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Aérosols et changement climatique
Publié : 08 août 2006, 12:10
par energy_isere
On sait que le CO2 agit sur le climat (voir le fil C0 & changement climatique), mais un autre phénoméne trés important est à l' oeuvre :
les aérosols , dont le mécanisme est pas encore bien compris.
J' ouvre un fil la dessus.
Sur Wikipedia il y a pas de rubrique directement ratachée à aerosol, ni en Francais , ni en Anglais.
à la NASA on a ce document pdf en Anglais :
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsro ... rosols.pdf
et en Francais on a ce document du CNRS :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/ ... rosols.htm d'ou je recopie ce qui suit :
Les aérosols
Constitués de particules très fines en suspension dans l’atmosphère, les aérosols font partie des acteurs du bilan radiatif terrestre.
Les aérosols dits primaires sont émis directement sous forme de particules. Leur taille est généralement supérieure au micron lorsqu’ils sont produits mécaniquement et inférieure au micron lorsqu’ils sont issus de processus de combustion. Les aérosols secondaires, de taille généralement sub-micronique, sont issus de la transformation en particules de substances émises dans l’atmosphère sous forme gazeuse, soit par transformation directe gaz-solide, soit par l’intermédiaire des gouttes d’eau nuageuses. En moyenne globale, plusieurs millions de tonnes d’aérosols sont émis chaque jour par une multiplicité de sources, à la fois naturelles (volcaniques, biologiques, désertiques, embruns marins) et humaines (combustions, poussières industrielles, émissions agricoles), ce qui induit une très grande diversité de leurs propriétés. Les simulations tridimensionnelles du transport des aérosols à grande échelle souffrent d'une quantification et d'une cartographie insuffisantes de ces émissions.
Dans la basse troposphère où ils sont en général beaucoup plus abondants, les aérosols ont un temps de séjour de quelques jours, essentiellement contrôlé par les précipitations. Il en résulte que, au contraire des gaz à effet de serre, leur concentration peut varier de plus d’un ordre de grandeur à des échelles régionales (figure 1) ou journalières.
Re: Aerosols et changement climatique
Publié : 08 août 2006, 12:11
par energy_isere
L'effet des aérosols plus nocif que l'effet de serre ?
La formation des nuages dépend de la présence dans l'air de petites quantités d'aérosols (sel marin, poussière du désert). Ces particules servent de point d'ancrage à la vapeur d'eau de l'air, formant ainsi des gouttelettes qui, par collision, forment des gouttelettes plus grosses pendant leur ascension atmosphérique.
Une fois la taille critique de la goutte atteinte, la gravité prend le pas et les gouttes retombent sous forme de pluie. Le Dr. Ilan Koren de l'institut Weizman avait précédemment avancé que la multiplication d'aérosols d'origine humaine (pollution, feu de forêt ...) conduit à la formation de particules plus petites ne s'agrégeant pas et supprimant ainsi les retombées pluvieuses. Les nuages créés, plus grands et plus persistant, reflètent les rayons du soleil dans l'espace refroidissant ainsi l'atmosphère terrestre.
Dans une nouvelle étude, le Dr. Koren montre que certains types d'aérosols contenant du carbone noir diminuent la couverture nuageuse et créent un effet de réchauffement. En effet, le carbone noir absorbe les rayonnements solaires, réchauffant l'atmosphère environnante et diminuant l'écart de température entre la surface et les couches atmosphériques élevées.
D'avis général, le réchauffement dû à l'effet de serre et le refroidissement dû aux aérosols équilibrent le climat global. Mais le Dr. Koren avance que les changements dans le climat local pourraient persister en refroidissant des zones chaudes et vice versa. La question controversée est l'importance de l'effet des particules sur les systèmes climatiques à des milliers de kilomètres comparé à l'effet des éléments météorologiques (température, pression). Les expériences menées prouvent la relation entre l'augmentation d'aérosols et l'influence majeure de ceux-ci sur le climat. Le Dr. Koren espère ainsi que les décisionnaires prendront maintenant en compte non seulement l'impact global des aérosols et de l'effet de serre.
source : enerzine.
http://www.enerzine.com/14/963+L-effet- ... erre+.html
Publié : 09 août 2006, 00:18
par Cassandre
C'était pas le trou de la couche d'ozone, le délire avec les aérosols, si bien que tout le monde a au fue et à mesure adopté ce logo ?

Publié : 09 août 2006, 00:50
par Tiennel
Ici, le mot "aérosol" est utilisé pour désigner toute matière liquide/solide en suspension dans l'air, comme les fumées pleines de particules par exemple.
Publié : 09 août 2006, 01:27
par energy_isere
Cassandre a écrit :C'était pas le trou de la couche d'ozone, le délire avec les aérosols, si bien que tout le monde a au fue et à mesure adopté ce logo ?

ca c'était pour les aerosols d'un genre particulier : ceux de type CFC (Chloro-Fluoro-Carbone) qui étaient gros contributeurs de la destruction de la couche d' ozone en altitude.
La convention de Montréal est passé par la pour réduire drastiquement leur fabrication.
Il y a d' autres aerosols qui n' agissent (heureusement) pas sur la couche d' ozone, mais qui interviennent dans le bilan radiatif de la Terre. Du type de ce qu' indique Tiennel juste au dessus.
Publié : 09 août 2006, 02:05
par Cassandre
OK, j'en ai jamais vu, ça me dépasse (sortie de la laque de mémé moi…) donc, je sors !

