Glaciers et climats

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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williams
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Re: Glaciers et climats

Message par williams » 04 nov. 2015, 13:31

Glycogène a écrit :
williams a écrit :Sur l'ensemble de la saison et du pays, la pluviométrie a été conforme à la normale.[/i]".
On s'en fout des moyennes sur toute la France, ce qui compte c'est ce qui se passe sur le glacier lui-même.
De plus, ce n'est pas linéaire.
S'il fait 5°C pendant 1 mois, puis -1°C pendant 2 mois, on a une moyenne de 1°C.
S'il fait 5°C pendant 2 mois, puis -10°C pendant 1 mois, on a une moyenne de 0°C.
Et pourtant le glacier a fondu 2 fois plus dans le 2ème cas !
Ca te donne un petit aperçu de la complexité du problème (il y a aussi les nuages et le vent qui modifient le regel, le vent qui transporte la neige fraiche mais aussi la tasse, la date des précipitations qui modifie la durée de vie du manteau neigeux annuel, etc).

Donc tu peux te garder tes généralisation à 2 balles.
Pour votre avant dernière phrase qui est ce que nous dit sherpa421 je suis d'accord avec vous. Et je dis pas que les glaciers ne fondent pas mais que les infos qu'on nous donne vont trop loin comme ce que vous dites "qu'on sen fout" alors que c'est des infos qui sont fausses pour abuser dans ce sujet.

Il faut voir que les glaciers fondent depuis plus des siècles, comme regardez l'évolution du glacier d'Argentière (près de Chamonix) entre 1770 et 1966 : http://la.climatologie.free.fr/rechauff ... ement4.htm

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Re: Glaciers et climats

Message par sherpa421 » 04 nov. 2015, 13:46

Néanmoins, si on regarde l'évolution des glacier sur 10 000 ans, ils deviennent un réel indicateur du climat. Il y a 22 000 ans, quand les glaciers venaient jusqu'à Lyon, il faisait plus froids. C'est toute la difficulté de l’échelle de temps quand on observe le climat : ce qui est vrai sur une courte période de temps peut devenir faux sur une longue période et inversement.
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Re: Glaciers et climats

Message par williams » 04 nov. 2015, 21:08

sherpa421 a écrit :Néanmoins, si on regarde l'évolution des glacier sur 10 000 ans, ils deviennent un réel indicateur du climat. Il y a 22 000 ans, quand les glaciers venaient jusqu'à Lyon, il faisait plus froids. C'est toute la difficulté de l’échelle de temps quand on observe le climat : ce qui est vrai sur une courte période de temps peut devenir faux sur une longue période et inversement.
Oui mais là on ne plus comparer car dans cette échelle de temps sur des milliers d'années la cause de l'évolution du climat n'est pas la même que celui du réchauffement climatique depuis environs l'an 1750, car sur l'évolution du climat sur des dizaines de milliers d'années c'est les lois de Milankovitch (évolution astronomique de la Terre)

Puis sur ces 10.000 ans les glaciers ont bien fondu mais d'une façon irrégulière car tantôt ils ont fondu puis après ce sont agrandies etc pour avoir avoir fondu en moyenne, et c'est de même pour l'évolution de la température quand on voit que d'environ de l'an 500 à l'an 1100 il y a eu un réchauffement irrégulier important suivit d'un refroidissement de l'an 1200 à l'an 1500 et d'un nouveau réchauffement de l'an 1750 à nos jours.

Tout ceci montre la complexité du climat,...

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 16 oct. 2016, 12:59

Ces petits glaciers Alpins appelés à disparaître sous peu

Image
a débâcle glaciaire entraîne la formation de lacs, comme ici au pied du pan supérieur de Sarennes, sous le Pic Blanc à l’Alpe d’Huez.

