Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat ... et retour

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 10 sept. 2018, 07:52

Réduire fortement les émissions de carbone aux Etats-Unis sans Trump? "Difficile"


AFP le 10 sept. 2018

Après la décision de Donald Trump de sortir de l'accord de Paris sur le climat, une coalition d'Etats américains, de villes et d'entreprises ont déclaré leur intention de tenir les objectifs fixés auparavant par Barack Obama, pour réduire les émissions américaines de CO2 de 26 à 28% en 2025 par rapport à 2005.

Une équipe de chercheurs a entrepris de comptabiliser, dans un rapport qui sera publié dans les prochains jours à l'occasion du Sommet mondial pour l'action climatique à San Francisco, jusqu'où ces acteurs non-fédéraux pourront combler le fossé, grâce à leurs politiques locales.

L'un de ces chercheurs, Nathan Hultman, dirige le centre sur le développement durable de l'Université du Maryland, et a participé aux négociations climatiques internationales en tant que membre de l'équipe environnementale de la Maison Blanche de Barack Obama. Voici ses explications, condensées.

QUESTION: Les Etats-Unis peuvent-ils réduire fortement leurs émissions sans le concours du gouvernement fédéral?

REPONSE: "Les retours en arrière de Trump sont néfastes, et il faut dire clairement que sa politique ralentit tout progrès".

"Nous n'y arriverons pas sans un réengagement fédéral. Plus on l'attendra, plus il sera difficile de revenir sur la bonne trajectoire".

"On peut ralentir un peu maintenant, et accélérer plus tard. Mais à un moment, on aura pris trop de retard".

QUESTION: Concrètement, comment les acteurs locaux peuvent-ils agir?

REPONSE: "Ces villes, Etats et entreprises représentent plus de la moitié de l'économie américaine (...). Et dans leurs juridictions, bien qu'ils opèrent dans une structure fédérale, ils disposent de plusieurs leviers politiques".

"Cette coalition est un acteur économique majeur à l'échelle mondiale".

"Nos villes contrôlent leurs politiques des transports ou de gestion des sols. Les Etats décident du niveau d'électricité venant d'énergies renouvelables".

"Mais le gouvernement fédéral décide des normes de consommation de carburant des véhicules, et des normes nationales sur la production électrique ou les émissions de méthane, etc. In fine, si les villes, Etats et entreprises peuvent entretenir la dynamique pendant un certain temps, ce n'est pas une solution de long terme".

QUESTION: S'ils ne peuvent pas compenser le retrait américain, à quoi cet activisme sert-il?

REPONSE: "La décision de Trump a galvanisé les acteurs non-fédéraux. De nombreuses juridictions se sont penchées sur la question, alors qu'elles ne l'auraient pas forcément fait sinon".

"Ce type d'actions diverses et vigoureuses, à différents niveaux de gouvernance, est ce dont nous aurons besoin au final".

"Cela démultipliera toute action future. Et c'est sans doute la chose la plus importante qui soit en train de se passer aujourd'hui".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ile-180910

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 12 sept. 2018, 23:07

Les États-Unis manqueront d'un tiers leur ex-objectif de réduction des gaz à effet de serre en 2025 (rapport)


AFP le 12 sept. 2018

Les États-Unis ne devraient accomplir que deux tiers de l'accord de réduction des gaz à effet de serre initialement fixée par Barack Obama pour l'accord de Paris à l'horizon 2025, selon un rapport publié mercredi lors d'un sommet sur le climat à San Francisco.

Les émissions de gaz à effet de serre américaines devraient avoir baissé de 17% en 2025 par rapport à 2005, alors que le président Barack Obama avait fixé au moins -26% comme objectif, selon l'étude commanditée par la coalition de villes, Etats et entreprises America's Pledge ("La promesse de l'Amérique"), qui a mesuré et pris en compte les engagements environnementaux de ces acteurs non-fédéraux.