Publié : 09 août 2006, 07:48
par mahiahi
Attention, il ne s'agit pas des aérosols commerciaux, mais de toute particule en suspension (tabac, crachats de toux, mais aussi goutelettes de cascade, rejets industriels etc.)
Publié : 09 août 2006, 09:19
par GillesH38
D'ailleurs les CFC n'etaient pas des aérosols au sens météorologique, puisqu'ils constituaient le gaz propulseur et se diluaient dans l'atmosphère comme un gaz. Ils agissent ensuite par des reactions chimiques avec l'ozone. L'aérosol, c'est les gouttes de laques qui se déposent ensuite sur les cheveux !
Les aérosols actuels sont effectivement toutes les particules en suspension (par exemple les fumées qu'on envoie dans l'atmosphère). Apparemment, leur effet est encore très mal connu et tous les mois ou presque, un scientifique emet un avis différent sur leur effet sur le climat....
Et si la fin de l'aviation aggravait le réchauffement ??
Publié : 29 mai 2007, 12:52
par peaknik
Titre un peu raccoleur mais pour un documentaire sur l'effet des particule fine, et des trainées des reacteurs sur le climat:
"global dimming" sur google video.
*édité par Cassandre : y'a plusieurs vidéos ayant ce titre sur Google vidéo, mets-nous le lien de celle dont tu souhaites qu'on discute STP !*
Le documentaire de la BBC... desolé

Publié : 29 mai 2007, 13:18
par thorgal
sans connaitre la teneur en particules des fameuses "chemical trails", faudrait tout de meme pas oublier que des GES sont rejetes en meme temps. S'il n'y avait plus d'avions, alors plus de chemtrails mais aussi plus de GES. Quelle est l'equilibre net ? et d'ailleurs, en poussant un peu, n'est-ce pas ce raisonnement un peu par l'absurde qui pousse lovelock a proposer de balancer des particules dans l'atmosphere pour la refroidir ?
Publié : 29 mai 2007, 13:39
par peaknik
Apparament à court terme l'effet d'obscurcissement - la reflection vers l'espace- l'emporte. L'effet observé lors du 11 septembre et de l'arret total du transport aerien pendant 3 jours à permis d'observé une hausse immediate de la temperature de jour et un contraste accru jour/nuit.
Le documentaire n'est pas si polemique que ça et ne dit pas " vive l'avion". Il donne la luttes contre la pollution visible de ces 30 dernieres année comme une explication possible du tres rapide rechauffement en europe de la fin des années 90 à 2000.
En tout cas documentaire à voir ( en anglais...)
Publié : 05 juil. 2007, 23:43
par Glycogène
- La vidéo sur
google (émission de la BBC)
-
Script de cette vidéo (anglais).
- L'
assombrissement global sur Wikipédia.
Je ne connaissais pas l'ordre de grandeur des effets de la pollution par aérosol, et des trainées de condensation, mais ce n'est pas négligeable.
Ca confirme ce que je vois souvent en hiver (octobre à mars) : la météo annonce une journée avec un ciel bleu toute la journée, mais dans la matinée les trainée d'avion commencent à faire un quadrillage, puis à 13h le ciel est à 70% voilé, allant jusqu'à 100% dans l'après midi (mais dans ce cas qq cirus étaient annoncés, mais on est passé de 30% avec les cirus seul à 100% avec les trainés d'avion).
Du coup mon bronzage s'en ressent.
Maintenant, j'en tiens compte dans mes prévisions (en fait le plus souvent des corrections des prévisions de météo france ou d'amateurs plus compétents pour les prévisions grossières). Les jour des départs/retour de vacances, je m'attend à un ensoleillement plus faible.
Publié : 06 juil. 2007, 15:53
par Lo
Le fonctionnement d'un avion à cette altitude a un pouvoir rechauffant 2 fois supérieur à celui de son CO2 émis en bas, d'après de récentes estmations.
La vapeur d'eau émise à cette altitude est très efficace pour réchauffer en bilan net. Pour les aérosols émis, il y a les refroidissants (soufre) et les réchauffants (black carbon).
À mon avis, les chercheurs n'ont pas fini de s'affronter sur la quantification du pouvoir réchauffant de l'aviation, même si ce pouvoir réchauffant est bien établi.
Publié : 06 juil. 2007, 19:23
par Glycogène
C'est sûr qu'à "long" terme c'est réchauffant (au bout de qq semaines voire moins). Mais au début, c'est refroidissant.
Publié : 06 juil. 2007, 20:54
par ABC
L'"assombrissement global" est lié aux émissions d'aérosols par l'industrie humaine.
Les traînées d'avion y contribuent mais ne sont pas les seules.(Autre point: ces traînées n'ont rien à voir avec les suposées "chemtrails" qui relèvent du fantasme)
Il semble que le phénomène soit en diminution depuis 1990.
Trois articles de realclimate sur la question:
un
deux
trois