L'eau

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89519
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'eau

Message par energy_isere » 02 févr. 2016, 16:14

sherpa421 a écrit :
energy_isere a écrit : C'est l'emploi qui est en jeu.
C'est aussi les emplois dans le tourisme qui sont en jeux.
Ca fait plus de 20 ans qu' il y a les rejets actuels augmenté des boues rouges. Ca va au fond. Il n' y a pas de remontées en surfaces. Personne ne s'en plaint. Sauf les zécolos.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: L'eau

Message par mobar » 02 févr. 2016, 16:16

energy_isere a écrit :
sherpa421 a écrit :
energy_isere a écrit : C'est l'emploi qui est en jeu.
C'est aussi les emplois dans le tourisme qui sont en jeux.
Ca fait plus de 20 ans qu' il y a les rejets actuels augmenté des boues rouges. Ca va au fond. Il n' y a pas de remontées en surfaces. Personne ne s'en plaint. Sauf les zécolos.
ça fait quelques années qu'on en entend parler de boues rouges, le père Cousteau, ça nous rajeunit pas, avait fait des plongées en son temps sur ce genre de site, grassement payé par Pechiney pour démontrer quelles étaient inoffensives
Pour apaiser leur colère, Pechiney a fait intervenir le commandant Cousteau dans les années 60 au côté de quelques scientifiques amis. Ce dernier n’a pas hésité à envoyer ses plongeurs dans les rejets pour faire croire à l’innocuité des boues rouges en mer (2). Jusqu’au choix des mots, rien n’a été épargné pour la fabrique du consentement. Ainsi, pendant cinquante ans, Pechiney a systématiquement remplacé les « boues rouges » par la terminologie « rejets inertes ». Ce jeu sémantique a laissé des traces dans quelques esprits et perdure aujourd’hui. C’est le cas de Denise Bellan-Santini, l’autorité scientifique du parc national des calanques nommée par le préfet, qui ne voit que des « rejets inertes » en s’appuyant sur les conclusions du comité scientifique de suivi (CSS) (3).
Après c'est sur que les poissons, ils viennent pas souvent au 20 heures pour faire l'article, ça ne veut pas dire qu'il faut continuer comme des bourrins qui n'auraient pas d'autres solutions!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
sherpa421
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2482
Inscription : 28 mars 2012, 16:22

Re: L'eau

Message par sherpa421 » 02 févr. 2016, 16:42

energy_isere a écrit :Ca fait plus de 20 ans qu' il y a les rejets actuels augmenté des boues rouges....Personne ne s'en plaint. Sauf les zécolos
Il semblerait que ça fait bien plus de 20 ans qu'il y a des rejets toxiques. 20 ans c'est le délais qui avait été donné à l'entreprise pour solutionner le problème. Ce délais a été très mal mis à profits vu qu'ils ont attendu 19 ans pour stopper le rejet des boues. Les pêcheurs en méditerranés sont devenu une espèce en voie de disparition, notamment à cause de la pollution. C'est facile de dire aucun indien ne se plaint une fois qu'on les a exterminés !

Evidement, les pêcheurs et les acteurs du tourisme ne se plaignent pas directement de la pollution de ce site. Ils se plaignent de la dégradation des fonds marin ou de la raréfaction des poissons. Mais la relation de cause à effet est évidente.
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89519
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'eau

Message par energy_isere » 16 févr. 2016, 18:27

Moins d'amandes, plus de demande

Alors que la production mondiale d’amandes reculerait de nouveau au terme de la campagne 2015-16, en raison des difficultés rencontrées par la Californie, qui en assure 80% des volumes, la demande rebondirait, sous l’impulsion des pays émergents.