À l’instar de l’emblématique glacier des Grandes Rousses, leur retrait bouleverse les paysages. D’ici à 2100, 80 % de la surface glaciaire alpine est condamnée avec un réchauffement global de trois degrés. Ceux qui sont inférieurs à 3500 m d’altitude sont voués à disparaître à court ou moyen terme. La mort de Sarennes est annoncée dans quatre ans…

A l’heure des premières chutes de neige annonciatrices de l’hiver, l’Alpe d’Huez, la chic station de l’Oisans rêve éveillée à de mirifiques (ou chimériques) liaisons avec ses voisines des Deux Alpes et des Sybelles pour étoffer un plan de pistes déjà bien fourni. Mais il est un trésor qui vous classe un domaine skiable parmi les plus réputés, et que l’Alpe est en passe de perdre : son glacier.

Emmanuel Thibert, ingénieur à l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), et Xavier Ravannat, technicien de recherche, sont au chevet de ce pan de glace en état de mort clinique. Le relevé des niveaux de leurs balises, laisse peu de place au doute. Suivant un rythme annuel de perte de l’ordre de 3 m d’épaisseur, ces dernières années, Sarennes et ses 10 m de glace résiduelle maximum, sont condamnés à disparaître dans… quatre ans. Un passionné de l’Alpe et ses formidables hors-pistes ne veut croire à la funeste perspective. Autrefois, on coupait la tête aux messagers des mauvaises nouvelles.

En début d’automne, le site révélait un paysage triste comme Venise aux temps des amours mortes. Depuis 2014, le glacier s’est séparé en deux plaques de glace discontinues pour une surface totale en 2016 d’à peine 8,4 hectares, contre 160 autrefois. Et au milieu passe une piste où roulent VTT et 4X4 dans cette combe équipée en neige de culture jusqu’à 3000 m. Avant, le glacier permettait de conserver ces neiges éternelles offrant la possibilité de skier, qu’importe les précipitations.

Au temps béni des étés au ski

Christian Reverbel a veillé pendant 40 ans sur les pistes de la station. « C’était une cuvette pleine de glace. L’été les équipes venaient s’entraîner », se souvient le chef des pistes. Depuis 2000, le ski estival n’est plus qu’un vague souvenir. Reverbel a connu une ère où les anciens parlaient de Sarennes avec une épaisseur de 80 m. On skiait jusqu’en août.

En 1949, quand il fut le premier glacier français à faire l’objet d’un suivi des Eaux et Forêts, sa langue s’étirait jusqu’à la cabane, dite des glaciologues, à 2700 m où, aujourd’hui, s’étend une immense réserve de stockage d’eau, la plus haute d’Europe pour produire de la neige. Le glacier culminait à 3300 m sur l’arête qui rejoint le pic Blanc, la gare d’arrivée du téléphérique sommital.

« La cuvette s’est vidée »

En se retirant, la glace modifie la nature du terrain. C’est une illustration, révélatrice du climat, mais aussi, de la métamorphose des paysages. Pour Christian Reverbel ce « vide » risque d’être problématique pour la gestion des pistes qui nécessitera des raccords. « La cuvette s’est vidée, abaissant le point de conjonction entre la glace et le rocher. Cela provoque des cassures de parfois près de 30 m - l’épaisseur du glacier naguère - là où on traçait nos pistes ». Le professionnel de la neige pense à l’itinéraire de «Château noir» qui part sous le célèbre refuge du GUC dont le tracé pourrait être modifié pour adoucir la rupture de pente. Ce qui nécessiterait de lourds chantiers de dérochements.

Vestige du Petit âge glaciaire

Autre souci du retrait glaciaire, il cède à des moraines instables ou un terrain de glace fossilisée sur lequel reposent certaines infrastructures. Prenez le télésiège du Glacier. Bientôt, ce n’est pas seulement son nom qu’il devra changer mais aussi sa plateforme de départ. Voire son tracé. « On met en place des systèmes de rétention mais dans quelques années, il faudra trouver une solution », admet Christophe Monier, directeur général de la SATA, epxloitant le domaine. Emmanuel Thibert nous montre ces crevasses remplies d’eau : « La surface s’affaisse avec la fonte sous glaciaire ». Et l’hiver les pisteurs de la célèbre piste de Sarenne (sans «s»), délimitent un périmètre de sécurité pour que les skieurs évitent le trou.

