Rechauffement Antarctique ?

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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echazare
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Rechauffement Antarctique ?

Message par echazare » 12 nov. 2006, 18:04

Qui a entendu cette nouvelle d'une débâcle d'icebergs importante arrivée près de la Nouvelle-Zélande.

Le journaliste parlait de +9°C dans certaines zones de l'antartique qui en serait le cause ....

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MathBreizh
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Message par MathBreizh » 12 nov. 2006, 18:26

Houlà !... :shock:

Le réchauffement de l'Antartique est potentiellement beaucoup plus problématique que celui de l'Arctique, j'espêre que c'est une erreur :-(
"Les clés de la connaissance se trouvent dans la communication sans censure et l'interaction sans barrières avec ses congénères..."
"Vive Internet !"

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Message par echazare » 12 nov. 2006, 18:28

Je crois pas que ca soit une erreur, la nouvelle-zelande semblait se plaindre de la gêne que causait cette debacle dans le transport maritime de la zone... mais j'aimerai en savoir plus....

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Message par Birdy » 12 nov. 2006, 19:21

Le sujet est passé au journal télévisé de la RTBF au début du sommet de Naïrobi. Mais depuis, plus rien, ni sur les icebergs, ni sur Naïrobi.
La mer monte mais le niveau baisse

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Message par Environnement2100 » 12 nov. 2006, 19:40

Les icebergs, de toutes tailles, sont monnaie courante dans cette mer ; AMC, le plus gros jamais identifié (le "B-15") faisait la taille de la Corse ; il a fini par s'échouer sur la côte antarctique.

Comme le dit l'un des articles ci-dessous, nous n'avons pas assez de recul et d'enregistrements pour savoir s'il s'agit d'une tendance, ou d'un bruit de fond.
The air force said that more than 100 icebergs were passing 260km off the coast of the South Island. The largest iceberg stretched two kilometres wide and about 130 metres high, and would extend 1000 metres beneath the sea.
http://www.stuff.co.nz/stuff/0,2106,385 ... 93,00.html
100 icebergs floating off New Zealand
Air crew surprised at the amount, but they're likely to melt away
http://www.msnbc.msn.com/id/15588698/
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Message par echazare » 13 nov. 2006, 09:30

Environnement2100 a écrit :Les icebergs, de toutes tailles, sont monnaie courante dans cette mer ; AMC, le plus gros jamais identifié (le "B-15") faisait la taille de la Corse ; il a fini par s'échouer sur la côte antarctique.
Les scientifiques restent prudent ce qui est normal, mais les indices sembles s'accumuler gentillement... "nous avons été étonnés par leur nombre et par leur position plus au nord" selon les propos du capitaine de surveillance des Icebergs...

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Message par Environnement2100 » 13 nov. 2006, 14:16

Tu as raison de le souligner, mais
- la Mer Antarctique est immense, et peu peuplée : les informations réelles, régulières sur cette zone sont rares, insuffisantes pour constituer des statistiques ; à l'inverse, la Mer Arctique, lieu à la fois stratégique, commerçant et industriel, est presque aussi connue que la Manche
- si on crie au loup à chaque fois qu'une plume vole, on perd en crédibilité.

Il y a largement assez de phénomènes trahissant plus fiablement le Changement Climatique, on n'a pas assez d'équipes pour les prendre en compte. 59.06
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Message par Jéjé » 13 nov. 2006, 16:49

Un modo peut-il corriger l'orthographe du titre ? Merci !

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Message par Birdy » 16 nov. 2006, 09:12

La mer monte mais le niveau baisse

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Message par Birdy » 17 nov. 2006, 15:34

"Un hélicoptère transportant 7 touristes s'est posé sur un iceberg près de la côte de la Nouvelle Zélande. La dérive de ces deux icebergs éguisent la curiosité des touristes. C'est la première fois depuis 75 ans qu'un iceberg est vu aussi près de la côte de la Nouvelle Zélande" (Le Soir)

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Message par energy_isere » 05 avr. 2007, 23:13

Un secteur de l'Antarctique fond rapidement

Le Monde 29.03.07

HOUSTON (Reuters) - Un morceau de la nappe de glace de l'Antarctique aussi grand que le Texas est en train de s'amincir, peut-être à cause du réchauffement climatique, et ce phénomène pourrait entraîner une élévation importante du niveau des océans, ont annoncé mercredi des experts de la glace polaire.

Selon eux, des "changements étonnamment rapides" sont à l'oeuvre dans le golfe de la mer d'Amundsen, qui donne sur le sud de l'océan Pacifique, mais d'autres études seront nécessaires pour savoir à quelle vitesse il fond et quel impact cela aura sur le niveau des mers.

Cette mise en garde est formulée dans un communiqué conjoint publié à la fin d'une conférence qui réunissait à Austin, au Texas, des experts américains et européens de la glace polaire.

Les chercheurs imputent cette fonte de la glace à la modification des vents autour de l'Antarctique, qui selon eux fait circuler sous la glace des eaux plus chaudes.

