L'amiante du Clémenceau. (et de l' ex paquebot FRANCE)

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Message par energy_isere » 15 mai 2006, 18:29

dans le monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 904,0.html
Le "Clem", un cadeau empoisonné pour la ville de Brest


e 17 mai, le Q 790 - nom de la coque de l'ex-porte-avions Clemenceau - entrera dans le port militaire de Brest.

.......

MARCHÉ PUBLIC À L'AUTOMNE


"Si tant est qu'une filière européenne voie le jour, Brest a toute légitimité à revendiquer le rôle de pôle français", estime Marguerite Lamour, députée UMP de Brest, chargée d'un rapport sur les navires militaires en fin de vie par la commission défense de l'Assemblée. Mais, dans le cas du Clemenceau, les pronostics de coût sont difficiles, tant que la quantité d'amiante restant et sa localisation ne sont pas déterminées par les experts.

"Entre une peinture amiante sur une coque et une autre à enlever au fond, le prix varie de 100 à 300 euros hors taxes le m2", explique Erwan Lambert, président de la société SIB, seule habilitée à Brest à intervenir sur l'amiante. Il évalue le chantier de démantèlement à un an et demi et 200 emplois directs. Il s'est rapproché d'autres industriels locaux, en particulier la société Brest Récupération de Michel Guyot, spécialisée dans la ferraille, afin de se positionner au même titre que d'autres candidats nationaux pour traiter le "Clem".

De passage à Brest, vendredi 12 mai, la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, a précisé que le lancement du marché public pour le démantèlement du navire aurait lieu à l'automne. Le recueil des candidatures se fera à la fin de l'année. Les offres devront être remises au printemps et le contrat sera attribué en décembre 2007.

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Message par energy_isere » 17 mai 2006, 22:14

Dans Liberation : http://www.liberation.com/page.php?Article=382785,
la fin d' une longue croisiére payée par le contribuable :
A Brest, le «Clem» attendra les chalumeaux
La coque de l'ancien porte-avion est désormais à quai dans le port militaire .
Pendant deux semaines, la Marine va s'efforcer de le sécuriser avant que l'inventaire des produits toxiques ne commence.


Mercredi matin, à sept heures sur le belvédère Saint-Anne, face au goulet de Brest, c'était jour de (petite) affluence; une vingtaine de personnes, dont certains venues de loin, attendaient l'arrivée de la vieille coque du Clemenceau. Comme ce couple arrivé de Limoges trois jours plus tôt, dont le mari a travaillé sur le Foch, «sister-ship» du Clemenceau, qui s'est mis en congé une semaine pour ne pas rater l'événement. Ou ce jeune amateur de coques qui a trouvé le moyen d'enrichir sa collection de photos de gros navires. Au fil du temps, les badauds se font plus nombreux. Pas de grande concentration de foule: les curieux se sont répartis au fil de la côte entre l'entrée du goulet de Brest et celle de la base navale.

Un peu plus loin, dans le petit port de Maison-Blanche, c'est un imposant déploiement de gendarmes et de fusiliers marins. Sans doute pour éviter une opération coup de poing. Pour conjurer le désastreux effet d'un Clemenceau investi en janvier par un commando de Greenpeace, alors qu'il attendait le feu vert pour passer le canal de Suez. A Maison-Blanche, il n'y avait qu'une armée de badauds, appareil photo et caméra à la main, pour immortaliser le passage de la coque «Q790».

Sur le quai Malbert, face à l'entrée du port militaire, la foule était là-aussi silencieuse. Tout juste pouvait-on entendre des commentaires d'anciens, mais dénués d'émotion. Avec le sentiment général dans la population brestoise que le «Clem» revenu dans le port de ses premières eaux devra y rester pour qu'au moins son démantèlement crée des emplois.

A l'entrée de la base navale, les contrôles ont été renforcés. Les militaires et la presse dûment accréditée ont du se soumettre à plusieurs «checkpoints». Sur l'épi numéro quatre, où est amarré le «Clem», il y aura une vidéosurveillance 24 heures sur 24. Et tout débarquement de matériel ou de matériau se fera sous contrôle d'huissier. En attendant, les marins s'affairent à installer les «aussières». Il faudra près de trente-six heures en installer huit qui maintiendront la coque à quai. Non loin de là pourrit la coque du Winner. Ce cargo bourré de cocaïne avait été arraisonné en 2002 au large des Canaries par la Marine Nationale et conduit sous escorte à Brest.

