Séquestration du CO2

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Message par n.g » 07 mars 2006, 23:00

matthieu25 a écrit :Je ne vois pas comment cela est réalisable....de reverdir le désert.Vous faites comment pour humidifier tout cela...avec une température aussi élevé.?
L'idée est de déplacer vers le désert la limite entre "zone aride où il pousse encore des trucs" et "désert". Pour cela, permettre une pédogénèse à partir de la limite géographique entre "sol" et substrat purement minéral (désert).
Imagine un champ où il y a une partie avec un sol où poussent des plantes, et une autre ou c'est du sable pur avec une végétation très clairsemée, avec une limite qui est en fait un gradient de quelques dizaines de mètres entre les deux. L'idée est de planter des espèces pionnières au niveau de cette limite, de façon à la repousser et à transformer le sable pur en sol structuré (avec une vie bactérienne et mycélienne). La même chose à grande échelle permet de gagner du terrain sur le désert, en permettant par exemple le développement d'une savane ou d'une steppe aride.
Bien sûr ça demanderait que plein de monde s'y mette et oeuvre dans le même sens, mais techniquement parlant c'est faisable.

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Message par mahiahi » 08 mars 2006, 08:26

Voici un super programme : on fait reverdir le désert, ensuite on donne du travail à tous les chômeurs et enfin on arrête la pollution :-D
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par Tiennel » 08 mars 2006, 09:22

Bon, pour en revenir à la séquestration, il me reste deux questions :
  • si on envoie le CO2 dans un ancien gisement de gaz naturel, que fait-on de ce qui y est aujourd'hui (de l'eau plus ou moins sale, j'imagine) ?
  • a-t-on un moyen de s'assurer qu'un "puits de carbone" est étanche ? Des fuites diffuses de CO2 sur un large périmètre sont-elles détectables ? Ce gaz est peu réactif, incolore et inodore.
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Message par mahiahi » 08 mars 2006, 10:13

Tiennel a écrit :Bon, pour en revenir à la séquestration, il me reste deux questions :
  • si on envoie le CO2 dans un ancien gisement de gaz naturel, que fait-on de ce qui y est aujourd'hui (de l'eau plus ou moins sale, j'imagine) ?
Si c'est de l'eau, le CO2 s'y dissout (et forme de l'eau de seltz)
Si c'est de l'air, même mêlé de CH4, le CO2 le chasse vers le haut (étant donné qu'il est plus lourd que l'O2, le CH4 ou le N2)
Tiennel a écrit : [*]a-t-on un moyen de s'assurer qu'un "puits de carbone" est étanche ? Des fuites diffuses de CO2 sur un large périmètre sont-elles détectables ? Ce gaz est peu réactif, incolore et inodore.[/list]
Etant donné qu'on parle d'un ancien gisement de gaz naturel, la roche devait y être étanche (sinon, le gaz se serait échappé sans l'aide de l'homme), donc il faut s'assurer simplement de l'étanchéité du bouchon.
Il existe des détecteurs de CO2 (pour traquer les clandestins), mais ils ne sont nécessaires que dans le cas où le CO2 est en surpression par rapport à l'atmosphère, sinon il restera dans son trou.
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Message par Tiennel » 08 mars 2006, 11:10

Mmmh... je doute que les réservoirs épuisés de gaz ou de pétrole soient plein d'air. Ils s'effondreraient. Plein d'eau, probablement, mais on ne peut pas éternellement dissoudre du CO2 dans de l'eau, et certainement pas à volume constant. Donc l'eau sale va ressortir.
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pipoune

Message par pipoune » 12 mars 2006, 15:37

mouais, c'est surtout une invitation a continuer la production de GES, alors qu'il me semble qu'on ferait bien de réduire ces émissions, non pas soigner leurs conséquences.

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Message par Schlumpf » 12 mars 2006, 15:54

pipoune a écrit :alors qu'il me semble qu'on ferait bien de réduire ces émissions, non pas soigner leurs conséquences.
Bienvenue pipoune ! Oui, la meilleure chose serait de réduire ces 23 milliards de tonnes de Co2 rejetés par an dans l'atmosphère. Néanmoins comme chacun attend que le voisin fasse le premier pas, et que ca n'interfere surtout pas avec son propre jardin à soi, ca risque de prendre encore quelques centaines de milliards de tonnes de plus avant qu'on arrive à quelque chose... Donc sur fond de guerre, de Peak of Oil et d'utilisation généralisée du charbon comme ressource énergétique principale, la séquestration du Co2 apparaitrait quasiment comme une lueur d'espoir...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par ex-océano » 12 mars 2006, 18:11

Il n'y a pas que le CO2 qu'il faudrait séquestrer-J'y mettrais bien aussi quelques dirigeants, PDG, pollueurs,....

