Énergie et production de CO2

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 03 juin 2015, 19:08

Fossile contre fossile !
Le monde du gaz part en croisade contre le charbon

Par Ludovic Dupin - Publié le 02 juin 2015, Usine Nouvelle

Remplacer le charbon par le gaz, tel est le leitmotiv répété à l’envi au Congrès mondial du gaz qui se tient à Paris du 1er au 5 juin. Pour cela, une seule solution : généraliser les taxes et marchés carbone.

Ce mardi 2 juin, le 26e Congrès mondial du gaz a été inauguré à Paris-Porte de Versailles. Ce gigantesque événement triennal se déroule pour la première fois en France en 80 ans. Or, à six mois de la COP21 qui se déroulera également dans la capitale, toute la filière gazière a les yeux tournés sur l’opportunité qui se dessine. Les acteurs du gaz sont bien décidés à donner pleinement sa place à cette énergie dans le mix énergétique, en chassant le charbon de l’équation. Ce dernier, deux fois plus émetteur de CO2, représente aujourd’hui 50% de la production d’électricité dans le monde.

Pour conserver le réchauffement climatique en dessous de 2°C, "il faut substituer le gaz au charbon pour la production d’électricité, ce qui divisera par deux les émissions de CO2. Avec 130 années de réserves, le gaz peut soutenir le développement de l’industrie électrique tout en protégeant le climat", a lancé, comme première estocade, Jérôme Ferrier, le président de l’Union internationale du gaz (UIG). Avant d'ajouter que "le mix énergétique idéal, c’est du gaz et des renouvelables. Cette trajectoire est suivie depuis 10 ans aux Etats-Unis et les émissions ont diminué de 10%."

La parole aux industriels

Pour le directeur général de Shell, Ben Van Beurden, le choix du gaz ne fait aucun doute : "Les centrales à gaz sont plus rapides, moins chères à construire et plus propres que les centrales à charbon." Prudent, il poursuit : "Pourtant, l’âge d’or du gaz n’est pas arrivé, d’autant plus que des pays continuent à favoriser le charbon". Plus optimiste, Patrick Pouyanné, directeur général de Total, affirme que "le gaz devrait progresser pour devenir la première source d’énergie au monde", une prédiction à l’image de l’évolution de son groupe puisque désormais le pétrolier produit autant de gaz que de pétrole et a annoncé l’abandon de ses activités charbon. "Le gaz répond aux enjeux de la décarbonisation, de la décentralisation et de la digitalisation de l'énergie", confirme Gérard Mestrallet, le PDG d’Engie (ex-GDF Suez), qui rappelle que le charbon ne représente plus que 20% de son mix et va aller décroissant.

Faire payer le carbone, condition sine qua non

Les trois grands patrons sont à l’unisson quant à la nécessité de donner un prix au carbone. "La mise en place de prix du carbone au niveau mondial et de manière pérenne permettra de remplacer le charbon par le gaz", affirme Patrick Pouyanné, qui a cosigné lundi 1er juin une tribune en ce sens avec cinq autres pétroliers européens. "C’est l’attente essentielle des acteurs économiques de la COP 21", insiste-t-il. Gérard Mestrallet confirme : "Il faut donner le bon signal. Généraliser les mécanismes de prix du carbone est l’outil pour favoriser les technologies les moins polluantes comme le gaz et stimuler l’innovation". "Sans prix du carbone, les pays continueront à favoriser le charbon et les technologies très émettrices", prévient Ben Van Beurden.

A travers ces appels, la communauté gazière dénonce aussi l’échec de la politique énergétique européenne : "L’Union Européenne doit reconsidérer sa politique énergétique inefficace et peu favorable au gaz. Cette absence de politique énergétique a entraîné la fermeture des centrales à gaz à la faveur du charbon", accuse Jérôme Ferrier. Pour mémoire, les électriciens européens ont fermé environ 50 GW de centrales à gaz en Europe ces dernières années, tandis que l’utilisation du charbon est allée croissant. "L’Europe a échoué à mettre en place un marché du carbone qui permette de passer du charbon au gaz", déplore le directeur général de Shell. "L’Europe a fait un pas dans la bonne direction et nous attendons, à la COP21, de voir de nombreux pays s’engager sur la mise en place d’un marché carbone", espère Gérard Mestrallet. Aujourd’hui, il existe quarante marchés carbone dans le monde, dont sept en Chine.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... on.N333122

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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 11 juin 2015, 19:46


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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 18 juin 2015, 17:07

Pour Eurostat, les émissions de CO2 ont baissé dans l'UE en 2014

17 JUin 2015 enerzine

L'office statistique de l'Union européenne (Eurostat) a estimé lundi que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion de combustibles fossiles [1] ont diminué de 5,0% dans l'Union européenne (UE) en 2014 par rapport à l'année précédente.
Les émissions de CO2 contribuent fortement au réchauffement de la planète et représentent environ 80% de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE. Elles sont influencées par des facteurs tels que les conditions climatiques, la croissance économique, la taille de la population, les transports et les activités industrielles [2].

