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Les quota d'émissions CO2 et la bourse de la tonne de CO2
Publié : 27 juin 2005, 10:53
par Hervé
info trouvée sur yahoo :
http://fr.biz.yahoo.com/050627/214/4h9gg.html
La pollution cotée en bourse ( Europe1, lundi 27 juin 2005, 8h59)
Non, ce n'est pas un gag.
c'est vrai qu'inventer le permis de polluer, c'est le summum du cynisme...
et pourtant, en deuxième lecture de cet article, j'y vois une lueur d'espoir. je cite :
ce principe de la bourse à la pollution avait été imaginé et mis en place il y a une quinzaine d'années aux Etats-Unis, par justement le père de Georges Bush... A l'époque, ce n'était pas une bourse au CO2, mais au SO2. Il fallait lutter contre les rejets de dioxyde de soufre, à l'origine des pluies acides qui ravageaient les forêts.Et l'opération a visiblement plutôt bien fonctionné puisqu'on n'entend plus parler aujourd'hui de pluies acides. Reste à espérer que cette nouvelle bourse au C02 se montrera tout aussi efficace.
c'est abusif de dire qu'on entend plus parler des pluies acides. on en entend plus parler dans les grands médias mais des scientifiques demandent une réduction supplémentaire des émissions responsables de cette pollution...
en revanche il est vrai que mettre ainsi le CO2 dans une vitrine,
ça incitera peut-être plus de monde à s'en préoccuper... comme on dit, ça donnera au CO2 "plus de visibilité" (sic!)
Publié : 27 juin 2005, 11:01
par herve59
En fait ,d'après ce que j'ai compris, ca incite les entreprises à investir dans des installations moins polluantes. En effet, ca leur couterait plus cher de payer leur surplus de CO2.
Les premiers à le faire etaient ... les américains, avec leur rejet de SO2 (celui responsable des pluies acides). Mais bizarrement, il ne veulent pas faire la meme chose avec le CO2 ...
Publié : 27 juin 2005, 11:06
par Hervé
herve59 a écrit :En fait ,d'après ce que j'ai compris, ca incite les entreprises à investir dans des installations moins polluantes. En effet, ca leur couterait plus cher de payer leur surplus de CO2.
Les premiers à le faire etaient ... les américains, avec leur rejet de SO2 (celui responsable des pluies acides). Mais bizarrement, il ne veulent pas faire la meme chose avec le CO2 ...
en effet, je viens de compléter mon message sur ce point.
Publié : 08 févr. 2006, 12:21
par Loup Espiègle
Ne sachant où poster ça...
Je parcourais l'index de mon livre de chimie universitaire quand je suis tombé sur "Oil combustion" alors ma curiosité m'a poussé à regarder et cela parle en fait des pluies acides "Combustion of coal and oil accounts for about 80% of the total SO
2 released in the United States...[]...Some oil, such as that from the Middle East, is relatively low in sulfur, whereas other oil, such as that from Venezuela, has a higher sulfur content. Because of concern about SO
2 pollution, low-sulfur oil is in greater demand and is thus more expensive...[]...More than
30 millions tons of SO2 is released into the atmosphere in the United States each year."
Et dans un énoncé d'exercice : "Combustion of such fuels [coal and oil] releases about 20 billions tons of CO2 into the atmosphere annualy."
La France en 2000 :
CO
2 > 332 millions de tonnes
SO
2 > 660 mille tonnes
Arf
Aussi (toujours tiré de mon livre):
Fuel value of crude oil (Texas) = 45 kJ/g
Fuel value of hydrogen = 142 kJ/g
A propos des fossils fuels : "All have formed over millions of years from the decomposition of plants and animls and are being depleted far more rapidly than they are being formed" Non mais sans déc' !!!!!
EDIT : "NOT FOR SALE IN NORTH AMERICA" sur la couverture

EDIT 2 : "Chemistry
The Central Science" Brown, LeMay, Bursten Ninth Edition.
Publié : 08 févr. 2006, 12:33
par fabinoo
A propos des fossils fuels : "All have formed over millions of years from the decomposition of plants and animls and are being depleted far more rapidly than they are being formed" Non mais sans déc' !!!!!
A ce propos, il semblerait qu'il soit impossible dans les conditions actuelles que se forment à nouveau de grandes quantités d'hydrocarbures à partir de la végétation, même en des millions d'années.
En effet, quand cela s'est produit il y a quelques centaines de millions d'années, certains types de bactéries qui dégradent l'humus n'étaient pas encore apparues. Ce qui fait que cet humus a pu s'accumuler, former des tourbières et s'enfoncer dans le sol dans de nombreux endroits.