Sarennes, formé au Petit âge glaciaire (1550-1830), n’est pas un cas isolé. Il incarne le destin des glaciers dont la zone d’accumulation est inférieure à 3500 m. À l’instar de ceux du cirque de Soreiller, dans le parc des Écrins, il devrait disparaître prématurément car plus vulnérable de par son exposition sud. Le versant occidental de la combe est le dernier englacé. D’autres petits massifs perdent leurs glaciers. Belledonne, le voisin, qui culmine à 2977 m au grand Pic, n’en compte plus que deux véritables : Freydanne et la Sitre.

Emmanuel Thibert égrène les années de fonte record à Sarennes : 2011, 2003 ou 2009 avec plus de 5 m d’eau en moins. « L’été caniculaire 2015 s’est conjugué avec un hiver sec pour donner un des bilans de masse les plus déficitaires depuis 65 ans avec une vitesse de fonte record : 7 cm par jour en juillet ».

Surface divisée par dix en 100 ans

Les températures accélèrent la fonte d’un glacier que l’enneigement, sa matière, ne permet plus de régénérer. « Au XXe siècle, il a été en déséquilibre quasi permanent avec le climat. Sa surface a été divisée par 10 et il a perdu 100 m d’épaisseur. Depuis 1985 ce déséquilibre s’accroît », précise le scientifique. En 35 ans la durée de fonte a augmenté d’un mois, 15 jours à l’automne et 15 jours au printemps. Ravage de la belle saison, « quand le glacier perd sa peau, la neige qui le protège », dixit Reverbel. Thibert conclut : « Sarennes était condamné par l’évolution naturelle du climat. L’homme n’a fait qu’accélérer les choses en ce début de siècle ».

Pourtant 2016 marque un ralentissement du déclin pour une partie des glaciers. Certains auraient même conservé leur masse comme Tête Rousse sous le mont Blanc. Dans la catégorie des « petits » en Haute-Savoie, ceux des aiguilles Rouges, à Vallorcine, côté nord ont résisté. Las une hirondelle ne fait pas le printemps et la tendance de fond est inexorable. Sarennes n’a perdu « que » 1,7 m d’épaisseur cette année - comme la mer de Glace - grâce aux précipitations du printemps. Et gagné, peut-être, un sursis de 6 mois sur sa mort programmée à l’horizon 2020.

Par Antoine CHANDELLIER |
http://www.ledauphine.com/environnement ... fin-de-vie

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 18 févr. 2017, 14:30

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LES GLACIERS ALPINS FONDENT DE PLUS EN PLUS VITE EN BREF

le 18/02/2017

Les glaciers fondent, c’est un fait. Mais la fonte s’est nettement accélérée ces dix dernières années. A tel point que les glaciers alpins ne maigrissent plus d’un mais de trois mètres chaque année. Une nouvelle étude de chercheurs français, suisses et autrichiens vient le confirmer. De quoi sonner le glas de neiges plus vraiment éternelles.

Les glaciers alpins fondent. Nul ne l’ignore mais cette fonte s’est accélérée ces dix dernières années. C’est ce que viennent de démontrer les travaux menés par une équipe internationale de chercheurs* sur six glaciers répartis entre trois des pays de l’arc alpin dont deux en France (Sarennes en Isère et Saint-Sorlin en Savoie), les autres glaciers étudiés étant situés en Suisse et en Autriche.

Cette nouvelle étude sur l’évolution de la fonte des glaciers alpins au cours des cinquante dernières années vient un peu plus confirmer ce que craignaient les scientifiques depuis une dizaine d’années.

Entre la période 1962-1982 – période de référence durant laquelle les glaciers se maintenaient dans un état plus ou moins stationnaire – et la période 1983-2013, les glaciers ont en moyenne fondu de 1,10 mètre par an. C’est une moyenne, avec un pic observé par les chercheurs à 1,30 mètre.