Diverses initiatives de l'UE en faveur de l'efficacité énergétique visent à réduire les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre. Il convient de noter également que les importations et exportations de produits énergétiques ont un impact sur les émissions de CO2 dans le pays où les combustibles fossiles sont brûlés : par exemple, le charbon importé entraîne une augmentation des émissions, tandis que l'électricité importée n'a pas d'effet direct sur les émissions du pays importateur mais affecte le pays exportateur dans lequel elle a été produite.

Ces premières estimations [3] pour 2014 des émisions de CO2 issues de la consommation d'énergie sont publiées par Eurostat.

Plus fortes réductions des émissions de CO2 en Slovaquie et au Danemark

Selon les estimations d'Eurostat, les émissions de CO2 ont diminué en 2014 dans quasiment tous les États membres de l'UE, hormis en Bulgarie (+7,1%), à Chypre (+3,5%), en Lituanie (+2,2%), en Finlande (+0,7%) et en Suède (+0,2%). Les baisses les plus marquées ont été observées en Slovaquie (-14,1%) ainsi qu'au Danemark (-10,7%), suivis de la Slovénie (-9,1%), du Royaume-Uni (-8,7%) et de la France (-8,2%).

Image

1. Les emissions de CO2 issues de la combustion des déchets non-renouvelables ne sont pas incluses.
2. Des informations complémentaires sont disponibles dans un article (en anglais) de “Statistics explained“ sur le site web d'Eurostat (ici)
3. Ces premières estimations sont basées sur les statistiques mensuelles de l'énergie. Des informations détaillées s'agissant de la méthode de calcul des premières estimations des émissions de CO2 peuvent être consultées sur le site web d'Eurostat (ici)
http://www.enerzine.com/14/18507+pour-e ... 2014+.html

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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 16 mars 2016, 19:41

La stagnation des émissions de CO2 de l'énergie, espoir du combat climatique

16 mars 2016

Pour la deuxième année de suite, les émissions mondiales de CO2 du secteur de l'énergie n'ont pas augmenté en 2015, renforçant l'espoir de faire cohabiter croissance économique et lutte contre le réchauffement climatique.


Le phénomène, qui était en 2014 une "bonne surprise" pour l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui publie ces données mercredi, montre désormais la confirmation de "deux années consécutives d'émissions de gaz à effet de serre découplées de la croissance économique", s'est félicité son directeur exécutif, Fatih Birol, mercredi.

En quarante ans, c'est la première fois que la stagnation des émissions liées à l'énergie est observée deux années de suite, et cela dans une période de croissance économique.

"Venant à peine quelques mois après l'accord historique de la COP21 à Paris, c'est un nouveau coup de pouce à la lutte mondiale contre le changement climatique", a assuré M. Birol.

En 2014 et 2015, les émissions de CO2 du secteur de l'énergie (pétrole, gaz, nucléaire, etc.) ont atteint un peu plus de 32 milliards de tonnes, selon l'AIE, tandis que le PIB mondial progressait de 3,4% puis de 3,1%, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Cette nouvelle est "encourageante" et est "un signe que les politiques nationales en faveur du climat et des énergies renouvelables fonctionnent", a commenté Greenpeace, dans un communiqué, ajoutant toutefois que ces émissions doivent désormais être réduites.

Cette stagnation tient surtout aux baisses enregistrées aux Etats-Unis, grâce à la substitution du gaz au charbon depuis le boom des gaz de schiste, ainsi qu'en Chine, note l'AIE.

Le géant asiatique a de nouveau réduit sa consommation de charbon l'an dernier, même s'il continue de représenter la principale source d'énergie du pays.

L’essoufflement de la croissance et la prise de conscience de la pollution due à ce recours massif au "king coal" expliquent cette baisse de la demande, alors que Pékin s'est engagé à stabiliser ses émissions globales de CO2 autour de 2030.

Dans le même temps, la Chine a concentré la plus grande partie des investissements réalisés au niveau mondial dans les énergies renouvelables l'an dernier.