Pour piloter la suite des opérations, le ministère de la Défense a puisé dans son stock de réservistes. C'est l'un deux qui aura la charge de ce que les spécialistes appellent la «reconquête du navire». Une opération de sécurisation qui prendra quinze jours. La Marine doit vérifier l'étanchéité de la coque et s'assurer que les obturations des prises d'eau sont bien en place, histoire d'éviter un naufrage. Ensuite, il faudra vérifier les éventuels dangers que présente le navire: contrôler que l'air ne contient pas de produits toxiques, mesurer le niveau de poussières, en particulier d'amiante, et rechercher d'éventuels «pièges»: trous dans les coursives, marches instables etc. Enfin, viendra le temps de l'éclairage puisque les deux mille locaux du navire sont plongés dans un noir parfait.

A ces conditions seulement, les experts chargés de dresser l'inventaire complet des substances présentes à bord pourront travailler. Dans le même temps, le ministère de la Défense a demandé à la Direction des constructions navales (DCN) de fouiller ses archives à la recherche de tout document ou plan dressés pendant la construction ou au cours d'opération de maintenance. Des vestiges qui seront indispensables à l'entreprise chargée de dresser l'inventaire, dont le nom sera rapidement rendu public à l'issue de l'appel d'offres qui a été lancé. Un inventaire dont la Marine disait qu'il avait été dressé avant que toute cette incroyable histoire ne démarre, en octobre 2003.

L'épopée peu glorieuse de l'ancien fleuron de la Marine a déjà coûté douze millions d'euros à l'Etat dont -selon Greenpeace qui affirme tenir ses chiffres du ministère de la Défense, 1,7 millions versés à Ship Commissioning Industries (SDI), l'entreprise qui avait acheté la coque et comptait la revendre pour le poids de la ferraille en Inde. SDI qui, enfin sorti de cette galère, ne manquera pas de suivre la suite des aventures du Clem.

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Message par energy_isere » 27 mai 2006, 13:22

L'Europe envisage une filière pour démanteler ses navires de guerre

Ce n'est qu'un premier échange de vues, mais, à l'aune de l'absence de stratégie européenne qui prévalait jusque-là sur le démantèlement des "navires d'Etat" en fin de vie (essentiellement les bâtiments de guerre), la réunion des experts de onze pays de l'UE qui s'est tenue, mercredi 24 mai à Paris, représente une première pierre pour créer une filière européenne de déconstruction des carcasses des grands navires.

L'amiral Alain Oudot de Dainville, chef d'état-major de la marine, a reconnu l'ambition modeste d'une telle concertation. Il s'agissait de dresser un inventaire des pratiques en vigueur dans les pays de l'Union et un état des lieux des capacités existantes. De ce point de vue, pas de surprise : l'Europe n'a pas les moyens de "déconstruire" des bateaux de plus de 5 000 tonnes. Les experts se sont donc mis d'accord sur des principes : la future filière devra respecter l'environnement et la santé des travailleurs et s'inscrire dans un projet de développement durable.

Cela signifie que l'acier des navires devra pouvoir être recyclé et que la filière devra être économiquement saine. "Il y a une volonté de tous de mettre sur pied une filière européenne qui s'inscrive dans une perspective globale", c'est-à-dire étendue aux navires de commerce, a assuré l'amiral Oudot de Dainville. Les conclusions des experts vont être transmises à la Commission de Bruxelles, dont les finances seront sollicitées pour créer la future filière.

L'exemple de l'"océanisation" du porte-avions américain Oriskany, coulé le 17 mai (le jour de l'arrivée à Brest de l'ex-Clemenceau) au large de la Floride, n'a pas été évoqué, mais l'amiral a indiqué qu'une telle solution est inenvisageable, en raison des réglementations en vigueur en Méditerranée et en Atlantique. Alors que la plupart des pays européens disposant d'une façade maritime ont une trentaine de "navires d'Etat" en attente de démantèlement, en France, environ 80 bâtiments (quelque 150 000 tonnes) arriveront en fin de vie au cours des dix prochaines années.

Cette première réunion s'inscrivait dans le cadre des travaux de la commission ministérielle sur le démantèlement. L'amiral Oudot de Dainville s'est, d'autre part, dit "très confiant" quant à la possibilité de trouver une solution industrielle pour l'ex-porte-avions français Clemenceau et a assuré que celui-ci ne sera plus "dans le paysage" de la rade militaire de Brest en 2008. A posteriori, l'amiral estime que c'est finalement une chance pour l'UE que le bâtiment ait été rapatrié en France, son retour ayant constitué "un électrochoc et une prise de conscience" sur la nécessité de trouver une solution européenne au problème des navires en fin de vie.

