L'ile de Nauru

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Angelus68
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Re: L'ile de Nauru

Message par Angelus68 » 18 mars 2009, 23:18

C'est quand même malheureux de voir que les enseignements de l'ile de Paques ont pas servis a grand chose pour cette ile mais aussi pour la civilisation occidental, pourtant d'autres peuples nous avais prévenu.
<< La décennie 2010-2020, c'est la décennie de tous les dangers. >>

Yves Cochet

http://www.youtube.com/watch?v=Ulxe1ie-vEY

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Re: Un scenario, vite !

Message par Krom » 19 mars 2009, 00:51

energy_isere a écrit :Nauru : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/pacifique/nauru.htm
Mais, à partir de 1989, les revenus des Nauruans commencèrent à diminuer avec la baisse de la demande mondiale en phosphate, [...]
Pourquoi la demande a baisse?

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phyvette
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Re: Un scenario, vite !

Message par phyvette » 19 mars 2009, 01:07

Krom a écrit :
Pourquoi la demande a baisse?
1.3 L'évolution du marché de1979 à 2000

En outre, les bonnes récoltes enregistrées au niveau mondial et l’embargo sur
les exportations agricoles vers l’URSS ont eu des répercussions négatives sur le
marché du phosphate. Il en résulta un accroissement des stocks des produits
agricoles entraînant une tendance à la baisse des prix agricoles. Aux USA, la
diminution des revenus agricoles et la mise en jachère des surfaces cultivées
pour soutenir les cours des produits agricoles ont accentué les déséquilibres
offre-demande du phosphate. Cette situation a été aggravée par la hausse des
cours du souffre5 qui est un complément au phosphore dans la fabrication des
engrais phosphatés. En effet, toute hausse du cours du souffre se répercute sur
celui des engrais phosphatés, avec un effet négatif sur la demande de ces
derniers et donc sur celle du phosphate brut. Mais la faiblesse des cours du
phosphate au début des années 80 s’explique par le niveau élevé de la
production mondiale. En effet, la baisse de la production des deux leaders du
marché a été atténuée par la mise en production de nouvelles exploitations de
Chine, de Jordanie, d’Irak, de Syrie, de Brésil et de Tunisie. Malgré la baisse
d'environ 20 millions de tonnes de la production des deux leaders, la
production mondiale n'a diminué que de 17 millions de tonnes. Et l'offre
demeurait relativement plus élevée que la demande. Cet état du marché en
conjonction avec la situation financière critique des industries d'engrais et le
cours élevé du dollar ont entraîné la baisse du cours du phosphate: les cours
mondiaux sont passés de 46 dollars en 1980 à 33 dollars en 1985 et à 31 dollars
la tonne en 1987. A partir de 1988, les cours vont remonter à cause de la
contraction des stocks américains amorcée depuis deux ans, contraction
conjuguée à une hausse de la demande mondiale de 4%. Ils atteignent 42 dollars
en 1991/92. Mais dès la fin de 1992, la baisse du cours allait reprendre.
Lire la suite pdf page 6
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: L'ile de Nauru

Message par Krom » 19 mars 2009, 01:44

Merci phyvette!

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Re: L'ile de Nauru

Message par energy_isere » 10 juin 2009, 17:54

Je viens d' acheter ce bouquin qui vient de sortir, au format poche, 12 € :

Image

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Re: L'ile de Nauru

Message par energy_isere » 11 juin 2009, 21:31

energy_isere a écrit :Je viens d' acheter ce bouquin qui vient de sortir, au format poche,....
J' ai fini la lecture. Passionnant.

Des équipes dirigeantes qui ont dilapidés les revenus de l'état en compagnie aérienne non rentable (coefficient de remplissage moyen de 20% !) avec Air Nauru, qui a fini par disparaitre
des hotels de luxe dont la construction ne fini jamais ou dont la rénovation n' aboutit pas et ou l' hotel finit par fermer, des dépenses somptuaires .....

en 2003 la production de phosphates est tombée à ..... 0, et les reserves financiéres quasiment volatilisées.
A ce moment la le pays était en ruine, et l' aproviosionnement en carburant, aléatoire. L' usine de dessalement d' eau de mer en état pitoyable.

Mais comme ca a fini par embeter les acheteur de phosphates, des acheteurs Australien on fini par essayer de refaire partir en injectant des moyens financiers et en y envoyant des ingénieurs pour remettre en état. Ils estiment qu' ils pourraient encore tirer 500000 tonnes de phosphate dit de "secondary mining". C 'est une couche en desous de la premiére dite de "primary mining" , mais il va falloir éventrer encore plus le terrain. Tout le centre de l' ile va encore descendre d' environ 5 métres d' ici une dizaine d' année .....

