L'amiante du Clémenceau. (et de l' ex paquebot FRANCE)

[energy_isere]

ca y est l' ex paquebot France est à l' agonie sur le chantier d' Alang en Inde.
Désamiantage en cours. Les conditions de travail sont effroyables.
A lire l' article assez long dans LeMonde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 399,0.html

je vais juste citer :

"L'industrie est en pleine agonie", confie sous couvert d'anonymat un responsable de l'association des chantiers de démolition. Trois cent cinquante mille tonnes d'acier ont été récupérées en 2006, contre 3 millions en 1998. La hausse des coûts de construction incite les propriétaires à réparer leurs navires plutôt qu'à en racheter des neufs. Mais ce qui a porté le coup de grâce, c'est le départ du porte-avions Clemenceau, rappelé in extremis par la France en février 2006, alors qu'il devait être démantelé ici. "Pendant que les ONG écologistes s'acharnaient sur nous, d'autres, en Chine, au Bangladesh et au Pakistan se sont frotté les mains, en faisant travailler des ouvriers dans des conditions bien pires", déplore le responsable de l'association des chantiers de démolition.

La décision de la Cour suprême indienne, le 11 septembre 2007, d'autoriser le démantèlement du Blue-Lady, l'ex-France, sur les chantiers d'Alang, sonne comme une revanche. Depuis plus d'un an, le paquebot, avec ses 1 200 tonnes d'amiante, était immobilisé au large des côtes. Après avoir été refoulé du Bangladesh, qui estimait un désamiantage sur son sol trop dangereux, son sort était lié à la décision de justice.

......

Le Blue-Lady a donc jeté l'ancre il y a un mois à une centaine de mètres des chantiers de démolition. Des dizaines d'ouvriers sont à bord, jour et nuit, pour le vider de son amiante et de ses matières toxiques. ......

[energy_isere]

Les ferrailleurs s'attaquent au deuxième pont en aluminium de l'ex-paquebot France

Il n'y a désormais plus aucun doute. Sur les plages indiennes d'Alang, le démantèlement de l'ex-paquebot France avance et progresse même très vite. Grâce aux dernières photos rapportées par le site Maritime Matters, en date du 21 janvier, on peut constater que les ferrailleurs, après avoir découpé le pont Sun, achèvent la destruction du niveau inférieur, le pont Sky. Ces deux ponts en aluminium avaient été ajoutés lors de la transformation du navire après son rachat, en 1979, par l'armement norvégien Klosters. Du temps du Norway, ils abritaient une série de suites. Au rythme où semblent progresser les travaux, la démolition des superstructures de l'ancien liner devraient être bien avancée d'ici quelques semaines.
Lancé en 1960 à Saint-Nazaire, l'ex-France restera comme le dernier grand paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique. Suite à l'explosion d'une chaudière, en 2003 à Miami, il avait été remorqué à Bremerhaven. La compagnie NCL ne souhaitant pas s'engager dans sa réparation, le Norway avait quitté l'Allemagne en mai 2005 pour rejoindre dans un premier temps la Malaisie. Vendu aux ferrailleurs sous le nom de Blue Lady, il avait finalement gagné les chantiers d'Alang pour son ultime voyage.
Les différentes photos diffusées par Maritime Matters permettent de bien mesurer l'avancée des travaux de déconstruction depuis l'arrivée du paquebot en Inde.

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=106655

[energy_isere]

Le Clémenceau finira t'il son démentelement à Bordeaux ?

[FOWLER]

Il y a une chose merveilleuse dans le procédé de traitement de l'amiante par Europlasma : Cette entreprise est payéee à la tonne prise en charge et pas à la tonne traitée.
Le traitement c'est un four très gourmant en énergie, donc fort cout d'exploitation.

Conclusion cette entreprise n'a pas intéret à traiter mais à stocker, et elle le fait.

Personnellement, je préconise de couler ces vieux machins au large, l'amiante dans l'eau ne pose aucun problème, le dégazage d'un bateau est une opération courante. Cela éviterait de mettre des sous dans des récifs artificiels en béton comme on le fait actuellement.

[energy_isere]

l'amiante dans l'eau ne pose aucun problème .....

tu peux ettayer cette affirmation SVP ?