Laurent Zecchini
Article paru dans l'édition du 26.05.06 / Le Monde

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Message par energy_isere » 06 juin 2006, 18:00

Le Clemenceau à fait demi tour, mais pas l' ex paquebot FRANCE ex Norway :
L'ex-«France» autorisé à entrer dans les eaux indiennes

La Cour suprême indienne a décidé d'autoriser l'entrée de l'ex-paquebot France dans les eaux territoriales de l'Inde. Son démantèlement ne pourra néanmoins pas commencer tant que n'aura pas été évaluée sa toxicité, selon l'agence United News of India (UNI). Le bateau va pouvoir s'ancrer temporairement au large des côtes du Gujarat afin que les experts puissent se rendre à bord. Selon des associations écologistes, l'ex-France, devenu Norway puis Blue Lady, contient près de 900 tonnes d'amiante et d'autres produits cancérigènes et représente au moins un aussi grand danger pour la santé des ouvriers que le Clemenceau. 48 bateaux auraient accosté à Alang depuis le demi-tour du Clemenceau, qui devait y être démantelé.
source Libération : http://www.liberation.com/page.php?Article=387737

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Message par energy_isere » 08 juin 2006, 20:18

Opération "coque ouverte" à Brest pour le "Clemenceau"


Arrivée à Brest (Finistère) le 17 mai, la coque du Clemenceau a fait l'objet d'une sécurisation. Mercredi 7 juin, des journalistes y ont eu accès. La veille, ils avaient été précédés par les membres de la CLI (Commission locale d'information) mise en place à l'occasion du retour de l'ancien porte-avions.


Inutile pour les visiteurs d'enfiler des vêtements particuliers de protection. Les 25 points de prélèvement de poussières d'amiante dans l'air, effectués une fois le navire à quai, n'ont rien donné sur ce parcours long d'un kilomètre. Celui-ci emprunte des coursives, passe par des locaux de vie et de propulsion, et chemine ainsi à travers un dixième des 2 800 locaux du navire.

Un univers gigantesque et labyrinthique, qui illustre l'ampleur du chantier de démantèlement à venir pour traiter cette masse de 22 000 tonnes réparties sur 13 niveaux. Il est difficile, à l'intérieur de cette carcasse en partie désossée, de faire la part entre les équipements qui ont rejoint son frère jumeau, l'ex-Foch, vendu au Brésil, les matériels utilisés pour d'autres bâtiments militaires et les éléments qui ont fait l'objet de désamiantage. Des "encapsulages", mélanges de peinture et de colle, apposés sur des sections de tuyaux témoignent d'interventions.

Dans un local abritant le matériel de catapultage des avions, deux énormes réservoirs ont été entièrement déshabillés de leur gangue d'amiante. Dans un local de machines, la partie haute d'un condenseur a été désamiantée mais la protection demeure en bas, parce qu'il aurait fallu extraire cette structure encastrée. Dans le gigantesque hangar des avions, on voit les brèches ouvertes pour sortir des matériels, quand cela était possible. Mais, ce sont les limites du "nettoyage" effectué.

Pour le chantier à venir, il faudra sans doute ouvrir des structures du bateau pour retirer le reste. Dans le cadre de l'appel d'offres lancé le 22 mars, des experts sont déjà montés à bord. On connaîtra à la mi-juin celui qui sera chargé de dresser l'état des lieux, et dont le rapport sera rendu en octobre.

La procédure pour le marché public de démantèlement est attendue à l'automne. "Il est fort probable que ce marché sera restreint au niveau européen, compte tenu de la volonté du ministre d'impulser une filière", estimait-on mercredi au service de communication défense.

"D'après ce qu'on me dit, faisait remarquer le maire PS de Brest, François Cuillandre, il est possible de démanteler le Clemenceau dans les formes de l'arsenal de Brest. Il appartient à l'Etat, actionnaire unique de DCN, la direction des constructions navales, de lui dire de présenter un dossier qui tienne la route." Pour le moment, le coût du désamiantage et celui du démantèlement ne sont pas quantifiables. Michel Guyot, un des industriels brestois intéressés par le chantier, explique vendre actuellement la tonne de ferraille préparée et coupée pour 150 euros, pour la sidérurgie, en Espagne ou au Portugal...