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Message par n.g » 12 mars 2006, 23:10

Des explications limpides et pas mal de chiffres donnés hier par Claude Bourguignon dans l'émission "CO2 mon amour" sur France-inter.
Vous pouvez télécherger l'émission d'hier en cliquant ici (ça parle de CO2, agriculture et séquestration à partir de la 36ème minute).

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Le plus grand projet au monde pour capturer du dioxyde de ca

Message par tom » 18 mars 2006, 14:34

Le plus grand projet au monde pour capturer du dioxyde de carbone



Centrale à charbon d'Elsam près d'Esbjerg
crédit : ELSAMPlus grand programme au monde de capture du dioxyde de carbone, le projet CASTOR, mis en place grâce à des fonds débloqués par l'UE au titre de son Sixième programme-cadre (6e PC), a été inauguré le 15 mars à la centrale à charbon d'Elsam, près d'Esbjerg (Danemark). Ce projet constitue un essai à grande échelle visant à examiner comment modifier les rejets des centrales pour en extraire le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre.

Réunissant 30 partenaires de l'industrie, de la recherche et du monde universitaire de 11 pays d'Europe, le projet a pour dessein d'élaborer un modèle apte à permettre un recul de 10% des émissions de dioxyde de carbone, ce qui représenterait 30% des émissions totales des centrales de l'UE.

L'UE doit réduire drastiquement ses émissions de dioxyde de carbone si elle entend tenir les objectifs fixés dans un premier temps par le protocole de Kyoto, et que l'accord de Lisbonne est venu renforcer. Les objectifs de Lisbonne prescrivent une réduction de 30 à 50% des émissions de dioxyde de carbone en 2020 par rapport au niveau de 1990, le recul devant atteindre 60 à 80% d'ici 2050.

"La Commission européenne est engagée en faveur d'un avenir à faible intensité en carbone. La politique de la recherche d'aujourd'hui étant la politique énergétique de demain, des projets tels que CASTOR représentent une contribution très importante. Par le développement des technologies de piégeage et de stockage du carbone, nous pouvons réduire les émissions à moyen terme, à mesure que nous passons à une utilisation à grande échelle des énergies renouvelables exemptes de carbone", a déclaré Janez Potocnik, commissaire européen en charge de la science et de la recherche.

Le système CASTOR ne consiste pas simplement à détourner les effluents gazeux dans un sac. La technologie de capture du carbone fait appel à un solvant pour séparer le dioxyde de carbone des rejets gazeux ; le dioxyde de carbone est incorporé dans un cycle calcium pour donner du carbonate de calcium (calcaire). Les gaz résiduels passent ensuite à travers un solide spécial qui permet l'adsorption du CO2 restant. Le dioxyde de carbone est alors relâché soit sous forme de calcaire, soit sous forme de dioxyde de carbone gazeux en vue d'un enfouissement géologique.

L'an passé, le commissaire européen en charge de l'énergie, Andris Piebalgs, avait placé la performance énergétique et la capture du carbone en tête de son agenda pour le Septième programme-cadre de recherche. "Personnellement, je ne doute pas une seconde que, conjugués à l'usage croissant de l'énergie renouvelable, les combustibles fossiles resteront l'épine dorsale de la production mondiale d'énergie dans un avenir prévisible. Etant donné les engagements pris à Kyoto pour le présent et l'avenir, le développement de technologies commercialement viables de capture et de stockage du CO2 doit constituer un objectif collectif", avait-il déclaré en avril 2005 dans un discours prononcé lors de la Conférence européenne sur la capture et le stockage du CO2.

Environ 85% des besoins énergétiques de l'Europe sont actuellement fournis par les combustibles fossiles, qui constituent les premières sources d'émissions de dioxyde de carbone. Les autres formes d'énergie sont soit trop peu performantes, soit insuffisamment avancées pour subvenir au gros de nos besoins, même si la Suède a récemment annoncé son intention d'éliminer les combustibles fossiles de son économie.