Or depuis, ces bactéries sont apparues, et il n'y a plus que dans les régions froides, où leur activité est fortement ralentie, qu'il peut y avoir des accumulations de matières organiques. Mais le problème des régions froides, évidement, c'est que tout le cycle du carbone est très très lent, puisqu'il y fait froid. On peut donc dire aujourd'hui que le cycle de formation des hydrocarbures est quasiment arrêté, et en tout cas beaucoup plus lent et réduit que celui qui a formé les énergies fossiles qu'on bouffe actuellement.
Etonnant, non ?
Publié : 08 févr. 2006, 12:38
par Loup Espiègle
Amazing !
T'aurais un link sur ces bactéries ?
Publié : 08 févr. 2006, 13:16
par fabinoo
C'est une théorie de Claude Bourguignon dans Le Sol, la terre et les champs.
Publié : 08 févr. 2006, 13:20
par Loup Espiègle
Cool, je l'ai commandé la semaine dernière, il devrait arrivé fin février. Merci

Publié : 23 févr. 2006, 13:46
par Loup Espiègle
fabinoo a écrit :C'est une théorie de Claude Bourguignon dans Le Sol, la terre et les champs.
J'en suis à la conclusion du bouquin et je n'ai pas trouvé de théorie à propos de bactéries du passé qui auraient pu dégrader les organismes en pétrole. J'ai peut-être été distrait, et dans ce cas, pourrais-tu me donner la page où il parle de ces bactéries ?
Publié : 27 avr. 2006, 17:09
par SToNeD
Reuters le 27/04/2006 15h44
Le marché des crédits carbone en chute libre
par Gérard Wynn
LONDRES/PARIS, 27 avril (Reuters) - La chute vertigineuse des prix des crédits d'émission de dioxyde de carbone (CER) européens se poursuit jeudi, menaçant la viabilité de ce nouveau marché, pièce maitresse des accords de Kyoto, disent les intervenants.
Les prix des crédits carbone en Europe ont perdu jusqu'à 50% de leur valeur à la suite de la publication par plusieurs pays - Pays-Bas, France, Espagne, Estonie et République Tchèque - de volumes d'émissions de CO2 nettement inférieurs aux attentes.
L'ampleur de cette surprise reflète en partie l'immaturité de ce marché, lancé en janvier 2005 et encore en gestation,
Aujourd'hui, il faudrait que les principaux pays qui n'ont pas encore publié leurs volumes d'émissions -- Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Pologne et Portugal -- annoncent d'ici au 15 mai un besoin de crédits carbone de 36 millions de tonnes pour éviter un effondrement total des prix, estiment des traders.
"L'équilibre est précaire", commente Louis Redshaw, responsable des marchés environnementaux chez Barclays Capital. "L'ambiance est très tendue sur ce marché", ajoute-t-il.
"A moins de voir disparaître 40 millions de tonnes assez rapidement, ces certificats pourraient perdre toute valeur", renchérit un autre intervenant.
Les prix des crédits carbone, pour livraison en décembre, ont enfoncé le seuil de 14 euros jeudi matin sur le European Climate Exchange de Londres contre 31 euros la semaine dernière, après avoir vu leur valeur plus que tripler l'an dernier.
Sur le marché parisien Powernext, le prix des certificats de CO2 chute de 35% à 15,70 euros jeudi vers 15h30, alors qu'ils s'échangeaient à 24,30 euros la veille et à 28,80 lundi.
"C'est une très mauvaise nouvelle pour ce marché", commente James Emanuel, chef du Carbone Trading chez le broker CO2e.com.
"S'il existe un excédent (net de crédits carbone) il n'y a aucune incitation à réduire les émissions et les prix vont s'effondrer. Ils n'iront pas jusqu'à zéro, mais ils peuvent être ramenés au coût administratif de la participation au plan... ils peuvent tomber jusqu'à un euro, vous savez!", ajoute-t-il.
LES PRODUCTEURS D'ELECTRICITE EN PATISSENT
L'Union européen a fixé un plafond global pour les émissions de dioxyde de carbone de ses industries polluantes, tels que les producteurs d'énergie, et demande à chaque société de détenir un certificat pour chaque tonne d'émission.
Si les émissions sont inférieures au plafond, les sociétés peuvent vendre leur surplus de crédits carbone.
Sur les bourses européennes, le secteur des services collectifs est particulièrement exposé à la chute des prix des certificats de CO2, à la fois en raison de la baisse des prix de l'énergie qu'elle entraîne et au fait que certaines sociétés ont des millions de tonnes de crédits carbone dans leur bilan.
Selon Morgan Stanley, les valeurs les plus sensibles à ce marché sont les producteurs d'électricité nucléaire tels qu'EDF et British Energy qui n'ont aucune exposition au carbone mais une forte exposition aux prix de l'énergie.