LE CAS DU "FRANCE"

Autre dossier, le France. Alors que l'entrée des eaux indiennes avait été refusée au Clemenceau, le 13 février, faute d'informations suffisantes sur la quantité d'amiante présente à bord, l'ancien transatlantique, devenu Norway puis Blue-Lady, a obtenu cette autorisation.

Cependant, son démantèlement ne pourra pas commencer avant une évaluation de la toxicité de sa cargaison. La Cour suprême indienne a commandé un rapport à un groupe d'experts, qui remettra ses conclusions en juillet. Le Blue-Lady contiendrait plus de 1 000 tonnes d'amiante, selon plusieurs associations écologistes, et n'a fait l'objet d'aucune dépollution préalable. Il représenterait donc une menace aussi grande que celle du Clemenceau pour la santé des ouvriers appelés à travailler sur sa coque, voire supérieure.

Une plate-forme internationale d'associations sur le démantèlement des navires, créée lors du retour en France du Clemenceau, réitère donc la demande d'une dépollution dans les pays développés avant le démantèlement dans les pays d'Asie.
source Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 904,0.html

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Message par energy_isere » 28 août 2006, 20:48

l' ancien paquebot France est maintenant à Alang en Inde en vue d' étre feraillé.
La polémique concernant le désamiantage continue.

L' article du monde :
L'ex-paquebot "France" agonise dans la baie d'Alang, en Inde


L'ancien paquebot France stationne à Alang, en Inde. Là où le porte-avions Clemenceau devait être démantelé, avant que ne soit prise la décision de le renvoyer en France sous la pression conjuguée des écologistes, des justices française et indienne. L'ancien paquebot, bientôt livré aux "désamianteurs aux pieds nus", contient pourtant davantage de matières dangereuses : sans doute 1 200 tonnes d'amiante et plusieurs centaines d'autres de produits chimiques.

Comme le Clemenceau, l'ex-France devenu Norway puis Blue-Lady, sorti des Chantiers de l'Atlantique en 1960, connaît une pathétique agonie. Son parcours est cependant plus difficile à suivre, car il appartient à un armateur privé, la Norwegian Cruise Line (NLC), rachetée en 2001 par la Star Cruises, elle-même contrôlée par le groupe malais Genting.
la suite : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 903,0.html

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Message par energy_isere » 19 sept. 2006, 20:48

Aprés le Clémenceau il y a maintenant le croiseur Colbert qui doit se faire démanteler.
La on dirait qu' il va aller directement à Brest sans un détour touristico-politico-amianto-polémique par les chantiers de démolition d' Inde ou du Pakistan.
Le Colbert devrait quitter son attache bordelaise et rejoindre Brest, où il est né en 1951, pour y être démantelé.


L'arrivée du Colbert, long de 181 m et bourré d'amiante comme tous les navires de cette époque, est programmée pour dans quelques mois. "C'est une possibilité", tempère de son côté le porte-parole du ministère de la Défense, Jean-François Bureau. Mais, "aujourd'hui, nous n'avons engagé aucune démarche avec la ville de Brest", a-t-il ajouté.

Le croiseur lance-missiles, classé monument historique, avait été désarmé en 1991 avant d'être concédé deux ans plus tard, par la Marine nationale, jusqu'à décembre 2007 à l'association "les amis du Colbert".

La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, "a demandé une expertise à la Marine pour savoir s'il pouvait être encore déplacé et dans quelles conditions. Cette mission va avoir lieu", a indiqué Jean-François Bureau.




DCN prête à s¿investir dans le démantèlement


S'il rejoint Brest, le Colbert sera amarré aux côtés de l'ex-Clemenceau dans la zone militaire du port de Brest.


Ces deux navires "montrent le besoin" d'une filière de démantèlement et qu'"un marché est en train de se créer", a commenté ce jeudi devant la presse Gérard Solve, nouveau directeur du site de la Direction des constructions navales (DCN) à Brest.

"DCN participera aux appels d'offres, dans le cadre d'une équipe pour le démantèlement du Clemenceau. Dans quelle position, je n'en sais rien. On y travaille", a-t-il ensuite précisé, n'écartant pas l'idée de se trouver "à la tête d'une proposition".

A la mi-avril, le PDG de DCN Jean-Marie Poimboeuf avait affirmé que son entreprise était prête à "participer" au démantèlement de l'ex-Clemenceau mais "pas en tant que maître d'oeuvre".