La prochaine génération de centrales électriques à combustibles fossiles utilisera des systèmes de "craquage" spéciaux permettant de séparer le carbone du combustible, ne laissant que de l'hydrogène et du carbone solide. L'hydrogène peut être ensuite brûlé, dans la mesure où il est l'un des rares combustibles quasi exempt d'émissions et qu'il ne produit que de l'eau comme produit dérivé.

La Commission européenne espère que les projets comme CASTOR, couplés aux programmes axés sur les combustibles à base d'hydrogène et aux avancées obtenues dans le domaine des énergies renouvelables, contribueront largement à la réduction des niveaux d'émission de dioxyde de carbone. L'objectif est d'acquérir une "technologie pour une centrale électrique à émissions quasi nulles" et l'UE a récemment signé avec le gouvernement chinois un protocole d'accord visant à étudier de plus près les possibilités d'y parvenir.


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Centrale à charbon d'Elsam près d'Esbjerg
crédit : ELSAM

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Message par Tiennel » 18 mars 2006, 22:00

La capture du CO² est expérimentée dans les fumées d'une usine danoise
LE MONDE | 17.03.06 | 14h41
ESBJERG (Danemark) ENVOYÉ SPÉCIAL - Cernée par les éoliennes, la cheminée de l'usine d'électricité de la société Elsam, à Esbjerg (Danemark), plantée au milieu de collines de charbon, crache en continu un panache clair de fumée. Dans ses entrailles, une dérivation a été faite pour diriger 0,5 % de cette fumée vers une petite "usine à gaz". Des cascades de filtres, absorbeurs et régénérateurs enrobés d'inox ont été assemblées pour piéger l'essentiel du dioxyde de carbone (CO2) issu de la combustion du charbon qui alimente cette centrale de 420 mégawatts.

Fonctionnant depuis plusieurs semaines et inaugurée mercredi 15 mars, cette installation pilote est la première permettant de capter le CO2, principal gaz à effet de serre, dans les fumées d'une centrale thermique au charbon. L'objectif ? S'assurer que ce procédé postcombustion, permettra de diviser par deux le coût de captage du CO2, le ramenant entre 20 et 30 euros la tonne (Le Monde du 16 septembre 2005).

Ce prototype fait partie du projet européen Castor (pour captage/stockage du CO2), piloté par l'Institut français du pétrole (IFP) et qui rassemble une trentaine de partenaires, industriels et organismes de recherche, de onze pays. Financé sur quatre ans (2004-2008) à hauteur de 16 millions d'euros, dont 8,5 millions sont financés par l'Union européenne, Castor vise à valider des technologies destinées aux grosses unités industrielles - usine électrique, aciérie, cimenterie, etc. -, dont l'activité engendre 10 % des émissions européennes de CO2.

Il s'agit de faire en sorte que ces technologies soient compétitives avec le prix européen des permis d'émission de CO2 (actuellement, 27 euros/tonne). Les industriels soumis à des quotas d'émissions doivent en effet soit payer en cas de dépassement de ces quotas, au tarif du moment, soit avoir investi dans les procédés de capture ou de stockage afin de réduire leurs émissions.

STOCKAGE GÉOLOGIQUE

A la centrale d'Ejberg, il s'agit d'affiner des technologies déjà développées par les pétroliers. "Le facteur limitant est l'énergie nécessaire pour régénérer le solvant qui sert à piéger le CO2", indique Pierre Le Thiez, responsable à l'IFP de Castor. Plusieurs formulations à base d'amine, déjà brevetées, y seront testées. Castor prévoit aussi d'étudier quatre sites de stockage géologique du CO2 : le réservoir pétrolier de Casablanca (Espagne), le gisement de gaz naturel d'Atzbach-Schwanenstadt (Autriche), l'aquifère de Snohvit (Norvège) et le gisement de gaz naturel K12B exploité par Gaz de France au large des côtes hollandaises. Il est impératif de s'assurer que ces divers réservoirs seront étanches à long terme.

A travers le monde, des projets similaires se multiplient. En 2030, les combustibles fossiles représenteront toujours plus de 80 % de l'énergie utilisée. Ceux qui sauront piéger le CO2 à sa source (22 % des émissions viennent de l'industrie, 39 % de la production électrique) auront un levier puissant sur le futur marché mondial des "droits à polluer".
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Message par th » 20 mars 2006, 13:49

Tiennel a écrit :
[... Il est impératif de s'assurer que ces divers réservoirs seront étanches à long terme.
Et comment va t'on s'assurer de cela ?
Fera t 'on des experimentation comme il en a été fait pour les dechets nucleaires ?
Je parie que non, et qu'on mettra le CO2 dans des trous sans trop de poser de questions, pour ce donner bonne conscience....

