Toutes les études démographiques montrent que la décroissance d'une population est beaucoup plus difficile à gérer que la croissance. En fait c'est même une catastrophe. Il suffit de voir dans certaines régions rurales de France qui se dépeuplent. C'est absolument sinistre, avec de plus en plus de vieux, de moins en moins de jeunes. La vie est rythmée par les enterrements. C'est ce que l'on appellait "la France des berceaux" par opposition à "la France des cercueils" dans les années 1920-1930. En plus, dans une société de "vieux" le moral est en général à zéro.epe a écrit : On pourrait très bien faire le chemin inverse sur la même durée avec juste un peu plus de décès que de naissances en ne montrant que des bambins rieurs à la télé. On s'en apercevrait à peine, on s'habituerait à aller chercher des matériaux dans des maisons abandonnées faute d'habitants, aussi facilement qu'on s'est habitué à voir les villages de la France profonde se vider de leurs habitants lors de l'exode rural de la période industrielle.
Avoir une telle "vie" dans qq villages passe encore. Mais à l'échelle d'un pays, non.
Ce qui fait le dynamisme, la joie et la raison de vivre dans une population, c'est justement les mariages, les naissances, les écoles. Un "léger" déficit de naissances aboutit très vite à une société de "vieux" ce qui est mortel au propre comme au figuré. Et une telle société est amenée non pas à trouver un équilibre plus bas mais à disparaître. Car en plus les rares jeunes qui restent ne peuvent évidemment pas subvenir aux besoins des "vieux". Et émigrent.
Il y a des modèles de réduction de population dans le monde animal suite à des catastrophes : c'est très brutal, avec par exemple une disparition de 90% des individus. Ne reste que des individus jeunes et forts (la sélection naturelle ayant fait son oeuvre), qui, une fois la catastrophe passée, recommencent un cycle de croissance de la population. C'est celà la vie.
Une décroissance lente puis une stabilisation de la population est complétement irréaliste.