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La fonte des glaciers du Groenland

Publié : 15 août 2006, 22:48
par Birdy
Ce soir, au journal de la RTBF, il y avait un reportage sur la fonte des glaciers du Groenland. On vient de découvrir que la vitesse de fonte est trois fois plus rapide que prévu ! De plus, l'eau s'infiltre et sert de lubrifiant pour ces monstres de glaces qui glissent encore plus vite vers la mer...

Voir aussi :
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6734

Publié : 15 août 2006, 23:50
par Cassandre
Ça fait 30 ans que les écolos rabâchent les risques du réchauffement, et tout le monde s'en branle… parfait ! Maintenant, on fait quoi ? :roll:

Publié : 16 août 2006, 08:07
par GillesH38
On croise les doigts pour que le peak oil fasse le boulot que Kyoto n'est pas arrivé à faire (donc qu'on se mette pas à se lancer à corps perdu dans le CTL pour compenser la dépletion pétrolière, entre autres....)

Publié : 16 août 2006, 09:38
par echazare
Ne rêvons pas, même dans le cas ou nous ne ferions pas appel au charbon et autres techniques pour éviter le "peak" ses conséquences risque fort d'entraîner une surconsommation de bois, un peu comme en coré du nord ou sa « déforeste » sec depuis qu'ils n'ont plus assez de pétrole...

Publié : 16 août 2006, 10:24
par GillesH38
tu veux vraiment me casser le moral au moment de la rentrée, toi... :cry:

Publié : 16 août 2006, 10:26
par echazare
moi il est cassé depuis longtemps.... :cry:

Publié : 16 août 2006, 14:00
par Birdy
Les catastrophes ne sont visiblement pas encore assez spectaculaires pour que la société dans son ensemble se bouge enfin le c... Seuls les scientifiques sur le terrain semblent épouvantés.

Je suis un optimiste de nature, mais ça ne m'empêche pas de penser que plus les problèmes persistent, plus les solutions seront radicales.

Publié : 16 août 2006, 15:08
par Omnat
Il faudra
-s'inspirer les peuples, tributs qui vivent avec une empreinte écologique quasi nulle
-intégrer toutes nos connaissances scientifiques pour uine recherche accentuée sur les ER
-rechercher et expérimenter pour un agriculture autonome vis à vis des ENR
-créer une solidarité ville campagne (style Amap en plus élaboré...)
-localiser les activités, penser une décroissance
-faire bouger les politiques en votant pour les écolos décroissants (si ils arrivent à se présenter :roll: )
-...
-prier 8-)

Publié : 16 août 2006, 16:44
par Environnement2100
Cassandre a écrit :Ça fait 30 ans que les écolos rabâchent les risques du réchauffement, et tout le monde s'en branle… parfait ! Maintenant, on fait quoi ? :roll:
Si "on" signifie "les instances officielles qui ont un quelconque pouvoir", la situation a quand même radicalement évolué depuis ... en fait 20 ans, c'est-à-dire 1987 et le rapport Brundtland. Ce rapport a introduit la notion de "développement soutenable", mais laissé entendre que la solution pour un tel développement n'existait peut-être pas.
Ce rapport a donné lieu au sommet de Rio, où cette question a été mise sur le tapis de la façon la plus officielle qui soit.

La décennie 90 se révélant la décennie la plus chaude connue dans l'histoire, on commence à envisager un véritable réchauffement mondial.

Début 2000, des recherches indépendantes sur les carottes arctiques montrent :
- que le réchauffement climatique est réel
- que l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère est réelle.

Les travaux du GIEC en 2001 rapprochent les deux courbes, ce qui conduit les Académies des Sciences des pays du G8 à publier une déclaration conjointe qui confirme la réalité de l'impact des activités humaines sur le réchauffement en cours : à partir de là, tous les politiques sont réputés connaître la situation.

La France a agi "relativement vite", en recommandant dans toutes les instances internationales une gestion mondiale de cette crise (protocole de Kyoto), et en appuyant les décisions européennes en la matière.

Aujourd'hui, notre action s'exerce au travers du PNAQ, et des initiatives nationales canalisées par l'ADEME d'une part (déductibilité des investissements économisant l'énergie), et EdF d'autre part (rachat des kWh renouvelables à des prix préférentiels).

L'action de la France s'exerce aussi dans des domaines moins visibles, comme :
- demander aux constructeurs d'automobiles de fournir des moteurs moins polluants
- limiter la vitesse sur les routes (la dernière proposition, début 2006, a été violemment rejetée)
- participer aux recherches mondiales sur le sujet ("A-Train", déjà évoqué ici)
- etc.

Maintenant, si le "on" désigne chacun d'entre nous, je crains que la réponse soit "pas grand-chose" : le sujet dépasse largement notre capacité d'action individuelle si on ne nous permet pas des solutions économes. De plus, nous avons tous pris des habitudes dispendieuses dont nous aurons du mal à nous débarraser : il suffit de compter le nombre d'Oléocéniens qui ont pris l'avion pour leurs vacances. La solution est hélas connue : une génération et demie.

Il est probable que nous allons consommer la totalité du pétrole à notre disposition, et que nous allons continuer avec le charbon.

