Séquestration du CO2

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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energy_isere
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Re: Séquestration du CO2

Message par energy_isere » 06 nov. 2009, 18:56

Le captage-stockage du CO2 vise la maturité en 2020

LE MONDE | 06.11.09

La prochaine décennie sera celle où ça passe ou ça casse" : tel est le pronostic du Japonais Nobuo Tanaka, directeur de l'Agence internationale de l'énergie (IEA), qui ouvrait le 3e colloque international sur le captage et le stockage du CO2 organisé, jeudi 5 et vendredi 6 novembre à Paris, par l'Institut français du pétrole (IFP), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Le captage et stockage du CO2 (CSC) est "la technologie dont nous avons besoin pour atténuer les effets du changement climatique", affirme M. Tanaka. Selon le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), entre 20 % et 40 % des émissions mondiales de gaz carbonique d'origine humaine pourraient être neutralisées de la sorte à l'horizon 2050.

Mais, ajoute le patron de l'IEA, "il faudra gagner la confiance du public". "Les gouvernements devront prendre position et clairement indiquer qu'il s'agit d'une technologie fiable", dit-il. De fait, la démonstration de la sûreté de cette filière - gage de son acceptabilité sociale - apparaît comme la clé de son développement.

"Dans le protocole de Kyoto, le CSC était totalement ignoré. Aujourd'hui, de nombreux projets existent dans le monde. Le temps du déploiement industriel est venu", estime Olivier Appert, président de l'IFP, qui considère que la filière arrivera à maturité dans les années 2020.

Déjà, principalement aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, quelque 140 installations sont en service ou en gestation. Mais il s'agit, le plus souvent, de projets de recherche ou d'unités pilotes de faible capacité. C'est le cas, en France, de l'expérimentation menée par Total dans le bassin gazier de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), avec un démonstrateur à l'échelle de 1/10e.

"Nouvelle usine à gaz"

L'IEA a établi une feuille de route ambitieuse. L'objectif est d'arriver à cent projets à grande échelle en 2020, puis de monter à 850 installations en 2030 et 3 400 en 2050, ce qui permettrait de piéger 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. Un chiffre à comparer aux 30 milliards de tonnes annuelles aujourd'hui relâchées par les activités humaines. L'investissement nécessaire sur quarante ans est de près de 6 000 milliards de dollars (4 000 milliards d'euros).

La première incertitude qui pèse sur ce scénario est financière. Avec les techniques actuelles, la séquestration d'une tonne de CO2 sur les sites des centrales électriques au charbon, au gaz ou au fioul, ou ceux des cimenteries, des raffineries et des usines sidérurgiques, puis son transport, enfin son enfouissement dans le sous-sol, reviennent à près de 100 euros. Un coût dissuasif, quand les droits d'émission se négocient, sur le marché du CO2 à moins de 20 euros la tonne. D'autant que le captage est une opération gourmande en énergie, qui peut réduire de plus d'un quart le rendement d'une centrale au charbon.

La donne pourrait changer si, comme le prévoient des experts, le cours de la tonne de CO2 grimpe à 100 euros en 2030, et si celui du captage-stockage tombe à 30 euros la tonne, grâce à une standardisation des procédés.

La seconde incertitude est environnementale. Les méthodes de capture et d'acheminement du dioxyde de carbone sont maîtrisées par l'industrie pétrolière. Mais des recherches restent à mener pour garantir la sécurité, sur une période d'un ou plusieurs millénaires, d'un enfouissement dans une formation géologique profonde, telle qu'un aquifère salin. Les risques potentiels étant une acidification du milieu, une remontée gazeuse vers une nappe d'eau potable, voire un dégazage brutal dans une zone où, à forte concentration, le CO2 pourrait avoir des effets délétères.

