Les océans et les mers

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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energy_isere
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Re: Les océans et les mers

Message par energy_isere » 17 avr. 2024, 00:02

Le monde subit un nouvel épisode massif de blanchissement des coraux

AFP•16/04/2024

Le monde connaît actuellement, pour la deuxième fois en dix ans, un épisode massif de blanchissement des coraux du fait de températures océaniques records, a alerté lundi l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Ce phénomène de dépérissement menace la survie de récifs de coraux des quatre coins du monde, dont la Grande barrière de corail près de l'Australie.

"Alors que les océans continuent de se réchauffer, le blanchissement des coraux devient de plus en plus fréquent et grave", a déclaré Derek Manzello, coordinateur de l'observatoire des récifs coralliens de la NOAA.

Lié à l'augmentation de la température de l'eau, ce processus qui se traduit par une décoloration peut mener à la mort de ces organismes vivants en cas d'exposition prolongée ou sévère au stress thermique.

Mais le phénomène peut être réversible: les coraux touchés peuvent survivre si les températures baissent et si d'autres facteurs de stress, comme la surpêche ou la pollution, se réduisent.

L'épisode de blanchissement actuel est le quatrième enregistré par la NOAA depuis 1985. Les précédents avaient été observés en 1998, 2010 et 2016.

"L'ampleur et la gravité du blanchissement massif des coraux sont la preuve évidente des effets néfastes du changement climatique à l'heure actuelle", a estimé Pepe Clarke, de l'ONG environnementale WWF.

La NOAA estime que la planète a déjà perdu 30 à 50% de ses récifs de coraux et que ces derniers pourraient, sans changement majeur, complètement disparaître d'ici à la fin du siècle.

La température des océans, qui jouent un rôle clé dans la régulation du climat mondial, a atteint un nouveau record absolu en mars, avec 21,07°C de moyenne mesurés en surface, hors zones proches des pôles, selon l'observatoire européen Copernicus.

- Polypes -

Les colonies de corail sont constituées de minuscules créatures appelées polypes, qui sécrètent un exosquelette de calcaire. Les vagues de chaleur tuent les animaux soit simplement par l'excès de chaleur, soit en éjectant de leur organisme les algues qui leur procurent des nutriments: c'est le blanchissement des coraux.

"De février 2023 à avril 2024, un blanchissement important des coraux a été observé dans les hémisphères nord et sud de chaque grand bassin océanique", a précisé Derek Manzello de la NOAA.

De tels phénomènes ont été observés depuis début 2023 en Floride (sud des Etats-Unis), dans les Caraïbes, au Brésil ou encore dans le Pacifique tropical oriental.

La mer Rouge et le Pacifique sud sont également fortement touchés, de même que la Grande barrière de corail, au large de l'Australie. Ce récif corallien, le plus grand du monde et le seul visible depuis l'espace, subit un processus de "blanchissement massif" ont annoncé début mars les autorités australiennes.

"Nous savons que la plus grande menace qui pèse sur les récifs coralliens dans le monde est le changement climatique. La Grande barrière de corail ne fait pas exception" avait alors déclaré la ministre australienne de l'Environnement Tanya Plibersek.

- Conséquences en cascade -

Les conséquences de tels phénomènes sont multiples: ils affectent les écosystèmes océaniques, mais également les populations humaines, impactant leur sécurité alimentaire et économies locales, notamment le tourisme.

Selon le WWF, environ 850 millions de personnes dans le monde dépendent des récifs de coraux pour leur alimentation, leur emploi ou encore pour la protection des littoraux.

Ils jouent par ailleurs un important rôle dans les écosystèmes marins, plus d'un quart des espèces marines y ayant élu domicile.

Les récifs coralliens constituent ainsi "un exemple visuel et contemporain de ce qui est en jeu avec chaque fraction de degré de réchauffement", souligne Pepe Clarke du WWF.

La NOAA a toutefois déclaré avoir réalisé des "avancées significatives" dans le développement de techniques contre le blanchissement des coraux. Ces dernières constituent notamment à "déplacer les pépinières de coraux vers des eaux plus profondes et plus fraîches" ou à installer des ombrages pour protéger les coraux des rayons du soleil dans d'autres zones.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... bb3d4f090d

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Message par energy_isere » 17 avr. 2024, 09:14

Australie: la Grande barrière de corail frappée par le pire épisode de blanchissement jamais observé

AFP•17/04/2024

La Grande barrière de corail, au nord-est de l'Australie, subit actuellement le pire épisode de blanchissement jamais observé, sous l'effet du réchauffement climatique, a annoncé mercredi l'autorité qui la gère.

"L'impact cumulé subi par la barrière cet été a été plus élevé que les étés précédents", souligne dans un communiqué l'Autorité du parc marin de la grande barrière, qui dépend du gouvernement fédéral australien.

Annoncé en mars, ce nouvel épisode de blanchissement massif, dû à la hausse de la température de l'eau, est le cinquième en huit ans.