Petit rappel : l'ex-porte-avion était arrivé le 17 mai à Brest après un périple de 18.000 km entre Toulon et la Bretagne, lié à une vive polémique sur la présence d'amiante à bord. L'appel d'offres pour son démantèlement, doit être lancé au début de l'automne.
source : http://ouest.france3.fr/info/24212797-fr.php

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Message par energy_isere » 04 déc. 2006, 19:07

des nouvelles simultanées du Clémeceau et du France :
Le Clemenceau sera démantelé en Europe

Le porte-avions Clemenceau sera finalement démantelé dans un pays européen. Si cette décision concerne l'élimination des déchets dangereux, la valorisation des déchets résiduels pourra être effectuée en dehors de l'Union européenne.
Après un périple de plusieurs mois, la carcasse de l'ancien porte-avions sera démantelée en Europe. Actuellement dans le port de Brest, après avoir parcouru 18.000 kilomètres entre la France et l'Inde en vue d'être démantelé à l'étranger, le porte-avions sera donc finalement traité sur le territoire européen.

C'est en tout cas ce qu'indique une annonce concernant un appel d'offres, publiée le 24 novembre au Bulletin officiel des marchés publics, et révélée samedi par le journal Ouest-France. L'annonce indique ainsi que "pour l'élimination des déchets dangereux la coque Q790 ne peut être transférée et traitée qu'au sein d'un pays membre de l'Union européenne ou de l'Association européenne de libre-échange".

En revanche, l'annonce précise que la "valorisation de certains déchets résiduels" pourra avoir lieu en dehors de l'Union européenne à condition d'apporter la preuve qu'ils "ne constituent pas un danger pour la santé humaine et la protection de l'environnement". Il peut s'agir de petits éléments de coque.

L'appel d'offre à la découpe du Clemenceau est valable jusqu'au 10 janvier prochain. L'Etat, qui indique qu'il restera propriétaire des éléments du porte-avions, souhaite attribuer le marché "au plus tard au dernier trimestre 2007" pour une durée d'exécution n'excédant pas 36 mois.

L'Etat fournira une "cartographie des matières et matériaux potentiellement dangereux". Plusieurs entreprises, comme Bartin Recycling et Europlasma, ont déjà fait connaître leur intérêt. Pour sa part, la Direction des constructions navales (DCN) avait dit en avril être "prête à participer" au démantèlement mais "pas en tant que maître d'oeuvre".*

latribune.fr
Démantèlement de l'ex-France: la Cour suprême indienne reporte sa décision

La Cour suprême indienne a décidé lundi de reporter sa décision concernant le démantèlement de l'ancien paquebot France, rebaptisé le Blue Lady, amarré depuis août dans la baie d'Alang, dans l'Ouest de l'Inde. Les autorités locales ont été chargées de préparer un rapport sur le risque que représentent les quelque 900 tonnes d'amiante contenues dans le navire.

Le Bureau de contrôle de la pollution de l'Etat du Gujarat devra dire sous un mois si le bâtiment peut être traité par les chantiers navals d'Alang sans danger de pollution des eaux ou de répercussions sur la santé des ouvriers.

Alors que des organisations de protection de l'environnement accusent les pays occidentaux d'utiliser les pays en développement comme poubelles, les chantiers navals d'Alang estiment qu'une législation plus stricte ferait perdre sa première place à l'Inde dans ce secteur, au profit de pays comme le Bangladesh voisin. Ce dernier a d'ailleurs refusé l'ex-France pour des raisons de protection de l'environnement.

En février, les autorités françaises avaient renoncé à faire démanteler et finir de désamianter l'ancien porte-avion Clemenceau en Inde à la suite d'une polémique sur les quantité d'amiante et autres substances toxiques réellement contenues dans le navire.

Boursorama le 04 dec 2006

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Message par energy_isere » 09 déc. 2006, 20:25

La quantité d'amiante à bord du "Clemenceau" a fait l'objet d'une expertise complète

LE MONDE / 09.12.06

Les premières évaluations de la quantité de matériaux amiantés présents à bord de l'ancien porte-avions Clemenceau ont été communiquées par le ministère de la défense à plusieurs associations, vendredi 8 décembre. L'expertise, effectuée par le bureau de certification Veritas, avait été lancée lors du retour du navire en France, après l'échec de la tentative d'exportation en Inde. Les chiffres fournis ne peuvent pas, en l'état, être convertis en poids d'amiante pure, selon l'association Robin des Bois, qui les a diffusés.

