Catastrophes naturelles et assurances

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Catastrophes naturelles et assurances

Message par energy_isere » 27 mars 2024, 00:31

Les assureurs ont remboursé 108 milliards de dollars en 2023 pour couvrir les catastrophes naturelles, selon Swiss Re

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•26/03/2024

Les catastrophes naturelles ont coûté 108 milliards de dollars aux assureurs dans le monde en 2023, sur un total de 280 milliards de dollars de dégâts au total, selon le réassureur Swiss Re, qui prévient mardi 26 mars que leur facture pourrait doubler d'ici 10 ans.

Le montant des dégâts et la part prise en charge par les assureurs a reculé par rapport à l'année précédente alors que la facture avait gonflé sous l'effet de l'ouragan Ian en 2022. Mais la facture pour les assureurs n'en dépasse pas moins la barre des 100 milliards de dollars pour la quatrième année d'affilée , indique le réassureur suisse dans son étude annuelle appelée Sigma, qui répertorie le coût des désastres et catastrophes naturelles.

En 2022, les dégâts engendrés par les catastrophes naturelles s'étaient chiffrés à 286 milliards de dollars tandis que la facture pour les assureurs avait atteint 133 milliards de dollars. "Même en l'absence d'une tempête historique de l'échelle de l'ouragan Ian qui s'était abattu sur la Floride l'année précédente, les pertes engendrées par les catastrophes naturelles en 2023 ont été sévères", a déclaré Jérôme Jean Haegeli, le chef économiste de Swiss Re, cité dans le communiqué accompagnant l'étude.

Cyclones, orages et grêle

Le tremblement de terre en Turquie et en Syrie a été la catastrophe naturelle la plus coûteuse de 2023. Les pertes assurées se sont montées à 6,2 milliards de dollars, ce séisme illustrant de manière "dramatique" les écarts de couverture dans le monde, souligne le rapport. Les pertes économiques ont atteint 58 milliards de dollars mais le tremblement de terre a touché des zones peu assurées , environ 90% des pertes n'étant pas couvertes, quantifie le rapport.

Les orages sévères ont pour leur part entraîné 64 milliards de dollars de pertes assurées, un nouveau record, précise l'étude, notant qu'il s'agit désormais de la deuxième source de pertes pour les assureurs après les cyclones tropicaux.

Les tempêtes de grêle qui accompagnent ces orages sont la principale cause de pertes. Les États-Unis concentrent 85% des pertes assurées pour les orages mais la facture augmente en Europe, dépassant 5 milliards de dollars par an au cours des trois dernières années. Le risque de grêle en particulier augmente en Allemagne, en Italie et en France.

Avec la montée des températures et les événements météorologiques extrêmes qui deviennent "plus fréquents et intenses" , la facture des catastrophes naturelles pour les assureurs pourrait "doubler au cours des dix prochaines années", prévient Swiss Re.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0f721755d7

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Re: Catastrophes naturelles et assurances

Message par energy_isere » 24 mai 2024, 01:23

Risques climatiques : assurer son logement va devenir plus cher et plus difficile

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES •23/05/2024

Dans un scénario de transition climatique désordonnée, les assureurs estiment que leurs tarifs seraient augmentés en 2050 de 158% en moyenne, voire jusqu'à 200% dans les zones les plus exposées, comme le littoral.


Sécheresses, tempêtes, inondations... Les risques climatiques pèsent d'ores-et-déjà de plus en plus lourd sur les bénéfices des assurances et sur les primes que payent les assurés. Et la tendance devrait s'accentuer avec les années. L'ACPR, chargée de la surveillance de l'activité des banques et des assurances, a présenté mercredi 22 mai les résultats d'un exercice de stress-test climatique, destiné à vérifier la solvabilité des organismes d'assurance face au changement climatique.

Ce test, mené entre 2022 et 2024 est le second du genre pour l'ACPR, après un exercice pilote conduit en 2020, dont les résultats avaient été publiés 2021. Il s'agissait pour les assureurs de mesurer l'impact sur leurs bilans des principales hypothèses et scénarios de catastrophes, liées au changement climatique, fournis par l'autorité de régulation à court (2027) et long terme (2050). Quinze groupes représentant 90% du total de bilan des assureurs français ont participé à sa réalisation.

Que ce soit à court ou à long terme, les résultats "montrent une exposition significative des organismes d'assurance à des chocs liés au changement climatique , qui confirment la nécessité d'une prise en compte rapide de leur part (de ces phénomènes) à la fois dans leur stratégie, leur gouvernance, et leurs modèles internes le cas échéant", selon un communiqué de l'APCR.

Intégrer la transition climatique dans la stratégie
"Le scénario de court terme est relativement absorbable par les assureurs français, dans la mesure où ils ont des ressources importantes et où ça reste dans des ordres de grandeur significatifs, mais qui ne les mettent pas en difficulté", a indiqué lors d'une visioconférence la secrétaire générale de l'ACPR Nathalie Aufauvre.

L'exercice à plus long terme montre, lui, "la nécessité de réfléchir aux stratégies à mener pour vraiment prendre en compte cette transition climatique et l'intégrer dans la stratégie des entreprises", a-t-elle ajouté.

La question de l'assurabilité - les critères établis par un assureur pour déterminer si un client peut bénéficier d'une couverture ou pas - se pose car la disparité géographique des risques est grande entre les régions, donc "il faudra travailler sur la mutualisation des risques", explique la secrétaire générale. Par exemple, dans les Côtes-d'Armor, dans le cas d'un scénario du pire, celui d'une transition climatique désordonnée, le taux de résiliation pourrait atteindre 7,15% en 2050, selon les assureurs : sept logements sur 100 auraient ainsi des difficultés à s'assurer.

Des primes d'assurance triplées en 2050 ?

Mais "le risque d'inassurabilité est symétrique : il est à la fois du côté des assureurs et des assurés", a expliqué aux Échos le vice-président de l'ACPR, Jean-Paul Faugère. "On peut imaginer, compte tenu des variations de prix, que dans certains cas, les assurés pourraient renoncer à l'assurance", a-t-il expliqué.

Car les assureurs seraient amenés à augmenter les primes, parfois de manière drastique. Ainsi, interrogés sur le scénario d'une transition climatique désordonnée, les assureurs estiment que leurs tarifs seraient augmentés de 158% en moyenne, voire jusqu'à 200% dans les zones les plus exposées, comme le littoral. D'ailleurs, "trois quarts des assureurs interrogés envisagent des distinctions de primes selon les zones géographiques, a indiqué aux Échos Aurore Cambou, chef du service d'Analyse des risques assurance à l'ACPR.

"Les assureurs doivent donc poursuivre leurs efforts non seulement pour respecter les engagements pris en 2019 en faveur de la lutte contre le changement climatique et l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050, mais également pour (...) faire face aux conséquences anticipées des risques extrêmes sur leur sinistralité et sur leurs actifs financiers", estime l'ACPR.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 62a5b9182f

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