CHANGEMENTS DE VENTS

Ces changements de vents, disent-ils, semblent résulter de plusieurs facteurs, dont le réchauffement climatique, la réduction de la couche d'ozone dans l'atmosphère et une variabilité naturelle.

L'amincissement de la banquise, épaisse de 3,2 km, est le plus souvent observé par satellite, mais on ignore combien de glace a fondu car il est difficile d'obtenir des données sur certaines zones reculées, disent-ils.

L'étude s'est concentrée sur le golfe de la mer d'Amundsen parce qu'il fond rapidement et qu'il contient suffisamment d'eau pour faire monter le niveau des mers de six mètres, selon Donald Blankenship, de l'Institut de géophysique de l'université du Texas, dans une intervention diffusée sur internet où il s'exprimait aux côtés de plusieurs conférenciers.

D'autres parties de l'Antarctique perdent aussi de la glace, a-t-il précisé, mais en général le processus n'est pas aussi rapide.

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Message par SuperCarotte » 16 mai 2007, 16:23

http://actu.voila.fr/Article/mmd--franc ... -2005.html
2007-05-16 11:26:32
LOS ANGELES (AFP)

La Nasa annonce avoir observé une importante fonte de l'Antarctique en 2005

La Nasa a annoncé mardi avoir observé par satellite début 2005 une fonte de la glace de l'Antarctique sur une zone de la surface de la Californie, un résultat direct du réchauffement climatique, selon l'agence spatiale américaine.

"Une équipe de la Nasa et des universitaires ont découvert des preuves claires que de très importantes zones enneigées ont fondu dans l'ouest de l'Antarctique en janvier 2005, à la suite de températures plus chaudes", a précisé le Jet Propulsion Laboratory (JPL), unité de la Nasa basée à Pasadena (Californie, ouest).

Cette fonte, en plein été austral, "est la plus importante observée par des satellites ces trois dernières décennies. Au total, les régions affectées (par ce phénomène) couvrent une surface aussi importante que celle de la Californie", soit quelque 400.000 km2, selon la même source.

"La fonte observée s'est produite dans plusieurs régions distinctes, et jusqu'à loin des côtes, à des latitudes et des altitudes élevées, où une fonte des glaces semblait peu probable", ont souligné les scientifiques dans un communiqué de presse.

Ce phénomène est le résultat de températures particulièrement élevées au début de 2005 dans cette région du globe, soit 5 degrés Celsius à certains endroits. La température est restée positive pendant environ une semaine dans une des zones observées.

Toutefois, l'agence spatiale a souligné que "la fonte de 2005 (...) n'a pas duré assez longtemps pour que l'eau aille dans l'océan" ou pénètre par des interstices entre les couches de glace, risquant de faire tomber d'énormes morceaux dans la mer, et donc d'en faire monter le niveau.

Les observations du JPL interviennent alors que jusqu'à présent, "l'Antarctique ne s'était que peu ou pas réchauffée à l'exception de la péninsule antarctique", a indiqué Konrad Steffen, directeur de l'institut de recherche en sciences de l'environnement à l'université de Boulder (Colorado, ouest), l'un des auteurs de l'étude.

"Des hausses de la fonte des neiges, comme celle de 2005, pourraient tout à fait avoir un impact sur une fonte des couches de glace de l'Antarctique si elles sont importantes ou constantes dans le temps", a affirmé M. Steffen.

La Nasa est parvenue à ces conclusions grâce à son satellite QuikScat, capable d'opérer une différence entre une glace ayant fondu puis à nouveau gelé, et une couverture neigeuse originelle.

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Message par lavissan » 18 mai 2007, 09:10

Dans la même veine où on confirme l'augmentation du vent, le réchauffement de l'océan antarctique et l'effet renforçant du réchaufffement climatique:

Le jeudi 17 mai 2007, d'après cyberpress.ca:
Le changement climatique réduit l'absorption de CO2 par l'océan Antarctique

Agence France-Presse

Le réchauffement du climat a réduit la capacité de l'océan Antarctique à absorber le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique, une situation jugée très préoccupante par les auteurs d'une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science.

«C'est la première fois que nous pouvons dire que le changement climatique en lui-même est responsable de la saturation des capacités de l'océan antarctique à absorber le CO2, ce qui est sérieux», explique Corinne Le Quéré, de l'université britannique East Anglia, principal auteur de ces travaux conduits par une équipe internationale pendant quatre ans.

«Tous les modèles informatiques d'évolution du climat montrent que ce phénomène va persister et s'intensifier au cours de ce siècle», souligne-t-elle.

Cette étude a montré que l'intensifisation des vents dans l'Antarctique provoquée par l'accumulation des gaz à effet de serre et la diminution de l'ozone, a libéré dans l'atmosphère du CO2 stocké dans l'eau, saturant ses
capacités d'absorption.

Les océans, mers, lacs et forêts de la planète absorbent environ la moitié des émissions de CO2 produites par les activités humaines, dont 15% par les eaux australes seules, expliquent ces scientifiques.

Avec l'océan Antarctique atteignant un point de saturation, il y aura davantage de CO2 qui restera dans l'atmosphère, intensifiant l'effet de serre atmosphérique et le réchauffement, déplorent-ils.