Selon ces données, sont considérés comme amiantés à bord du Clemenceau, dont la coque est actuellement stationnée à Brest : 17,5 kilomètres de tuyauteries calorifugées, 2,8 kilomètres de gaines de ventilation, 2 380 m2 de parois isolantes, 3 920 m2 de matelas présents dans des cloisons coupe-feu, 7 120 m2 de dalles et 44 000 m2 de peinture. L'ensemble des câbles électriques, des mastics, feutres, joints et brides doit également être considéré comme amianté.

La quantité totale d'amiante est-elle plus proche des chiffres longtemps fournis par le ministère de la défense (45 tonnes) ou des estimations d'associations comme Greenpeace, qui l'évaluaient entre 500 et 1 000 tonnes ? Michel Parigot, président du Comité antiamiante de Jussieu, qui était opposé au démantèlement du Clemenceau en Inde sans dépollution préalable, affirme qu'elle apparaît "clairement supérieure à 45 tonnes".

"Il n'y a pas une pièce où il n'y a pas d'amiante", ajoute-t-il. Il relève cependant que les repérages ont, cette fois, été effectués "de façon complète et tout à fait adéquate, ce qui permettra de réaliser des économies lors des étapes suivantes".
donc : ca va douiller ! :?

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Message par energy_isere » 19 déc. 2006, 22:01

Amiante l'expertise du Clemenceau donne raison aux associations - 11 décembre 2006 -

Les résultats de l'expertise de l'amiante présente dans la coque Q-790 de l'ex-Clemenceau réalisée par le bureau Veritas sont rendus publics ce jour par le ministère de la Défense. Ils donnent « clairement raison » aux associations qui se sont mobilisées pour empêcher le démantèlement du navire dans la baie d'Alang en Inde. L'amiante est en effet présent dans presque toutes les pièces du navire, sous une forme ou sous une autre.

Le bureau Veritas a recensé 17,4 kilomètres de tuyaux recouverts de calorifuge en amiante, 2,8 kilomètres de gaines amiantées, 2.380 m2 d'amiante projeté, 3.920 m2 de matelas d'amiante, 7.120 m2 de dalle en amiante (de type Dalflex) et 44.000 m2 de peinture à base d'amiante. L'amiante est aussi présent dans les câbles électriques, les joints, les mastics, etc.

La quantité de matériaux contenant de l'amiante dépasse clairement les 45 tonnes annoncées par les autorités lors du départ en Inde. A titre d'exemple, il était soutenu qu'il n'y avait plus de dalles à base d'amiante; l'expertise montre qu'il y en a 7.120 m2, ce qui représente déjà plus de 30 tonnes qui n'avaient pas été comptées. Les données rendues publiques ne permettent pas de calculer le tonnage exact de matériaux contenant de l'amiante. Les données complètes de l'expertise, qui elles ne seront pas rendues publiques, le permettraient.

L'Andeva précise que « le ministère de la défense ne souhaite pas, pour des raisons évidentes, que ce tonnage soit calculé. Nous ne lui avons pas demandé non plus car, à l'étape où nous en sommes, ce n'est pas la quantité d'amiante qui est la donnée significative. Ce que nous avions demandé était la réalisation d'un repérage de l'ensemble des matériaux contenant de l'amiante pour que puisse être effectué un désamiantage complet et un démantèlement respectant la sécurité des travailleurs et l'environnement. Nous avons été consultés pour l'élaboration du cahier des charges de l'expertise et nous avons pu lui apporter des améliorations qui ont permis d'aboutir à ce repérage complet pièce par pièce, qui a représenté 1500 heures de travail sur site et 800 heures d'analyse documentaire. »

L'amiante étant présent presque partout sur le navire, sous une forme ou sous une autre, c'est l'ensemble du navire qui devra être désamianté. Les zones qui avaient été en principe déjà désamiantées à Toulon avant le départ pour l'Inde, devront elles-mêmes de nouveau être désamiantées. « Nous avions pu en effet constater, lors de la visite de l'ex-Clemenceau que nous avions nous-mêmes effectuée le 16 juin 2006, que le désamiantage de ces parties n'avait pas été fait correctement et que de l'amiante y subsistait en quantité non négligeable (parties de calorifugeage d'amiante non retirées, débris d'amiante laissés à même le sol, ...), ajoute l'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante.