L'étude, financée par l'organisation philanthropique du milliardaire et ancien maire de New York Michael Bloomberg, a été publiée à l'occasion du Sommet mondial pour l'action climatique, qui s'ouvre mercredi à San Francisco en Californie et accueille des milliers de délégués venus du monde entier.

Mais ces chiffres montrent, selon les auteurs, que l'écart peut être comblé à -21%, voire -24%, si les engagements des acteurs non-fédéraux étaient revus à la hausse. "L'objectif d'Obama allait toujours être difficile à atteindre", a expliqué Paul Bodnar, directeur du Rocky Mountain Institute, qui a codéveloppé le modèle ayant permis d'obtenir ces prévisions.

"Ce travail montre de façon rigoureuse que les États, les villes et les entreprises ont le pouvoir d'amener le pays au seuil de cet ambitieux objectif, de leur propre autorité", a-t-il dit lors d'une présentation à la presse. Mais pour complètement rattraper le retard, a martelé Mary Nichols, vice-présidente de la coalition America's Pledge, "il faut que tout le monde s'engage", non seulement les Etats fédérés, mais aussi, à terme le gouvernement fédéral, qui a juridiction exclusive sur des exploitations pétrolières et gazières fédérales, sur de vastes forêts ou les émissions de l'aviation et du transport maritime.

Quelques mois après son arrivée au pouvoir, Donald Trump a annoncé le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris de 2015. Il a a parallèlement lancé le processus d'annulation de deux piliers du plan climat de son prédécesseur, sur les centrales au charbon et les normes antipollution des véhicules.

Ces décisions ont galvanisé nombre de gouverneurs et maires démocrates, ainsi que des entreprises, qui ont promis d'agir, à leur niveau, pour tenir les objectifs initiaux de l'accord de Paris.

D'ici à 2025, la baisse la plus forte des émissions proviendra du passage croissant de la production d'électricité à des sources d'énergies renouvelables. Plusieurs Etats et villes ont adopté des calendriers contraignants, facilités par la baisse rapide du coût du solaire et de l'éolien depuis le début des années 2010.

Parallèlement, entre 2006 et 2016, le rapport note que 15% du parc américain de centrales à charbon a fermé, un rythme qui se poursuit encore aujourd'hui malgré le soutien de l'administration Trump au secteur.

Les progrès attendus d'ici 2025 sont plus modestes dans les autres secteurs émetteurs de carbone, notamment les transports, première source de gaz à effet de serre aux Etats-Unis. L'une des raisons est que le renouvellement de la flotte en circulation est lent, les consommateurs conservant leurs voitures longtemps.

Mais dix États, dont la Californie, obligent les fabricants automobiles à commercialiser des modèles électriques.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ort-180912

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Message par energy_isere » 15 oct. 2018, 09:17

Donald Trump ne nie plus le changement climatique, mais espère un retour à la normale

15 oct 2018

Dans une interview diffusée lors de l’émission « 60 Minutes », de CBS, dimanche 14 octobre, le président Donald Trump a précisé son approche concernant le changement climatique.

« Je crois qu’il se passe quelque chose. Quelque chose est en train de changer et ça va changer à nouveau, » dit-il. « Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais pas si c’est fait par l’homme. Je dirai ceci : « Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars. Je ne veux pas perdre des millions et des millions d’emplois. » Il poursuit : « Je ne nie pas le changement climatique. Mais ça pourrait très bien revenir en arrière. On parle de plus de… millions d’années. »

En novembre 2012, Donald Trump avait qualifié les changements climatiques de canular lorsqu’il avait envoyé un tweet dans lequel il déclarait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif. » Il a prétendu plus tard qu’il plaisantait, mais depuis des années il n’a cessé de qualifier le réchauffement climatique de canular.
.........
https://mobile.lemonde.fr/climat/articl ... google.fr/

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 01 déc. 2018, 10:39

Trump a rejeté l'accord de Paris, mais ses diplomates négocient toujours

AFP le 01 déc. 2018

La semaine prochaine à Katowice, en Pologne, une discrète délégation de diplomates américains s'installera pour deux semaines de négociations internationales sur le climat, retrouvant leurs homologues européens, chinois et autres, qu'ils côtoient depuis des années.