Cette nouvelle recherche laisse penser que la stabilisation du volume de CO2 dans l'atmosphère est encore plus difficile à réaliser qu'on ne le pensait jusqu'alors. De dangereux niveaux d'acidification de l'océan Antarctique devraient être atteint avant 2050, date anticipée auparavant.

«Depuis le début de la révolution industrielle au 19e siècle, les océans ont absorbé environ le quart des 500 milliards de tonnes de carbone émis dans l'atmosphère par les activités humaines», relève Chris Rapley, directeur du British Antarctic Survey, qui a aussi participé à ces travaux.

«La possibilité que dans un monde plus chaud, la capacité de l'océan australe à absorber le CO2 atmosphérique diminue est préoccupante car ces eaux sont la plus grande éponge de CO2 sur la Terre», déplore-t-il.

La saturation de l'océan Austral a été mise en évidence en analysant les observations du CO2 atmosphérique faites par 40 stations autour du globe.

L'absorption de CO2 de cet océan a arrêté d'augmenter en 2001 tandis que les émissions de CO2 dans l'atmosphère ont progressé depuis de 40%, indique l'étude.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... IRONNEMENT
Les voies vertes en 06-ouest: http://www.lavissan.fr
Agonie du marché automobile français: http://agonieautomobile.blog.fr/

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Message par energy_isere » 24 août 2007, 18:11

Environnement2100 a écrit :Les icebergs, de toutes tailles, sont monnaie courante dans cette mer ; AMC, le plus gros jamais identifié (le "B-15") faisait la taille de la Corse ; il a fini par s'échouer sur la côte antarctique......
Je recherche des articles au sujet des méga décrochement de glace en Antarctique tel que ce dont parlait Environnement2100.
Pas trouvé dans Wikipédia en Francais.

Si vous avez des liens .... ;)

par exemple ceci :
Octobre 2000 http://www.cirs.fr/breve.php?id=380

Un morceau de glace 10 fois plus grand que l'île de Manhattan vient de se détacher d'une des plaques de glace de l'Antarctique. Dénommé iceberg B-20, il a été découvert vendredi 29 septembre par un satellite de surveillance et se serait détaché entre le 20 et le 26 septembre. Il mesure 19 km de long et 7 km de large.

La plaque de glace à laquelle il était rattaché (plaque Ross) est la partie de l'Antarctique la plus proche de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Il s'agit d'une des deux plaques (avec la plaque Ronne) les plus massives de ce continent. Situé dans le sud de l'océan Pacifique, l'iceberg B-20 est, malgré ses 133 km², petit au regard des autres qui se sont séparés de ces deux plaques durant les dernières années.

Beaucoup de scientifiques lient le phénomène de fragmentation en cours en Antarctique au réchauffement global de la planète causé par l'homme. L'arrivée de ces morceaux de glace dans les eaux océaniques aurait un impact sur le niveau des mers.
Mais j' avais entendu parler de morceaux bien plus grands.

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Message par energy_isere » 24 août 2007, 18:29

Ah , voila plus gros, je crois que c'est ce que je cherchais :
L’Antarctique s’effondre comme neige au soleil

La péninsule antarctique part en morceaux. Jusque-là rien d’extraordinaire. Les icebergs ne sont pas des phénomènes nouveaux dans cette langue de terre et de glace du pôle Sud. Mais quand ces icebergs mesurent plusieurs milliers de km2, les scientifiques ont de quoi s’inquiéter. Selon une étude de la revue Nature, des effondrements spectaculaires de la plate-forme glacière de Larsen-B dans l’Antarctique ont eu lieu ces dix dernières années. En janvier 1995 et en février 2002, deux effondrements de cette plaque de glace située le long de la péninsule antarctique ont formé des icebergs de taille phénoménale dont le dernier s’étend sur quelque 3 250 km2, soit une surface plus vaste que le Luxembourg. « Des événements catastrophiques », d’après le professeur Eugene Domack, du Hamilton College (New York), à l’origine de cette étude qui retrace l’histoire de ces plaques glacières.

source :http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article1014
Pour vérifier à propos du Luxembourg, Wikipédia donne 2586 km2


Celui dont parlait Environnement2100 est B-15 qui a une entrée dans le Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Iceberg_B-15
L'Iceberg B-15 est le plus grand iceberg dont l’existence ait été jamais enregistrée (janvier 2007) avec une superficie de plus de 11 000 km², c’est-à-dire plus grande que celle de l'île de la Jamaïque. Il s'est détaché de la barrière de Ross en mars 2000, se brisant en plusieurs morceaux en 2002 et 2003. Le plus large de ces morceaux, nommé B-15A, a été le plus grand objet flottant au monde avec une longueur de 122 km pour 27 km de large, et couvrait une superficie de 3 100 km² soit approximativement celle du Luxembourg.
La Corse c' est 8680 km2, B15 en était donc légerement plus grand.
Dernière modification par energy_isere le 24 août 2007, 18:35, modifié 1 fois.

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