Séquestration du CO2

GillesH38 · Message par **GillesH38** » 08 mai 2006, 11:12

Rien a dire sur le principe, a part que c'est aussi simple d'utiliser ce charbon végétal à la place du charbon de terre en évitant d'extraire ce dernier non ? Pour le bilan carbone, c'est équilibré et on a pas à se fatiguer dans les mines, sans compter les milliers de morts par an!

Evidemment, on en revient à la quantité qu'on peut produire par an....

mobar · Message par **mobar** » 08 mai 2006, 11:53

Note que je ne proposait d'utiliser que la biomasse déchet, c'est à dire celle qui finit dans les décharges, dans les incinérateurs ou sur les lieux de récolte du bois, des céréales ...

Utiliser le charbon de bois renouvelable à la place du charbon de terre fossile bien sur que c'est préférable ... de toute façon on y viendra dans queslques décennies faute de mines exploitable, de cata écologique ou de chaos ... c'est au choix

Message par **energy_isere** » 09 mai 2006, 15:43

dans : http://www.tehrantimes.com/Description. ... at=7&Num=2

les Japonais vont investir dans la sequestration du CO2 dans une centrale thermique Australienne.

Japan to capture CO2 at Australian power plant in world first

TOKYO (AFP) - A Japanese consortium hopes to capture carbon dioxide emissions at an Australian power plant by 2009 in a world first that would be a major step towards battling greenhouse gases responsible for global warming, a report said.

Under the plan, about 20 percent of the carbon dioxide (CO2) released by the plant in the north eastern state of Queensland would be trapped, liquefied then stored underground rather than released into the atmosphere.

The Nihon Keizai business daily said J Power and Ishikawajima-Harima Heavy Industries would lead the project alongside the Japanese industry ministry and Australian, US and European firms.

Construction of the CO2-liquefying facility, slated to cost about 124 million dollars, is expected to begin in 2007 and be ready two years later, the report said.

If successful, the process could allow power companies to use increased quantities of cheaper and more plentiful coal in their generators rather than costly oil.

The companies are also hoping to use the technology in developing Asian nations, particularly China, where demand for energy has increased rapidly.

The process, technically known as carbon dioxide sequestration, is currently in use on some oil and gas fields on an experimental basis.

mobar · Message par **mobar** » 12 mai 2006, 22:01

Tiennel a écrit :a-t-on un moyen de s'assurer qu'un "puits de carbone" est étanche ? [/list]

Il y a bien un moyen qui consiste à surveiller la pression du gisement, sa température et le volume stocké.

Dans le cas de gisement de gaz épuisé, l'ensemble des données d'exploitation du gaz durant des années doit permettre de connaitre assez précisément les caractéristiques du piège. L'essentiel est de s'assurer que tous les puits forés dans le gisement soient bien étanches.

Pour ce qui est des aquifères profonds , j'ai pas d'idée. Peut être une campagne de test de quelques années?

Message par **energy_isere** » 16 mai 2006, 18:21

encore un projet de sequestration de CO2.

Ici il s'agit d' utiliser du gaz naturel (=méthane CH4) pour faire de l' Hydrogéne et de l' utiliser comme combustible pour des turbines à gaz (ici H2) à cycle combiné.

Le CO2 issu du reformage du CH4 est récupéré et envoyé dans le secteur pétrolier pour assister à la récupération du pétrole.

Projet de centrale électrique à hydrogène en écosse

British Petroleum (BP), en partenariat avec ConocoPhillips, Shell et Scottish and Southern Energy, développe un projet de centrale électrique à hydrogène à Peterhead, au Nord-Est de l'Ecosse. Le coût de ce projet est évalué à 342 millions de livres (environ 495 millions d'euros).

L'hydrogène, produit à partir de gaz naturel, permettra de générer 350 MW d'électricité et de stocker 1,2 million de tonnes de carbone par an. Ceci représente environ 250 000 habitations britanniques (équivalent d'une ville comme Glasgow) alimentées en électricité propre et équivaut, en terme de la réduction d'émission de CO2, à la suppression de 400 000 voiture sur les routes.

La force du projet vient de l'utilisation de technologies déjà employées à cette échelle. Le gaz naturel sera acheminé des champs de la mer du Nord vers une usine de reformage. Cette usine devrait permettre de convertir 70 millions de m3 de gaz naturel par jour en hydrogène et dioxyde de carbone.

Le CO2 sera envoyé par pipeline sur le champ pétrolier offshore de Miller Field, situé à 240 km de la côte écossaise, pour améliorer l'extraction de pétrole. Ce gisement, exploité par BP, ConocoPhillips et Shell, devrait stopper sa production en 2006/7, mais l'injection de CO2, à plus de 4 km de profondeur, pourrait augmenter sa période de production de 15-20 ans, ce qui représente 40 millions de barils.