Le pays et dans le peloton de téte mondial pour ce qui est de la prévalence de l' obésité et du diabéte. Enormément de gens qui en meurent avant 50 ans.
Les hommes doivent réapprendre à pécher avec de petites barques.
Les Japonais les aident à remettre l' unique gros bateau de péche. Ils font ca pour avoir en échange le soutien de Nauru concernant la péche à la baleine (comme avec de nombreux états d' Afrique de l' Ouest). :evil:
De son coté Taiwan finance aussi Nauru en échange d' arrangements concernant des votes à l' ONU, car Taiwan n' a pas de poste à l' ONU (a cause du refus/véto de la Chine).

Il fini le livre en prévoyant bien des soucis pour Dubaï.

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Re: L'ile de Nauru

Message par energy_isere » 12 juin 2009, 13:17

Dans le wikipedia en Anglais ils parlent bien du phosphate "secondary mining" :
.....Revenues of this tiny island have traditionally come from exports of phosphate rock. Primary phosphate reserves were exhausted, and mining ceased, but in 2006-07, mining of a deeper layer of "secondary phosphate" began. It is hoped that this economic activity might lift Nauru from the bottom rung of global GDP per capita.
http://en.wikipedia.org/wiki/Economy_of_Nauru

et ici : http://www.abc.net.au/landline/content/ ... 176130.htm
il est indiqué que c' est la compagnie Australienne Incited Pivot qui fait les nouveaux investissements à hauteur de 5 millions de $. (Car la compagnie d' état de Nauru avait fait faillite).
dec 2008
......
FREDERICK PITCHER, NAURU RESOURCES MINISTER: The former phosphate company basically fell apart because they didn't maintain anything and they lost the capacity to be able to export, produce and export phosphate. Governments bled the company dry, didn't leave it any funds to maintain itself or to reinvest in itself. And what we did three years ago was to find interested investors to help us rebuild our plant, and that's where we managed to get the assistance of an Australian company, Incitec Pivot.

BERNARD WALSH, INCITEC PIVOT LTD: It had been in the works for many, many years. I guess it's fair to say that the project was very difficult and longer than we had imagined. But we did invest over $5-million and at the end of the project, we successfully, partially refurbished the operation there.

FREDERICK PITCHER: We had no means to pay, repay them initially. The deal with Incitec Pivot was that we would pay them back in phosphate rock.

SEAN DORNEY: And where is that now? Do you still owe them some phosphate?

FREDERICK PITCHER: It is basically paid off. We have this next shipping next month. Part of that ... a small portion of that will go towards the debt, and the rest is in cash. So, we are clear almost.
.....
et puis il apparait que le phosphate contient aussi ...... du Cadmium ! Ce qui est trés génant car du coup certains pays refusent cette qualité de phosphate.
SEAN DORNEY: What's the quality going to be of this secondary phosphate?

FREDERICK PITCHER: Cadmium has been our biggest problem in the past. That's why we lost some of our markets in Australia and New Zealand. Our cadmium is the highest in the world. These are heavy metals that aren't accepted by many countries nowadays. We've found 60 per cent reduction below six metres.

GRAEME RAPLEY: Over the years that this has been sitting on the seabed that it's all been made up from dead fish life and that. Cadmium has always risen to the top, so when it actually, the big earthquake happened and Nauru popped up out of the ocean, the cadmium was in the top five metres. We've stripped all that top five metres off with the primary mining. We're into material now that's got very, very low cadmium content.

BERNARD WALSH: Early indications are that the quality of the phosphate rock in secondary mining is good in that the cadmium levels will be lower than what was experienced in the primary reserves. Indications are that we would be able to use more of the Nauru rock in our blend to manufacture single super phosphate for Australian farmers, and that's a good thing.
meme source

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Re: L'ile de Nauru

Message par eric cartman » 14 juin 2009, 22:05

est -il tjs possible de voir le reportage, quel était l'intutilé de l'émission pour voir si cela est trouvable sur youtube, ou emule?
@Tovi: lorsque je clic sur le lien je n'ai aps la vidéo! Quel en étiat le titre?
"Here lies civilizations, epitaph for a slaugthered world. Here lies civilisations, the remains of a butchered earth"

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Re: L'ile de Nauru

Message par phyvette » 21 août 2011, 08:28

Vendredi soir un reportage sur ARTE : Nauru : une ile à la dérive, c'est impressionnant de voir à quel point les gens s'accrochent à un système sans issue.
La décadence d'un petit pays passant de la richesse à la pauvreté niveau Haiti en quelques années .
Dépendant d'une seule richesse le Phosphate , ils ont subi une véritable catastrophe.
Fin de la croissance basée sur une ressource naturelle épuisable, pertes de valeurs des actifs fictifs, baisse de l'espérance de vie, pauvreté, misère.