Quelques chiffres :
- avant la révolution industrielle, il y avait 280 ppm de CO2 dans l'atmosphère
- il y en a maintenant 380
- certains scientifiques pensent que 500 ppm est l'extrême limite pour encaisser les conséquences des variations climatiques
- le paragraphe précédent laisse entendre que nous dépasserons largement cette valeur.

Le GIEC a déjà chiffré entre +1.6 et +6 °C l'élévation de température pour 2100 ; cette fourchette très large sera affinée dans leur rapport de 2007.

Ces chiffres d'élévation paraissent faibles ; en réalité, leur impact est considérable, puisque une élévation de température de seulement 3 °C permettrait, entre autres choses, au moustique anophèle, vecteur de la malaria, de s'implanter durablement en Europe.

Il est donc nécessaire d'agir sur toutes les sources potentielles de CO2 ; mais il est également nécessaire de se préparer aux conséquences les plus graves du réchauffement climatique.

Le GIEC nous fournira sans doute une perception plus précise des options disponibles dans leur rapport 2007

Publié : 16 août 2006, 17:42
par Cassandre
Omnat a écrit :-s'inspirer les peuples, tributs qui vivent avec une empreinte écologique quasi nulle
-intégrer toutes nos connaissances scientifiques pour uine recherche accentuée sur les ER
-rechercher et expérimenter pour un agriculture autonome vis à vis des ENR
-créer une solidarité ville campagne (style Amap en plus élaboré...)
-localiser les activités, penser une décroissance
-faire bouger les politiques en votant pour les écolos décroissants (si ils arrivent à se présenter :roll: )
-...
-prier 8-)
Tu m'en veux pas si je remonte ta liste à l'envers ? (bon… je vous salue Marie pleine de grâce… allez !)
Environnement2100 a écrit :Maintenant, si le "on" désigne chacun d'entre nous, je crains que la réponse soit "pas grand-chose" : le sujet dépasse largement notre capacité d'action individuelle si on ne nous permet pas des solutions économes. De plus, nous avons tous pris des habitudes dispendieuses dont nous aurons du mal à nous débarraser : il suffit de compter le nombre d'Oléocéniens qui ont pris l'avion pour leurs vacances.
Tous les Oléocéniens se prétendent pas écolos, en même temps… donc rien ne les obliges à se conformer à un idéal, si ce n'est que c'est bien beau de fair « bouhouhou la banquise fond ! » et d'aller le lendemain au boulot en tuture…
Si même les gens concernés alimentent l'inertie, on n'est pas dans la caca mon bon monsieur…

(allez-y, tapez « oui mais moi j'ai pas le choix » chuis prête !)
:-D

Publié : 17 août 2006, 14:30
par thorgal
ca a surement ete dit et redit mais ... Groenland signifie "terre/pays/cambrousse verte" en scandinave. Il fut un temps (y a 1000 ans a peu pres) ou le Groenland etait vert, il y a eu un rechauffement climatique de qq siecles, suivi d'une ere "glaciaire" qu'a connu par ex. Louis 14 et ses contemporains. C'est donc pas nouveau ... ceci dit, les causes de la fonte actuelle ... well, on specule encore et encore ;)

Publié : 17 août 2006, 17:27
par energy_isere
cela est expliqué sur un chapitre entier dans le livre "effondrement" de Jared Diamond. http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 0329#60329

ce qui est curieux c'est que les Inuits eux on resisté, alors que les Viking qui avaient colonisé (quelques milliers d' individus) ont péri. Principalement parce qu' ils avaient reproduit à l'identique ce qu' ils connaissaient de la Norvége, et n' avaient en aucune facon cherché à apprendre le savoir faire et l 'acclimatation des Inuits.

Publié : 17 août 2006, 17:38
par Lo
thorgal a écrit :y a 1000 ans a peu pres le Groenland etait vert
Tu exagères, le climat local était plus clément au sud de l'île qui était quand même globalement un gros glaçon.
thorgal a écrit : il y a eu un rechauffement climatique de qq siecles, suivi d'une ere "glaciaire" qu'a connu par ex. Louis 14 et ses contemporains. C'est donc pas nouveau ...
C'est surtout sur l'Europe. Au niveau mondial, c'est peanut (au vu des évaluations qui sont certes moins précises qu'aujoud'hui).
thorgal a écrit : ceci dit, les causes de la fonte actuelle ... well, on specule encore et encore ;)
Dans le contexte du réchauffement global actuel, le lien entre les deux événements est très tentant et sans doute pertinent.

Autre annonce toute fraîche (vue sur infoclimat) : l'océan global se refroidit nettement depuis 2003. Peut-être que le dégel (en valeur absolue) n'y est pas étranger.

Publié : 17 août 2006, 18:11
par energy_isere
c'est seulement la cote qui était "verte". Les Viking n' ont pas colonisé l' intérieur à cette époque, mais seulement deux bases cotiéres.

Publié : 17 août 2006, 18:21
par Environnement2100
thorgal a écrit :ceci dit, les causes de la fonte actuelle ... well, on specule encore et encore ;)
Si tu as de meilleures sources que
- le GIEC (les meilleurs spécialistes mondiaux du climat), et
- les académies des sciences des 8 pays du G8 (y compris les USA),

je suis preneur - mais tu vas avoir un peu de mal :)