C'est ce qui fait dire au réseau associatif France nature environnement que le CSC est "une nouvelle usine à gaz". Et qu'il vaut mieux miser sur la préservation - et la restauration - de la capacité naturelle des océans, de la végétation et des sols à absorber le carbone.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... id=1223016

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Re: Séquestration du CO2

Message par Alain75 » 06 nov. 2009, 20:10

energy_isere a écrit :D'autant que le captage est une opération gourmande en énergie, qui peut réduire de plus d'un quart le rendement d'une centrale au charbon.


C'est quand même monstrueux cette affaire ... 1 quart ou un cinquième, c'est à dire pour les Appalaches par exemple, pour 3 collines que l'on bousille, on en bousille une quatrième pour pouvoir mettre l'étiquette propre sur l'énergie fournie par les trois premières, ou pour quatre on en bousille une cinquième.

Que l'on parte sur des trucs comme ça, pour moi ça montre que l'on commence à sérieusement perdre la raison ...

(sans compter que ce chiffre est si ça se trouve optimiste, et ne compte pas les couts d'infrastructure et transport du pot d'échappement au puits d'enfouissement ou autre)

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Re: Séquestration du CO2

Message par energy_isere » 06 nov. 2009, 20:25

Alain75 a écrit : [.......Que l'on parte sur des trucs comme ça, pour moi ça montre que l'on commence à sérieusement perdre la raison ...

.....
Raison qu' on a jamais eu puisque depuis le début de la bagnole et du moteur thermique les 2/3 de l' energie du carburant part en energie thermique dans l' atmosphére.......
Voui Voui, chaque fois que tu prends ta Jaguar.
et moi dans ma Mégane......

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Re: Séquestration du CO2

Message par Alain75 » 06 nov. 2009, 20:32

energy_isere a écrit : Voui Voui, chaque fois que tu prends ta Jaguar.
et moi dans ma Mégane......
Excuse mais perso j'ai plus de caisse depuis 12 ou 13 ans ;)

Et je suis sérieux, en plus dans ce domaine (industrie lourde on parle de tonnes) il doit y avoir moyen de définir une enveloppe théorique sur ce qui est ou n'est pas faisable, ça n'est pas de l'électronique où on peut faire miroiter des progrés faramineux.
Et un gaspillage de 20% ou 30% des ressources fossiles restantes est tout simplement délirant.
(tous les processus de "couverture des dégats" ou géo engineering le sont plus ou moins de toutes manières, bouclage pour augmenter la vitesse vers le mur)
Dernière modification par Alain75 le 06 nov. 2009, 20:37, modifié 1 fois.

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Re: Séquestration du CO2

Message par energy_isere » 06 nov. 2009, 20:36

Alain75 a écrit :
energy_isere a écrit : Voui Voui, chaque fois que tu prends ta Jaguar.
et moi dans ma Mégane......
Excuse mais perso j'ai plus de caisse depuis 12 ou 13 ans ;)............
Mille excuses, je dois étre fatigué ce vendredi soir, t' ai confondu avec Jaguar75. :oops:
Bon c'est le signal pour arreter lde forumer pour ce soir.

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Re: Séquestration du CO2

Message par Alain75 » 06 nov. 2009, 20:40

energy_isere a écrit :
Mille excuses, je dois étre fatigué ce vendredi soir, t' ai confondu avec Jaguar75. :oops:
Bon c'est le signal pour arreter lde forumer pour ce soir.
Pas de pb je m'en doutais un peu ! :)

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Re: Séquestration du CO2

Message par kercoz » 06 nov. 2009, 20:43

MDR !! je pouffe .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Séquestration du CO2

Message par Raminagrobis » 06 nov. 2009, 20:47

energy_isere a écrit : Raison qu' on a jamais eu puisque depuis le début de la bagnole et du moteur thermique les 2/3 de l' energie du carburant part en energie thermique dans l' atmosphére.......
C'est pire que ça :-D

Le tiers restant, il finie aussi en énergie thermiquedans l'atmosphère, avec les frottement.

L'énergie consommée par ton PC, c'est des pertes ohmiques, donc de la chaleur.

En fait, tout l'énergie consommée par l'humanité finit rejetée dans l'atmosphère sous forme de chaleur. quelque soit la source d'énergie et l'usage qu'on en fait. :-D
Toujours moins.

