La destruction des forêts primaires

pat43 · Message par **pat43** » 10 sept. 2006, 21:50

Schlumpf a écrit :"Dominique Juillot revient tout d'abord sur la situation paradoxale dans laquelle se trouve le secteur français de la forêt et du bois. En effet, alors que la ressource est abondante, le commerce extérieur reste déficitaire et les difficultés des entreprises subsistent..."

La filière bois française : la compétitivité, enjeu du développement durable

Il y a un vrai problème de professionnalisme dans la filière bois francaise. Le gros problème c'est que cela fait X années que tout le monde le répète et que rien ne change...

IL faut du fric, et pas des discours, soutenir les entreprises du secteur, et pas les couler. bref une politique industrielle classique.

Dr Renard · Message par **Dr Renard** » 26 sept. 2006, 14:45

Goupil666 a écrit :44% de la matière sèche d'une plante est constituée de carbone et qui provient de l'atmosphère, donc du CO2.

Ce carbone est restitué à l'atmosphère lorsque la plante se décompose (lentement) ou brûle (rapidement).

Les arbres, qui poussent pendant des décennies et vivent parfois des siècles, fixent ce carbone longtemps.

Ils le fixent encore plus longtemps si le bois est utilisé pour la construction.

Les plantes annuelles, ou les animaux, ne font qu'emprunter ce carbone sur une courte durée, ils n'ont pas vraiment d'impact.

Tout ça me semble être évident, il n'y a pas besoin de faire d'études compliquées: un arbre d'une tonne a stocké environ 440kg de carbone et bien plus de CO2.

Notre problème actuel est l'accumulation de CO2: nous n'arrivons pas à le faire baisser et les conséquences de son augmentation font froid dans le dos et chaque jour amène son lot de nouvelles découvertes catastrophiques.

Donc, en attendant les pics (pétrole/charbon/gaz) qui nous sauveront de notre folie, une forêt qui pousse est notre amie, d'autant plus que les océans commencent à saturer.

Tu ne m'as pas compris.
Il est bien évident qu'un arbre stocke du carbone, ce n'était pas ma question.

Ma question vient d'une égalité que je lis souvent:

Forêt = Piège à CO2

Ma question porte sur le bilan O2/CO2 d'une forêt que je qualifirai d'adulte, avec des abres qui poussent pendant que d'autres meurent, et tenant compte de l'ensemble de ce qui constitue cette forêt.

th · Message par th » 26 sept. 2006, 15:08

Dr Renard a écrit :Ma question porte sur le bilan O2/CO2 d'une forêt que je qualifirai d'adulte, avec des abres qui poussent pendant que d'autres meurent, et tenant compte de l'ensemble de ce qui constitue cette forêt.

tu trouvera des elements de reponse sur le site de Jancovici : http://www.manicore.com/documentation/serre/forets.html
Pas de quoi être optimiste....

Goupil666 · Message par **Goupil666** » 26 sept. 2006, 15:17

th a écrit :Pas de quoi être optimiste....

On est cuits, au sens propre comme au sens figuré

Dr Renard · Message par **Dr Renard** » 26 sept. 2006, 16:20

Merci infiniment th!

C'est exactement ce que je pensais, avec les chiffres et les détails en plus, malgrès l'étonnement et le frisson de certains "écolos" lorsque j'expliquais mon raisonnement.

C'est pourtant simple: une plante se sert du CO2 pour fabriquer sa matière carbonnée. Lorsqu'une forêt est mature, la quantité de matière carbonée reste globalement stable, il me semble donc logique que le bilan CO2 absorbé / CO2 rejeté soit en gros égal à 1.

Goupil666 · Message par **Goupil666** » 26 sept. 2006, 16:46

Entre renards on se comprend

Le bilan sur le long terme est égal à 1, sinon il n'y aurait soit presque plus de CO2, soit beaucoup trop, jusqu'à ce qu'on arrive.

En attendant, compte tenu de la situation d'urgence actuelle, compte tenu de ce fil intitulé "la destruction des forêts", il me semble qu'une exploitation intelligente des forêts, de son bois au lieu d'énergie fossiles, ne peut nous faire que gagner un peu de temps.

Planter quelques nouvelles forêts ne feront que compenser les surfaces naturelles qui sont détruites chaque minute.

Les dernières nouvelles parlent de température "au plus haut depuis 12000 ans", à la limite d'un record des derniers millions d'année
http://news.yahoo.com/s/afp/20060926/ts ... nvironment

Dans ces conditions, tout est bon à prendre.

Dire qu'il suffit de planter plein de forêts pour piéger le CO2 et que cela nous permettra de continuer tranquillement à griller des énergies fossiles est criminel.