Globalement, l'AIE lie d'ailleurs la baisse des émissions au développement de ces énergies vertes très faiblement productrices de CO2, alors que l'énergie concentre les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

- L'enjeu des émergents -

"C'est très significatif", explique Yves Marignac, porte-parole l'association Negawatt, qui défend une consommation plus efficace des énergies. "C'est la démonstration que les renouvelables, au moins dans l'électricité, sont une vraie solution de substitution aux énergies fossiles".

Si ce découplage entre croissance économique et augmentation des émissions de gaz à effet de serre se confirme, il tordrait le cou à ceux qui s'inquiètent de voir les politiques climatiques porter atteinte à la prospérité du monde.

"Deux années ça ne suffit pas" pour conclure qu'un découplage "global" est en marche, nuance toutefois Patrice Geoffron, directeur du centre de géopolitique de l'énergie et des matières premières à l'Université Paris-Dauphine.

Il pointe le fait que plusieurs pays émergents, en Asie et au Moyen-Orient notamment, "continuent à être sur un modèle qui n'est pas celui du découplage, et qui alimentent leur croissance avec plus d'émissions".

Par ailleurs, on reste encore loin de la réduction des émissions nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle.

"On ne fait que stabiliser alors que dans l'absolu on a besoin de diminuer (les émissions) et toute la question est de savoir comment on va pouvoir aller plus loin pour les réduire", note M. Marignac.

Dans de précédents rapport, l'AIE avait insisté sur l'impératif d'améliorer l'efficacité énergétique de l'industrie, des transports ou encore des bâtiments.

"La sobriété est aussi le moyen, dans un monde où la production d'énergie reste globalement quelque chose de contraint, en supprimant des gaspillages au Nord, de créer la possibilité de répondre à des besoins vitaux dans les pays en voie de développement", avance Yves Marignac.
http://information.tv5monde.com/en-cont ... ique-96065

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Re: Énergie et production de CO2

Message par williams » 19 mars 2016, 20:22

On ne peut pas encore dire que c'est un espoir le fait que l'émission de CO2 en 2015 est stable et donc comme 2014 car si on regarde les années précédentes il y a eu des années avec une baisse par rapport à l'année précédente et pourtant après cela les émissions de CO2 ont encore augmenté lors des années suivantes. L'émission de CO2 en 2009 à été inférieure à celle de 2008 et pourtant après ces années les émissions ont encore augmenté.

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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 03 mai 2016, 20:45

L'Europe a émis 0,7% de CO2 en plus en 2015

Manuel Moragues Usine Nouvelle le 03/05/2016

Les émissions de CO2 issues de la consommation d’énergie ont crû de 0,7% en Europe par rapport à 2014, selon les premières estimations d’Eurostat, publiées mardi 3 mai. En France, même constat, avec une hausse de +1,7%.

La combustion des énergies fossiles a produit en 2015 en Europe légèrement plus de CO2 qu’en 2014. C’est la conclusion d’Eurostat, qui publie ce mardi 3 mai ses premières estimations des émissions de CO2 issues de la consommation d’énergie dans l’Union européenne (UE). Derrière cette faible progression se cachent de fortes disparités.

"Les émissions de CO2 ont augmenté en 2015 dans une majorité d'États membres de l’UE, les hausses les plus élevées étant relevées en Slovaquie (+9,5%), au Portugal (+8,6%) ainsi qu'en Hongrie (+6,7%), suivis de la Belgique (+4,7%) et de la Bulgarie (+4,6%)", liste l’organisme de statistiques.

A l’inverse, "des baisses ont été enregistrées dans huit États membres, notamment à Malte (-26,9%), en Estonie (-16,0%), au Danemark (-9,9%), en Finlande (-7,4%) et en Grèce (-5,0%)".

+1,7% pour la France, 0% pour l’Allemagne

Ces 10 pays aux variations les plus fortes ne représentent que 12,7% des émissions de CO2 de l’UE. Les quatre premiers émetteurs, l’Allemagne (23% des émissions), le Royaume-Uni (12,5%), l’Italie (10,6%) et la France (9,9%), totalisent plus de la moitié des émissions. Le Royaume-Uni est le seul du quatuor à afficher une baisse (-2,9%). Les émissions allemandes stagnent strictement. La France et l’Italie, elles, voient leurs émissions progresser de, respectivement, 1,7% et 3,5%.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... 15.N389622

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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 20 mai 2016, 22:16

Les émissions de gaz à effet de serre augmenteront d’un tiers d’ici 2040, selon l’EIA

Agence Ecofin 18 Mai 2016

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la planète augmenteront d’un tiers, d’ici 2040, selon une étude publiée par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA). Cette hausse sera principalement due à la hausse de la consommation d’énergie dans les pays non membres de l’Organisation de coopération et de développement économique(OCDE).