La sécheresse californienne au cœur du problème

...............
.
http://www.usinenouvelle.com/article/mo ... de.N379745

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89519
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'eau

Message par energy_isere » 17 févr. 2016, 11:10

Alerte sur l'aggravation de la sécheresse en Afrique australe

Le programme alimentaire mondial (Pam), qui jusque-là évaluait à 14 millions le nombre d'habitants risquant de souffrir de la faim dans la région, indique que la virulence d'El Niño a eu pour conséquence les précipitations les plus faibles enregistrés depuis 1981 sur la période octobre-décembre.
.........
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... trale.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89519
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'eau

Message par energy_isere » 05 mars 2016, 21:08

L'Amérique au chevet de Flint, la ville plombée

le 05-03-2016
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... tor=RSS-15

Avatar de l’utilisateur
williams
Condensat
Condensat
Messages : 706
Inscription : 03 janv. 2010, 15:45
Contact :

Re: L'eau

Message par williams » 11 mai 2016, 21:43

La rivière Zhongting en Chine devient rouge sang suite à une forte pollution : voir ici

Mais jus'où vont-ils aller :smt105

Williams

Avatar de l’utilisateur
matthieu25
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3357
Inscription : 21 juil. 2005, 00:17
Localisation : passenans

Re: L'eau

Message par matthieu25 » 12 mai 2016, 09:54

L' homme scie la branche sur laquelle il est assis...
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89519
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: L'eau

Message par energy_isere » 19 août 2016, 12:29

Sorek (Israël), là où la mer est à boire

Par Giulietta Gamberini | 18/08/2016, LaTribune

Image
Installée à 15 kilomètres au sud de Tel-Aviv, sur une surface de 10 hectares, Sorek peut traiter chaque jour, à travers la technique de l'osmose inverse, 624.000 mètres cubes d'eau (150 millions de m3 par an).

En Israël, la plus grande usine du monde de dessalement d'eau de mer permet de donner à boire à 1,5 million de personnes. Un projet stratégique face à l'accroissement de la population.

Les marins de toutes les époques ont été confrontés au paradoxe: ne pas pouvoir utiliser l'élément principal de la mer pour assouvir leur premier besoin, s'hydrater. Mais l'hubris humaine a poussé les hommes à franchir cette énième limite dressée par la nature. Et nombre d'Icare de l'eau, sous la forme de stations de dessalement, sont nés pendant les dernières décennies dans les pays à la fois pauvres en eau douce et avancés technologiquement, où le réchauffement climatique rend le problème de la sécheresse de plus en plus brûlant.

La plus grande de ces usines se trouve depuis 2013 en Israël, où la capacité de donner à boire à une population qui ne cesse d'augmenter est un enjeu stratégique. Installée à 15 kilomètres au sud de Tel-Aviv, sur une surface de 10 hectares, Sorek peut traiter, au moyen de la technique de l'osmose inverse (SeaWater Reverse Osmosis, SWRO), 624.000 mètres cubes d'eau par jour, soit 150 millions de mètres cubes par an.

Un plan pour protéger la mer Morte

Sa construction, commencée en 2011, participe à la mise en oeuvre du plan de dessalement de l'eau de mer lancé en 2001 par le gouvernement israélien, afin de préserver le lac de Tibériade, principale ressource en eau douce du pays, et donc aussi la mer Morte qu'il alimente. La grande partie des sources d'eau douce étant concentrée dans le nord du pays, et l'urbanisation au long de la côte, le plan vise également à approvisionner plus rapidement les grandes villes - en trois heures, contre sept jours depuis le lac de Tibériade -, ainsi que la moitié méridionale du pays.

Les stations de dessalement d'Ashkelon, Palmachim, Hadera, Sorek, puis Ashdod fin 2015, ont donc l'une après l'autre vu le jour. De cette manière, en 2016, 75% de l'eau potable d'Israël devrait venir du dessalement de l'eau de mer, selon l'entreprise publique de l'eau Mekorot : à savoir 45 points de plus qu'en 2010. Sorek, à elle seule, en produit 20%, étanchant la soif de 1,5 million de gens.