Leur réalité, notre avenir proche.

ARTE +7 en libre visionnage 7 jours.
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Re: L'ile de Nauru

Message par energy_isere » 21 août 2011, 11:24

phyvette a écrit :Vendredi soir un reportage sur ARTE : Nauru : une ile à la dérive, c'est impressionnant de voir à quel point les gens s'accrochent à un système sans issue.
La décadence d'un petit pays passant de la richesse à la pauvreté niveau Haiti en quelques années .
Dépendant d'une seule richesse le Phosphate , ils ont subi une véritable catastrophe.
Fin de la croissance basée sur une ressource naturelle épuisable, pertes de valeurs des actifs fictifs, baisse de l'espérance de vie, pauvreté, misère.

Leur réalité, notre avenir proche.

ARTE +7 en libre visionnage 7 jours.
N' est ce pas une rediffusion du reportage déjà passé en Mars 2009 ? voir ce post viewtopic.php?p=237528#p237528

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Re: L'ile de Nauru

Message par kaosyouki » 21 août 2011, 15:31

.

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Re: Un scenario, vite !

Message par energy_isere » 13 avr. 2016, 18:08

Le FMI accueille Nauru, la plus petite république au monde

Le Figaro 13 Avril 2016

Le 189ème Etat membre du FMI, qui a rejoint le club cette semaine, est aussi le plus petit. A quand l'entrée de Cuba dans l'organisation financière internationale ?

Avec ses 10084 habitants l'ile de Nauru, considérée comme la plus petite république au monde, ne risque pas de bouleverser les rapports de force au sein du Fonds monétaire internationale.

Christine Lagarde, la directrice générale du FMI a accueilli mardi par ces mots le 189ème pays membre de l'organisation financière internationale qu'elle dirige: «Au moment où Nauru est confronté aux défis communs aux petites économies insulaires, notamment l'éloignement géographique et le changement climatique, le pays pourra profiter de sa participation pleine et entière à la coopération économique avec nos Etats-membres».

Cette île minuscule de 21 km2 du Pacifique, située à 42 kilomètres au sud de l'équateur, qui utilise le dollar australien faute de monnaie propre, avait vocation à adhérer au FMI dont elle pourra bénéficier des crédits en cas de crise financière. En tant qu'Etat souverain, membre de l'ONU depuis 1999, après avoir acquis son indépendance en se détachant de l'Australie (1968), avait les attributs nécessaires.

Image

Pratiquement tous les Etats membres de l'Organisation des nations unies sont font également partie du club FMI et de la Banque mondiale. Les trois exceptions majeures, sont Monaco, la Corée du Nord et Cuba: la principauté et les deux derniers pays nostalgiques du communisme font tous trois partie de la communauté des nations (ONU), mais pas du FMI. Pour Cuba plus rien ne fait désormais obstacle depuis la régularisation des relations avec les Etats Unis, même si le régime de Raul Castro n'a manifesté aucunement ses intentions à cet égard.

L'anomalie ne tient pas à ces exceptions, qui se comptent sur les doigts d'une seule main pour faire coïncider les listes des pays membres de l'ONU et du FMI. Les véritables trous de la planète financière ce sont en réalité les «territoires», qui échappent totalement à la surveillance du FMI pour la simple raison qu'il ne sont pas des Etats indépendants. Telles l'Ile de Man, les Iles vierges britanniques, ou les Iles Caïmans, autant de territoires autonomes mais qui font partie de la couronne britannique. Et à ce titre le FMI ne saurait se mêler de leur gestion financière totalement intégrée dans le Royaume Uni. D'où l'embarras quasi constitutif du FMI à s'exprimer sur les paradis fiscaux!
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... -monde.php

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Re: L'ile de Nauru

Message par energy_isere » 02 sept. 2018, 12:59

L'ancien terminal de chargement du phosphate prend la rouille :

Image


https://www.romandie.com/news/ZOOM-A-Na ... 950178.rom

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