L’agence souligne cependant que cette donnée pourrait connaitre une baisse significative en cas de mise en application des politiques de réduction de gaz à effet de serre et de leur amélioration.

Selon les prévisions de l’EIA, la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique mondiale devrait connaitre une légère baisse, passant ainsi de 84%, en 2012, à 78%, en 2040.
http://www.agenceecofin.com/gestion-pub ... elon-l-eia

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Re: Énergie et production de CO2

Message par oleotax » 21 mai 2016, 16:04

energy_isere a écrit :
Les émissions de gaz à effet de serre augmenteront d’un tiers d’ici 2040, selon l’EIA

Agence Ecofin 18 Mai 2016

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la planète augmenteront d’un tiers, d’ici 2040, selon une étude publiée par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA). Cette hausse sera principalement due à la hausse de la consommation d’énergie dans les pays non membres de l’Organisation de coopération et de développement économique(OCDE).

L’agence souligne cependant que cette donnée pourrait connaitre une baisse significative en cas de mise en application des politiques de réduction de gaz à effet de serre et de leur amélioration.

Selon les prévisions de l’EIA, la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique mondiale devrait connaitre une légère baisse, passant ainsi de 84%, en 2012, à 78%, en 2040.
http://www.agenceecofin.com/gestion-pub ... elon-l-eia
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Re: Énergie et production de CO2

Message par williams » 11 oct. 2016, 09:30

Réchauffement climatique : les barrages hydrauliques émettraient des gaz à effet de serre

Ah bon, voilà qu'une des sources énergétiques renouvelables qu'on nous parle bp en disant que c'est une des solutions pour éviter le réchauffement entraînerait plutôt ce dernier. Mais alors qu'est-ce qui n'émet pas du CO2 ou bien qui n'a pas de lien avec le réchauffement climatique :wtf:

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Re: Énergie et production de CO2

Message par mobar » 11 oct. 2016, 09:43

williams a écrit :Réchauffement climatique : les barrages hydrauliques émettraient des gaz à effet de serre

Ah bon, voilà qu'une des sources énergétiques renouvelables qu'on nous parle bp en disant que c'est une des solutions pour éviter le réchauffement entraînerait plutôt ce dernier. Mais alors qu'est-ce qui n'émet pas du CO2 ou bien qui n'a pas de lien avec le réchauffement climatique :wtf:

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Poursuite du dialogue surréaliste entre un Politicien Réchauffiste et un Citoyen Lambda
CL : Mais alors qu'est-ce qui n'émet pas du CO2 ou bien qui n'a pas de lien avec le réchauffement climatique?

PR : Mais mon bon monsieur, rien!
Tout ce que vous faites, je dis bien tout, respirer, vous déplacer, péter ... nous précipite inéluctablement vers la catastrophe et il est urgent que vous soyez taxés pour votre incurie, mettez vous bien ça dans le crane!

CL : Qu'allez vous faire de notre argent?
Allez vous traiter les problèmes qui se posent à la planète?


PR : Vous n'y pensez pas, vous cesseriez d'avoir peur quand vous constateriez que ce que nous faisons n'a aucun impact
Au final, il vous viendrait à l'idée de vous passer de nous!
Repentez vous et payez, vous êtes fait pour ça!
Nous, nous avons une COP22 à organiser!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Énergie et production de CO2

Message par mobar » 26 janv. 2017, 16:55

La synthèse du nouveau dossier pondu par l'ADEME et Negawatt qui ne manquera pas de ravir Oleotax