Une importante consommation énergétique

Conçue et gérée par IDE Technologies, société multinationale d'ingénierie israélienne, Sorek doit faire face à deux défis principaux : la consommation d'énergie et la préservation de l'environnement.

En effet, pomper l'eau de la mer au large de la côte à travers des tuyaux longs de 2,5 kilomètres et larges de 2,6 mètres, puis la filtrer sous haute pression au moyen de membranes plastiques, coûte 10 fois plus que de traiter celle du lac de Tibériade. L'énergie consommée, pour l'instant fournie par le réseau électrique alimenté essentiellement au pétrole et au gaz naturel, représente notamment 50% des frais - le reste dépendant de la main-d'oeuvre et du coût de l'infrastructure.

Si la production reste rentable, c'est grâce à la taille de la station, aux solutions techniques choisies, à des astuces de gestion (produire la nuit quand l'électricité est moins chère), ainsi qu'à la baisse des prix du pétrole. Mais aussi en raison de l'engagement du gouvernement israélien qui, afin d'assurer la compétitivité de l'eau produite par dessalement, a accepté d'acheter l'eau venant de Sorek pendant vingt-cinq ans à un prix minimum indexé. À plus long terme, des solutions plus économiques et moins émettrices de gaz à effet de serre sont à l'étude, comme l'utilisation de l'énergie du soleil, qui, potentiellement, ne manque pas en Israël mais est encore sous-développée (2% seulement de l'électricité) : dans quatre ans, 4 gigawatts de panneaux solaires dédiés aux usines de dessalement devraient être développés.

Une convention internationale pour protéger l'écosystème marin

Reste l'impact du dessalement de l'eau de mer sur l'environnement, même au-delà de la question des émissions de gaz à effet de serre produites. De fait, le procédé est pointé du doigt par nombre d'études en raison de ses potentiels dommages à l'écosystème marin. Même si aucune substance chimique n'est, selon IDE Technologies, utilisée à Sorek, dans l'eau aspirée nagent de nombreuses espèces vivantes, et, à la sortie, la saumure dérivée du traitement est anormalement chaude et concentrée en sel et autres minéraux. Elle doit donc être diluée avant d'être rejetée en mer. Le gérant de Sorek assure se conformer au droit international, notamment à la convention signée à Barcelone en 1976 pour la protection de la Méditerranée.
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 91481.html

marocain
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1734
Inscription : 24 mars 2008, 21:13

Re: L'eau

Message par marocain » 19 août 2016, 13:11

couplé à une centrale solaire, cette technologie de l'osmose inverse pourrait etre une solution pour de nombreux pays désertiques (eau de mer ou source d'eau saumatre). Elle pourrait meme permettre l'irrigation.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: L'eau

Message par mobar » 20 août 2016, 21:43

marocain a écrit :couplé à une centrale solaire, cette technologie de l'osmose inverse pourrait etre une solution pour de nombreux pays désertiques (eau de mer ou source d'eau saumatre). Elle pourrait meme permettre l'irrigation.
ça existe déjà, même en unités mobiles
http://www.lexpress.fr/actualite/scienc ... 75862.html
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

marocain
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1734
Inscription : 24 mars 2008, 21:13

Re: L'eau

Message par marocain » 21 août 2016, 00:45

c'est excellent, 8m3 par 24h c'est énorme.
reste le prix d'achat et d'entretien qui n'est pas indiqué dans l'article

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: L'eau

Message par mobar » 23 août 2016, 08:42

marocain a écrit :c'est excellent, 8m3 par 24h c'est énorme.
reste le prix d'achat et d'entretien qui n'est pas indiqué dans l'article
Question de cout d'opportunité, avec un prix de l'eau potable élevé l'amortissement de l'équipement est une question de temps

Il suffit que sa durée de vie soit supérieure au volume produit multiplié par le nombre de m3 générés sur la période d'amortissement