La Grande barrière de corail, qui s'étend sur 2.300 km le long de la côte de l'Etat du Queensland, est souvent considérée comme la plus grande structure vivante du monde. Elle abrite une biodiversité extrêmement riche, avec plus de 600 espèces de coraux et 1.625 espèces de poissons.

Des observations aériennes ont démontré qu'environ 730 récifs sur les plus de 1.000 observés ont blanchi, a indiqué l'Autorité.

Ce phénomène est provoqué par une hausse de la température de l'eau qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, le corail devient blanc et meurt.

Dans plusieurs régions du parc marin, "les coraux ont été exposés à des niveaux record de chaleur", souligne l'Autorité, qui relève que l'été austral 2023-2024 a été le deuxième plus chaud jamais observé dans la région.

- Eté difficile -

"La Grande Barrière de Corail est un écosystème incroyable, et bien qu'elle ait montré sa résilience à maintes reprises, cet été a été particulièrement difficile", a déclaré Roger Beeden, le chef des scientifiques de l'Autorité du parc matin.

Lors d'une mission sur la Grande barrière de corail, des journalistes de l'AFP ont visité l'une des zones les plus touchées par le phénomène.

L'île Lizard, petit coin de paradis tropical au large de la pointe nord-est de l'Australie, devrait normalement regorger d'une vie corallienne florissante. Mais aujourd'hui, elle n'est plus qu'un cimetière marin. Environ 80% du récif a blanchi cet été. Nombre de ces coraux auront du mal à survivre.

Anne Hoggett, biologiste marine, vit et travaille sur l'île Lizard depuis 33 ans. Elle raconte qu'à son arrivée, le blanchissement des coraux ne se produisait que tous les dix ans environ. Aujourd'hui, il se produit chaque année, dans des propotions variables.

"Nous ne savons pas encore s'ils ont déjà subi trop de dommages pour se rétablir ou non", dit-elle.

L'Australie a déjà investi quelque 5 milliards de dollars australiens (3 milliards d'euros) pour améliorer la qualité de l'eau, réduire les effets du changement climatique et protéger les espèces menacées. Grâce à cela, l'Unesco avait en août 2023 renoncé provisoirement à inscrire la Grande barrière sur la liste du patrimoine mondial en péril, comme elle menaçait de le faire depuis 2021.

Mais l'Australie est aussi l'un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, l'un des plus grands exportateurs de gaz naturel et de charbon, et ne s'est que très récemment fixé des objectifs, jugés peu ambitieux, pour atteindre la neutralité carbone.

Le phénomène n'est pas cantonné à l'Australie: lundi, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a annoncé que la planète connaissait son deuxième plus grand épisode de blanchissement des coraux en dix ans.

"Le blanchissement des coraux devient de plus en plus fréquent et grave", a relevé Derek Manzello, coordinateur de l'observatoire des récifs coralliens de la NOAA, pointant des températures océaniques records.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4f15b9e411

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Re: Les océans et les mers

Message par energy_isere » 27 avr. 2024, 14:11

Pour limiter la pêche illégale et préserver l’écosystème, le Pérou crée une réserve marine naturelle
Réclamée depuis des années par les pêcheurs locaux et associations de protection de l’environnement, une réserve marine a été créée au large du Pérou par le gouvernement, la deuxième du pays.


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Des baleines à bosse transitent par cette zone désormais protégée. | RON WATKINS / OCEAN IMAGE BANK

le marin avec AFP. le 26/04/2024

Jeudi 25 avril, le ministre de l’Environnement du Pérou Juan Carlos Castro a annoncé la création d’une réserve naturelle marine de 1 160 km2 sur la côte nord du pays, au large des régions de Tumbes et Piura, près de la frontière avec l’Équateur, afin de préserver l’écosystème et limiter la pêche illégale.

La nouvelle réserve nationale Mar Tropical de Grau représente 0,14 % de la zone maritime totale du pays et abrite 70 % des espèces de poissons consommées au Pérou, selon Naturaleza y cultura internacional, l’une des ONG à l’origine de la requête. C’est également un lieu de passage pour les baleines à bosse. Outre les associations de défense de l’environnement, les pêcheurs locaux réclament la protection de cette zone depuis des dizaines d’années en raison du chalutage pratiqué sur les monts sous-marins du banc de Mancora et les récifs de Punta Sal.

Deuxième réserve marine

En retard sur ses voisins colombiens et équatoriaux, le Pérou n’en est qu’à sa deuxième création d’aire naturelle marine protégée, après celle de la Dorsal de Nasca créée en 2021, portant à 63 160 km2 la surface marine protégée totale du pays.

L’Équateur a agrandi sa réserve marine autour des îles Galápagos, célèbre notamment pour ses tortues, ses iguanes et sa riche faune marine, mi-janvier, rappelle l’AFP. L’archipel équatorien, qui a inspiré la théorie de l’évolution de Charles Darwin, compte désormais 198 000 km2 de zone marine protégée.
https://lemarin.ouest-france.fr/science ... c719d0efc9

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