de 175W/m² de glacier fondu et remplacé par la forêt.
Dans le même temps, la végétation va retirer de l'atmosphère du CO2, un ordre de grandeur est de 200 tonnes de CO2 par ha sur 100 ans, soit 20kgCO2/m².
L'émission de ~400Gtonnes de CO2 en deux siècles a induit un forçage radiatif estimé à 1,5W/m², la surface terrestre concernée est de 500 millions de km² .
C'est 0,8 kg de CO2 en plus par m² au-dessus de nos têtes, si je me trompe pas...
C'est simplifié entres autres car les premières GT de CO2 ont beaucoup plus d'impact que les suivantes, et je compte pas la réabsorption.
Mais en gros, on a 1,9 W/m².kg de CO2.
et donc 37 "W/m²" (en reprenant la séquestration de 20kg de CO2 /m²) de baisse de forçage radiatif sur un siècle par retrait de CO2 de l'atmosphère.
donc beaucoup moins de refroidissement que les 175W/m² qui s'ajoutent et mentionné ci-dessus.
Mais beaucoup de paramètres sont donnés avec une grande marge d'incertitude.
Les calculs seraient à affiner. Et à poser pour d'autres phénomènes :
-l'agriculture qui remplace la forêt. Il y a un impact de refroidissement sur le bilan radiatif bien mentionné par le GIEC
- un phénomène inverse peut advenir, si l'humanité desserre son emprise un jour pas trop tardif sur les terres agricoles (soit après effondrement de population, soit par la magie du power-to-food; Et d'autres phénomènes peuvent entrer en jeu : conversion au végétarisme ou production efficace de viande de synthèse)
-avec les déserts qui progresseraient, du fait du manque d'eau : soit que les précipitations se réduisent là où il y en a besoin, tandis que l'évaporation augmente avec la températures. Soit que la transformation de déserts en vastes surfaces cultivables ont été permise par l'exploitation d'eau fossile qui viendra à s'épuiser, faudrait y réfléchir localement avant de se multiplier.