Nette accélération de la fonte à partir de 2002

Mais ce que les glaciologues ont aussi observé, c’est une nette accélération à partir de 2002. Une accélération qui équivaut à une fonte supplémentaire de 1,8 mètre de hauteur de glace par an par rapport à 1962-1982. Ainsi, chaque année, les glaciers alpins maigrissent, non plus d’un peu plus d’un mètre, mais de… trois. Car à la désormais traditionnelle fonte estivale vient s’ajouter un net déficit des précipitations l’hiver.

...................

Image

Le glacier de Sarennes devrait le premier être rayé de la carte d’ici… 2020

Premier touché : le glacier de Sarennes, au-dessus de l’Alpe d’Huez, qui n’est désormais plus que l’ombre de lui-même. Les auteurs de l’étude parlent même de « signes de désintégration » [qui] « pourraient être responsables de la tendance négative plus forte par rapport aux cinq autres glaciers étudiés dans les Alpes européennes. En effet, la réduction de surface de Sarennes pourrait conduire à une augmentation de l’apport de chaleur à ondes longues à partir des roches exposées entourant la glace« . D’où le phénomène d’accélération…

Résultat, l’un des glaciers les plus observés au monde, étudié depuis 1906, régulièrement suivi depuis 1948 par la communauté scientifique, est condamné à disparaître du paysage d’ici 2020. En l’espace de quarante ans, les glaciers alpins ont déjà perdu un quart de leur superficie. Qu’en restera-t-il à la fin du siècle ? Dans l’hypothèse d’une hausse des températures de 2 °C d’ici 2100, seuls les glaciers situés à plus de 4 000 mètres d’altitude subsisteraient.
http://www.placegrenet.fr/2017/02/18/re ... ite/123869

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Re: Glaciers et climats

Message par williams » 20 févr. 2017, 21:34

En plus du réchauffement climatique il faut voir que l'homme détruit aussi les glaciers, car sous par exemple "la mer de glace" il y a le tunnel de 2,5 km qui est creusé au fur et à mesure en plus avec de l'eau chaude à 37°C ce qui dégage bp de chaleur sous ce tunnel dont en plus ce dernier permet aussi pendant l'été à la chaleur de rentrer sous le glacier et donc tout ceci le fait fondre encore plus rapidement. Et ceci a commencé en 1872 soit depuis 145 ans et pourtant rien a été dit depuis malgré tout ce qu'on dit sur la fonte des glaciers... ! Et encore il faut aussi voir ce que fait EDF !

Mais une conséquence comme celle-ci de la part de l'homme n'est jamais dit aux infos ou dans des articles... car ici il y a un lien avec l'argent puisque ce glacier en apporte bp. Après on nous dit de se bouger suite aux conséquences qu'a le réchauffement climatique alors que quand l'argent intervient là plus rien n'est dit et fait comme cela a priorité à tous.

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 27 avr. 2018, 21:00

VIDÉO. "Le glacier n'est plus qu'une carapace vide" : au Pérou, sur "la route du changement climatique"

En raison du changement climatique, le Pérou a perdu plus de 40% de ses glaciers en quelques années. Pour freiner ces bouleversements menaçants pour les Andes, des habitants se mobilisent, comme l'a constaté franceinfo, dans la région de Huaraz.


Le Pérou a perdu plus de 40% de ses glaciers en quelques années. Pour freiner ces bouleversements dangereux dans les Andes, attribués au réchauffement climatique, les autorités et des habitants se mobilisent, comme l'a constaté franceinfo, dans la région de Huaraz.

Une route climatique informative

Dans cette région du Pérou, deux chaînes de montagnes se regardent. À l’ouest, la Cordillère noire jouxte le Pacifique et protège des vents les sommets enneigés de sa grande sœur de l’est, la Cordillère blanche. Au milieu des plaines vertes du Huascaran, un sommet blanc émerge : le glacier du Pastoruri. Pour y accéder, il faut prendre une route créée il y a quatre ans par le service des parcs nationaux. "On a l'appelée la route du changement climatique", dit Selwyn Valverde, garde du parc national du Huascaran. On veut expliquer tout ce qui se passe dans une zone aussi vulnérable que la Cordillère blanche". Pour le garde, soucieux de l'environnement local, "cet endroit est idéal car il est bien plus accessible que d’autres. La population, les autorités et les visiteurs peuvent en savoir plus au sujet du changement climatique".

