Yves a écrit :
Note que :
- plus important que de d'ête moins performants, les F2 sont surtout une population non homogène, donc dificile à cultiver industriellement et à commercialiser.
Attends, si tu veux faire de la culture intensive, les hybrides font partie du lot
Yves a écrit :
- les résistances des hybrides aux différentes maladies sont (presque?) exclusivement monogéniques (cela vient de leur mode de fabrication). Elles sont régulièrement et facilement contournées par les méchantes maladies. Alors qu'une résistance dite "horizontale" sur plusieurs gènes n'est pas aussi facilement franchissable. Mais ne se trouve pas (jamais?) sur les hybrides.
Si, les composés secondaires sont souvent polygéniques, c'est juste que c'est plus facile (et rentable) de travailler sur des résistances monogéniques.
Imagine qu'une protéine de défense soit codée par 3 gènes A,N & E.
-Les cultures industrielles sont ravagées par le dahut, elles ont un phénotype (ensemble des caractères exprimés) "ane" pour un génotype (ensemble des gènes) ane/ane
- la lignée 1 a une petite résistance contre le ravageur, grâce à une mutation dominante sur le gène A, noté "à" -> phénotype "àne" pour un génotype àne/àne
- la lignée 2 a une autre petite résistance grâce à une autre mutation dominante, sur le gène E, noté "é" -> phénotype "ané" pour un génotype ané/ané
On peut donc faire des hybrides F1 bien plus résistants encore que les 2 lignées parentales, de génotype àne/ané -> phénotype "àné" (puisque c'est dominant)
Mais quand tu les fais se reproduire entre eux, tu obtiens :
- des ane/ane -> "ane" : sensible au ravageur
- des àne/àne -> "àne" : peu sensible
- des ané/ané -> "ané" : peu sensible
- des àne/ané, àné/ané, àne/àne, àné/àné -> "âné" : résistant
Et si tu fais de nombreux croisements entre plants "âné", tu finis par n'avoir plus que des âné/âné -> "âné" stables, mais tu as perdu le temps de quelques générations
mahiahi a écrit :
Les agriculteurs peuvent tout à fait entretenir des semences F1 en cultivant à part au moins un individu de chaque lignée pure et les croiser chaque année pour obtenir les semences à planter l'année d'après
Yves a écrit :
Voilà voilà ... si ils ont le temps. Mais bon, je vois pas l'intérêt de dépenser encore plus (un semencier fait des économies d'échelle) pour fabriquer soit même ces graines là alors qu'il les achèterai moins cher... (même si le semencier le "tient par les coui**e" avec ça).
Attends, tu as le choix là : être indépendant ou payer plus cher ; il ne faut pas réclamer tout pour rien!
Yves a écrit :
D'autant plus que ces espèces sont propriété du semencier. Donc si tu les fabrique toi même, c'est de la contrfaçon et le semencier peut te couler. (idem pour les OGM mais là, ceux qui se retrouvent avec du maïs OGM chez eux ont rien demandé, ils se sont fait poluer et il se retrouvent coupables !!)
Je ne sais pas si les lignées parentales sont propriétés du semencier et ce qu'en dirait la justice pour des hybridations
Pour les OGM, ils ne sont pas "coupables" mais ils ne peuvent pas mettre d'étiquette "sans OGM", ce qui est la moindre des choses