voici le commentaire de Libération aprés le rapoort de l' IFEN :
Ecologie. L'Institut français de l'environnement publie son quatrième rapport sur l'état des milieux naturels en métropole.
C'est le bulletin de santé officiel de l'environnement en France. L'édition 2006 du rapport de l'Institut français de l'environnement (Ifen), établi tous les quatre ans, a été publiée hier. Bilan, selon Nelly Olin, ministre de l'Ecologie : «Des progrès sensibles ont été réalisés. Les situations les plus critiques de forte pollution localisée se sont beaucoup améliorées.» Le rapport «confirme», selon elle, «le succès des politiques publiques». Du coup, «le défi aujourd'hui est de diminuer la pression due aux dizaines de milliers d'agressions quotidiennes». Aux citoyens de se bouger, en somme, comme le clame la campagne actuelle du ministère de l'Ecologie («Il n'y a pas de petits gestes quand on est 60 millions à le faire»). Qui ne serait d'accord ? Mais l'analyse du rapport de l'Ifen pose aussi la question de la volonté politique et des moyens affectés à la protection de la nature en France. Le budget du ministère de l'Ecologie ne représente, en effet, que 0,4 % du budget de l'Etat. Extraits du rapport.
Climat : pas brûlant
Avec une augmentation de 0,9 % des températures au cours du XXe siècle, très nettement accentuée depuis trente ans (+ 0,6 % depuis 1970), la France s'est réchauffée plus vite que la moyenne du globe. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) restent pourtant stables. Depuis 2000, elles sont inférieures aux objectifs du protocole de Kyoto.
Les transports sont toujours les premiers «fournisseurs» de GES (26 %). L'industrie, grâce aux contraintes législatives et aux améliorations techniques, et l'agriculture, du fait de la baisse du cheptel, voient leurs émissions baisser. Celles de l'habitat, en revanche, sont en hausse.
L'économie plus «propre» ?
L'Ifen souligne le découplage observé depuis vingt-cinq ans entre les émissions de CO2, principal coupable de l'effet de serre, et la courbe de la croissance. «L'économie est de plus en plus "éco-efficace", commente le directeur de l'Ifen, Bruno Tregouët, avec une meilleure maîtrise des pollutions.»
Energies : l'éolien en hausse
13 % de l'énergie produite en France provient d'énergies renouvelables. Grâce au potentiel hydraulique mais aussi à l'éolien, qui voit sa production progresser de plus de 40 % chaque année depuis 2003.
L'eau, c'est Sisyphe
Une ressource très sollicitée, pour le nucléaire (refroidissement des centrales), l'irrigation et, bien sûr, la consommation humaine.
Côté pollution, c'est Sisyphe. Pour la première fois après trente ans de dégradation, la quantité de nitrates dans les cours d'eau se stabilise (amélioration non encore répercutée dans les eaux souterraines). En revanche, les pesticides sont présents dans plus de 90 % des cours d'eau et dans une grande partie des nappes.
L'air : mieux, mais...
La qualité de l'air s'améliore dans les villes mais les pollutions liées aux transports restent préoccupantes. «Les concentrations de particules fines et celles d'oxydes d'azote, ainsi que les composés organiques volatiles (tous deux précurseurs de l'ozone), demeurent élevées dans l'air des agglomérations à proximité des axes de circulation.»
Déchets : le chemin est long
Un Français produit chaque année 353 kg de déchets. Un chiffre qui se stabilise depuis 2002. La valorisation augmente : en 2002, on a recyclé 56 % de déchets, contre 43 % en 1997.
Biodiversité : moins et plus
Peu d'extinctions avérées, mais de nombreuses espèces menacées (14 % des vertébrés, par exemple). Des espèces banales comme les oiseaux communs des milieux agricoles (en recul de 27 % sur les quinze dernières années) se raréfient. D'autres prolifèrent : il y a trois fois plus de cerfs qu'il y a quinze ans.
La nature s'artificialise
On l'oublie trop souvent : le sol est une ressource peu renouvelable. Or lotissements, zones d'activité et routes grignotent de plus en plus la nature. Si les forêts sont épargnées, 60 000 hectares de terres agricoles et de prairies sont artificialisés tous les ans. Le phénomène, entamé dans les années 60, se concentre en périphérie des villes et sur le littoral. Nelly Olin a assuré hier qu'elle présenterait avant la fin 2006 «un plan de reconquête» des espaces naturels. Et reconnu que, pour l'heure, son ministère ne savait pas comment lutter contre l'étalement des villes.
Toujours aussi nuls les journalistes. Visiblement il y a pas de comité de relecture car la T° n' a pas augmenté de 0.9% mais de 0.9 °C.
C'est texto dans le rapport shyntétique de l' IFEN
http://www.ifen.fr/publications/synthes ... ee2006.pdf en page 2.

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