L'hydrogène, de son côté sera utilisé dans une nouvelle extension de la centrale électrique de Peterhead, exploitée par Scottish and Southern Energy. La technologie utilisée sera celle des turbines à gaz à cycle combiné, c'est-à-dire que la chaleur évacuée par les cheminées est récupérée pour transformer de l'eau en vapeur, celle-ci servant à entraîner un autre alternateur. Cette centrale devrait entrer en opération en 2009.

Ce projet va offrir au Royaume-Uni plusieurs avancés technologiques importantes :

le plus grand projet d'amélioration d'extraction de pétrole en mer du Nord (40 millions de barils) ;
le premier pipeline de CO2 de la mer du Nord ;
le premier stockage de CO2 dans un gisement pétrolier offshore ;
la plus grande centrale électrique alimentée à l'hydrogène du monde (350 MW).

Pour le moment, les études de faisabilité ont été effectuées et la conception du système est en cours. L'investissement final devrait avoir lieu à la fin de l'année 2006, une fois la conception terminée. La construction des installations devrait prendre 36 mois.
(src - BE Ambassade de France)

source = enerzine : http://www.enerzine.com/15/409+projet-d ... osse+.html

Message par **energy_isere** » 25 mai 2006, 14:55

un projet de centrale electrique à charbon "propre", de 450 MégaWatt, avec séquestration de CO2 dans des poches souteraines gaziére, en Engleterre :

Power firm eyes world's cleanest coal plant

LONDON (Reuters) - Powergen, the British arm of German generator E.ON, said on Wednesday it wants to build a coal-fired electricity plant which safely buries its green house gases, provided it gets government support.

The power plant will apply gasification technology which converts coal into carbon dioxide (CO2) and hydrogen. Powergen says it will capture some 90 percent of the greenhouse gas CO2 produced and bury it in disused North Sea gas fields.

It will generate electricity by burning hydrogen, with water the only byproduct.

Implementation of the project, timetabled for early next decade, would depend on getting government support said E.ON UK, which trades as Powergen.

"It's vital that we as a company -- and as a nation -- reduce our emissions of greenhouse gases and we can only rise to the challenge of climate change by developing technologies such as this," said Paul Golby, E.ON UK Chief Executive.

But the utility would not comment on how much support it wanted from the Government, and said that the carbon capture kit would only be added at a later phase in the plant's operation.

It would build the proposed 450MW plant in Killingholme, eastern England, next to its existing 900MW gas-fired power station, it said.

Most scientists say global warming is due mainly to carbon gases from burning fossil fuels for power and transport, and that it could cause floods, famines and epidemics.

Climate change throws up a challenge to power firms, given the uncertainty over the future cost of burning fossil fuels, as countries struggle to agree on an extension beyond 2012 of the Kyoto Protocol, which sets mandatory targets on carbon emissions.

Message par **energy_isere** » 09 juin 2006, 17:53

Première centrale thermique sans CO2 en Allemagne

La première centrale thermique au lignite sans émissions de dioxyde de carbone (CO2) est en cours de construction dans le Brandebourg.

Le groupe énergétique Vattenfall Europe érige cette centrale de 30 mégawatts pour un coût de 50 millions d'euros dans la zone industrielle "Schwarze Pumpe" à la frontière entre le Brandebourg et la Saxe. Dans cette centrale, le dioxyde de carbone est extrait des fumées industrielles et liquéfié sous pression avant d'être stocké sous terre.

Le 29 mai 2006, la Chancelière fédérale, Mme Angela Merkel (CDU), et le Ministre président du Brandebourg, M. Matthias Platzeck (SPD), ont donné le premier coup de pioche symbolique à Spremberg, dans le sud du Brandebourg. "Si l'Allemagne réussit, cela nous assurera la première place dans ce secteur technologique", a déclaré Mme Merkel. Ce projet qui devrait être opérationnel mi-2008 est subventionné par le gouvernement fédéral.

La Chancelière a déclaré que l'avenir de la transformation du lignite en électricité était une question fondamentale pour l'Allemagne. "Nous devons réfléchir au mixe de sources d'énergie que nous souhaitons privilégier pour avancer". Une centrale énergétique sans émissions de CO2 représente une "technologie ultramoderne qui pourra également être exportée." Mme Merkel a annoncé que le gouvernement fédéral soumettrait un concept énergétique complet au second semestre 2007.

Après cette centrale pilote, Vattenfall prévoit de construire une installation technique modèle de grande envergure qui serait mise en service vers 2015 et produirait 300 mégawatts d'électricité. La première utilisation commerciale de la technologie Oxyfuel est prévue vers 2020 grâce à une centrale au lignite de 1.000 MW.