Les parcs nationaux veulent montrer les effets du bouleversement climatique sur les glaciers. "Cela fait huit ans qu’on travaille sur ce projet, depuis qu’on s’est rendu compte que le glacier du mont Pastoruri n’est plus qu’une carapace vide, indique Selwyn Valverde. La masse glaciaire d’origine n’existe plus."

Avant et après, au glacier du Pastoruri


L'arrêt en voiture se fait à 5 000 mètres d’altitude, où l’oxygène se fait rare. Depuis cet endroit, auparavant, il fallait à peine cinq minutes pour atteindre le glacier. Désormais, entre 40 minutes et à une heure de marche sont nécessaires, tellement le glacier a fondu et a reculé. "Dans le passé, beaucoup de touristes venaient marcher sur le glacier", précise le garde du parc du Huascaran. "Nous sommes à 100 mètres de l’endroit où arrivait autrefois le glacier, indique-t-il. On se rend compte que le glacier a reculé de 610 mètres depuis cette période."

Ici, on est dans une cordillère qu’on appelle tropicale. La fonte des glaciers y est encore plus importante qu’ailleurs, explique le garde. "On peut voir ce qu’il reste du glacier et on peut voir aussi qu’un lac s’est formé. En 2010, il avait 10 mètres de profondeur. À présent, on l’estime à 20 mètres", a calculé Selwyn Valverde.

La création de "la route du changement climatique" prend là tout son sens. "On veut expliquer, à travers cette route, que les gens doivent changer leur façon de consommer l’eau", indique le garde. On doit trouver une meilleure manière de la stocker dans les réservoirs en haut des montagnes pour pouvoir répondre aux besoins des habitants de la région."

Les multiples dangers de la fonte

Moins de glace et plus d’eau, mais une eau polluée par les minéraux et donc impropre à la consommation. Mais ce n’est pas l'unique danger, alerte Benjamin Morales Arnao. À 83 ans, depuis son bureau situé en plein cœur de Huaraz, il dirige l’institut national qui étudie ces glaciers et l’écosystème des montagnes.

Ces alluvions sont également appelés "tsunamis de montagne". Des torrents d’eau, de roche et de glace provoqués par le débordement soudain de ces nouveaux lacs, apparus par milliers depuis plus de 50 ans au milieu des montagnes péruviennes. C'est le cas du Palcacocha situé à 4 500 mètres d’altitude. "Avant, ce lac était petit et accolé à un glacier. Le glacier a fondu plus vite et il a été remplacé par un énorme lac qui n’existait pas avant, explique Benjamin Morales Arnao. S’il se produit une alluvion sur ce lac, il pourrait produire la mort de plus de 50 000 personnes aux alentours de Huaraz."

La bataille engagée par un agriculteur

Saul Luciano Lliuya, sa femme et ses deux enfants figurent parmi les personnes potentiellement menacées. Cette famille habite un petit village au-dessus de Huaraz, et surtout en-dessous du lac Palcacocha. Saul, un agriculteur de 37 ans, également guide de haute montagne, a appris à vivre avec cette menace, mais ce n'est pas pour autant qu'il l’accepte.

En 2015, avec l’aide d’une ONG, il a décidé d’attaquer la multinationale allemande RWE, considérée comme l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Il l'estime en partie responsable du réchauffement climatique dans sa région. L'agriculteur péruvien demande à l’entreprise allemande, de reconnaitre sa responsabilité, dit-il, par rapport aux dégâts écologiques qu’elle cause. Toutefois, les compensations n'iraient pas bien loin.