Le fait que Donald Trump ait annoncé le 1er juin 2017 le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat signé en 2015 par son prédécesseur, Barack Obama, ne signifie pas que les Américains laissent leur chaise vide. Le retrait ne sera effectif qu'en 2020, et ils restent membres en attendant.

Mieux, "parmi les pays développés, les Etats-Unis ne sont pas du tout isolés", dit à l'AFP Alden Meyer, vétéran des négociations climatiques à l'Union of Concerned Scientists, à Washington.

S'ils boudent le processus politique, les Américains font front commun avec les Européens et d'autres pays développés sur des sujets techniques indispensables à l'application de l'accord.

La Conférence des Parties n°24, "COP24" en raccourci, est la plus importante COP depuis celle de Paris. Cette fois, les 197 pays signataires ne doivent pas négocier sur une réduction des gaz à effet de serre, mais s'accorder sur le manuel d'application de l'accord, "rulebook" en anglais.

"Paris doit encore voir le jour au sens opérationnel", explique Todd Stern, l'ancien négociateur climat de Barack Obama. Une page de l'accord concernant la transparence, par exemple, pourrait avoir besoin de 15 ou 20 pages de définitions techniques, selon lui.

Les pays doivent fixer une manière commune de comptabiliser leurs émissions. Mais faut-il utiliser une méthode internationale fixée en 2006, ou donner de la flexibilité à certains pays? Mais à qui? Qui évaluera les résultats nationaux? Sur le terrain ou depuis le secrétariat à Bonn? Et quand? Que faire lorsqu'un pays ne respecte pas ses engagements?

Sur ces sujets, les Américains ont des objectifs précis. Ils refusent que les pays développés soient soumis à des règles plus strictes que les pays en développement - une position tenue invariablement sous George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump.

- Après Trump -

Pourquoi les autres pays acceptent-ils de continuer de collaborer avec les Etats-Unis? Parce qu'ils anticipent un éventuel maintien américain dans l'accord... soit parce que M. Trump changerait d'avis, soit par un futur président.

Tous savent que le retrait de Washington interviendra le 4 novembre 2020, le lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine.

"La plupart des pays essaient de faire la distinction entre l'administration Trump et les Etats-Unis à long terme", explique Alden Meyer. "Il y a une certaine sympathie à l'égard des positions américaines, car ils ne veulent pas compliquer la tâche d'un futur président qui voudrait revenir dans l'accord".

"Nous espérons que la position américaine évoluera avec le temps", dit à l'AFP Ovais Sarmad, numéro deux de l'organisme de l'ONU qui chapeaute les négociations.

La délégation américaine ne sera pas emmenée par un ministre ou une personnalité gouvernementale de haut rang, mais par une diplomate de carrière inconnue du grand public, Judith Garber, responsable du bureau des affaires environnementales et scientifiques du département d'Etat.

"L'équipe qui représente les Etats-Unis est composée de diplomates de carrière qui négocient sur ces sujets depuis des années et ont acquis une crédibilité considérable auprès de leurs collègues des autres pays", dit Elliot Diringer, directeur du think-tank C2ES.

Preuve du poids des Etats-Unis, ils ont bloqué, selon des ONG, les discussions à Bangkok en septembre sur la question des financements verts que les pays développés sont censés consentir aux pays plus pauvres. Les Américains refusent qu'une règle les oblige à s'engager des années en avance; les Européens seraient sur la même ligne.

A côté des négociateurs techniques, des "politiques" arriveront la seconde semaine, dont un représentant de la Maison Blanche, Wells Griffith, selon Alden Meyer.