L'Andeva et le Comité Anti-Amiante Jussieu se félicitent de la façon dont le ministère de la Défense traite le dossier depuis le retour de l'ex-Clemenceau à Brest, « dans la transparence et en consultant régulièrement les associations sur la manière de conduire les opérations. Nous devrions parvenir ainsi à faire de la dépollution et du démantèlement de l'ex-Clemenceau une opération exemplaire, qui puisse servir de référence pour tous les navires à démanteler. »

En s'opposant au démantèlement de l'ex-Clemenceau, sans retrait préalable de l'amiante et des autres polluants présents à bord, l'Andeva et le Comité Anti-Amiante Jussieu poursuivaient un double objectif: 1) obtenir que la dépollution et le démantèlement de ce navire soient effectués en respectant la sécurité des travailleurs et l'environnement, 2) en s'attaquant à un navire symbolique, changer la donne en matière de démantèlement des navires au niveau mondial, pour que cessent les démantèlements effectués dans des conditions effroyables en Asie du sud-est. « Le premier objectif est clairement en bonne voie d'être atteint. Le second est évidemment loin de l'être, mais la donne a effectivement changé, puisque des projets de filières de démantèlement commencent à se faire jour en France et en Europe, et l'on peut d'ores et déjà dire qu'en matière de démantèlement de navires, il y a un avant Clemenceau et un après Clemenceau, » conclu l'association.
source : http://www.actualites-news-environnemen ... ations.php

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Message par energy_isere » 21 févr. 2007, 19:49

Pré-sélection de cinq entreprises pour le démantèlement de l'ex-Clemenceau

Cinq entreprises ont été retenues pour participer à l'appel d'offres qui verra l'une d'elles être sélectionnée pour démanteler l'ancien porte-avions Clemenceau, a indiqué mercredi à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense Jean-François Bureau.
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Message par energy_isere » 28 mars 2007, 18:06

L'idée de créer une filière de démantèlement des navires est écartée

LE MONDE / 28.03.07 |

Le gouvernement a validé, mardi 27 mars, les orientations du rapport de la Mission interministérielle sur le démantèlement des navires en fin de vie (MIDN), rendu public le même jour. Cette mission avait été constituée en mars 2006, après l'échec de la tentative d'exportation de la coque de l'ancien porte-avions Clemenceau en Inde.


La MIDN avait notamment pour mission d'examiner la viabilité d'une filière française ou européenne de démantèlement, réclamée par les associations de défense de l'environnement. Dans ses conclusions, elle dissocie les navires militaires des navires marchands, qui représentent 95 % de la flotte mondiale.

"Les navires militaires français seront démantelés en Europe, résume Xavier de la Gorce, secrétaire général à la mer et vice-président de la MIDN. Ils relèvent de la responsabilité de l'Etat, qui ne peut pas transiger." Une quarantaine de bateaux devront être démolis dans les dix ans.


"JUDICIEUX"

La mission recommande de "faire jouer la concurrence entre les chantiers existants" plutôt que de subventionner la création d'une filière spécifique. Trois chantiers, situés en Belgique, aux Pays-Bas et en Lituanie, possèdent les capacités suffisantes, selon la MIDN.

"Compte tenu des prix toujours plus élevés des métaux, on observe actuellement une tendance à rémunérer la vente des navires plutôt qu'à acheter les prestations de démantèlement, y compris dans les chantiers européens", relève la mission. Il serait "judicieux", estime-t-elle, que la marine pilote ces opérations, "le produit de la vente de certains navires (...) pouvant partiellement compenser les frais (payés) pour d'autres".

Concernant les conditions de recyclage des navires marchands, la MIDN renvoie à la négociation menée au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI). "Il s'agit d'un marché mondialisé, où l'activité est concentrée au Bangladesh et en Inde, note M. de la Gorce. Rien ne peut contraindre les armateurs à s'orienter vers des chantiers de qualité, en dehors d'un instrument international contraignant." Selon la MIDN, une mutation des pratiques et de l'économie du démantèlement peut être attendue "entre 2010 et 2020".

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Message par Orion » 28 mars 2007, 19:07

Vous savez où en est le France/Norway ? Il y a la saison des croisières qui vient de commencer ici au Havre et c'est assez dur de ce dire qu'au même moment le France est probablement en train d'etre mis en pièces.

Edit : Je viens de découvrir cette vidéo là http://www.youtube.com/watch?v=FgdPG1gTwwg où l'on voit l'intérieur du France/Norway/Lady_Blue dans l'état d'aujourd'hui.

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Message par energy_isere » 13 juil. 2007, 17:43

la saga continue ! :lol:
Désamiantage du Clémenceau : quatre chefs d'entreprise mis en examen

Ils sont accusés de corruption et d'abus de biens sociaux. Deux autres plaintes, dont une du ministère de la Défense, sont en cours.