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Re: Séquestration du CO2

Message par Alain75 » 06 nov. 2009, 21:10

Oui mais il y a une différence entre optimiser l'énergie pour une fonction dans ce qu'il est possible de faire, et en consommer pour couvrir (se dédouaner) des dégats de son utilisation.

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Re: Séquestration du CO2

Message par Silenius » 06 nov. 2009, 22:03

Silenius a écrit :Sur les 1 milliards d'hectares cultivés sur la planète, on doit pouvoir transformer les résidus de culture en biochar, a raison de 300 kg de biochar par tonne de matiére sèche, cela fait fait 300 millions de tonnes par an (300*3,7=1110 millions de tonnes). edit: 1 t de C donne 3,7 t de CO2
si on carbonise les résidus de 1 hectare de maïs a 100 qx (10 tonnes de matiére sèche de résidus) cela séquestre 10 x 0,3 x 3,7 = 11,1 tonnes de co2/ha et par an.
On obtient en plus 3 tonnes de pyrolisis oil (qui peut ètre upgradée en méthanol puis essence MTG) et 4 tonnes de gaz combustible (utilisé en partie dans le process).
pas besoin d'usines compliquées, on peut bricoler un vieux bidon. (baril de pétrole !)
le biochar ainsi stocké dans le sol augmente sa fertilité et diminue les besoins en engrais de synthèse.

http://www.fao.org/docrep/t4470E/t4470e0a.htm

mettre ces chiffres en parallèle avec les émissions !
je voulais ajouter un truc important :

si dans les pays tropicaux le biochar doit etre enfoui pour ne pas modifier la température du sol, en russie ou canada, il peut etre épendu en surface afin de faciliter le réchauffement du sol au printemps et augmenter la durée de la saison culturale.
Cela permet d'utiliser des variétés ayant un cycle plus long et donc d'augmenter la disponibilité alimentaire.

edit :
Autre option : au lieu de carboniser totalement les résidus de récolte on peut se contenter de les torréfier (250°C), ils deviennent ainsi indigestes pour les bactéries. Cela permet de garder un mulch inerte a la surface du sol, pour protéger contre érosion, sècheresse,...

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Re: Séquestration du CO2

Message par energy_isere » 13 nov. 2009, 16:41

Croisade chinoise d’Alstom pour le captage de CO2

Le 13 novembre 2009 Usine Nouvelle

Alstom poursuit sa stratégie d’alliances afin de mettre la main sur le marché très prometteur de la capture et du stockage de carbone. Cible de choix : la Chine, et son « eldorado carboné ».

Le China Daily a vendu la mèche, citant le Philippe Joubert, président d’Alstom Power. « Alstom est en discussions avec différents partenaires chinois pour développer en Chine des applications CSC » (captation et stockage de carbone, CCS en anglais), a ainsi déclaré le président de cette branche du groupe industriel français, en inaugurant une nouvelle usine du groupe jeudi à Wuhan. Moyennant un investissement de 90 millions d'euros, éclairage basse consommation, réchauffeurs d’eau solaires, panneaux isolants en bois et revêtements de sol recyclables, ou encore échangeurs de chaleur géothermiques utilisant la température constante du sous-sol pour réchauffer ou refroidir l’air devraient permettre à cette nouvelle usine d'économiser 6.000 tonnes de CO2 par an, selon un communiqué du groupe.

La Chine, eldorado des chaudières Alstom pour le charbon… et du CCS

La Chine est le plus gros marché du monde pour les chaudières utilisées dans les centrales à charbon. Il s’y construit une centrale électrique par semaine ! L'usine de Wuhan a été inaugurée deux ans après que le groupe industriel français a annoncé avoir pris le contrôle du fabricant chinois de chaudières pour centrales thermiques Wuhan Boiler Company (WBC). Un fabricant des plus stratégique : il doit produire des chaudières faisant appel à la technologie "supercritique" et "ultra-supercritique" qui "permettront d'augmenter de près de 50% l'efficacité des centrales à charbon conventionnelles ». Précisément, l’usine de Wuhan, sous couleurs WBC, est le plus important site de fabrication de chaudières d’Alstom dans le monde. Elle produira des équipements de pointe, notamment des grandes chaudières à lit fluidisé circulant, des chaudières supercritiques à haut rendement de 600 MW et des chaudières ultra-supercritiques de 1 000 MW.