Dès son arrivée, le conseiller énergie de Donald Trump devrait présider un événement de promotion des énergies fossiles et du charbon. Une provocation, pour certains, mais qui ne devrait en réalité pas empêcher les négociations de se poursuivre, en privé.

"Les Américains continuent à négocier de façon constructive", dit à l'AFP une source proche des négociations. "Bien sûr, il faut supporter le fait qu'ils viennent soutenir le charbon, mais pendant ce temps, on peut travailler tranquillement...".
https://www.connaissancedesenergies.org ... urs-181201

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 09 janv. 2019, 00:33


Les émissions de CO2 aux Etats-Unis ont augmenté en 2018, selon une étude indépendante

AFP le 08 janv. 2019

Les Etats-Unis ont fortement augmenté leurs émissions de dioxyde de carbone en 2018, selon une étude du cabinet de recherche Rhodium Group publiée mardi.

Les analystes estiment que les émissions de CO2 liées à l'énergie ont crû de 3,4% de 2017 à 2018, ce qui serait l'augmentation la plus forte observée depuis 2010 aux Etats-Unis. L'estimation a été réalisée à partir de statistiques énergétiques du gouvernement américain et d'autres données publiques et privées sur la consommation de pétrole et la génération d'électricité portant sur les huit ou neuf premiers mois de l'année.

Le charbon a continué à perdre de la vitesse, l'année 2018 devant marquer un record pour le nombre de fermetures de centrales au charbon, selon l'étude.

Mais c'est le gaz naturel qui le remplace dans la majorité des cas, et non des éoliennes ou des centrales solaires. Le gaz naturel émet moins de gaz à effet de serre que le charbon lorsqu'il est brûlé, mais il a nourri majoritairement la hausse de la demande en électricité de l'an dernier, battant le solaire et l'éolien.

Les carburants consommés par le secteur des transports restent pour la troisième année consécutive la première source de rejet de CO2 dans l'atmosphère aux Etats-Unis. Les émissions ont augmenté à cause du transport routier et des avions. La pollution en CO2 des voitures individuelles a été stable par rapport à 2017.

Ce rapport couvre les émissions de CO2 liées à l'énergie, ce qui représente environ les trois quarts du total des gaz à effet de serre aux Etats-Unis (par exemple, le méthane est un autre gaz contribuant au réchauffement de la planète). Les statistiques officielles totales ne seront publiées qu'en 2020 par l'Agence américaine de protection de l'environnement.

La tendance est néanmoins claire: "les Etats-Unis étaient déjà en retard pour atteindre les objectifs dans l'accord de Paris. L'écart est encore plus grand au début de 2019", écrivent les auteurs de l'étude.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nte-190108

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 09 juin 2019, 23:53

Trump a tenté d'empêcher un spécialiste du climat de témoigner devant le Congrès

Le chercheur avertissait seulement que le réchauffement climatique serait “potentiellement catastrophique”. La Maison Blanche a crié à "la propagande alarmiste".

09/06/2019 Le HuffPost
.......
https://m.huffingtonpost.fr/amp/entry/t ... 3477867b2/

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 05 juil. 2019, 20:08

Metz: la tête de Trump dans la Moselle pour dénoncer son climatoscepticisme

AFP•05/07/2019

Une immense structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump à moitié immergée est installée dans la Moselle, à Metz, depuis vendredi et jusqu'au 7 septembre pour dénoncer ses positions contre le climat, dans le cadre du festival d'arts numériques Constellations.
"L'idée, c'était de bâillonner Trump, de le faire taire, mais il continue à parler, très sûr de lui", explique l'artiste Jacques Rival, à l'origine du projet.

L'installation, baptisée "Everything is fine", montre "un Trump en perdition, mais qui continue à vouloir être seul contre tous, à vouloir oeuvrer contre l'intérêt commun", ajoute-t-il.

Image
Une structure gonflable représentant la tête du président américain Donald Trump immergée dans la Moselle à Metz, le 5 juillet 2019 ( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

.................