Message par **energy_isere** » 11 mai 2007, 18:38

Ralentir la déforestation pour lutter contre le réchauffement

LE MONDE / 11.05.07

Le moyen le plus simple de réduire les émissions anthropiques de carbone ? Ralentir le rythme de la déforestation dans les zones tropicales. Chiffres à l'appui, une dizaine de chercheurs, principalement écologues et climatologues, plaident, vendredi 11 mai, dans la revue Science, pour intégrer la gestion des forêts aux mécanismes de développement propre (MDP) prévus par le protocole de Kyoto.

Pour la période 2008-2012, ces mécanismes doivent permettre aux pays du Sud d'obtenir des crédits pour financer leurs projets de développement, pour autant que ceux-ci évitent l'émission de gaz à effet de serre. "Des problèmes méthodologiques et des questions de souveraineté ont conduit à exclure de ces MDP les projets visant à éviter la déforestation", écrivent les signataires.

Dommage. Car, expliquent Raymond Gullison (University of British Columbia, Canada) et ses coauteurs, la transformation de la forêt tropicale en terres cultivées est responsable de l'émission de 1,5 milliard de tonnes de carbone par an. "Ces émissions sont principalement issues de ce qui est brûlé et de la décomposition de la matière organique qui reste sur place après que les arbres ont été coupés, explique Pierre Friedlingstein (CNRS, Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement et Institut Pierre-Simon Laplace), coauteur de la publication. Dans une moindre mesure, l'effet d'érosion des sols, plus fort en l'absence d'arbres, est également responsable d'émissions."

En outre, cette estimation ne tient pas compte du fait que chaque arbre coupé ne pourra pas contribuer à absorber une part du carbone émis par l'homme.

Les chercheurs ont simulé plusieurs scénarios de réduction du rythme de la déforestation et en ont évalué les bénéfices. Le plus vertueux consisterait à réduire ce rythme de 50 % jusqu'en 2050, puis, à partir de cette date, à cesser toute déforestation.

UN GAIN CONSIDÉRABLE

Le gain calculé par les chercheurs est considérable : à l'échelle du siècle, cette mesure permettrait à elle seule d'éviter l'émission de 50 milliards de tonnes de carbone. Soit, estiment les chercheurs, l'équivalent de six années de consommation de combustibles fossiles.

La mise en oeuvre d'une telle politique représenterait 12 % de l'effort global de réduction des émissions à réaliser d'ici à 2100 pour stabiliser la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2) à 450 ppm (contre 380 ppm aujourd'hui et 280 ppm avant l'ère industrielle).

"Une façon d'envisager les choses était de dire que, puisque la forêt tropicale va de toute façon disparaître en raison du réchauffement, autant l'exploiter dès aujourd'hui pour, au moins, en tirer un bénéfice économique, ajoute M. Friedlingstein. L'étude montre, au contraire, que limiter aujourd'hui la déforestation peut contribuer à atténuer suffisamment le changement climatique pour éviter la disparition future de ces écosystèmes."

Mike.be · Message par **Mike.be** » 12 mai 2007, 11:28

Je pense qu'une des meilleures solutions est la séquesrtration dans le sol agricole non pas en termes de quantité mais de qualité.
Simplement que cela requière une autre approche de l'agriculture, une autre mentalité qui entrainera forcément une reforestation. http://www.lesjardinsdebrf.com/ Forum, discution CO2 et BRF.
Encore une fois, ce sera très long et sans une volonté politique c'est impossible.
Quand on sais que la volonté politique est corrélatif à la volonté citoyenne...

jpain · Message par **jpain** » 09 juin 2007, 23:26

Bonjour,

Atendre une volonté politique c'est atendre l'arlésienne.

Les volontés poliques ne se formule que si cela apporte des voix.

Il est important de faire chaqu'un à son niveau ce qu'il faut faire et ne pas attendre que le voisin commence.

Pour ma part j'ai lancé mon entreprise sans savoir si cel allait rapporté et seulement pour soutenir ma conviction.

Je n'est demandé d'aide à persone ce qui nourrit les bonnes idées (on à qu'un choix réusir pour continuer).

30 ans plus tard je suis toujours la et je continu d'imaginer pour augmenter la faisabilité de ce que je dévelope.

la reforestations est une des solutions à mettre enplace bien évidement, mais la construction bois doit aussis etre poussée la le carbonne est vraiment fixé pour de nombreuse année.