Vers 15h00, EDF perd 4,3%, British Energy 2,93%, RWE <RWE> 2,67% et EON 2,24%. Certains intervenants soulignent également que ces valeurs subissent des prises de profits avec le recul du marché, après avoir fortement progressé depuis le début 2006, EDF affichant un gain de 52% par exemple.
Dans une deuxième phase, les pays signataires des accords de Kyoto devaient accorder à leurs industries un peu moins de permis de polluer, ou crédits carbone, que les volumes d'émissions attendus, afin de les inciter à produire de façon plus propre.
Devant ce fort décalage entre les attentes et la réalité des émissions 2005, les traders sur le marché du CO2 accusent les pays et les sociétés d'avoir gonflé leurs chiffres dans un premier temps pour minimiser l'impact financier de ce plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les Etats signataires sont aujourd'hui sous pression pour resserrer de façon significative leurs allocations de crédits carbone pour la deuxième phase du plan, de 2008 à 2012, qu'ils doivent soumettre à la Commission européenne d'ici au 30 juin.
"Les données (2005) serviront de base aux plafonds d'allocations de la deuxième phase", a déclaré jeudi Barbara Helfferich, porte-parole du commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas.
"Cela renforce potentiellement la main-mise de la Commission européenne dans le cadre de la deuxième phase du Plan National d'Affectation" estime Anthony Hobly, l'un des responsables du fonds,Climate Change Capital, qui détient plus de 100 millions de dollars investis sur les marchés du carbone./JIR
Publié : 27 avr. 2006, 18:32
par Yves
Une bulle qui crève ?
Publié : 27 avr. 2006, 18:56
par GillesH38
On n'a pas assez pollué !!!
le système n'est peut etre pas au point économiquement, mais assez écologiquement. Ou ne serait-ce pas betement la flambée du baril qui a joué ??
Publié : 27 avr. 2006, 20:24
par greenchris
C'est le point faible du systême, les quotas d'emissions sont négociés avant la mise en place de la bourse, les industriels ont bien sùr demandé le maximum, et si il y a des fluctuations fortes dus à des problèmes extérieurs, cela perturbe le fonctionnement, on imagine l'effet de la chute de l'urss si Kyoto avait été en place.
Effectivement, les prix élevés ont surement fait diminuer les consommations de combustibles fossilles.
Mais en même temps, J'ai lu que beaucoup de pays dépassait leurs objectifs, alors que penser ??
Powernext carbon : le CO2 baisse
Publié : 30 avr. 2006, 12:26
par Sylvain
---- Message de Erwanpia ----
Powernext carbon : le CO2 baisse
plusieurs articles intéressants ont été publiés (libé, le figaro) suite à la baisse subite du cours du CO2 échangé à la bourse powernext carbon
je publie ajourd'hui une revue de presse sur ecolopop
http://www.ecolopop.info/article/powern ... bon-baisse
Commentaires bienvenus !
Re: Powernext carbon : le CO2 baisse
Publié : 30 avr. 2006, 12:45
par energy_isere
Il faut bien sur se méfier des interprétations trop rapides : être en deça des quotas ne signifie aucunement que les émissions ont baissé. Cela signifie qu'elles sont inférieures aux prévisions, par exemple de 11% pour la France.
Problème, évoqué dans un article du Figaro de ce jour : si le cours du CO2 baisse durablement, alors les avantages qu'un CO2 cher donnait aux entreprises peu émettrices, soucieuses de l';environnement, risquent d'être diminués. De même, certaines entreprises de secteurs peu polluants (énergies renouvelables, par exemple), ont déjà intégré dans leur plan comptable prévisionnel les bénéfices qu'ils pourraient tirer de la vente de tonnes de CO2. On comprend donc qu'un CO2 pas cher les désavantagera.
Mais encore une fois, cet évenement n';est peut être qu'un épisode. Un article de la Tribune, daté de juillet 2005, mettait en évidence un facteur de regain sur les cours du CO2 : le prix des énergies fossiles, en constante croissance depuis le début du choc de 2005, joue en faveur de la bourse des pollueurs : les industriels avaient peur de l'avenir et prévoient d';être obligés de polluer en brulant par exemple, du charbon. De ce coté là, pas d';inquiétude : le pétrole et le gaz se raréfient, ce qui laisse envisager de l''espoir pour le charbon, et donc peut-être pour le prix du CO2.
C'est donc cet aspect psychologique qui est probablement le meilleur atout du Protocole de Kyoto qui a donné naissance à ce marché du carbone : on voit maintenant que les industriels savent qu'ils auront, un jour ou l'autre, à payer pour les dégats qu'ils occasionnent.
et puis j' ai ajouté
http://www.ecolopop.info/ à mes favoris.