Les militants de Greenpeace jugent la technologie trop chère et le temps de développement trop long. Selon eux, jusqu'en 2020, elle ne participera en rien à la protection climatique, pendant qu'une grande partie du parc de centrales électriques allemand sera renouvelée. Greenpeace réclame que les fonds soient plutôt investis dans les énergies renouvelables.

th · Message par th » 11 juin 2006, 10:45

energy_isere a écrit :
Les militants de Greenpeace jugent la technologie trop chère et le temps de développement trop long. Selon eux, jusqu'en 2020, elle ne participera en rien à la protection climatique, pendant qu'une grande partie du parc de centrales électriques allemand sera renouvelée. Greenpeace réclame que les fonds soient plutôt investis dans les énergies renouvelables.

Ils sont con ou quoi ?

Si on ne fait ni du nuke, ni du fossile sans CO2, on fait comment quand il n'y a ni vent ni soleil ?

GillesH38 · Message par **GillesH38** » 11 juin 2006, 13:09

on se fait une tisane sur le réchaud à charbon de bois et hop, sous la couette

.

Au fait on fera comment quand il n'y aura plus de fossiles du tout, avec ou sans séquestration?

th · Message par th » 12 juin 2006, 08:57

GillesH38 a écrit :Au fait on fera comment quand il n'y aura plus de fossiles du tout, avec ou sans séquestration?

Si on brule tout le fossile sans sequestration, la concentration en CO2 sera supérieuire à 1000 ppm. PEu probable qu'il y ait encore suffisamment de bois pour ce chauffer.

GillesH38 · Message par **GillesH38** » 12 juin 2006, 09:23

th a écrit :
GillesH38 a écrit :Au fait on fera comment quand il n'y aura plus de fossiles du tout, avec ou sans séquestration?
Si on brule tout le fossile sans sequestration, la concentration en CO2 sera supérieuire à 1000 ppm. PEu probable qu'il y ait encore suffisamment de bois pour ce chauffer.

merci th mais c'etait pas ça ma question; avec ou sans séquestration, on aura un jour tout brulé. Quel système sans fossile peut assurer une production d'électricité à la fois quantitativement suffisante et modulable sur demande?

sceptique · Message par **sceptique** » 12 juin 2006, 10:20

GillesH38 a écrit : merci th mais c'etait pas ça ma question; avec ou sans séquestration, on aura un jour tout brulé. Quel système sans fossile peut assurer une production d'électricité à la fois quantitativement suffisante et modulable sur demande?

Tu as raison sur le (très) long terme. En attendant, il faut assurer la transition et d'après le rapport Hirsch (et aussi le bon sens) il faudra plusieurs dizaines d'années. Le charbon "propre" est donc une piste, parmi d'autres.

greenchris · Message par **greenchris** » 12 juin 2006, 11:01

B.Dessus en parlait aussi, de la séquestration, il disait qu'au mieux, cela ne concernerait que 6 à 7% de la production énergétique

Les contraintes de conception, construction et surtout les distances entre centres de productions et centres de stockages limitaient très fortement le système.

Voir page 23.
http://www.agora21.org/global-chance/GC-N-20.pdf

Il en parle ici. http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... ssus+paris
C'était à cette conférence.
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... ssus+paris

Yves · Message par **Yves** » 12 juin 2006, 11:46

Le CO2 sera envoyé par pipeline sur le champ pétrolier offshore de Miller Field, situé à 240 km de la côte écossaise...

Super, de plus en plus intelligent !!
Tansportons le Co2 par pipe line !!
On commence par des pipe sous marin, et puis on en fera des terrestres un jour.

Et puis on estpère que c'est bien étanche tout ça ...

Les copines/copains, le jour où vous voyez les ptites betes (rongeurs, chats, chiens ...) mortes par terre, vous baissez pas pour respirer ...

th · Message par th » 29 juil. 2006, 15:06

Un article du Monde sur la sequestration : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 635,0.html

Stocker dans le sous-sol de la planète le gaz carbonique émis par l'industrie paraît une option prometteuse pour lutter contre l'effet de serre. A condition de s'assurer que les fuites seront minimes, sinon nulles. Une étude menée sur un ancien puits de pétrole texan suggère qu'il faudra y regarder à deux fois. L'injection du CO2 modifie en effet rapidement la composition chimique du milieu, comme l'a constaté une équipe conduite par Yousif Kharaka, du Service de géologie des Etats-Unis. Elle a injecté sous pression 1 600 tonnes de CO2 liquide dans une poche aquifère de 24 m d'épaisseur située à 1 500 m de profondeur. Des échantillons tirés de ce réservoir comprenant de la saumure ont ensuite montré une modification de sa composition chimique : son acidité a rapidement augmenté, ce qui s'est traduit par une dissolution des carbonates et d'autres minéraux.

...
"Pendant que nous tardons à déployer cette technologie par peur des fuites, nous permettons à 100 % du CO2 issu des combustibles fossiles de s'évader dans l'atmosphère. Ce qui aura des conséquences désastreuses en termes de changement climatique, de montée des eaux et d'acidification des océans, remarque encore Nick Riley. Dans ce contexte, je pense que le stockage géologique est un risque à prendre. Il nous reste peu de temps."