L'utilisation du bois comme engrais ce que Jean PAIN à montré il y a maintenant + 30 ans (et que j'utilise dans mon jardin depuis aussis longtemps) permet aussis de pièger du carbonne au moins pendant l'enrichissement du sol en lignigne constituant principal de l'humus stable.

Bien entendu au bout d'un certaint temps tout cela s'équilibre.

La réflexion sur ses besoins est d'abord la première chose sur laquelle il faut réfléchir.
Est ce que avoir plus augmente le bonheur?
Est ce que courir au quatre coins du monde augmente le bonheur?
Mais est ce qu'il faut se priver de tout pour sauver la planète?

Pour ma part je pense que lorsque l'on fait ce que l'on à choisis de faire et qui corespond à sa pensée profonde les besoins deviennent bien moindre et le vrais bonheur et de voir ses réalisation fonctionner.

A+

Etienne

Message par **energy_isere** » 29 juin 2007, 20:10

Un site pour acheter et sauver les forêts tropicales

LE MONDE / 28.06.07

D'un simple clic de souris, devenir propriétaire d'une parcelle de forêt tropicale et lutter du même coup contre le réchauffement de la planète ? L'idée, loin d'être saugrenue, a germé dans l'esprit de Johan Eliasch, le propriétaire de la marque d'accessoires de sport Head.

Ce milliardaire anglo-suédois aux multiples casquettes, producteur de films notamment, s'est toujours montré très préoccupé par le sujet : "Le niveau des mers monte, les glaciers fondent, de grands espaces sont en train de disparaître. Le seul moyen d'éviter tout ça, c'est de réduire les émissions de CO2 et donc de lutter contre la déforestation, l'une des premières causes de ces émissions", prêche-t-il.

Pour mettre ses idées en application, il a racheté en 2005 à une exploitation forestière 160 000 hectares de forêt amazonienne afin de la protéger. "Le député anglais Frank Field est venu me voir et m'a demandé : "comment puis-je faire la même chose ?"", raconte-t-il. C'est ainsi que le concept a vu le jour : et si chacun pouvait ainsi - selon ses moyens bien sûr - acheter un lopin de forêt en Amazonie, en Afrique centrale ou en Indonésie pour la protéger ?

Deux ans plus tard, en 2007, les deux hommes créent l'association caritative Cool Earth. Le site Internet a été mis en ligne le 5 juin. A partir de 35 livres sterling, tout le monde peut s'offrir une demi-acre de forêt amazonienne, soit 0,2 hectare pour un peu plus de 50 euros. Avec en prime la possibilité de voir son terrain grâce aux images de Google Map.

"AGIR CONCRÈTEMENT"

L'objectif de Cool Earth est double : "Protéger les forêts et ceux qui y vivent et devenir une voix importante dans la lutte contre le réchauffement, explique Johan Eliasch. Les gouvernements ont du mal à se mettre d'accord. Nous voulons agir concrètement."

Une fois le terrain virtuellement acquis sur coolearth. org, l'association s'engage à le protéger avec l'aide des populations locales. A la clé : réduction de la déforestation et travail pour les habitants qui surveillent la forêt et peuvent utiliser gratuitement ses ressources naturelles. "Nous avons passé un accord", explique Johan Eliasch. Un pacte qui a permis, selon lui, de créer 1 500 emplois en Amazonie grâce à sa première initiative de 2005. Mais, revers de la médaille, son action a aussi provoqué le licenciement du millier d'employés qui travaillaient dans l'exploitation forestière volontairement fermée.

Reste que l'initiative connaît un joli succès. L'organisation bénéficie de nombreux soutiens : 10 000 membres en tout, particuliers, écologistes, businessmen ou politiques. Plus important encore : depuis le lancement de coolearth. org, plus de 10 000 hectares ont déjà été achetés.
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Site Internet : http://www.Coolearth.org.

Message par **Schlumpf** » 29 juin 2007, 21:45

L'idée, loin d'être saugrenue, a germé dans l'esprit de Johan Eliasch, le propriétaire de la marque d'accessoires de sport Head.

après s'être fait un max de pognon en détruisant les ressources, c'est bien d'avoir une larme de crocodile d'émotion pour ce qui en reste...

Bon. Cela dit, il y en a des tas à ne pas avoir la moindre larme de crocodile. Béatifions donc Monsieur Eliasch....

Krom · Message par **Krom** » 29 juin 2007, 22:02

N'empêche que si j'étais pété de thune, j'achèterais volontiers quelques hectares à la bordure d'une exploitation forestière.

Message par **Schlumpf** » 29 juin 2007, 22:16

si j'étais pété de thune, j'achèterais volontiers quelques hectares à la bordure d'une exploitation forestière

pété de thunes comme t'es, tu t'achètes la bordure de la forêt et comme cerise sur le gâteau, l'exploitation forestière avec...