Or l’AIEA le rappelait dans son rapport annuel publié mardi : entre 2007 et 2030, les combustibles fossiles resteront les sources d’énergie primaire prédominantes, et représenteront plus des trois quarts de la hausse totale de la consommation durant cette période. C’est l’usage du charbon qui connaîtra la plus forte croissance, suivi du gaz et du pétrole. D’ici 2030, l’augmentation de la capacité électrique installée pourrait représenter 4.800 gigawatts (GW), soit près de 5 fois le parc existant aux Etats-Unis. Gaz et le charbon devraient assurer 44% de la production électrique en 2030, et 28% de cette hausse aura lieu en Chine (qui dépend aujourd’hui à 70% de l'anthracite).

Alstom, qui se présente comme "leader mondial des solutions d'énergie propre", estime qu'il va gagner avec sa nouvelle usine "un accès direct au marché chinois". Préoccupation climatique oblige, même super-critiques et plus efficaces que nos vieilles centrales européennes promptes au gaspillage énergétique, chacune de ces centrales chinoises devra intégrer un dispositif de CCS. « La Chine et l’Inde, qui construisent massivement des centrales au gaz et au charbon, seront les plus gros demandeurs. Quant aux centrales neuves nécessitant des dispositifs de CCS intégrés, elles seront à construire en Russie, en Europe de l’Est, en Asie du Sud Est (Vietnam, Indonésie…) et bien sûr en Inde et en Chine », listait ainsi Philippe Joubert interrogé par l’Usine Nouvelle.com sur le marché du CCS pour Alstom. Précisant que ce marché constituerait la plus grande partie du chiffre d’affaires d’Alstom Power dans les 10 ans à venir, le patron de la branche énergie du groupe avait ajouté : « les industriels chinois se positionnent dès aujourd'hui sur le CCS. Leurs moyennes d’efficacité énergétique sur les centrales au charbon sont déjà supérieures aux nôtres en Europe. Ils sont en avance sur nous dans la prise de conscience de ces enjeux ». L'annonce de discussions en vue de créer des partenariats n'est donc pas surprenant de la part de l'industriel français désireux de s'assurer le leadership sur le CCS.

Le groupe estime que les technologies CCS devraient être pleinement commercialisables en 2015. Il a inauguré voici peu un pilote de 30 MW sur une centrale au charbon à Montaineer en Virginie, aux Etats-Unis, et annoncé deux intégrations stratégiques : le rachat d’une équipe d’ingéniérie chimique en Allemagne, pour améliorer le bilan énergétique du captage, et une alliance avec Schlumberger, pour sécuriser la phase « stockage » du processus.
http://www.usinenouvelle.com/article/cr ... o2.N121319

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Re: Séquestration du CO2

Message par Alturiak » 13 nov. 2009, 19:55

Raminagrobis a écrit :En fait, tout l'énergie consommée par l'humanité finit rejetée dans l'atmosphère sous forme de chaleur. quelque soit la source d'énergie et l'usage qu'on en fait. :-D
Toute, vraiment toute ? Non, pas toute ! L'énergie potentielle fait de la résistance (non chauffante) !

Une infime (mais alors vraiment très infime) partie de l'énergie consommée par l'humanité n'a pas rejeté de chaleur depuis des décennies (déchets montés par des alpinistes peu respectueux sur le toît du monde), des siècles (tour Eiffel), des millénaires (pyramides d'Egypte), et même parfois pour toujours (satellites).

:-D

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Re: Séquestration du CO2

Message par Remundo » 13 nov. 2009, 20:03

Au oui, bien vu les amis.