L'agriculteur engagé espère surtout que son initiative donnera des idées à d’autres habitants de cette région des Andes, afin de lutter contre le réchauffement climatique. La mission consiste bien à sauver cette Cordillère blanche qui, demain, pourrait n’avoir de blanche que le nom...
https://www.francetvinfo.fr/meteo/clima ... 16794.html

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Re: Glaciers et climats

Message par mobar » 27 avr. 2018, 23:08

ça gène qui la fonte des glaciers, à part les hôteliers qui reçoivent des touristes?
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 28 avr. 2018, 12:06

mobar a écrit :
27 avr. 2018, 23:08
ça gène qui la fonte des glaciers, à part les hôteliers qui reçoivent des touristes?
T'es vraiment con.
Celui qui se plaint est agriculteur local.

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Re: Glaciers et climats

Message par rico » 28 avr. 2018, 14:05

Sauvons les glaciers. Je propose une nouvelle TAXE (payée par les plus pauvres sinon c'est pas efficace).

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 30 avr. 2018, 20:36

Quand le réchauffement climatique déplace les frontières

La fonte d'un glacier déplace la frontière italo-suisse, ce qui n'est pas sans poser de problèmes administratifs et fiscaux, selon « Courrier international ».


le 30/04/2018 à 20:15 | Le Point.fr

Suisses et Italiens sont préoccupés par un problème commun : une frontière baladeuse. La ligne imaginaire qui sépare les deux pays passe par le glacier du plateau Rosa qui trône entre la station helvète d'Ermatt et celle de Cervinia, côté italien. Problème : le bloc de glace a fondu en raison du réchauffement climatique, ce qui a pour conséquence de déplacer la frontière, révèle un article du journal italien La Stampa, relayé par Courrier international.

Depuis la loi sur les frontières mobiles, ratifiée en 2009, la limite entre les deux pays est considérée comme flexible. En d'autres termes, les frontières s'adaptent aux changements climatiques, comme la fonte d'un glacier. Tout aurait donc dû rentrer dans l'ordre grâce à des textes légaux prévoyants. Mais c'était sans compter le petit refuge de montagne Guide des Cervino. Une moitié du bâtiment se trouvait en Suisse et l'autre en Italie. Mais depuis que le glacier a fondu, le refuge « est devenu aux trois quarts helvétique », explique La Stampa, ce qui n'est pas sans poser de problèmes administratifs et fiscaux.

Casse-tête

Signe que le problème est pris au sérieux par les deux pays, une commission spéciale entre la Suisse et l'Italie doit se réunir du 2 au 4 mai pour résoudre ce casse-tête. Et deux scénarios sont privilégiés. « La ligne de frontière pourrait contourner le refuge pour le laisser au territoire italien. Dans ce cas, il faudrait six mois pour faire une loi et l'adopter. L'autre solution est un accord entre les municipalités frontalières, avec l'accord des deux États », avance le sénateur du Val d'Aoste dans les colonnes du journal italien. De quoi imaginer un joli casse-tête en perspective.
http://www.lepoint.fr/monde/quand-le-re ... 857_24.php

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 24 juin 2018, 13:08

Qu' est ce que ça va être en 2100 !
Image

Regardez bien l'image de couverture : c'est une reconstitution de l'immense glacier de l'Isère qui venait mourir il y a un peu plus de 20 000 ans dans un lac profond de plusieurs centaines de mètres, là où se trouve aujourd'hui la ville de Grenoble.
A la même époque, le site de Genève était sous les glaces et le lobe du glacier du Rhône écrasait les banlieues de Lyon... Dix fois au moins pendant l'ère quaternaire, les Alpes ont été recouvertes par des champs de glace qui allaient de Sisteron à Munich ! Pour créer ces images et rendre visibles les glaciations passées, Sylvain Coutterand étudie les traces que les glaciers géants ont laissées dans le paysage : blocs de rocher charriés jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu d'origine, roches rabotées, moraines recouvertes depuis longtemps par la végétation...