Avec cette oeuvre, "il s'agit de sensibiliser le public à l'importance de s'engager sur ces sujets (l'environnement et la biodiversité, NDLR), de manière décalée et quasi burlesque", explique Hacène Lekadir, adjoint à la culture de la ville de Metz.

"C'est aussi modestement un message envoyé au président Trump pour lui dire combien ses postures et ses positions anti-écologiques sont dangereuses pour le monde entier", ajoute-t-il.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1fd47b1123

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 09 juil. 2019, 12:56

Climat : Donald Trump s'en prend une nouvelle fois à l'accord de Paris

BOURSORAMA AVEC AFP SERVICES•09/07/2019

Lors d'un discours prononcé à la Maison blanche, le président américain a dénoncé la "guerre contre l'énergie américaine", menée par Barack Obama.

"Inefficace", "injuste" et "très coûteux". Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé lundi 8 juillet l'accord de Paris sur le climat, lors d'un discours sur "leadership de l'Amérique en matière environnementale".

"Nous voulons l'air le plus pur qui soit, nous voulons l'eau la plus propre qui soit et c'est ce que nous faisons", a lancé Donald Trump dans cette allocution prononcée depuis la Maison Blanche.

Défendre "la souveraineté américaine"
Dénonçant ce qu'il a appelé la "guerre contre l'énergie américaine" menée selon lui par son prédécesseur démocrate Barack Obama, il a rejeté avec force les "projets radicaux" de lutte contre le changement climatique qui, selon lui, ne rendraient pas "le monde plus propre".

"Nous défendrons l'environnement mais nous défendrons aussi la souveraineté américaine, la prospérité américaine et les emplois américains", a-t-il martelé, avant de s'en prendre à l'accord de Paris sur le climat, dont il a retiré les Etats-Unis quelques mois après son arrivée au pouvoir.

"Le magnifique charbon propre"
Ce texte, conclu fin 2015 dans la capitale française par la quasi-totalité des pays de la planète, vise à limiter l'emballement de la machine climatique. Réagissant sur Twitter au discours de Donald Trump , l'ancien vice-président Al Gore a déploré que le locataire de la Maison Blanche "refuse de regarder la réalité en face".

"Les électeurs américains ne se laisseront pas berner par un président qui tenter de masquer son bilan environnemental catastrophique", a-t-il ajouté.

Image

Donald Trump, qui fait inlassablement l'éloge du "magnifique charbon propre", remet régulièrement en cause, au mépris du consensus scientifique, la réalité du réchauffement climatique ou le rôle des activités humaines dans ce phénomène.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... 5602ec1a5f

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 05 nov. 2019, 01:35

Les Etats-Unis officialisent leur sortie de l'accord de Paris pour le 4 novembre 2020

MIS À JOUR LE 04/11/19 20minutes avec AFP

Le retrait sera achevé au lendemain de la présidentielle américain du 3 novembre

La lettre était attendue depuis 2017 mais ne pouvait être envoyée pour des raisons juridiques jusqu’à lundi : les Etats-Unis de Donald Trump ont notifié les Nations unies de leur intention de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. « Aujourd’hui, les Etats-Unis entament le processus de retrait de l’accord de Paris. Conformément aux termes de l’accord, les Etats-Unis ont soumis une notification formelle de leur retrait aux Nations unies. Le retrait sera effectif un an après la notification », a déclaré le chef de la diplomatie Mike Pompeo dans un communiqué.

Les Etats-Unis sont le seul pays à se désengager de ce texte signé par 197 pays, jusqu’à la Corée du Nord. « L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », avait déclaré le 1er juin 2017 le président républicain, qui avait ajouté : « J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris. »

Depuis cette déclaration, en réalité, les Américains continuaient à occuper leur siège, discrètement, pour influencer les discussions techniques autour de l’application concrète de l’accord, dans le cas où, un jour, Washington le réintégrerait. Selon le texte de l’accord négocié fin 2015 par Barack Obama, aucun pays ne pouvait sortir avant le troisième anniversaire de son entrée en vigueur, le 4 novembre 2016. C’est-à-dire lundi.