Quatre personnes, dont deux dirigeants de sociétés impliquées dans le désamiantage du Clémenceau, l'ancien porte-avions de la Marine nationale, ont été mises en examen pour une affaire de corruption présumée dans ce marché, selon des sources judiciaires.

Jean-Pierre Giannino, gérant de Technopure, a été mis en examen pour "corruption active de personne privée, faux et usage de faux" et placé en détention provisoire ce vendredi. Technopure est la société qui effectué la première tranche de désamiantage du navire de la marine française entre 2004 et 2005, dans le port de Toulon. Les enquêteurs soupçonnent Jean-Pierre Giannino d'avoir payé pour obtenir le marché du Clémenceau, via un réseau de fausses factures. Le détournement de fonds s'élèverait à 300.000 euros.

Marc Belvert, responsable parisien de la SDIC (Ship Decomissioning Industries Corporation, filiale du groupe Eckhart Marine), a lui aussi été mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux, escroquerie et corruption passive de personne privée". Il a également été placé en détention provisoire. La SDIC est la société sous contrat avec l'Etat pour le démantèlement du Clemenceau. Les enquêteurs soupçonnent Jean-Pierre Giannino d'avoir payé Marc Belvert afin d'obtenir le marché du Clémenceau.

Deux autres hommes, soupçonnés d'avoir participé à ce schéma de corruption en surfacturant du matériel à Jean-Pierre Giannino, ont également été mis en examen dans cette affaire, l'un pour "abus de biens sociaux, faux et usage de faux" et l'autre pour "faux et usage de faux". Ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire.

L'affaire, instruite par juge Charles Duchaine, de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) en matière financière de Marseille, a débuté en juin 2006 après une dénonciation à Tracfin, service spécialisé de lutte contre la délinquance financière du ministère de l'Economie et des Finances.

Dans le dossier du désamiantage du Clémenceau, plusieurs autres plaintes ont été déposées. Jean-Claude Giannino a ainsi porté plainte contre X avec constitution de partie civile pour "dénonciation calomnieuse" en avril 2007. Ce dossier est instruit par la juge d'instruction marseillaise Carole Sayous.

En février 2006, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, a déposé une plainte pour des "soupçons d'irrégularités" contre la société Technopure. En cause, la quantité d'amiante réellement retirée du navire par l'entreprise d'octobre 2004 à mars 2005.

Le Clemenceau, désormais connu sous l'appellation de "coque Q790", est amarré à Brest (Finistère) depuis mai 2006 dans l'attente d'être démantelé après un périple de 18.000 km en direction de l'Inde.

La Tribune

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Message par energy_isere » 11 sept. 2007, 20:01

L'Inde donne son feu vert au démantèlement de l'ex-paquebot "France"

LEMONDE.FR avec AFP | 11.09.07

La Cour suprême d'Inde a donné mardi son feu vert au désamiantage et au démantèlement du paquebot ex-France, rebaptisé Blue-Lady, qui contient plus de 900 tonnes d'amiante et autres matériaux toxiques, a annoncé l'agence Press Trust of India.

Cette décision intervient après une longue bataille judiciaire entre des défenseurs de l'environnement et le chantier d'Alang, plus grand chantier naval du monde situé dans l'Etat du Gujerat (Ouest) et spécialisé dans le démantèlement des navires, qui doit accueillir le France.

La justice indienne a donné son accord sur la base des conclusions d'un comité d'experts nommé l'an passé. La Cour avait été auparavant saisie par des groupes de défense de l'environnement affirmant qu'un ouvrier sur six employés sur le chantier d'Alang souffrait d'asbestose, maladie incurable liée à l'inhalation de poussière d'amiante.

LE PRÉCÉDENT DU "CLEMENCEAU"

La polémique sur le France est née après celle qui a porté pendant des mois sur le porte-avions français Clemenceau, qui devait être démantelé et finir d'être désamianté à Alang. Après des mois de bataille judiciaire, Paris avait finalement ordonné le retour du bâtiment qui faisait route vers l'Inde, après que le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française eut ordonné la suspension de son transfert vers Alang.

Les autorités françaises affirmaient que le Clemenceau contenait environ 45 tonnes d'amiante, mais les ONG parlaient de 500 à 1 000 tonnes. La Cour suprême indienne avait interdit son entrée en Inde avant d'obtenir des informations plus précises.

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