Pour les panneau solaires, la durée de vie est de 20 ans minimum, pour les membranes d'osmose inverse la durée de vie est de 3 à 5 ans en fonction du prétraitement appliqué à l'eau brute

C'est sur qu'avec un m3 d'eau potable entre 3 et 6 euros comme en France, ce n'est pas rentable

Au milieu du désert du Rub al Khali, pour des villégiatures de princes omanais ou saoudiens, ce sera différent
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

marocain
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1734
Inscription : 24 mars 2008, 21:13

Re: L'eau

Message par marocain » 23 août 2016, 17:24

mobar a écrit :
marocain a écrit :c'est excellent, 8m3 par 24h c'est énorme.
reste le prix d'achat et d'entretien qui n'est pas indiqué dans l'article
Question de cout d'opportunité, avec un prix de l'eau potable élevé l'amortissement de l'équipement est une question de temps

Il suffit que sa durée de vie soit supérieure au volume produit multiplié par le nombre de m3 générés sur la période d'amortissement

Pour les panneau solaires, la durée de vie est de 20 ans minimum, pour les membranes d'osmose inverse la durée de vie est de 3 à 5 ans en fonction du prétraitement appliqué à l'eau brute

C'est sur qu'avec un m3 d'eau potable entre 3 et 6 euros comme en France, ce n'est pas rentable

Au milieu du désert du Rub al Khali, pour des villégiatures de princes omanais ou saoudiens, ce sera différent
Je ne pensais pas aux villégiatures, mais plutot a l'irrigation dans le désert, les eaux saumatres sont très importantes dans le sud du maroc et en mauritanie (nappes phréatiques qui sont pénétrées par l'eau de mer), cette solution pourrait à terme permettre l'irrigation. Les besoins en eau sont d'a peu près 50 m3 par hectare et par jour (ca depend du type de plantes biensur), donc on est encore loin, mais ce n'est qu'un début.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: L'eau

Message par mobar » 24 août 2016, 06:06

marocain a écrit : Je ne pensais pas aux villégiatures, mais plutot a l'irrigation dans le désert, les eaux saumatres sont très importantes dans le sud du maroc et en mauritanie (nappes phréatiques qui sont pénétrées par l'eau de mer), cette solution pourrait à terme permettre l'irrigation. Les besoins en eau sont d'a peu près 50 m3 par hectare et par jour (ca depend du type de plantes biensur), donc on est encore loin, mais ce n'est qu'un début.
50 m3/ha.jour à 20 €/m3 avec de l'eau d'osmose inverse issue du solaire, ça te fait des OPEX Eau à 1000 €/ha.jour auquel tu dois ajouter main d'oeuvre, semences, fertilisants ...

Tu ne trouveras pas beaucoup de cultures capables de rentabiliser les installations et de payer les charges, surtout que dans les déserts, les consommateurs ne sont pas nombreux ni très argentés

Et si tu envisages de faire du transport et d'exporter les productions, c'est encore pire ... à moins que le cannabis ou la coca poussent dans le désert :smt033

Çà me rappelle le barrage de Foum Gleita que l'on a construit en Mauritanie sur la Gorgol. Il était censé de permettre aux paysans mauritaniens de multiplier par 10 leur revenu grâce à l'irrigation et à l'augmentation des rendements et des surfaces cultivables

Au final on a assisté à un doublement des rendements à l'hectare et à une division par 2 des surfaces cultivées, les paysans locaux n'avaient pas de besoins particuliers, ils se satisfont de l'augmentation de production et passent le temps gagné à boire le thé et à palabrer sous les manguiers. Les investisseurs ont eu encore tout faux, mais pas de problème, c'était avec notre pognon :-D

Au final, un investissement colossal jamais rentabilisé et un barrage qui finira ensablé avec des alluvions piégées et des terres qui ne sont plus fertilisées par la rivière mais qui finira (peut être) par profiter à des petits malins et à enrichir les comptes en Suisse des potentats locaux

Bien joué!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Répondre