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Message par Fish2 » 20 mars 2006, 15:09

Pour ceux que ça intéresse, le site de l'IFP présente le projet Castor.
Le 15 mars a été inauguré le pilote industriel de captage du CO2 du projet Castor, coordonné par l'IFP et financé par la Commission européenne (6è PCRD), sur le site de la centrale d'Esbjerg (Danemark) opérée par Elsam. Il s'agit de la première installation au monde permettant de capter le CO2 sur les fumées d'une centrale thermique au charbon.

La mise en oeuvre du pilote Castor représente une étape importante dans l'étude de la faisabilité de la nouvelle filière technologique captage/stockage du CO2. Le procédé, qui permet de capter une tonne de CO2 par heure, est testé à une échelle suffisamment importante pour permettre une extrapolation industrielle fiable.
Bon pour bien fixer les ordres de grandeurs, rappelons que ça ne concerne que 0,5% des fumées d'une seule centrale à charbon dans le monde.
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004

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Message par toto » 20 mars 2006, 15:20

Je ne voudrais pas me répéter mais le gaz extrait contient un certain pourcentage de CO2. Certains champs sont à 35%. Evidemment, le client au bout du tuyau il ne veut que 10% de CO2 maximum.
Qu'est ce qu'on fait? On extrait le gaz tel qu'il est, (j'ai oublié de préciser qu'on est en pleine mer) on sépare le CO2 pour ramener le taux à 10% et qu'est ce qu'on fait des 25% qu'on a séparé? On l'envoie en l'air tranquillement.
Alors tous les beaux discours pour aller capter le CO2, c'est rien que de la crotte de biquet.
Cependant, on a prévu de la place pour un compresseur pour renvoyer tout ça au fond le jour où on pourra récupérer du pognon en jouant les bons écolos.
Un coup de spleen? Oléocène et ça repart! (des fois)

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Message par nopasaran » 23 mars 2006, 19:17

Pour l’IFP, la capture et le stockage du CO2 apparaît comme la seule solution pouvant limiter à grande échelle, ces émissions. Selon l’institut, cette filière offrirait une solution de transition pour l’industrie qui va continuer à utiliser en partie les énergies fossiles, en attendant que des énergies renouvelables puissent progressivement prendre le relais ( :roll: ).

Trois voies technologiques sont en compétition :

- La technique de la postcombustion, qui consiste à prélever le CO2 au niveau de la cheminée des usines - La capture postcombustion a pour objectif d’extraire le CO2 dilué dans les fumées de combustion et peut s’intégrer aux installations existantes. Le procédé le plus couramment utilisé est la capture du CO2 par un solvant, en général des amines.

- Le principe de l’oxycombustion, qui utilise de l’oxygène pur comme comburant. Cette technologie n’est pas à proprement parler une capture du CO2. Il s’agit de produire une fumée concentrée à 90% de CO2 en réalisant une combustion à l’oxygène pur. Avec un recyclage d’une partie du CO2 en substitution de l’azote de l’air, l’oxycombustion est adapté à une remise à niveau des installations existantes.

- La technique de précombustion - Avec ce type de procédé, l’objectif est de capture le carbone avant combustion, lors du processus de fabrication du combustible : il est converti en entrée d’installation en gaz de synthèse, un mélange de monoxyde de carbone et d’hydrogène. La technique utilisée est soit le vaporeformage de gaz naturel en présence d’eau soit l’oxydation partielle en présence d’oxygène. Le CO, présent dans le mélange, réagit avec l’eau pour former du CO2 et de l’hydrogène. Le CO2 est alors séparé de l’hydrogène qui peut être utilisé pour produire de l’énergie sans émission de CO2.

Actuellement, ces trois procédés conduisent à des coûts presque identiques, selon l’IFP. Dans le meilleur des cas, le stockage d’une tonne de CO2 revient entre 50 et 70 euros dont 70% sont consacrés à la phase de capture.

L’enjeu principal pour que le stockage soit déployé à grande échelle consiste à diminuer la consommation énergétique de ces techniques. Ainsi, dans le cadre du projet européen Castor, la postcombustion va être expérimentée au Danemark en 2006 pour tenter de ramener le coût de capture en dessous de 30 euros. Castor traite les problématiques de capture et de stockage et valide ses recommandations grâce à la mise en place de site de tests pilotes.
La partie n'est pas joué avant d'être joué.

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