J'ai vu que Alstom se qualifie de leader des technologies propres ; z'ont pas de bol, c'est déjà pris par EDF :lol:

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Re: Séquestration du CO2

Message par Raminagrobis » 13 nov. 2009, 20:25

Alturiak a écrit :
Raminagrobis a écrit :En fait, tout l'énergie consommée par l'humanité finit rejetée dans l'atmosphère sous forme de chaleur. quelque soit la source d'énergie et l'usage qu'on en fait. :-D
Toute, vraiment toute ? Non, pas toute ! L'énergie potentielle fait de la résistance (non chauffante) !

Une infime (mais alors vraiment très infime) partie de l'énergie consommée par l'humanité n'a pas rejeté de chaleur depuis des décennies (déchets montés par des alpinistes peu respectueux sur le toît du monde), des siècles (tour Eiffel), des millénaires (pyramides d'Egypte), et même parfois pour toujours (satellites).

:-D
Ouais, on peut aussi citer les matériaux qu'on transforme, avec un gain d'énergie chimique. Par exemple quand on réduit de l'alun en aluminium.
Toujours moins.

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Re: Séquestration du CO2

Message par energy_isere » 30 nov. 2009, 14:53

dans le fil sur les négateurs du RC, Sandro Minimo a écrit :Quelqu'un sur un autre fil a posté une vidéo de Courtillot à "Parlons Net" (visible sur Dailymotion, je m'abstiens de faire de la pub pour ce lien). Sous des airs extrêmement posés et clairs, ce type est exceptionnellement grave!

Il arrive à la fois à nous expliquer que le RC n'est vraiment pas un truc important, mais que la capture du carbone (et la transformation du CO2 en cailloux) serait le "graal".

Mais si le RC n'est pas dû à l'homme, quel intérêt y a-t-il à capturer le carbone?

Il donne la réponse lui-même : il travaille sur la capture du carbone parce qu'il a un super gros contrat avec TOTAL.

Ca a au moins le mérite d'être clair!
Cette affirmation m' a stupéfait, et c' est pourtant exact.

Courtillot est dans le comité de suivi scientifique de l' expérimentation de CO2 en souterrain à Lacq :
Le Comité de suivi scientifique

Pour cette expérience très innovante, Total s’entoure
des compétences de la communauté
scientifique publique : Universités, CNRS, Institut
français du pétrole (IFP), Bureau de recherches
géologiques et minières (BRGM), Centre de
recherches sur la géologie de matières premières
minérales et énergétiques de Nancy (CREGU).
En outre, un Comité de suivi scientifique, réunissant
les autorités publiques et les experts français
parmi les plus éminents et non engagés dans le
projet, a été créé.

Jean-Louis Caruana,
représentant le ministère de
l’Ecologie, du Développement et
de l’Aménagement durables.

Vincent Courtillot,
directeur de l’Institut physique du
Globe de Paris, (IPGP), et membre
de l’Académie des Sciences,
section sciences de la Terre.

Christian Fouillac,
directeur de la Recherche et du
Développement du Bureau de
recherches géologiques et minières
(BRGM), représentant français au
Carbon Sequestration Leadership
Forum.

Philippe Geiger,
sous-directeur de la Direction
des ressources énergétiques et
minérales (DIREM) au ministère de
l’Ecologie, du Développement et de
l’Aménagement durables.

François Moisan, responsable
de la Direction exécutive, Stratégie
et Recherche de l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie (ADEME).

Michel Petit,
membre de l’Académie des
Sciences, section sciences de la
Terre.

Jacques Pironon,
animateur du réseau CO2 du CNRS,
Directeur de recherche au CNRS.

Philippe Ungerer,
directeur scientifique, Institut
français du pétrole (IFP).

Ce Comité pourrait être
complété d’experts d’autres
pays, pour donner au suivi
du projet une dimension
internationale
dans ce document de TOTAL "Le pilote du bassin de Lacq"
http://www.total.com/static/fr/medias/t ... pilote.pdf

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