[mahiahi]

Schématiquement, l'amiante est toxique pour l'être humain parce que de fines particules entrent dans les poumons et ne peuvent y être dégradées ; elles peuvent alors altérer l'épithélium pulmonaire et, au bout du processus, entraîner la formation d'un cancer.
Donc, si l'amiante se retrouve dans l'eau, elle ne peut plus être respirée par des humains (ou alors ils risquent une mort beaucoup plus rapide par noyade)
Maintenant, j'ignore tout de la toxicité de l'amiante pour les organismes aquatiques.

[energy_isere]

Schématiquement, l'amiante est toxique pour l'être humain parce que de fines particules entrent dans les poumons et ne peuvent y être dégradées ; elles peuvent alors altérer l'épithélium pulmonaire et, au bout du processus, entraîner la formation d'un cancer.
Donc, si l'amiante se retrouve dans l'eau, elle ne peut plus être respirée par des humains (ou alors ils risquent une mort beaucoup plus rapide par noyade)
Maintenant, j'ignore tout de la toxicité de l'amiante pour les organismes aquatiques.

la est bien le sens de mon questionnement. Je pense qu' on ne sait rien du tout de ce qui pourrait se passer dans les branchies des poissons, car quasiment tout le monde s' en fout.

A Fowler :

Il a fallu 10 ou 20 ans pour comprendre qu' un certains type de polluants chimiques (les phénols) méme en quantité faible dans l' eau des lacs finisssait par affecter le systéme endocrinien des poissons et qu' il arrivait des changement de sexe.
Combien de temps il faudra pour s' appercevoir de telles erreurs si on fait encore n' importe quoi en envoyant l' amiante au fond de l' eau ?

[FOWLER]

L'amiante dans l'air pose un problème parce qu'il se déplace, se disperse. Arrivé dans les alvéoles pulmonaires, il provoque des micro lésions et ne se dégrade pas. Du coup, le couple lésion-corps étranger crée de bonnes conditions pour un cancer. Mais c'est une toxicité mécanique. Dans l'eau il devient un support comme n'importe quel mineral ( c'en est un ). En plus, la mer a cette capacité d'envelopper les épaves d'une gangue vivante qui garde les choses à leur place. Après, des échanges vont sans doute exister entre l'amiante et le milieu aquatique, c'est sur, comme en Corse ou l'on peut voir des gisements naturels d'amiantes, des rochers chevelus, au bord de la mer...mais cette fibre résiste à tout, chaleur, dégradations diverses et sauf élément nouveau, je crois qu'elle est assez neutre chimiquement.
Je persiste donc, il faut couler le Clémenceau !

[energy_isere]

L 'ex paquebot France dans la baie d' Alang avant le début du feraillage qui a commencé fin Janvier 2008.

(Désolé pour la mauvaise qualité, c' est un scan N&B de mon programme téle de la semaine derniére.)

[oleotax]

L'amiante dans l'air pose un problème parce qu'il se déplace, se disperse. Arrivé dans les alvéoles pulmonaires, il provoque des micro lésions et ne se dégrade pas. Du coup, le couple lésion-corps étranger crée de bonnes conditions pour un cancer. Mais c'est une toxicité mécanique. Dans l'eau il devient un support comme n'importe quel mineral ( c'en est un ). En plus, la mer a cette capacité d'envelopper les épaves d'une gangue vivante qui garde les choses à leur place. Après, des échanges vont sans doute exister entre l'amiante et le milieu aquatique, c'est sur, comme en Corse ou l'on peut voir des gisements naturels d'amiantes, des rochers chevelus, au bord de la mer...mais cette fibre résiste à tout, chaleur, dégradations diverses et sauf élément nouveau, je crois qu'elle est assez neutre chimiquement.
Je persiste donc, il faut couler le Clémenceau !

Tu as 100% raison Fowler; il faut couler le navire; dans la fosse des mariannes de préférence

[FOWLER]

Non non, surtout pas dans la fosse des mariannes, ni à Mindanao mais sur les zones de plateau continental du monde soumis à la surpeche industrielle. Avec des petites babioles en ferrailles de ce genre qu'aucun pecheur ne souhaite voir dans ses filets, cela fera de belles reserves de peche, scrupuleusement respectées.

[FOWLER]

Et tiens, une dernière petite news de l'entreprise chargée de vitrifier l'amiante du Clémenceau (Europlasma), figurez vous qu'un fond des Emirats Arabes Unis a mis des sous dedans, et qu'ils sont en train de virer le PDG Mr Didier Pineau :

On a beau essayer de parler d'autre chose que du pétrole, on y reviens toujours !

[energy_isere]

Le Clémenceau toujours en rade de Brest.