Message par **energy_isere** » 19 juil. 2007, 21:29

La Chine reboise ses forêts

Lors d'une conférence de presse tenue mardi, l'Administration forestière chinoise (AFE) s'est félicitée du succès des opérations de reboisement menées depuis 26 ans.

Les terres menacées par la désertification ont été réduites chaque année de 1 200 km², a affirmé Zhu Lieke, Directeur adjoint de l'administration forestière d'Etat.

Depuis 26 ans, la population est invitée à participer au reboisement du pays. Selon Jia Zhibang, ministre des forêts, 49,2 milliards de pieds ont été plantés en Chine depuis cette date, soit 54 millions d'hectares de forêts.

D'ici 30 à 50, le gouvernement espère doubler le nombre de plantations.

A l'échelle mondiale, la surface consacrée aux forêts a diminué de 0,2% entre 1990 et 2000, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Selon les chiffres avancés par Zhu Lieke, elle a augmenté en Chine de 1,2%, soit 1,81 millions d'ha sur la même période.

La reforestation permet l'absorption d'une quantité de CO2 évaluée par les experts chinois à 500 millions de tonnes en 2004, représentant 8% des émissions de Gaz à effet de serre du pays.

Elles permettra également de proposer une nouvelle ressource énergétique, à l'heure où la pénurie menace le pays. Jia Zhibang évoque une production possible de 6 millions de tonnes de bio-diesel par an à partir des forêts, ce qui permettrait une hausse de la production d'énergie de 15 millions de kilowatts d'ici 2020.

" Le potentiel en bio-énergie en Chine équivaut à 200 millions de tonnes de charbon. L'utilisation d'énergie biologique pourrait baisser la consommation des combustibles fossiles de 10%.", a affirmé le ministre.

Enerzine

Message par **energy_isere** » 27 juil. 2007, 20:51

dans La Tribune :

Appel de Nicolas Sarkozy à préserver la forêt africaine

LIBREVILLE (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a placé sa visite au Gabon sous le signe de la préservation de la forêt africaine, qui est selon lui un enjeu "essentiel" pour l'équilibre écologique du monde.

Il s'est rendu en hélicoptère dans la forêt de la Mondah avec le président gabonais Omar Bongo pour rencontrer des organisations non gouvernementales spécialisées dans la valorisation et la gestion du patrimoine forestier du Gabon, dont la Wildlife conservation society et le World wild fund for nature.

Située sur le littoral, près de Libreville, cette forêt d'environ 10.000 hectares sert de terrain d'expérimentation et de formation pour l'Ecole nationale des eaux et forêts gabonaise et, accessoirement, de site d'entraînement commando pour les armées gabonaises et françaises.

Les deux chefs d'Etat étaient accompagnés par la spécialiste britannique des grands singes, Jane Goodall.

Le Gabon (1,4 million d'habitants selon l'Onu) est en Afrique un pays pionnier en matière de préservation de la forêt.

Ses 13 parcs nationaux s'étendent sur plus de 10% de la forêt équatoriale gabonaise qui, elle-même, couvre environ 80% des 268.000 km2 du territoire national.

"Le Gabon a une réserve extraordinairement importante pour la planète, c'est la forêt, puisque le Gabon fait partie du bassin du Congo et que, sur le bassin du Congo, nous avons la deuxième forêt du monde après la forêt amazonienne", a expliqué Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse.

"Cela représente un potentiel de consommation de gaz à effet de serre extraordinaire, a-t-il poursuivi. La seule forêt gabonaise consomme chaque année quatre fois plus de gaz à effet de serre que n'en produit toute la France. Nous devons donc aider nos amis gabonais à entretenir, à exploiter écologiquement cette forêt, qui est une richesse pour le monde."

La France a ainsi décidé de transformer une petite partie de la dette du Gabon à son égard - 50 millions d'euros - en aide à la préservation et l'exploitation de la forêt gabonaise.

Ce montant représente la différence entre la "décote" de 15% accordée par le Club de Paris sur la dette gabonaise et les 20% que la France a décidé pour sa part d'octroyer.

NE PAS LAISSER PILLER LA FORET AFRICAINE

"Comme je ne peux pas, en tant que chef de l'Etat, supprimer une dette, j'ai proposé de transformer les 5% entre les 15% de décote et les 20% en investissement dans la forêt gabonaise", a dit Nicolas Sarkozy. "Au lieu de nous rembourser 50 millions d'euros, les Gabonais vont les investir dans leur forêt."