https://negawatt.org/IMG/pdf/synthese_s ... 2050-2.pdf
1. Un constat majeur : la courbe de la consommation s’est inversée
La consommation d’énergie est orientée à la baisse depuis quelques années dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Pour la France la courbe de consommation rejoint de fait celle tracée par le scénario négaWatt dès 2003. Cette baisse affecte également les émissions de gaz à effet de serre, non seulement celles mesurées sur le territoire national mais aussi celles contenues dans nos importations : le phénomène n'est pas lié à la crise de 2008-2009 ni à un mouvement de délocalisation, il est bien structurel et non conjoncturel.
2. La sobriété et l’efficacité sont les clés de l’inflexion de la demande
Grâce aux actions de sobriété et d’efficacité qui se traduisent par la suppression des gaspillages, la consommation d’énergie finale en 2050, au terme du scénario négaWatt 2017, est réduite de moitié et l’énergie primaire de 63 %, tout en maintenant un haut niveau de services. Ce résultat est obtenu grâce à la maîtrise du dimensionnement, du nombre et de l’usage de nos appareils et équipements, au développement d’une mobilité “servicielle”, à un programme ambitieux de rénovation énergétique des bâtiments et à une occupation plus raisonnée de l’espace.
3. Une confirmation : le “100 % renouvelables” est possible dès 2050
Il est possible de couvrir la totalité des besoins énergétiques de la France par des sources renouvelables à l'horizon 2050. La biomasse solide reste la première source de production d’énergie renouvelable, suivie de très près par l’éolien puis le photovoltaïque, lui-même suivi de très près par le biogaz. Les énergies fossiles importées ne servent plus qu’à des usages non énergétiques. Le fonctionnement des 58 réacteurs nucléaires actuels n’étant pas prolongé au-delà de la quatrième visite décennale (environ 40 ans), le dernier d’entre eux est arrêté en 2035. Basée sur l’exploitation partout sur son territoire de ses ressources diversifiées, la France assure pleinement sa sécurité énergétique.
4. Zéro émissions nettes en 2050 : la France devient neutre en carbone
Le couplage des scénarios négaWatt et Afterres2050 montre que les émissions nettes de gaz à effet de serre, toutes sources confondues, deviennent nulles en 2050 : les "puits de carbone" agricoles et forestiers compensent alors les émissions résiduelles, principalement dues à l’agriculture. Par la suite, la quantité de carbone stockée finit par plafonner, et la fonction puits de carbone se réduit progressivement sur la période 2050-2100.
5. Gaz et électricité, une complémentarité incontournable
Les vecteurs gaz et électricité voient leur part augmenter de manière concomitante, au détriment notamment des carburants liquides, pour représenter en 2050 plus de 70 % de la consommation d’énergie finale. Capables de couvrir une très grande part de nos usages, ces deux vecteurs sont d'évidence complémentaires et non concurrents. La valorisation et le stockage possible des excédents d’électricité renouvelable sous forme de méthane de synthèse (power-to-gas) est l’une des clés de voûte du système énergétique de 2050.
6. L’agriculture et la forêt jouent un rôle majeur
Couplé au scénario négaWatt, le scénario Afterres2050 montre également que l’agriculture et la forêt jouent un rôle majeur sur le climat, à la croisée des enjeux climatiques et énergétiques, par la fourniture de ressources renouvelables, le stockage de carbone et la réduction des gaz à effet de serre. Le triptyque négaWatt appliqué au système alimentaire démontre ici aussi toute sa pertinence : sobriété dans la consommation, efficacité des modes de production, utilisation et production de ressources renouvelables.

...
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Énergie et production de CO2

Message par mobar » 29 janv. 2017, 08:57

le scénario Negawatt 2011-2050 détaillé en pdf
http://immobilierdurable.eu/medias/site ... t_2014.pdf
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 18 mars 2017, 13:50

Les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie stagnent à nouveau en 2016

AFP parue le 17 mars 2017

Les émissions mondiales de gaz carbonique liées à l'usage de l'énergie ont stagné pour la troisième année consécutive en 2016, en raison de la montée en puissance des énergies renouvelables et du gaz naturel au détriment du charbon, a indiqué vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Ces émissions en provenance du secteur électrique, des transports ou encore du bâtiment, qui représentent trois quarts des émissions de gaz à effet de serre, se sont élevées à 32,1 gigatonnes l'an dernier, a précisé l'agence énergétique basée à Paris. Elles sont de plus en plus décorrélées de la croissance économique (+3,1%) du fait notamment des progrès réalisés en termes d'efficacité énergétique, des changements structurels de l'économie mondiale et d'une prise de conscience accrue du changement climatique.

Les émissions de CO2 sont restées stables en Europe et elles ont même diminué aux Etats-Unis et en Chine, les deux plus gros émetteurs et consommateurs d'énergie, ce qui a permis de compenser les hausses observées dans d'autres régions du monde. "Ces trois années de stabilité des émissions dans une économie mondiale en croissance marquent l'émergence d'une tendance", a commenté le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, dans un communiqué.