L'ex-porte-avions Clemenceau encore à Brest cet été ?


9 Mai 2008
Rendez-vous incontournable des vieux gréements, Brest 2008 pourrait bien se dérouler en présence de l'ex-porte-avions Clemenceau. Selon nos informations, la décision concernant le choix du lauréat de l'appel d'offres sur le démantèlement du Q 790 pourrait encore glisser, rendant possible, pour ne pas dire probable, le maintien du « Tigre » à Brest en juillet. Les dossiers présentés par plusieurs groupes français et européens feraient encore l'objet d'études approfondies, notamment sur le respect des législations auxquelles sont soumis les différents candidats. « C'est très bien parti mais il faut s'assurer minutieusement que le dossier sera juridiquement et administrativement inattaquable. Il faut toutes les garanties », indique-t-on au ministère de la Défense.

Lorsque le vieux Clem était rentré de son périple en Inde, au printemps 2006, l'Hôtel de Brienne s'était engagé - auprès des élus locaux notamment, à ce que la coque quitte Brest avant les festivités maritimes de juillet 2008. Ayant laissé sa place à Hervé Morin, Michèle Alliot-Marie n'aura pas à tenir cet engagement. Le nouveau ministre reste néanmoins, comme son prédécesseur, très attentif au bon déroulement de l'« Affaire Q790 ». Pour éviter d'essuyer un nouveau camouflet, le Mindef préfère jouer l'excès de prudence et vérifier que son dossier ne comporte aucune faille. Quant à la promesse de MAM pour Brest 2008 : « Est-ce que ça vaut le coup de se précipiter et de risquer de mettre en danger un dossier extrêmement complexe pour tenir une date qu'on s'était imposée à l'époque ? ».

Par conséquent, l'Etat souhaite prendre le temps qu'il faut, quitte à repousser légèrement le départ du bateau vers un chantier de déconstruction. Un éventuel retard parait, de plus, moins problématique aujourd'hui qu'il y a deux ans. Localement, on semble en effet s'être habitué à la silhouette de l'ancien porte-avions, construit par l'arsenal brestois en 1961 et fer de lance de l'escadre de l'Atlantique jusqu'à la fin des années 70. En somme, une page de l'histoire maritime de la ville.

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107731

[energy_isere]

Hi Hi Hi, le feuilleton continue !

Ex-Clemenceau: l'autorisation d'exportation de matériel de guerre est accordée

Ouest FRance mardi 16 décembre 2008

Lundi, la commission interministérielle d'exportation des matériels de guerre a accordé son autorisation pour que l'ex-Clemenceau soit transféré en Angleterre. .Tous les agréments administratifs sont maintenant acquis des deux côtés de la Manche pour que l'ancien porte-avions rejoigne le chantier de démolition de l'industriel Able UK, à Hartlepool. La Marine nationale indique que le remorquage de l'ex-Clemenceau se fera "après les fêtes de fin d'année". La coque est amarrée dans le port militaire de Brest depuis mai 2006.

[energy_isere]

Hi Hi Hi, le feuilleton continue !

Voici l' épisode 1 de la saison 2009 !

Clemenceau: plainte pour pollution

AP 14/01/2009

Une association environnementale du Finistère a porté plainte contre X pour "pollution des eaux" devant le tribunal correctionnel de Brest, estimant que les opérations de nettoyage de l'ancien porte-avions Clemenceau achevées récemment ont pu avoir un impact sur le milieu maritime, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.

Alors que la coque doit être expédiée dans les prochaines semaines en Angleterre pour y être démantelée, les autorités environnementales britanniques avaient ordonné à la France d'enlever la totalité des algues et coquillages recouvrant le bâtiment désarmé, au prétexte que ces organismes vivants pourraient coloniser les côtes anglaises d'où ils sont aujourd'hui absents.

Les autorités françaises ont ouvert le chantier de nettoyage le 8 janvier avec l'aide d'une quinzaine de plongeurs sous-marins. Pendant trois jours, ils ont brossé et récuré la coque de 265 mètres de long. Or, pour l'association Agir pour l'environnement et le développement durable (AE2D), ce chantier aurait dû être réalisé à sec pour récupérer les déchets de peinture toxique, immanquablement arrachés lors des opérations.

"Il est totalement incroyable que la préfecture maritime, qui veille au respect de l'environnement, viole elle-même les prescriptions de l'Etat!", a déploré Me David Rajjou, défenseur d'AE2D.