Retrait effectif dans un an

En outre, le retrait ne sera effectif que dans un an, ce qui repoussera la sortie au lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine, dans laquelle Donald Trump brigue un nouveau mandat. D’ici là, les Américains enverront des délégations aux grands sommets climatiques de l’ONU, à commencer par la « COP » de décembre, en Espagne, a confirmé à l’AFP le département d’Etat.

Le retrait américain ne change donc rien immédiatement, mais il est lourd de sens, même si peu doutaient que la Maison Banche confirmerait cette étape. « L’administration Trump montre qu’elle se fiche de la science et de l’économie », a réagi Andrew Steer, président du World Resources Institute. « Elle est mue par une vision obsolète datant du siècle précédent, quand on croyait que l’action climatique était coûteuse et détruirait des emplois. » Politiquement, Donald Trump pourra faire valoir à ses électeurs qu’il a tenu sa promesse.

Les ONG et experts, de leur côté, ont dénoncé l’égoïsme du deuxième émetteur mondial, alors que la Chine reste engagée dans le processus. « L’abandon de l’accord de Paris est une abdication de leadership à laquelle une majorité d’Américains est opposée », a déclaré Michael Bloomberg, ancien maire de New York qui finance une grande campagne pour la fermeture des centrales à charbon et contre les candidats aux élections américaines opposés à l’action climatique.

Les démocrates promettent de revenir dans l’accord
La décision de M. Trump n’a pas créé l’effet domino que certains craignaient dans des pays comme l’Australie et le Brésil. Elle a même galvanisé de multiples acteurs américains non-fédéraux : Etats gouvernés par les démocrates, grandes villes, et entreprises. Nombre de ces entités se sont volontairement engagées à la neutralité carbone d’ici 2050, ou à passer à 100 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité. Cela compensera en partie l’inaction fédérale.

Au total, l’accord de Paris ne s’est pas effondré, renforcé par la mobilisation des jeunes pour le climat observée depuis l’an dernier.

Le résultat de l’élection de 2020 pourrait être plus déterminant. « Si jamais on repart dans une administration Trump pour quatre ans, les conséquences seront très, très différentes », dit à l’AFP David Levaï, du centre de réflexion Iddri. « La solidité de cette gouvernance demeure, tant que le retrait américain n’est qu’une parenthèse ». Tous les adversaires démocrates potentiels de Donald Trump se sont engagés à revenir dans l’accord, ce qu’ils pourront faire à leur prise de fonction, le 20 janvier 2021.
https://www.20minutes.fr/planete/264407 ... embre-2020

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par mobar » 05 nov. 2019, 08:53

Leur résultat aux prochaines élections fera office de juge de paix :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 04 nov. 2020, 22:11

Et bien voilà un an à passé et :
Les États-Unis sortent de l'accord de Paris et leur éventuel retour dépendra de l'issue de l'élection

AFP parue le 04 nov. 2020

Les États-Unis sont sortis effectivement mercredi de l'accord de Paris sur le climat et un éventuel retour de Washington au sein de ce traité international est suspendu au résultat encore inconnu de l'élection présidentielle américaine.

Une victoire de Joe Biden et la première économie mondiale rejoindrait rapidement à nouveau les efforts internationaux contre le réchauffement climatique, comme il l'a promis. Une réélection de Donald Trump et le pays ferait en revanche cavalier seul pour au moins quatre années supplémentaires.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les deux candidats étaient tous les deux en position de l'emporter, alors que les résultats définitifs n'étaient pas encore connus. Joe Biden a présenté un plan de 1 700 milliards de dollars afin que les États-Unis atteignent d'ici 2050 la neutralité carbone.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président républicain a de son côté défendu l'industrie des énergies fossiles, mis en doute les scientifiques sur le changement climatique et détricoté plusieurs garde-fous environnementaux. Si Donald Trump venait à obtenir un second mandat, la lutte pour le climat passera par les États, les municipalités et les entreprises, dont les initiatives, même sans l'appui du gouvernement fédéral, pourraient permettre aux États-Unis de réduire leurs émissions carbone de 37% d'ici 2030, selon un récent rapport du groupe America's Pledge.