Même s'il y voit "une source d'optimisme", il estime néanmoins "prématuré" d'affirmer que les émissions mondiales de CO2 ont atteint un sommet. Et cette stagnation est de toute façon jugée insuffisante pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. Outre-Atlantique, les émissions de CO2 ont reculé de 3% (soit -160 millions de tonnes), atteignant un plancher depuis 1992, dans une économie en croissance de 1,6%.

Cette baisse s'explique par le boom du gaz de schiste et d'une production électrique d'origine renouvelable plus compétitive, qui ont supplanté en partie le charbon, l'énergie fossile la plus polluante. "Pour la première fois, la production d'électricité à partir de gaz naturel a dépassé celle au charbon l'an dernier aux Etats-Unis", a relevé l'AIE.

En Chine, les émissions de CO2 se sont repliées de 1%, dans le sillage également d'une baisse de la demande de charbon, sous le coup de mesures anti-pollution, malgré une croissance économique de 6,7%. "Deux tiers de la hausse de la demande chinoise d'électricité (+5,4%) ont été satisfaits par les énergies renouvelables, principalement hydraulique et éolienne, ainsi que par le nucléaire", a souligné l'AIE. En Europe également, le charbon a perdu du terrain, avec une demande en baisse de 10% contre une hausse de 8% pour le gaz.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... 016-170317

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Re: Énergie et production de CO2

Message par energy_isere » 03 nov. 2017, 18:55

"Les gouvernements doivent stopper les subventions aux énergies fossiles", selon Angel Gurria de l’OCDE

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 03/11/2017

Selon le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, pour réussir à limiter le réchauffement climatique sous les 2°, les gouvernements ne doivent pas se contenter des programmes "étroitement" nationaux mais penser global, fixer des prix du carbone qui reflètent l'impact social et arrêter de subventionner les énergies fossiles.

Pensez global et non national, c’est le message qu’a tenu à envoyer le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, à la veille de l’ouverture de la COP 23. Présidée par les Fidji, elle doit se dérouler pour des raisons logistiques à Bonn, en Allemagne, du 6 au 17 novembre. La COP, ou conférence des parties, se réunis depuis 1995 dans le cadre Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatique, la CCNUCC, rebaptisée “l’ONU Changements climatiques. Cette COP 23, annoncée comme très technique, devait permettre de préparer le premier bilan de l’Accord de Paris prévu en 2018. Mais le dernier rapport des Nations unies, annonce un écart "catastrophique" entre les promesses des Etats pour réduire les émissions de gaz à effet et les réductions nécessaires pour maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C d’ici à la fin du siècle.

"Les intérêts nationaux étroits empêchent une action efficace".

Les réductions d’émissions auxquelles les pays se sont engagés jusqu’à présent n’empêcheront pas une hausse moyenne des températures de 2.6 à 3.1 degrés Celsius d’ici à la fin du siècle, a expliqué de son côté Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE lors d’une intervention à la Munk School of Global Affairs à Toronto, le 1er novembre. L’occasion pour lui d’appeler les pays à définir des objectifs plus ambitieux à long terme, explique un communiqué de l’OCDE. Il a surtout appelé les gouvernements à penser le problème du climat en dehors de leurs frontières. "Où qu’ils soient émis, les gaz à effet de serre ont un impact mondial. Les programmes d’action étroitement nationaux ne sont pas adaptés à la lutte contre le dérèglement climatique mondial", a rappelé Angel Gurria. "À trop se focaliser sur le court terme et sur des intérêts nationaux étroits, on empêche une action efficace face aux émissions." Et on court à la catastrophe.

"Fixer des prix du carbone reflétant le coût social mondial"

Le secrétaire général de l’OCDE invite donc les gouvernements à penser. "Les transformations ne pourront pas intervenir au rythme et à l’échelle nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sans des interactions positives entre des politiques publiques énergiques et le potentiel transformateur des acteurs non étatiques". Plus facile à dire qu’à faire, car le principal levier d’action pour eux serait, selon lui, est de fixer des prix du carbone qui reflètent progressivement le coût social mondial – et non simplement national – des émissions de CO2. "Les gouvernements devraient hâter l’arrêt des subventions aux énergies fossiles, qui s’élèvent toujours à environ 500 milliards de dollars par an", a aussi préconisé Angel Gurría, rappelant qu’une politique climatique ambitieuse est tout simplement une bonne politique. A bon entendeur.
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Remundo
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Re: Énergie et production de CO2

Message par Remundo » 03 nov. 2017, 19:41

500-1000 G$, c'était le prix estimé de l'infrastructure Desertec. :idea:

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