L'auteur retrace la naissance de cette science, la géomorphologie, dont les découvertes ont permis de reconstituer les états passés des glaciers alpins. Plus de 50 cartes sont présentées dans cet atlas pour prendre la mesure de l'ampleur des grandes glaciations et de la rapidité du recul actuel des glaciers. Ces images de la préhistoire des glaciers alpins sont un appel puissant à la réflexion à l'heure où leur disparition est une triste probabilité.
Si l'envie vous gagne d'aller voir sur le terrain, L'atlas des glaciers disparus vous propose 10 randonnées de découverte des plus beaux glaciers des Alpes. Il y a urgence : "Le réchauffement climatique, s'il n'est pas maîtrisé, risque de modifier à relativement proche échéance ces paysages auxquels nous sommes très attachés", écrit en préface le climatologue Jean Jouzel, membre de l'Académie des Sciences.
https://www.decitre.fr/livres/atlas-des ... tml#resume

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Re: Glaciers et climats

Message par mobar » 24 juin 2018, 17:35

energy_isere a écrit :
28 avr. 2018, 12:06
mobar a écrit :
27 avr. 2018, 23:08
ça gène qui la fonte des glaciers, à part les hôteliers qui reçoivent des touristes?
T'es vraiment con.
Celui qui se plaint est agriculteur local.
Il cultivait ses carottes sur le glacier, ou bien il y amenait paître ses vaches?
Les glaciers ont des cycles de vie qui s'étendent sur les dizaines de génération d'agriculteurs
Tes agriculteurs comparés aux glaciers c'est comme la durée de vie des moustiques comparée à celle des séquoias

Ce n'est pas au glacier à s'adapter au rythme de vie de l'agriculteur c'est à l'agriculteur de s'adapter au cycle de vie du glacier.
Si ça lui troue le cul de voir son glacier fondre, il peut toujours aller s'installer en Antarctique
Toujours cet anthropocentrisme obsessionnel
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 02 août 2018, 22:55


La chaleur en Arctique fait fondre le plus haut sommet suédois


Par Sciences et Avenir avec AFP le 02.08.2018

En raison des records de chaleur en Arctique, le glacier qui recouvre le sommet sud du massif du Kebnekaise a perdu mercredi 1er août 2018 son statut de point culminant de Suède.

"Je n'ai jamais observé autant de neige fondre dans la partie sud de ce massif que cet été", déclare à l'AFP Gunhild Ninis Rosqvist, professeur de géographie à l'université de Stockholm. A la tête du centre de recherche de Tarfala situé à proximité du massif dans le cercle Arctique, il a pu mesurer la hauteur du sommet plusieurs années durant dans le cadre d'un projet de recherche sur le réchauffement climatique.

Quatre mètres de moins en un mois

Selon le chercheur, le sommet sud a perdu quatre mètres de neige au cours du seul mois de juillet. Cela équivaut à 14 centimètres par jour au cours d'un mois pendant lequel la Suède a observé des records de températures, qui ont provoqué des dizaines de feux de forêt, même dans le cercle Arctique. D'après le climatologue Jean Jouzel, ces incendies seraient dus au réchauffement climatique.

Les dernières mesures montraient que le sommet sud s'élevait à 2.097 mètres au dessus du niveau de la mer et ne dépassait plus que de 20 centimètres le sommet nord (2096,8 mètres au dessus du niveau de la mer). Or "selon nos prévisions, le sommet sud sera moins élevé que le sommet nord à partir du 1er août", indique M. Rosqvist. L'année dernière, la différence entre les deux sommets était de deux mètres. "Tout cela arrive très rapidement. Les conséquences de cet été particulièrement chaud se manifesteront par des records de fonte des neiges et des glaces dans les montagnes", ajoute-t-il. Le Kebnekaise, une destination touristique appréciée du nord de la Suède, est connu pour ses deux sommets : l'un dans le sud, recouvert d'un glacier, l'autre, fait de rochers, dans le nord. Le sommet sud, mesuré depuis 1880, a fondu d'un mètre par an au cours des vingt dernières années selon l'université de Stockholm.

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mobar
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Re: Glaciers et climats

Message par mobar » 05 mars 2019, 08:27

Faits et légendes ayant trait aux glaciers et climats
https://www.glaciers-climat.com/clg/pet ... glaciaire/
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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