En cas de victoire de Joe Biden, les États-Unis devront officiellement notifier à l'ONU leur volonté de revenir dans l'accord de Paris. Ce sera "la partie facile", confie à l'AFP Andrew Light, conseiller environnemental de l'ancien président démocrate Barack Obama, soulignant que la première puissance mondiale sera laissée "à l'écart des échanges" lorsque le Royaume-Uni accueillera en décembre la conférence internationale sur le climat COP26.

L'un des objectifs de l'accord de Paris, signé en décembre 2015 par 195 pays, est de contenir la hausse des températures à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Et selon le chercheur néerlandais Niklas Höhne, membre du groupe Climate Action Tracker, "le plan climatique de Biden pourrait permettre à lui seul de réduire la hausse des températures de l'ordre de 0,1°C". "La politique climatique internationale se jouera à quitte ou double sur cette élection", a-t-il estimé sur Twitter. "Chaque dixième de degré compte".

Au-delà des clivages

Des défenseurs de l'environnement estiment que certains pays, comme l'Australie, l'Arabie saoudite ou le Brésil, ont profité de l'annonce du retrait américain de l'accord de Paris pour revoir à la baisse leurs propres ambitions.

Et même si les États-Unis étaient amenés à reprendre rapidement le train en marche, leur crédibilité pourrait être remise en cause. Ils comptaient après tout parmi les architectes de l'accord de Kyoto, qu'ils n'ont finalement jamais ratifié.

D'où la nécessité, pour Andrew Light, d'engager une politique climatique suffisamment ambitieuse et durable pour qu'une future administration républicaine ne puisse pas faire machine arrière. "Des études montrent que la question climatique dépasse auprès du grand public le clivage entre républicains et démocrates", avance l'ancien conseiller de Barack Obama.

Quelques signes laissent déjà augurer aux États-Unis, même si la route est encore longue, du ralentissement des combustibles fossiles au profit des énergies renouvelables. Malgré les efforts de Donald Trump pour relancer l'industrie, davantage de centrales à charbon ont fermé sous sa présidence qu'au cours du second mandat de son prédécesseur Barack Obama. Et, lois du marché obligent, la production et la consommation d'énergies renouvelables ont battu des records dans le pays en 2019.

Le gaz naturel compte toujours malgré tout pour plus d'un tiers de la production énergétique américaine avec l'essor de la fracturation hydraulique. Cette méthode d'extraction au lourd coût environnemental est devenue l'un des enjeux de la campagne présidentielle, notamment dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, où de nombreux emplois en dépendent. Joe Biden, pris en étau entre pragmatisme politique et ambitions écologiques, dit voir dans le gaz naturel un "pont" vers les énergies renouvelables et s'est engagé à ne pas interdire complètement la fracturation hydraulique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-201104

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 24 nov. 2020, 00:34

John Kerry, qui signa l'accord de Paris pour les Etats-Unis, le Monsieur climat de Joe Biden

AFP parue le 23 nov. 2020

Avec la nomination de John Kerry au poste de représentant spécial pour le climat, le prochain président américain Joe Biden mise sur un diplomate rompu au multilatéralisme et connu de multiples dirigeants mondiaux, afin de consacrer le retour prévu des Etats-Unis dans l'accord de Paris.

C'est John Kerry lui-même qui signa, au nom des Etats-Unis, l'accord sur le climat négocié en décembre 2015, comme chef de la diplomatie de Barack Obama. L'un des accords, avec celui sur le nucléaire iranien, qu'il avait personnellement négociés et qu'a ensuite déchirés Donald Trump.

Joe Biden a promis de revenir dès le premier jour de son mandat, le 20 janvier 2021, dans l'accord climatique.

......
Lire https://www.connaissancedesenergies.org ... den-201123

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 20 déc. 2020, 09:52

Biden présente son équipe climat pour lutter contre "la menace existentielle" du réchauffement

AFP•20/12/2020

Le président élu américain Joe Biden a présenté samedi les membres clés de son équipe chargée du climat et a déclaré que son administration ferait de la lutte contre le réchauffement climatique un pilier de son action pour reconstruire l'économie américaine frappée par la pandémie.

M. Biden a déclaré que ces personnalités "mèneront le plan ambitieux de mon administration pour faire face à une menace existentielle de notre époque: le changement climatique".

"Nous sommes en crise", a déclaré M. Biden lors de l'événement qui avait lieu dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. "Tout comme nous devons être une nation unie pour faire face au Covid-19, nous avons besoin d'une réponse nationale et collective au changement climatique".


Parmi les personnalités présentées samedi figure l'élue du Nouveau-Mexique Deb Haaland, choisie pour diriger le ministère de l'Intérieur, qui supervise notamment les ressources naturelles des terres fédérales, comme les parcs nationaux et les refuges pour la faune.

Mme Haaland deviendra la première Amérindienne à occuper un poste de ministre si sa nomination est confirmée par le Sénat.

M. Biden a déclaré que son gouvernement s'efforcerait de moderniser les infrastructures de l'eau, des transports et de l'énergie afin qu'elles soient mieux équipées pour résister aux conditions climatiques extrêmes - et qu'il créerait de nombreux emplois dans le cadre de ce processus.

M. Biden a aussi indiqué vouloir construire 500.000 stations de recharge pour les véhicules électriques et 1,5 million d'habitations et logements sociaux économes en énergie.

Il a également annoncé la création "immédiate" de 250.000 emplois pour fermer des millions de puits de pétrole et de gaz abandonnés, considérés comme des risques pour la santé et la sécurité.

M. Biden a répété que les Etats-Unis feraient leur retour dans l'accord de Paris sur le climat, quitté par le président Donald Trump, et qu'il restaurerait une série de réglementations environnementales instaurées par Barack Obama et abandonnées par M. Trump.

Pour d'autres postes, M. Biden a indiqué qu'il avait choisi Gina McCarthy, l'administratrice de l'Agence de protection de l'environnement de M. Obama, pour diriger le nouveau Bureau de la politique sur le climat de la Maison Blanche.

M. Biden a nommé Michael Regan, actuellement à la tête du département de l'Environnement de l'Etat de Caroline du Nord, pour diriger l'Agence américaine de protection de l'environnement et Brenda Mallory, une avocate spécialisée dans l'environnement, pour diriger le Conseil sur la qualité environnementale.

M. Regan et Mme Mallory sont tous deux afro-américains. Le président élu a déclaré qu'avec les annonces de samedi, son cabinet comptera six Afro-Américains.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f4fe76ce18

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par GillesH38 » 20 déc. 2020, 10:44

on va pouvoir voir si ça a enfin un effet :mrgreen:

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Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat

Message par energy_isere » 13 mars 2021, 00:55

Les Etats-Unis sont officiellement revenus vendredi dans l'accord de Paris, au moment où l'administration du président Joe Biden s'est engagée à faire de la lutte contre le changement climatique une haute priorité.
Près de quatre ans après l'annonce par Donald Trump du retrait des Etats-Unis, ce retour de la première économie du monde, deuxième plus grosse émettrice de C02, signifie que la quasi totalité des nations de la planète sont aujourd'hui parties prenantes de l'accord signé en 2015.

Entré en fonctions le 20 janvier, Joe Biden avait décidé immédiatement de ce retour.
...........
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4e3debc4b1

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